lutte à Notre Dame des Landes

Le punk n'est pas qu'une musique ! Ici on discute de l'actualité, des manifs et des résistances en lien direct avec notre culture. "Make punk a threat again", ça vous dit encore quelque chose ?!
Nico37
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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 08 févr. 2015 19:57

Lettre ouverte de Jacques Bankir à François Hollande
 
Paris, 31 janvier 2015
 
 
Monsieur le Président,
 
La lettre qui suit a été postée quelques heures avant les évènements dramatiques du 7 janvier.
 
Par respect pour les victimes de ces attentats, par respect pour nos concitoyens qui ont si bien réagi, par respect pour vous-même, le Premier Ministre et le Ministre de l’Intérieur qui avez su être à la hauteur de ces jours si pénibles mais aussi si rassurants quant à la défense des valeurs qui sont les nôtres, mes amis et moi-même ne diffusons qu’aujourd’hui cette lettre ouverte.
 
Nous ne doutons pas toutefois de l’opinion de Charlie sur ce dossier. Ses caricatures traduisent le bon sens, la raison et le talent qui doivent mener aux bonnes décisions, nettes et claires.
 
Il est intéressant aussi que la meilleure et la plus lue des revues aéronautiques internationales, Aviation Week, consacre, le 15 janvier, une pleine page à la critique de ce dossier.
 
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de toute ma considération,
 
Jacques Bankir
 
 
 
Monsieur François HOLLANDE
Président de la République
55 rue du Faubourg Saint Honoré
75008 PARIS
 
Paris, 7 janvier 2015
 
Monsieur le Président,
 
Dans moins d’un an, Paris recevra le monde entier pour tenter, en grande pompe, de prendre des décisions mémorables sur la lutte contre le réchauffement planétaire. Vous avez-vous-même pris position énergiquement sur ce sujet et vous vous êtes déclaré fermement décidé à contribuer à ce combat.
 
Ce serait le comble que cette même année 2015 soit celle du lancement des travaux de Notre Dame des Landes. Un aéroport inutile de la taille de Londres-Heathrow, soit 1200 hectares et deux pistes. Tout ce ciment pour traiter, peut-être, 7 millions de passagers alors que Heathrow en traite 70. Un éléphant blanc à l’image de Ciudad Real en Espagne ou de Mirabel au Québec, deux pays amis qui pourront vous dire comment l’administration peut se fourvoyer pour faire plaisir aux politiques en défendant un projet contre les évidences de marché les plus criantes.
 
Certes, comme le dit le premier ministre, fort sympathique par ailleurs : « Ce qui a été acté, c'est qu'il fallait attendre l'épuisement d'une série de recours et des décisions de la justice administrative. Ce sera le cas au premier semestre 2015. Après la décision du tribunal administratif, il faudra alors s'engager dans la construction de Notre-Dame-des-Landes » (Ouest France). Certes, tous les acteurs politiques locaux ont défendu le projet. Certes, les services spécialisés, ceux de la DGAC en tête, ont trouvé les arguments qui allaient bien pour faire plaisir aux politiques. Ce qui est terrible dans notre magnifique pays, est que, justement parce que l’on y est si bien, il reste féodal et conservateur. Les élites sont solidaires et il y a une consanguinité entre politiques, administrations et grandes sociétés qui empêchent la critique telle qu’elle se pratique aux Pays Bas, en Suède ou en Grande Bretagne.
 
Je ne reviens pas sur les raisons que l’on aurait d’abandonner ce projet. Je les ai longuement expliquées dans deux lettres ouvertes à la DGAC, une tribune dans les Echos et quelques interviews.
 
En revanche j’ai été très étonné par les réactions qui ont été suscitées par tout cela. Des dizaines de personnes que je n’avais pas vues depuis des années, m’ont assuré de leur complet accord et m’ont convaincu que dans la profession, personne n’est dupe quant à l’absurdité du projet. Des élus qui auraient dû condamner Notre-Dame des Landes, m’ont gentiment fait dire qu’avec les prochaines élections, les nouvelles régions, on ne savait pas de quels alliés on pourrait avoir besoin… Une auguste association de patrons d’industrie a renoncé à m’inviter à un débat car le sujet est trop sensible. Personne ne veut faire de peine à personne. Comme on est loin du débat acharné et sans concessions sur l’avenir de Heathrow et autres aéroports londoniens, justement. L’entêtement politico-administratif, la peur de perdre la face, semblent l’emporter sur l’intérêt le plus évident des électeurs et contribuables comme des passagers aériens.
 
Des déclarations importantes ont été faites et sont passées à peu près inaperçues. Le président de Vinci a dit, en gros : « nous ferons ce que veut l’Etat », autrement dit, nous avons assez de pain sur la planche et n’en sommes pas à un projet près. Le président d’Air France, très diplomatiquement, a répondu à une question de la presse en indiquant : « nous ne croyons pas trop au marché ». La directrice générale de Régional, seule compagnie aérienne basée à Nantes, a tenu à préciser par écrit que le nouvel aéroport ne susciterait pas d’emplois nouveaux, contrairement à ce que d’autres affirmaient aveuglément. Car un éléphant blanc ne crée pas le marché.
 
Il y a eu des énormités de dites. Monsieur Bussereau, fort respectable par ailleurs, a qualifié l’aéroport actuel de Nantes de dangereux parce qu’un avion mal contrôlé par la tour et mal piloté s’est égaré, il y a une dizaine d’années, comme cela peut arriver partout. Mais qu’a-t-il fait, alors qu’il était ministre des transports, pour améliorer l’équipement et les procédures d’approche de la plateforme ? Rien, car on ne fait rien à Nantes Atlantique, sacré meilleur aéroport d’Europe récemment par une association de compagnies aériennes, pour bien montrer qu’il faut absolument quitter cette plateforme. Monsieur Bussereau a également parlé du lac de Grandlieu et de la protection de la nature. Mais tout biologiste (voir remarquable lettre de Loïc Marion de l’Université de Rennes) sait que les avions ne dérangent pas alors qu’au contraire, les appétits immobiliers qui attendent la fermeture de Nantes-Atlantique, sont une menace beaucoup plus grave. L’habitat avec ses déchets, viendra polluer les environs de cette zone protégée. Il y aura des tentations de la rogner. Et Monsieur Bussereau d’ajouter que ce n’est pas quelques Mohicans qui doivent torpiller le projet. Amusant de dire cela quelques jours après la commémoration des 70 ans du débarquement en Normandie alors que l’on venait de nous rappeler le rôle des Indiens d’Amérique dans cette opération.
 
Car qui défend Notre Dame des Landes ? Depuis que je suis intervenu dans ce dossier, je remarque qu’il y a essentiellement ceux qui sont gênés par le bruit des avions. Cela est normal. Comme tout le monde, ils disent, suivant l’expression américaine : « Not In My Backyard ». Mais il n’y a pas de désert en France et d’autres subiront ces nuisances qu’il ne faut pas exagérer. Nantes n’est ni Lisbonne, ni San Diego avec leurs aéroports infiniment plus critiques. Son trafic est celui d’un aéroport européen de quatrième catégorie pouvant espérer se hisser dans le troisième groupe de l’ACI, ce qui est encore bien modeste. De surcroît, le bruit des avions diminue considérablement. N’en déplaise à la DGAC, les Anglais ont montré qu’à Heathrow, premier aéroport d’Europe, bien mal placé plein ouest de la métropole, la population touchée par un niveau de bruit donné a été divisée par 8 en 30 ans. Et une nouvelle génération de moteurs arrive : avec Airbus NEO et autres, le bruit sera encore divisé par deux. Il y a aussi, bien sûr, les appétits immobiliers déjà mentionnés. Il y a surtout la démagogie qui compte beaucoup, j’en suis persuadé. Les gens de l’Ouest disent : « Pourquoi n’aurions pas notre grand aéroport ? ». Les élus flattent cette prétention. Témoin ces élus de droite qui ont raté la mairie de Nantes et qui vilipendent la gauche, incapable de prendre une décision en indiquant qu’eux, iraient de l’avant. Pur calcul électoral. On aimerait tant, cependant, avoir des politiciens dont l’honneur et la probité intellectuelle passerait avant de tels calculs.
 
Juste un dernier point. Malheureusement, on fait à présent un amalgame de tous les grands projets en profitant de l’opposition un peu aveugle de zadistes et autres à toute nouveauté qui touche un arbre ou un mulot. Je n’ai pas d’opinion sur ce qui se passe dans le Tarn ou dans l’Isère. Mais pour avoir œuvré pendant cinquante ans dans compagnies aériennes et aéroports, j’ai la conviction intime que Notre Dame des Landes n’a aucun sens et que Nantes et l’Ouest seront bien mieux desservis par l’aéroport actuel, proche, pratique, économique et facile à moderniser. Et que sur le plan budgétaire, il y a bien mieux à faire. Je ne citerai que deux exemples de projets dont on reparle enfin : le ferroutage que l’on a été incapable de développer et la liaison avec CDG. J’ai honte chaque fois que je prends le RER B avec des passagers venant du monde entier et qui seront bientôt nos hôtes, venant assister à la conférence sur le climat.
 
J’espère donc que notre pays évitera le ridicule de lancer Notre Dame des Landes l’année où elle reçoit le Monde à Paris pour discuter climat et environnement et que l’on saura prendre enfin une bonne décision, nette et claire.
 
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mon plus grand respect et je vous présente tous mes vœux pour 2015.
 
Jacques Bankir
 
Ancien d'Air France, entre autre chef du projet Roissy, directeur du transport (affaires aeroportuaires, service en vol, service au sol). Dirigeant de compagnies dont PDG de Régional, Nantes 2001-2005.

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 12 févr. 2015 1:14

Contrat de plan Etat-Région : les écologistes dénoncent le volet " mobilité " Fabien Vallée 06/02

Le contrat de plan Etat-Région 2015 - 2020 contrarie les écologistes. Ils ont préféré s'abstenir et ne pas le voter car ils contestent le volet "mobilité" de celui-ci. La région prévoit d'attribuer 100 millions d'euros aux dessertes routières et ferroviaires du futur aéroport de Notre Dame des Landes. Jean-Philippe Magnen, vice-président d'Europe écologie les verts des Pays de la Loire, ne comprend pas comment une telle somme peut être investie dans un projet "incertain et inutile pour le territoire". Il est d'autant plus déçu que "le contrat de plan est ambitieux concernant le ferroviaire". Il prévoit de suivre les recommandations du gouvernement et d'affecter les deux tiers des investissements pour développer le ferroviaire et un tiers pour les routes.

Il faut optimiser l'aéroport Nantes Atlantique et améliorer l'offre ferroviaire entre Nantes et Bordeaux

Jean-Philippe Magnen propose d'investir les 100 millions d'euros dans d'autres projets. Il souhaiterait améliorer l'offre ferroviaire entre Nantes et Bordeaux. Cela permettrait de "rouvrir des gares notamment dans le sud de la Vendée, où il y a une demande importante" selon lui. Il pense qu'il faudrait optimiser l'aéroport Nantes Atlantique "pour en faire un aéroport international desservi par les trains et les tramways".

La droite et le centre se sont également abstenus pour le contrat de plan Etat-Région. Selon eux, l'enveloppe allouée par l'Etat aux Pays de la Loire est insuffisante. 423 millions d'euros sur 1,2 milliard.

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 13 févr. 2015 1:44

Lettre ouverte du CéDpa a Ségolène Royal

Madame la Ministre,

Nous venons de prendre connaissance de l'avis rendu le 2 février par le Conseil Scientifique du Patrimoine Naturel et de la Biodiversité sur le projet d'aéroport de Notre Dame des Landes. Cet avis défavorable sans ambiguïté rejoint celui qu'avait formulé la commission d'experts scientifiques nommée par le Premier Ministre en 2012.
Nous nous en réjouissons parce que, depuis le début, notre association a dit et redit que le choix du site de Notre Dame des Landes, fait dans les années 70, n'était pas pertinent compte tenu des problèmes environnementaux qu'il pose. Le CSPNB est très clair, il affirme « l'originalité, (voire l'unicité) de cette zone humide dans le contexte de l'Ouest de la France. » Il est terrible de constater que les avis scientifiques sur ce dossier arrivent en 2012 et 2015 alors que les procédures administratives se sont déroulées sans regarder cet aspect du dossier depuis 2003...
Depuis la mort de Rémi Fraisse à Sivens, le Président de la République a affirmé vouloir réformer le déroulement du débat public afin d'éviter à l'avenir d'autres drames. Nous pouvons facilement expliquer les dysfonctionnements des procédures autour de ce type de projets parce que depuis toutes ces années, nous nous y confrontons et les avons analysés un à un... Le Président a affirmé aussi que toutes les parties seraient entendues.
Nous nous inquiétons de l'effectivité de mise en œuvre des déclarations du Président de la République, d'autant que certaines dispositions de la loi « Macron » pour accélérer la réalisation de projets d'aménagement (articles 26, 27, 28) paraissent faire fi des exigences environnementales, démocratiques et juridiques.
En décembre prochain, la France accueillera la Conférence Mondiale sur le Climat. L'enjeu est de taille : il en va des conditions de vie des générations futures. Les scientifiques tirent la sonnette d'alarme depuis longtemps déjà et même les climato-sceptiques se font désormais discrets puisque, hélas, les effets du changement climatique sont déjà visibles. Le Président de la République et vous-même avez dit votre volonté d'agir et de répondre à ce défi majeur. Comment pourriez-vous ne pas tenir compte de l'avis des scientifiques sur le sujet qui nous mobilise en Loire-Atlantique ? Comment pourriez-vous accepter que les travaux soient lancés dès ce printemps, comme l'a affirmé récemment le Premier Ministre ?
Abroger la DUP de ce projet au regard des avis scientifiques négatifs et des nombreux dysfonctionnements de la procédure serait un signe fort de votre gouvernement pour cette Conférence. Il faut sauver le site de Notre Dame des Landes d'une destruction irréversible et non compensable. Il ne s'agit pas de « revenir à l'âge de pierre » mais de concilier le transport aérien et la préservation de zones humides d'un milieu exceptionnel. C'est tout à fait possible car nous vous le redisons : il y a une alternative à ce projet de transfert : la rénovation de l'actuel aéroport, réalisable rapidement et à bien moindre coût qu'une construction neuve. Nous sommes évidemment à votre disposition pour vous présenter nos propositions constructives et réalistes.

Dans l'espoir d'obtenir enfin le rendez-vous que nous sollicitons depuis longtemps, nous vous prions de croire, Madame la Ministre, à nos salutations les meilleures, Les coprésidents du CéDpa : Françoise Verchère, Jean Paul Naud, Philippe Trotté

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 15 févr. 2015 1:35

Les anti-aéroports défendent Notre-Dame-des-Landes avec des arbres 10/02

« Nous plantons, ils se plantent.» C’est habitée par cette conviction qu’une trentaine d’opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes – venus parfois de loin, comme ce Finistérien présent pour la première fois sur le site - , a recréé ce mardi un kilomètre de haies dans des champs détenus par AGO (Aéroport du Grand Ouest). «On occupe le terrain, explique, bêche en main, un retraité de Lorient. Et on montre qu’on tient au bocage en l’entretenant et en le restaurant.»

Préserver la biodiversité

Des chênes, du houx, des saules: au total, quelque 200 arbres ont été replantés au cœur de la ZAD, sur des parcelles attenantes à la départementale 281. Des arbres disparus depuis une ou deux décennies. «On voit encore la trace des anciennes haies, arrachées par des agriculteurs qui avaient la folie des grandes parcelles», montre Jean-Baptiste, paysan à La Chapelle-sur-Erdre. Ces haies ont pour fonction de recréer la vie animale et végétale sur le site. «Elles coupent du vent et protègent les élevages comme les cultures, explique Dominique Fresneau, président de l’Acipa, la principale association d’opposants. Les études le montrent: en plus de préserver la biodiversité, le bocage est rentable pour l’agriculture! Ce qu’on perd en bordure des champs, on le gagne au milieu.»

« Effervescence agricole »

Ce n’est pas la première fois que les militants anti-aéroport occupent le terrain. L’an dernier, déjà, des haies avaient été replantées. Au printemps, des semis seront réalisés comme cela a déjà été le cas à plusieurs reprises. Selon l’Acipa, la quasi-totalité des 1.650 hectares de la zone d’aménagement différé (ZAD) est exploitée: 600 hectares par des paysans en lutte installés dans la zone, 200 gérés de manière collective, le reste appartenant à des paysans dont le siège se situe en dehors de la zone. «Il y a une effervescence agricole autour d’un mouvement collectif de maintien des espaces naturels, qui permet de nous inscrire sur le long terme», abonde un occupant de la ZAD.
Conforté par l’avis défavorable au projet émis le 2 février par le Conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité –instance consultative auprès du ministère de l’Ecologie-, les opposants attendent désormais que les juges du tribunal administratif de Nantes se prononcent sur les recours environnementaux.

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 15 févr. 2015 22:07

Notre Dame des Landes : nous plantons, ils se plantent !

Nous, paysan-ne-s, associations, élu-e-s, occupant-e-s de la ZAD, naturalistes en luttes, réaffirmons notre détermination à mener à leur terme l’ensemble des combats que nous avons engagés contre le projet d’aéroport, que ce soit sur le plan juridique ou sur celui de la résistance sur le terrain.

Le gouvernement s’est engagé l’an dernier à ne pas « débuter les travaux avant l’épuisement de tous les recours juridiques déposés ». Son premier ministre préjuge depuis plusieurs semaines que ces recours seront perdus : il avance de manière répétée que les travaux démarreront quoi qu’il arrive au second semestre 2015. Il revient ainsi sur les engagements pris en laissant entendre qu’il n’attendra pas effectivement l’épuisement des recours, qui est pourtant censé inclure l’ensemble des appels et pas seulement le passage en premier instance. De plus des pressions continuent sur certain-e-s des plus anciens habitant-e-s de la zone comme en témoigne la nouvelle assignation au tribunal pour demander l’expulsion de la famille Herbin.

Face à ces menaces et cette volonté affichée de passage en force nous voulons rappeler que le combat juridique a toute son importance. Contrairement au gouvernement, nous ne présageons pas de l’issue des recours. Nous savons par contre que nous avons des arguments de poids et que nous irons jusqu’au bout de cette bataille juridique.

Ce que nous savons aussi, c’est que ce qui se vit et s’enracine sur le terrain, dans les villages et dans les champs sera décisif. Comme nous l’affirmons depuis plus de deux ans, nous irons aussi jusqu’au bout de cette bataille là. A ce titre, nous, paysan-e-s, associations, élu-e-s, occupant-e-s de la ZAD, naturalistes en luttes affirmons ici :

- que l’occupation de la ZAD continue, que les cultures et habitats se densifient et s’envisagent dans le long terme (comme en témoignent les plantations d’arbres d’aujourd’hui et de multiples autres projets).

- que nous résisterons ensemble dans toute notre diversité sur les terres de Notre Dame des Landes et bien au-delà face à toute tentative d’attaque de la ZAD et de démarrage des travaux. Nous l’avons déjà fait face à l’opération César en 2012. Nous sommes aujourd’hui plus fort-e-s encore grâce à l’énergie accumulée par le mouvement dans la région et ailleurs, et le soutien de plus de 200 comités locaux.

La multiplication actuelle des résistances face à des projets aussi inutiles que nuisibles nous conforte dans le fait qu’un grand mouvement s’est lancé dans la population face à l’aménagement marchand du territoire, à la privatisation du vivant, ou encore à la disparition des terres agricoles. Ce mouvement porteur d’un immense espoir, laisse augurer de la possibilité de choisir d’autres manières de vivre, d’habiter, de travailler et de cultiver. Elles sont déjà à l’oeuvre et ne se laisseront pas écraser.

Signataires : CéDpa, Adeca, Copain 44, Acipa, des occupant-e-s de la Zad, Naturalistes en Lutte, Union Syndicale Solidaires, NPA, Attac, EELV, Ensemble, Les Objecteurs de Croissance

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 18 févr. 2015 13:19

Verdict du 18 février 2015 : Camille à couettes et Camille à barbe sont relaxé-es !!!

kamyapoil@free.fr

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 27 févr. 2015 0:46

Les naturalistes investissent la Zad 17/02

Depuis deux ans, le collectif des « Naturalistes en lutte » réalise un inventaire des espèces de la Zad, à Notre-Dame-des-Landes. Rien d'officiel mais de quoi mettre à mal les arguments des pro-aéroport.

1.300 invertébrés, 97 espèces d'oiseaux différentes, plus de 200 mares, des papillons, des grenouilles, des reptiles, des loutres... Les 1.200 hectares de la Zad de Notre-Dame-des-Landes (44) regorgent de vie. Une diversité que s'échinent à répertorier les bénévoles du collectif des « Naturalistes en lutte ». Depuis deux ans, chaque deuxième dimanche du mois, ils sont des dizaines d'experts, universitaires, salariés d'associations de protection de la nature ou de bureaux d'études, de naturalistes amateurs, à arpenter le bocage. Leur mission : repérer, compter, cartographier et alimenter les bases de données pour créer un véritable inventaire de cet espace « unique », estime François de Beaulieu, de l'association Bretagne Vivante et membre du collectif depuis sa création.

Véritable contre-expertise

Un inventaire aux airs de contre-expertise. « Beaucoup de nos arguments ont servi pour les recours au tribunal administratif qui vont être jugés dans les semaines à venir », indique François de Beaulieu, qui insiste sur le fait que tout est vérifiable. « Et nos recherches ont permis de révéler quelques incohérences des bureaux d'études. Quand, eux, répertorient 8 ha de prairies humides naturelles, nous en trouvons 35. Quand ils trouvent deux espèces protégées, on en compte cinq... ». Ces « décalages », l'écologiste les explique par le manque de temps accordé aux experts des bureaux d'études pour mener à bien leurs recherches. Avec cet inventaire, le collectif des naturalistes souhaite également prouver que ce milieu ne pourra jamais être recréé ailleurs. « Les mesures compensatoires promises ne sont pas applicables ». En effet, la Zad de Notre-Dame-des-Landes est un milieu à part. Depuis 1974, et le début du projet d'aéroport du Grand Ouest, c'est une zone totalement gelée qui n'a pas été transformée. « Et notamment pas par l'agriculture intensive. C'est un véritable laboratoire à une échelle exceptionnelle. Il y a, là-bas, un équilibre réel entre la nature et les habitants ». Ce travail bénévole, s'il n'a pas de valeur légale, devrait, en tout cas, peser dans ce dossier. François de Beaulieu en est convaincu : « Après l'économique et le politique, c'est l'argument environnemental qui mettra, ou non, un point final à ce dossier ».

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 27 févr. 2015 22:16

Départementales 2015 " Notre-Dame-des-Landes ? Un impact marginal " PIERRE-HENRI ALLAIN 20/02

Le président PS du conseil général, Philippe Grosvalet, estime que la contestation de ce projet d'aéroport ne pèsera pas sur le scrutin.

Le socialiste Philippe Grosvalet, 56 ans, défendra en mars prochain son fauteuil de président du conseil général de Loire-Atlantique face à son principal challenger, l'UMP Gatien Meunier, plus que jamais en embuscade.

Quel sera, selon vous, le poids du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes dans les prochaines élections en Loire-Atlantique ?

Philippe Grosvalet : L'impact sera très marginal, personne ne me parle de l'aéroport ! Ce projet oppose deux visions du développement de notre territoire à long terme. Mais, hormis pour les gens de la zone directement concernée, ce n'est pas le sujet majeur. Les habitants du département nous demandent surtout de trancher et qu'une décision soit prise. Ce qui nous rassemble avec certains opposants au projet, par exemple des réseaux paysans, acteurs de l'agriculture biologique, des circuits courts, et qui approuvent notre politique foncière ou notre soutien au bio, est plus fort que ce qui nous oppose.

La décision des Verts de ne pas s'associer au PS représente-t-elle à vos yeux un handicap ?

Je remarque simplement que nous avons localement un député, François de Rugy, coprésident du groupe EELV à l'Assemblée, qui n'est pas exactement sur la même ligne que Cécile Duflot, et que l'ensemble des dirigeants des Verts souhaitait un accord, celui-ci n'ayant été rejeté qu'à quelques voix près. Je le regrette. Mais, en ce qui me concerne, je suis un rassembleur. C'est pourquoi la moitié des candidats de la majorité sortante ne sont pas des membres du PS mais réunissent des personnes avec des sensibilités, des cultures, des parcours différents, dont de nombreux candidats de la société civile, comme ce chef d'entreprise qui se présente pour la première fois sur Saint-Nazaire.

Les nouvelles modalités du scrutin ne risquent-elles pas de favoriser l'abstention ?

Je ne le pense pas. Je constate sur le terrain que la formule des binômes avec l'argument de la parité est extraordinairement bien accueillie, notamment par les femmes, quel que soit leur âge, et cela représente un vrai progrès, une évolution positive. Malgré le redécoupage, les gens votent également à l'occasion de ce scrutin pour des personnes qu'ils connaissent, même si elles seront parfois un peu plus éloignées. Il y aura 31 élections, autant que le nombre de cantons.

Le flou qui entoure toujours les futures compétences du département ne peut-il pas cependant aussi freiner la mobilisation des électeurs ?

Même si je regrette que les débats sur la nouvelle organisation territoriale se déroulent pendant la campagne, ce qui, à mon sens, n'est pas démocratique, il faut relativiser. Le département restera axé sur ses deux missions essentielles : la solidarité sociale et la solidarité territoriale. Comment faire pour qu'à la ville comme à la campagne les habitants puissent avoir les mêmes services, les mêmes accès au logement, à la mobilité ?

Sur quels thèmes allez-vous axer votre campagne ?

J'explique d'abord aux gens qu'il faut aller voter et qu'il s'agit d'une élection en prise directe avec la vie quotidienne, de la naissance, avec la protection de la petite enfance, au grand âge. Ensuite, je suis adepte de la politique par la preuve. Je m'étais engagé en 2011 à ne pas augmenter la taxe sur le foncier bâti et je m'engage de nouveau à ce qu'elle n'augmente pas davantage dans les six prochaines années. Nous avons aussi un bilan à défendre, avec dix collèges construits en dix ans et des milliers de places de logements créées pour les personnes handicapées, les personnes âgées... Pour répondre au vieillissement de la population, nous devons continuer à innover dans les parcours résidentiels, à favoriser les logements intermédiaires entre les lieux de vie collectifs et le domicile.

Le département participe également à l'effort éducatif dans les collèges et il poursuivra cet effort, avec par exemple la création d'une plateforme d'aides à la recherche de stages. La préoccupation principale aujourd'hui est cependant celle de l'emploi et dans ce domaine, qui est une affaire collective, le département doit aussi jouer sa partition en favorisant, par exemple, la réinsertion des allocataires du RSA, mais aussi par la commande publique qui agit sur le développement économique. Les collectivités et le monde économique ont les capacités et la responsabilité d'agir ensemble.

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 01 mars 2015 3:38

Les Zadistes de l'intérieur 22/02

Le réalisateur poitevin Vincent Lapize a passé deux ans à Notre-Dame-des-Landes, au côté de ceux qui se battent contre la construction du nouvel aéroport de Nantes. Il prépare la sortie d’un documentaire intitulé « Le Dernier Continent ». Loin des clichés souvent véhiculés par les médias. A Echillais aussi, les « Zadistes » luttent contre l’inéluctable…
A l’autre bout du fil, sa voix est aussi claire que déterminée. Depuis plusieurs mois, Thierry Kieffer et ses voisins d’Echillais, en Charente-Maritime, se battent contre le projet d’incinérateur, voulu par le Syndicat intercommunal du littoral (Sil).

Dans la nuit du 30 au 31 décembre, ils ont été rejoints par une quinzaine de jeunes que l’on appelle aujourd’hui des Zadistes. Ces étudiants, pour la plupart, ont construit des cabanes de fortune sur place, dans le but de « défendre la Zone » à quelques jours du début des travaux. « Ils habitent presque tous à une trentaine de kilomètres autour de la commune et ont réagi très vite lorsque les premiers échanges se sont noués sur Facebook », témoigne le membre actif du Pays rochefortais alerte. L’ordre d’expulsion, « délivré » par le Tribunal administratif de Poitiers, n’a jusque-là eu aucun effet. « Ça ne se fera pas sans doute pas avant les Départementales. »

De Sivens à Gonesse, de Nice à Notre-Dame-des-Landes, le concept de « Zones à défendre », détournement subtil de Zone d’aménagement différé, essaime partout dans l’Hexagone. Cette forme de contestation physique, Vincent Lapize l’a observée de près, en Loire-Atlantique. Pendant près de deux ans, le réalisateur poitevin a partagé le quotidien des Zadistes. De ceux qui ont élu domicile sur des terres agricoles, dont ils refusent qu’elles se transforment en aéroport géant. « Je n’ai pas fait un film sur les Zadistes, mais sur les nouvelles formes d’espoir politique », prévient d’emblée l’ancien étudiant du Master de réalisation documentaire de l’université de Poitiers.

« Des gens très différents »

Etudiants, paysans, activistes, sympathisants… Il a rencontré là-bas « beaucoup de gens différents, qui expérimentent une nouvelle forme de vie collective ». « Le Dernier continent » pose des tas de questions sur cette « mobilisation directe », face à laquelle les pouvoirs publics semblent désemparés. « Ce que j’ai retenu, c’est cette volonté de pratiquer la démocratie à une échelle locale », témoigne encore Vincent Lapize.

Dans quelques semaines, son film devrait sortir sur les écrans de cinéma, voire à la télévision. En attendant, les co-producteurs « Réel Factory » et « A perte de vue » tentent de collecter au moins 8 500€ sur la plateforme Ulule, dans l’espoir de sortir « Le Dernier Continent » en version longue et donc de toucher un plus large public.

Autour des « Zones à défendre », le terrain de l’action rejoint souvent celui de la communication. La guerre d’usure entre promoteurs d’un projet et opposants se transforme aussi en lutte d’influence. A Echillais, les antiincinérateurs ont prévu de battre le rappel de la contestation, le 12 mars. Leur mot d’ordre ? Tenir coûte que coûte face à l’inéluctable.

Nico37
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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 02 mars 2015 2:07

Après les violences, tensions à Nantes entre journalistes et policiers 27/02

Les journalistes subissent des violences redoublées des forces de police. En particulier à Nantes où l’enlisement du dossier Notre-Dame-des-Landes génère de plus en plus de tensions.
Entre les médias et la police, rien ne va plus à Nantes. Une réunion de conciliation va même être organisée jeudi 5 mars prochain entre le Club de la presse et la direction départementale de la Police. Les relations entre les deux corporations sont en effet en train de se dégrader. Tir de flashball dans le ventre, matériel photo rendu inutilisable, effacement des vidéos d’une arrestation musclée sous la contrainte: les journalistes se plaignent d’avoir été particulièrement molestés lors de la manifestation nantaise contre les violences policières du samedi 21 février.

L’esprit du 11 janvier n’aura donc été qu’une parenthèse avant le retour à l’ordre d’avant. Celui d’un Manuel Valls “allergique” aux journalistes. D’un syndicat de policiers Alliance exigeant l’arrêt de la protection de Charlie Hebdo alors que ses locaux viennent d’être incendiés, selon Le Canard Enchaîné du 21 janvier 2015. Ou d’une France épinglée pour ses violences policières par Amnesty International. Anthony Fouchard, journaliste reporter d’images indépendant explique :

“Des coups, on s’en prend régulièrement au fil des manifestations. Mais là, on a vraiment le sentiment que les policiers ne font plus le distinguo entre manifestants et journalistes, qu’ils ne respectent plus certaines règles tacites comme le fait de nous permettre de nous mettre à couvert quand nous levons les mains”.

Premier journaliste titulaire d’une carte de presse à écoper d’un tir de Lanceur de balle de défense (LBD), Anthony Fouchard a décidé de porter plainte.

De son côté, la direction départementale de la sécurité publique de la Loire-Atlantique explique :

“Nous reconnaissons les difficultés inhérentes à la délicate mission d’informer des journalistes. Pourtant, force est de constater que certains difficilement identifiables et surtout après les sommations réglementaires, ont pris des risques importants, notamment lors de l’engagement de la force publique destinée à repousser les casseurs”.

Les images les plus percutantes sont à ce prix. Comme celles d’une interpellation particulièrement violente par la Brigade anti-criminalité en fin de manifestation, que filme Justin Raymond, étudiant en journalisme. “Mais là, une petite dizaine de policiers l’ont arrêté à son tour et lui ont intimé l’ordre de supprimer ses images”, explique Louis Witter, son binôme. Justin Raymond ne cherche pas à résister :

“Ils avaient mon nom puisqu’ils avaient vérifié mes papiers et l’un d’eux m’a déclaré: « À la fin de la Manif, tu t’en vas et tu restes à Paris, je ne veux pas te revoir à Nantes » “.

Il y aurait donc des journalistes indésirables, coupables de donner une image de la ville trop négative. Et d’autres plus acceptables du pouvoir politique et policier, qui restent dans le cadre et sont alimentés en échange en faits divers. Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la sécurité publique, rappelle d’ailleurs “les bonnes relations entretenues localement entre les services de police et les différents médias“.

En pleine campagne pour les départementales, Philippe Grosvalet, président d’une Loire-Atlantique accueillant à la fois Nantes et la commune de Notre-dame-des-Landes, se contente lui de dénoncer a minima “toutes formes de violence“. Pourtant, à mesure que le dossier Notre-Dame-des-Landes s’enlise, la situation sur le terrain se complexifie constate Anthony Fouchard :

” À Nantes comme à la Zad, nous n’étions que dix journalistes dans les manifs il y a encore deux ans. Désormais, il y a une quarantaine de preneurs de vues portant parfois des masques à gaz“.

Laetitia Notarianni, photographe nantaise, elle, est une vétérante. Elle n’en a pas moins été fauchée par un puissant canon à eau. Résultat ? Deux appareils photos achetés chacun 5.000 euros hors d’usage. “Comment fait-on pour travailler de manière intelligente ensemble ?“, s’interroge-t-elle avant de continuer :

“Je ne minimise pas ce que vivent les gendarmes mobiles en termes de tension, il y a depuis la mort de Rémi Fraisse des slogans terribles comme «un bon flic est un flic mort». Nous journalistes ne sommes pourtant pas des cibles. J’ai l’impression qu’Anthony et moi avons subi ça parce qu’on les prenait en train d’effectuer des tirs tendus alors que c’est interdit. Mais lorsqu’en face il y a des manifestants avec des masques qui descellent un pavé, c’est aussi mon boulot de le montrer”.

Les violences les plus intenses ont parfois lieu hors champs. En quittant la manifestation avec sa pancarte “Les pédales contre le capital“, Thomas Papin, membre du collectif nantais QueerFarnaüM, subit un contrôle d’identité :

“Ils étaient une quinzaine de policiers tous sur-armés en tenue anti-émeute. Ils me contrôlent, j’obtempère, ils m’encerclent, me demandent de leur donner les noms de manifestants qui leur avaient jeté de la peinture. J’ai reçu des coups de pieds sur les chevilles, on m’a confisqué mon mégaphone, mes médicaments, ils sont tombés sur une brochure sur le consentement homosexuel que j’avais dans mon sac, j’ai eu droit à du «Gros dégueulasse». Je suis reparti paniqué, presqu’en crise de tétanie. J’ai fini par porter plainte, je vais demander des dommages et intérêts à l’État, c’est juste intolérable. Mais cela ne réparera jamais ce qui s’est passé”.

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