ca porte sur la thématique "pratiques militantes et rapports de domination".
au sommaire : des chroniques de l'actualité, des extraits de textes (Delphy, Sabine Masson), une interview à propos du blog Combien de fois 4 ans, un article de Luftmench, des chroniques de livres...
il est dispo en format PDF, je vais essayer de le mettre en pièce jointe... ah non le fichier est trop gros, bon j'essayerai autrement... (des idées ?)
sinon pour savoir où le trouver >> insurgees (a) gmail (point) com
Outil a-périodique pour penser l’émancipation… a écrit : Petrichor et Geosmin, ce sont ces essences qui s’évaporent d’un sol brûlant les jours d’orage… Une rage qui s’échappe sous une pluie battante…
Faufilons-nous, furtives, comme ses vapeurs d’asphalte. Enfants du bitume… ou rats des champs.
Dans la tradition des fanzines, autoproduit, bricolé, rafistolé, coupécollé, il sera ici largement question d’émancipation, notion abusivement détournée aujourd’hui par la novlangue citoyenniste. Ce projet est né du besoin de mettre en mots une rage face à un système d’oppressionS qui s’impose dans nos groupes et dans nos corps, mais également exprimer des doutes face à une certaine agitation compulsive de militant-e-s empli-e-s de certitudes qui se complaisent dans une tyrannie de la vitesse (ré-agir vite, partout) ne laissant que peu de place à la réflexion sur nous-mêmes, nos pratiques, nos émotions. Réfléchir ensemble aux outils de notre propre émancipation peut paraître long… et fastidieux diront certain-e-s. Mais le temps ne se demande pas, il se prend… Prenons-le !
Le souhait ici est de pouvoir établir un pont entre une analyse critique des déterminismes qui nous collent aux bask comme de vieux chewinggums et la démonstration de notre capacité d’agir (le point aveugle des théories de la domination). Prendre conscience de nos déterminismes est la première des conditions pour tenter de les dépasser. L’idée étant
d’aborder l’émancipation dans ses deux dimensions, individuelle et collective pour répondre au besoin angoissant de s’affranchir du moule qui nous façonne d’une part et du système qui nous maintient à genoux d’autre part. L’émancipation de l’individu s’est toujours appuyée sur des luttes collectives, l’une étant consécutive de l’autre… et vice-versa !
Alors, par ce travail d’écriture, j’espère entre-ouvrir une porte à la contradiction et au débat, au partage et au conflit qu’il serait bon de réhabiliter face au libéralisme qui le nie (de peur que les opprimé-e-s y entrent frontalement) en nous assénant dès le berceau « si tu veux, tu peux ! »… et démerde-toi avec ce que tu as, ce que tu es… On nous laisse alors le choix… d’adhérer à une masse globalisante, un tas de feuilles mortes… « Circulez, y’a rien à voir ! ».
Accepter le conflit, c’est admettre la guerre qui se joue et surtout ne rien lâcher…
Sans prétendre inventer quoi que ce soit ni apporter de réponses toutes faites, les mots, les textes compilés dans ce fanzine sont à mes yeux déterminants pour interroger nos pratiques, loin de tout folklore idéologique et jeter les bases d’une réflexion sur les outils, tant collectifs que personnels que nous avons à mettre en oeuvre pour tendre vers une émancipation réelle et le renversement des rapports de domination. Sur nos lieux d’activités, dans nos maisons, nos assemblées, nos groupes affinitaires, nos corps : Tuer le flic, le père, le patron, le colon dans nos têtes !!
Vous retrouverez dans chaque numéro un dossier, des brèves, chroniques de la guerre sociale, de belles choses vues, lues, entendues et de vieux dossiers sortis du grenier pour raviver la mémoire des vaincuEs.
Par des stratégies d’autonomisation, de réappropriation d’une parole confisquée, par la socialisation de nos multitudes, alors peut-être la rencontre de luttes diverses composées d’individu-e-s aux histoires singulières est possible… Vers l’émancipation de tou-te-s donc de
chacun-e !
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