Ici je vais rassembler toutes les infos que je trouve sur ce "mouvement", ça va être un peu chaotique :
We take our power back (english) :
http://asylstrikeberlin.files.wordpress ... sh_021.jpg
First declaration (english) :
http://asylstrikeberlin.files.wordpress ... nglish.jpg
Break isolation (english) :
http://asylstrikeberlin.files.wordpress ... nglish.jpg
Appel à la manifestation du 15 octobre (français)
Différents articles en anglais :
the west australian, 06.10
NBCnews 06.10
Vidéo :
[flash(425,350)]http://www.dailymotion.com/swf/xu3rvm_t ... eople_news[/flash]
Les sites pour suivre l'actualité :
facebook.com/solidarity.asylumseekers.berlin
asylstrikeberlin.wordpress.com (tous les liens que j'ai mis viennent de là, c'est en anglais)
refugeetentaction.net
facebook.com/refugeemarch
Refugee Tent Camp Berlin et affiliés
Refugee Tent Camp Berlin et affiliés
"Ni les barricades éteintes sur des chemins recouverts de milles éclats de verre où fument les carcasses éventrées de voitures calcinées ; ni la colère privée d'ailes, ni le désespoir tout au bout des pierres et des cocktails balancés à genoux (...), rien ne se perd"
Re: Refugee Tent Camp Berlin et affiliés
Petite review rapide de ce qu'il s'est passé hier :
Pendant la journée, la nouvelle se répand que des activistes ont été arrêté_e_s pendant l'occupation de l'ambassade nigérienne à Berlin et la manif spontanée qui a suivi, accompagnée de masse de violence policière. Vous pouvez trouver plus d'infos sur cette action sur les sites que j'ai indiqués plus haut.
En fin d'aprèm', plein de gens se réunissent au camp à Oranienplatz (Kreuzberg) parce que l'info de l'arrestation a fait le tour. Pas mal de personnes ont que des infos floues, pensent que le camp va être dégagé par la police, ne savent pas exactement ce qu'il s'est passé...finalement vers 16h une militante annonce au mégaphone qu'une assemblée aura lieu à 17h et qu'il faut qu'il y ait autant de mobilisation que possible.
à 17h ça commence, quelques personnes se mettent au centre du chapiteau et expliquent que l'assemblée va porter sur les arrestations et sur la marche à suivre. Pour prendre la parole il suffit de lever la main pour avoir le mégaphone. évidemment comme il y a beaucoup de monde ça reste un peu difficile de faire parler tou_te_s celles_ceux qui veulent. Malgré l'anglais vacillant de la personne qui dirige le débat, il y a beaucoup d'efforts faits pour féminiser la langue. Il est annoncé que deux réfugié_e_s sont prêt_e_s à faire une grève de la faim (pas d'eau ni de nourriture) à partir de demain si les prisonnier_e_s ne sont pas libéré_e_s ce soir, d'autres personnes sont invitées à les rejoindre. Assez rapidement, il est décidé de lancer une manifestation spontanée en prévenant la police juste avant. Plein d'infos arrivent à la suite : deux personnes ont déja été libérées, un_e prisonnier_e menace d'être expulsé_e, puis on apprend que quarante (ou quartorze) voitures de flics sont en route vers Kreuzberg. ça inquiète pas mal de gens, il est proposé d'aller directement à la station de police et qui se trouve à 3km pour ne pas être stoppé_e_s sur la route, puis de ne pas faire de manif du tout et de rester sur place afin de ne pas laisser le camp sans protection. L'ambiance est un peu partagée, entre l'envie de partir vite et la peur d'agir hâtivement. Finalement la manif se met en route vers 18h, avec 800 personnes d'après les sites officiels. Il y a eu une annonce disant que les réfugié_e_s n'ayant pas respecté leur devoir de résidence feraient mieux de ne pas venir parce qu'ielles risquent gros.
Deux voitures de police se calent devant le cortège au bout de quelques dizaines de mètres. ça trace sec, au bout de quelques temps il y a des appels à ralentir pour ne pas perdre la queue de manif, ça ne fonctionne pas vraiment. Les flics semblent désorganisé_e_s, se plantent à une intersection et se retrouvent sur une voie parallèle (pas mal de rires à ce moment là), essaient de bloquer le cortège plusieurs fois sans succès. Au niveau des slogans "No border, no nation, stop deportation", "No nation, no border, fight law and order" (mais moins), "Wir sind nicht alle, es fehlen die Gefangenen" ("Nous ne sommes pas tout_te_s là, il manque les prisonnier_e_s"), "Nazis morden, der Staat schiebt ab, das ist das gleiche Rassistenpack" ("Les nazis assassinent, l'état expulse, ce sont tous les mêmes racistes"), "Solidarität muss praktisch werden, Feuer und Flamme der Abschiebebehörden" ("La solidarité doit être mise en pratique, feu et flammes à...heu...l'administration qui s'occupe des expulsions"), "Um die internationale/antinationale Solidarität" ("Pour la solidarité internationale/antinationale", une manif sans clash antiimp/antideutsch ça serait pas une manif allemande hein), "Oury Jalloh das war Mord, Widerstand an jedem Ort" ("Oury Jalloh a été assassiné, résistance partout", référence à un réfugié assassiné par la police en 2005 en allemagne), "We are here, and we will fight, freedom of movement is everybody's right"...il y a une petite accroche, les flics essayent d'arrêter les gens qui portent des banderoles et qui n'ont pas eu le temps de les esquiver sur le côté, mais rien de grave.
Le cortège arrive à l'arrêt de métro juste avant la station de police (Platz der Lutfbrücke), sur un gros croissement de quatre routes. Les gens se mettent au milieu, ne bloquent que deux rues, pas mal sont parti_e_s en cours de route. Cette fois là pas moyen de passer, il y a beaucoup de flics, quatre fourgons en travers de la route. La personne qui s'occupe de la médiation avec la police annonce que la manif est autorisée à avancer jusqu'à la station, mais qu'il faut d'abord que les flics sécurisent le périmètre, qu'il faut que tout le monde reste groupé. Pas mal de mécontentement chez les manifestant_e_s, peur d'une sorte de piège, des gens partent à nouveau, ça dure un peu, il fait froid, l'ambiance retombe à fond, plus trop de slogans, le groupe de percu qui est là depuis le début reste le seul fond sonore.
Il doit être entre 19 et 20 h quand la manif peut avancer, en fait jusqu'à à peu près vingt mètres de la station de police qui est sur la droite. Une annonce est faite au mégaphone en disant que la police a menti en disant que le cortège pourrait manifester devant l'endroit où les prisonnier_e_s sont, que la police cherche à envenimer la situation et agit comme si la manif n'était pas déclarée et légale. Vers 20h30 quelqu'un_e annonce qu'aucun_e prisonnier_e ne sera expulsé hors du Land de Berlin, puis que plusieurs prisonnier_e_s ont été libéré_e_s, puis que toutes_tous seront libéré_e_s, qu'il faut rester jusqu'à ce que tout le monde soit dehors, mais qu'il est extrêmement important de se souvenir qu'il faut des gens actives_actifs sur le camp tous les jours. ça remotive tout le monde (même si y'a plus tant de gens que ça), les gens recommencent à lancer des slogans : les mêmes qu'avant, mais aussi "Polizeikontrolle !" "Scheisse !" "Polizeikontrolle !" "Scheisse !" "Polizeikontrolle !" "Scheisse !" "Polizei !" "Scheisse !" et ça en boucle pendant dix bonnes minutes, un "Wo wart ihr in Rohstock ?" qui ne prend pas ("Où étiez-vous à Rohstock", référence aux émeutes racistes de 92), ça danse, du thé et de la nourriture circulent.
Vers 23h30 tou_te_s les prisonnier_e_s avaient été libéré_e_s.
(posez des questions si je suis vraiment pas clair et vous pouvez faire tourner, même si je doute que ça soit d'un quelconque intérêt. Vous pouvez trouver des photos, non floutées :| , de la manif sur le wordpress)
Pendant la journée, la nouvelle se répand que des activistes ont été arrêté_e_s pendant l'occupation de l'ambassade nigérienne à Berlin et la manif spontanée qui a suivi, accompagnée de masse de violence policière. Vous pouvez trouver plus d'infos sur cette action sur les sites que j'ai indiqués plus haut.
En fin d'aprèm', plein de gens se réunissent au camp à Oranienplatz (Kreuzberg) parce que l'info de l'arrestation a fait le tour. Pas mal de personnes ont que des infos floues, pensent que le camp va être dégagé par la police, ne savent pas exactement ce qu'il s'est passé...finalement vers 16h une militante annonce au mégaphone qu'une assemblée aura lieu à 17h et qu'il faut qu'il y ait autant de mobilisation que possible.
à 17h ça commence, quelques personnes se mettent au centre du chapiteau et expliquent que l'assemblée va porter sur les arrestations et sur la marche à suivre. Pour prendre la parole il suffit de lever la main pour avoir le mégaphone. évidemment comme il y a beaucoup de monde ça reste un peu difficile de faire parler tou_te_s celles_ceux qui veulent. Malgré l'anglais vacillant de la personne qui dirige le débat, il y a beaucoup d'efforts faits pour féminiser la langue. Il est annoncé que deux réfugié_e_s sont prêt_e_s à faire une grève de la faim (pas d'eau ni de nourriture) à partir de demain si les prisonnier_e_s ne sont pas libéré_e_s ce soir, d'autres personnes sont invitées à les rejoindre. Assez rapidement, il est décidé de lancer une manifestation spontanée en prévenant la police juste avant. Plein d'infos arrivent à la suite : deux personnes ont déja été libérées, un_e prisonnier_e menace d'être expulsé_e, puis on apprend que quarante (ou quartorze) voitures de flics sont en route vers Kreuzberg. ça inquiète pas mal de gens, il est proposé d'aller directement à la station de police et qui se trouve à 3km pour ne pas être stoppé_e_s sur la route, puis de ne pas faire de manif du tout et de rester sur place afin de ne pas laisser le camp sans protection. L'ambiance est un peu partagée, entre l'envie de partir vite et la peur d'agir hâtivement. Finalement la manif se met en route vers 18h, avec 800 personnes d'après les sites officiels. Il y a eu une annonce disant que les réfugié_e_s n'ayant pas respecté leur devoir de résidence feraient mieux de ne pas venir parce qu'ielles risquent gros.
Deux voitures de police se calent devant le cortège au bout de quelques dizaines de mètres. ça trace sec, au bout de quelques temps il y a des appels à ralentir pour ne pas perdre la queue de manif, ça ne fonctionne pas vraiment. Les flics semblent désorganisé_e_s, se plantent à une intersection et se retrouvent sur une voie parallèle (pas mal de rires à ce moment là), essaient de bloquer le cortège plusieurs fois sans succès. Au niveau des slogans "No border, no nation, stop deportation", "No nation, no border, fight law and order" (mais moins), "Wir sind nicht alle, es fehlen die Gefangenen" ("Nous ne sommes pas tout_te_s là, il manque les prisonnier_e_s"), "Nazis morden, der Staat schiebt ab, das ist das gleiche Rassistenpack" ("Les nazis assassinent, l'état expulse, ce sont tous les mêmes racistes"), "Solidarität muss praktisch werden, Feuer und Flamme der Abschiebebehörden" ("La solidarité doit être mise en pratique, feu et flammes à...heu...l'administration qui s'occupe des expulsions"), "Um die internationale/antinationale Solidarität" ("Pour la solidarité internationale/antinationale", une manif sans clash antiimp/antideutsch ça serait pas une manif allemande hein), "Oury Jalloh das war Mord, Widerstand an jedem Ort" ("Oury Jalloh a été assassiné, résistance partout", référence à un réfugié assassiné par la police en 2005 en allemagne), "We are here, and we will fight, freedom of movement is everybody's right"...il y a une petite accroche, les flics essayent d'arrêter les gens qui portent des banderoles et qui n'ont pas eu le temps de les esquiver sur le côté, mais rien de grave.
Le cortège arrive à l'arrêt de métro juste avant la station de police (Platz der Lutfbrücke), sur un gros croissement de quatre routes. Les gens se mettent au milieu, ne bloquent que deux rues, pas mal sont parti_e_s en cours de route. Cette fois là pas moyen de passer, il y a beaucoup de flics, quatre fourgons en travers de la route. La personne qui s'occupe de la médiation avec la police annonce que la manif est autorisée à avancer jusqu'à la station, mais qu'il faut d'abord que les flics sécurisent le périmètre, qu'il faut que tout le monde reste groupé. Pas mal de mécontentement chez les manifestant_e_s, peur d'une sorte de piège, des gens partent à nouveau, ça dure un peu, il fait froid, l'ambiance retombe à fond, plus trop de slogans, le groupe de percu qui est là depuis le début reste le seul fond sonore.
Il doit être entre 19 et 20 h quand la manif peut avancer, en fait jusqu'à à peu près vingt mètres de la station de police qui est sur la droite. Une annonce est faite au mégaphone en disant que la police a menti en disant que le cortège pourrait manifester devant l'endroit où les prisonnier_e_s sont, que la police cherche à envenimer la situation et agit comme si la manif n'était pas déclarée et légale. Vers 20h30 quelqu'un_e annonce qu'aucun_e prisonnier_e ne sera expulsé hors du Land de Berlin, puis que plusieurs prisonnier_e_s ont été libéré_e_s, puis que toutes_tous seront libéré_e_s, qu'il faut rester jusqu'à ce que tout le monde soit dehors, mais qu'il est extrêmement important de se souvenir qu'il faut des gens actives_actifs sur le camp tous les jours. ça remotive tout le monde (même si y'a plus tant de gens que ça), les gens recommencent à lancer des slogans : les mêmes qu'avant, mais aussi "Polizeikontrolle !" "Scheisse !" "Polizeikontrolle !" "Scheisse !" "Polizeikontrolle !" "Scheisse !" "Polizei !" "Scheisse !" et ça en boucle pendant dix bonnes minutes, un "Wo wart ihr in Rohstock ?" qui ne prend pas ("Où étiez-vous à Rohstock", référence aux émeutes racistes de 92), ça danse, du thé et de la nourriture circulent.
Vers 23h30 tou_te_s les prisonnier_e_s avaient été libéré_e_s.
(posez des questions si je suis vraiment pas clair et vous pouvez faire tourner, même si je doute que ça soit d'un quelconque intérêt. Vous pouvez trouver des photos, non floutées :| , de la manif sur le wordpress)
"Ni les barricades éteintes sur des chemins recouverts de milles éclats de verre où fument les carcasses éventrées de voitures calcinées ; ni la colère privée d'ailes, ni le désespoir tout au bout des pierres et des cocktails balancés à genoux (...), rien ne se perd"
Re: Refugee Tent Camp Berlin et affiliés
La politique des réfugiés en allemagne et ses conséquences mortelles" (1993 à 2011)
Source : Antirassistische Initiative Berlin, http://ari-berlin.org/
Source : Antirassistische Initiative Berlin, http://ari-berlin.org/
"Ni les barricades éteintes sur des chemins recouverts de milles éclats de verre où fument les carcasses éventrées de voitures calcinées ; ni la colère privée d'ailes, ni le désespoir tout au bout des pierres et des cocktails balancés à genoux (...), rien ne se perd"
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