niap a écrit :Ona bien aimé "Defendor", ce soir.
Merci du conseil, Melvin.
Je me suis enfilé la saison 4 de Dexter ce weekend, après deux excellentes premières saisons et une troisième plus légère, j'étais un peu méfiant vis à vis de cette "nouvelle" saison qui m'aura laissé un gout mi figue mi raisin.
Le thème de la famille est au centre de cette S04, ce qui laisse parfois Dexter le tueur un peu sur le côté. Ses rituels semblent apparaitre dans le film de manière un peu "forcés" (le type qui s'en sort à cause de lui, le camionneur) et plombent le récit par le côté "déjà vu" et le manque d'enjeux qui s'y rapportent.
Par contre la relation familiale de Dexter et celles auxquelles il est confronté :
-la relation tumultueuse entre Quinn et Christine, en tous cas avant qu'elle n'évolue
-l'amour entre Laguerta & Batista
-les relations chaotiques de Deb
-la famille parfaite en apparence mais monstrueuse de Trinity
C'est cette dernière qui est bien sûr au centre du récit, en opposition à celle de Dexter. Ce qui est fascinant c'est ce thème très seventies de l'horreur tapie au sein du foyer américain, du cadre familial protecteur.
C'est là qu'est pour moi la plus grande réussite du show cette année, même si pour arriver à ses fins la série a besoin de présenter en face de l'horreur cannibale de la famille de Trinity, l'horreur sucrée du parfait home sweet home. Etrange qu'on n'ait pas apperçu un drapeau américain dans le jardin... Cette horreur sucrée est parfaitement montée en puissance tout au long des épisodes, jusqu'à rendre absolument insupportable cette pauvre Julie Benz ici horripilante au dernier degré. La phobie familiale est parfaitement étalée, décortiquée et le calvaire de Dexter est également le notre, rendant certains passages aussi agréables à suivre qu'un repas de famille un dimanche midi.
En plus le show a l'intelligence (ou la roublardise) de présenter suffisament de situations différentes que beaucoup pourront se reconnaitre dans le célibataire effrayé de s'engager, dans le père de famille débordé, dans l'amoureuse éconduite ou dans la mère de famille... Ca a rendu mon regard sur certaines situations très "intime" et tout ce qui tourne autour de ce thème, je l'ai trouvé assez bien vu, et toutes ces interrogations sur la famille sont assez inattendues dans le paysage audiovisuel américain de ces dernières années.
Dommage donc que l'intrigue "policière" et/ou "meurtrière" soit relativement expédiée, ce qui a toujours été un peu le cas mais là c'est vraiment gênant... Même si le coup à la "Seven" (le "héros" termine le cycle du "tueur" en l'éxecutant, avec la mort de sa femme comme avant dernier crime) est plutôt bien vu et montre que si Dexter déteste humainement Arthur, sa partie "sombre" respecte au plus haut point le tueur méthodique et appliqué qu'il est, et qui aurait pu être un père de substitution...
La Saison 5 a intérêt à avancer, parce que Dexter contre un nouveau tueur en série à Miami, ça commence à bien faire.