RETRAITES, 49.3, etc

Le punk n'est pas qu'une musique ! Ici on discute de l'actualité, des manifs et des résistances en lien direct avec notre culture. "Make punk a threat again", ça vous dit encore quelque chose ?!
ratcharge
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RETRAITES, 49.3, etc

Message par ratcharge » 21 mars 2023 13:18

"L’écrivain Joseph Andras nous a adressé ce texte écrit dans les jours qui ont suivi l’usage du 49-3 par le gouvernement, pour faire passer sa réforme des retraites. Nous le publions le soir où la motion de censure parlementaire a échoué, libérant pour de bon la colère sociale comme seul recours et meilleur horizon."
>>> https://www.frustrationmagazine.fr/fair ... le-regime/
Le gouvernement peut-il tomber ? », demandait BFM TV deux jours avant qu’il ne recoure au 49.3. Il ne s’agit plus seulement de le souhaiter, mais d’y contribuer. Patients, nous l’avons été – bien trop. Été 2016 : loi Travail et près de deux mille interpellations. Printemps 2018 : réforme du pacte ferroviaire. Hiver 2018 : réforme Blanquer et nos minots de Mantes-La-Jolie agenouillés par des soudards assermentés. Hiver 2019 : réforme des retraites. Été 2021 : mise en place de la sous-citoyenneté (pass sanitaire) puis mise à l’index de la minorité musulmane (loi « séparatisme »). Et voici que le régime décale, par la force, de deux ans le départ à la retraite.

Les Gilets jaunes se sont levés pour vivre une vie plus digne et le régime a répondu : nous n’oublierons jamais les os brisés, les yeux crevés et les mains arrachées par la TNT – toutes les gueules cassées du macronisme. Il faudra bien qu’ils le paient, un jour. Gageons que ce jour approche. La pandémie a vu la belle société verser des grosses larmes sur « les essentiels » ; depuis, elle ne se lasse pas de les humilier. Serions-nous aujourd’hui dix millions à défiler dans les rues que ça n’y changerait rien : le régime respire à son aise. Macron, lit-on dans la presse, n’a « aucun scrupule, aucun regret » d’avoir recouru, pour la douzième fois, au 49.3. Il continue d’essuyer ses sales pattes sur nous. Il sourit de son sourire de banquier. Pourquoi en serait-il autrement ? On n’a jamais vu un pouvoir trembler face aux manifestations qu’il autorise.

En 1789, nous n’avons pas préalablement déclaré en préfecture l’égalité humaine. En 1871, nous n’avons pas décrété l’abolition du travail de nuit des ouvriers boulangers au cours d’un Conseil des ministres. En 1936, nous n’avons pas obtenu la semaine de 40 heures et les congés payés par « un échange constructif » mais des occupations d’usines, des milliers de grèves, deux millions de grévistes et des drapeaux rouges. En 1968, nous n’avons pas arraché l’augmentation de 35 % du salaire minimum interprofessionnel garanti par du « dialogue social » mais une grève générale, des barricades et le départ d’un général vers le siège du commandement en chef des Forces françaises en Allemagne. Les puissants ne se défont jamais de leur puissance : ils nous contraignent à la contrainte. C’est ainsi.

Un caillou dessine un joli trou dans la vitrine de la permanence d’Éric Ciotti : le président des Républicains se dresse aussitôt contre « la Terreur » (majuscule). Quelques stickers sont collés sur celle d’un député Renaissance : Le Parisien vole au secours de la permanence « attaquée » et « prise pour cible » à grands coups d’autocollants. Et l’intéressé de confier : « On ne s’attend jamais à ce genre d’action ». Souhaitons-lui de trouver le chemin de la résilience. Aurore Bergé déclare ne pas vouloir « qu’on rebascule dans ce qu’on a connu avec les Gilets jaunes » et François Bayrou dénonce la mise au feu d’effigies du président : des « tortures », dit-il, des « supplices » intolérables. Qu’on transmette nos plus sincères condoléances aux cartons. Quant à Gérard Larcher, il voit tout rouge : « RIEN ne légitime ces comportements qui abîment la #démocratie » (hashtag).

Le propre des puissants, c’est de saloper les mots.

Ils disent « démocratie » et c’est à peu près tout, sauf la démocratie. Car la démocratie, ça n’est pas un bulletin de vote qui, tous les cinq ans, conduit à la tête de l’État 19 ministres millionnaires et 0,9 % d’ouvriers sur les bancs d’une assemblée « représentative ». La démocratie, ce sont les masses organisées qui fondent leurs besoins par des institutions qu’elles conçoivent puis contrôlent. 8 Français sur 10 désapprouvent le dernier 49.3 et 71 % d’entre eux aspirent à la démission du gouvernement (Harris Interactive). Le régime nous retient en otage : il ne disposait, au premier tour des dernières élections législatives, que du soutien de 11, 9 % des électeurs inscrits. Autant dire : des clous. Elle est là, la « dictature des minorités ». Les puissants disent « violence » et c’est à peu près tout, sauf la violence.

Car la violence, ça n’est pas du « mobilier urbain » esquinté ou des soudards armés quelque peu bousculés. La violence, c’est cet agent SNCF qui se pend à son domicile à l’âge de 41 ans après avoir écrit à sa responsable qu’il était « un homme à bout » ; c’est François, 65 ans, qui vole des pommes dans des supermarchés de Picardie car il a « la dalle » ; c’est Julie, étudiante boursière, qui fait la queue pour la distribution alimentaire ; c’est Mariama, ancienne aide à domicile de 66 ans, qui n’est « même plus capable de tenir une cuillère » suite à un accident du travail ; c’est Anne, infirmière en arrêt maladie, qui avoue avoir cru « mourir au travail » à cause « des managements » ; c’est Emmanuel, routier de Meurthe-et-Moselle, qui ne part plus en vacances avec sa famille car les « salaires ne couvraient quasiment plus le foyer » ; c’est Zineb, abattue à Marseille par une police encore et toujours protégée. La violence, ce sont les ouvriers qui, en moyenne, vivent six ans de moins que les cadres. Ce sont les candidats arabes à l’emploi qui, à « qualité comparable », ont 31,5 % de chance de moins d’être contactés par les recruteurs. La voilà, la violence du monde comme il va. Les abribus amochés sont des bricoles pour compagnies d’assurance. La seule discussion qui vaille en la matière est affaire de tactique – la contre-violence populaire visant les biens est-elle collectivement efficiente ou non à tel instant ? Qui parle d’autre chose parle la langue pourrie du pouvoir.

Quand un député centriste, énarque et fils d’aristocrate, en vient à incarner la dissidence à l’ordre en place, on attend la fin de règne. Il faut le voir, Charles de Courson, rappeler une ou deux évidences au micro de France Inter : Léa Salamé en a les yeux tout ronds. 20 mars au matin, ledit député : « Ils ont tout le monde contre eux, y compris dans le pays, si vous voulez. Et donc quand on est respectueux, quand on est démocrates, même si on pense qu’on a raison, eh bien il faut tenir compte de ce qui se passe dans un pays. Sinon vous n’êtes plus démocrate. » Salamé en perd ses mots : « Il est, il est, il est pas démocrate Emmanuel Macron ? » Deux billes en manière de regard et la bouche bée – tunnel, plus de réseau. De Courson se risque à une définition : « La démocratie, c’est le pouvoir du peuple. » C’en est bien trop pour Salamé : « Bah il a été élu, non ? »

Les voici donc qui, sous nos yeux, commencent à faire sous eux.

À Paris, on convoque le souvenir de Louis XVI sur la place enflammée de la Concorde. À Couëron, on bloque l’incinérateur et le dépôt des services techniques à Lorient. Au Mans, on crame un grand « 49.3 » en bois. À La Ciotat et à Senlis, on met en place la gratuité du péage. À Versailles, on envahit la gare. À Donges, on met la raffinerie à l’arrêt. À Rennes comme à Nantes, on érige des barricades. Partout, ça gronde. La colère monte. La rage s’étend. Les poubelles encombrent la capitale : déjà les bouffons couinent. « Imaginez le touriste qui arrive à Paris. Il a parcouru 9 000 km pour voir la cité de l’amour romantique », écrit un chroniqueur du Figaro, économiste et penseur à ses heures. Les directions syndicales sont débordées ; on n’aurait pu rêver meilleur destin. Olivier Mateu, secrétaire de l’Union départementale CGT des Bouches-du-Rhône, avait prévenu : « Si le gouvernement passe par le 49.3, il n’y aura plus de règles. Puisqu’il ne respecte pas, lui, les règles de la démocratie, il n’y aura plus de règles. » La sagesse a trouvé là l’une de ses voix. Ou, disons, ce qui revient au même : il y aura de nouvelles règles. Celles, enfin, des travailleurs, des galériens, des démunis, des oubliés, des sans un rond, des abusés. Et pour les constituer, ces nouvelles règles, la France dispose de certaines ressources amplement appréciées parmi sa population – la révolution, n’est-ce pas ? Les privilèges restent à abolir. La monarchie présidentielle, tout autant.

Les ordures ne jonchent pas seulement les rues, elles ont une chaîne en leur honneur. CNews demande ainsi : « Doit-on craindre le retour du communisme ? » S’il est le nom de la vie juste pour le plus grand nombre, on est même en droit de l’espérer. C’est-à-dire de le construire. Les crises de régime offrent parfois cette sorte d’occasion. Il ne tient qu’à nous.

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Re: RETRAITES, 49.3, etc

Message par kolonel muller » 21 mars 2023 19:28

Superbe, merci Alex et merci à Joseph !!
PS/ excellente interview de cet auteur dans le dernier Ratcharge...
Mon vrai nom c'est FRED :-)

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Re: RETRAITES, 49.3, etc

Message par ratcharge » 22 mars 2023 9:32

Content que l'interview t'aies plu, Fred! Vraiment un auteur à lire. Il sort bientôt un nouveau bouquin d'ailleurs :

https://editionsicibas.fr/livres/nudem- ... -kurdistan

Dans le même genre, l'autre jour y a aussi eu ce texte de Nicolas Mathieu dans Mediapart :
« Savez-vous quelle réserve de rage vous venez de libérer ? »

"Aujourd’hui, à l’issue de cet épisode lamentable de la réforme des retraites, que reste-t-il d’Emmanuel Macron, de ce pouvoir si singulier, sorti de nulle part, fabriqué à la hâte, « task force » en mission libérale qui a su jouer du rejet de l’extrême droite et de la déconfiture des forces anciennes pour « implémenter » son « projet » dans un pays où si peu de citoyens en veulent ? Que reste-t-il de ce pouvoir, de son droit à exercer sa force, à faire valoir ses décisions, que reste-t-il de sa légitimité ?

Bien sûr, au printemps dernier, des élections ont eu lieu, des scrutins ont porté un président à l’Élysée, des députés à l’Assemblée, une première ministre a été nommée, un gouvernement mis en place. Tout cela a été accompli dans le respect de la loi. Les institutions ont fait leur lourd travail de tri, d’établissement, et assis sur leurs trônes ces maîtres d’une saison.

Bien sûr la République est toujours là, avec ses ors, son ordre vertical, sa police, son droit, ce roi bizarre à son sommet, une Constitution qui exécute ses caprices, des fondations qui plongent dans deux siècles et demi de désordres et de guerres civiles. La machine tourne, légale, indiscutable aux yeux des juristes, chaque rouage à sa place, placide sous le drapeau.

Mais la légitimité, elle, n’est pas d’un bloc.

Elle se mesure, se compare, se soupèse. Que dire d’un président élu deux fois mais sans peuple véritable pour soutenir sa politique de managers, de faiseurs de fric et de retraités distraits, son régime de cadres sup et de consultants surpayés, un président élu deux fois avec les voix de ses adversaires, qui l’ont moins soutenu qu’utilisé pour faire obstacle au pire, un président qui n’a même pas eu droit à un quart d’heure d’état de grâce en 2022 ?

Que dire d’une Assemblée sans majorité, arrivée un mois plus tard et qui dit à elle seule, par ses bigarrures, toute la défiance d’un pays, le refus large, immédiat, d’un programme, et des lemmings présidentiels qui s’étaient largement illustrés pendant cinq ans par leur suivisme zombique et un amateurisme qui aura été la seule vraie disruption de leur mandat ?

Que dire d’un gouvernement qui porte des réformes auxquelles il croit à peine, qu’il fait passer au forceps du 49-3, qui cafouille et s’embourbe, infoutu de discipliner ses troupes, incapable d’agréger les alliés qui lui manquent ?

Que dire de ce pouvoir assis sur une noisette d’assentiment et qui gouverne comme après un plébiscite, méprise les corps intermédiaires, la rue, les salariés, l’hôpital, l’école, reçoit en pleine crise sociale Jeff Bezos pour le médailler alors qu’il n’aura pas daigné entendre ceux qui l’ont porté là ?

Ce pouvoir, qui ne peut considérer le bien commun qu’au prisme de la performance collective, qui a substitué les nombres aux vies, qui confond dans sa langue de comité exécutif le haut, le bas, la droite, la gauche, le prochain, le lointain, qui ment sans honte et croit tout surmonter en « assumant », ce pouvoir est légitime comme la terre est plate, c’est-à-dire relativement à la place d’où on le regarde. Il est légitime comme je suis zapatiste, c’est-à-dire fort peu. Il est légitime comme Nixon après le Watergate, c’est-à-dire de moins en moins. Il est légitime mécaniquement, en vertu des textes et de la solidité de nos institutions, mais il a perdu ce qui donne vie à la vraie légitimité politique en démocratie : un certain degré d’adhésion populaire.

Et ce dernier passage en force, ce 49-3 qui était prétendument exclu, s’il ne l’empêche pas de demeurer en place et de mener ses politiques, achève de le discréditer tout à fait.

De ce pouvoir, nous n'attendons désormais plus rien. Ni grandeur, ni considération, et surtout pas qu’il nous autorise à espérer un avenir admissible. Nous le laissons à ses chiffres, sa maladresse et son autosatisfaction. Plus un décret, une loi, une promesse ne nous parviendra sans susciter un haussement d’épaules. Ses grandes phrases, ses coups de menton, nous n’y prendrons plus garde. Ce pouvoir, nous le laissons à ses amis qu’il sert si bien. Nous lui abandonnons ses leviers, qu’il s’amuse. Son prestige n’est plus et nous avons toute l’histoire pour lui faire honte.

Pourtant, malgré la consternation que nous inspire la situation actuelle, on rêve d’attraper par le bras un député ou une sénatrice, un directeur de cabinet ou une ministre, pour lui demander, dans un couloir, dans un murmure, un regard :

« Vous rendez-vous compte ? Êtes-vous seulement conscients de ce que vous avez fait ?

Savez-vous quelle réserve de rage vous venez de libérer ?

Avez vous pensé à ces corps pliés, tordus, suremployés, qui trimeront par votre faute jusqu’à la maladie, jusqu’à crever peut-être ? Avez-vous pensé au boulevard que vous avez ouvert devant ceux qui prospèrent sur le dépit, la colère, le ressentiment ? Avez-vous songé à 2027 et aux fins de mois dans les petites villes, les quartiers, aux électeurs hors d’eux et aux amertumes meurtrières, au plein d’essence et à la difficulté d’offrir des vacances à ses gosses, à ces gens si mal soignés, à ces enfants qui ne seront ni médecins ni avocats parce qu’en première ils n’ont pas pris la bonne option ?

Ces femmes dans les hôtels qui récurent les chiottes et font les lits, ces ouvriers en trois-huit, ces conducteurs en horaires décalés, les routiers, les infirmières, les assistantes maternelles, celles et ceux qui font classe à des enfants de 3, 4 ou 5 ans, les petites mains dans les papeteries, les employées dans leurs open spaces, stressées jusqu’à la moelle, déclassées par chaque nouvelle génération qui sait mieux le numérique et la vitesse, les hommes qui mourront tôt et leurs veuves, ces copains aux yeux lourds qui trinquent au bistrot après douze heures de taf, en bleu de travail, de la peinture ou du cambouis sur les pognes, et les femmes qui prennent le plus cher, une fois encore, parce que mères, parce que femmes, ces milliers de gens qui font des cartons dans les entrepôts Amazon, y avez-vous pensé ?

Avez-vous vu que, comme vous, ils n’ont qu’une vie, et que leurs heures ne sont pas seulement les données ajustables d’un calcul qui satisfait votre goût des équilibres et les exigences arithmétiques des marchés ? Savez-vous qu’ils vont mourir un peu plus et de votre main et qu’ailleurs, l’argent coule à ne plus savoir qu’en faire ? Avez-vous pensé à ce monde sur lequel vous régnez et qui n’en pouvait déjà plus d’être continuellement rationné, réduit dans ses joies, contenu dans ses possibilités, contraint dans son temps, privé de sa force et brimé dans ses espérances ?

Non, vous n’y avez pas pensé. Eh bien ce monde-là est une nappe d’essence et vous n’êtes que des enfants avec une boîte d’allumettes. »
https://www.mediapart.fr/journal/politi ... de-liberer

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Re: RETRAITES, 49.3, etc

Message par bub » 22 mars 2023 15:53

Merci d'avoir mis le topic sur le tapis ! vu que c'est très actuel.

Au delà de l'indignation sur "nos élu-es" (parce qu'on avait déjà oublié tout l'historique ?), je ne suis pas très confiant sur l'issue des manifs. Il y a eu les gilets jaunes qui ont montré que les institutions pouvaient survivre dans la violence d'Etat. Il y a eu les manifs monstres en 2003 suite à la réforme de Raffarin qui ont fait flop (c'est pas la rue qui gouverne). Dissensions syndicales disait-on à l'époque. Mais ferait-t-on vraiment confiance à l'union syndicale aujourd'hui ? Mouarf ! Mais que tout ca n'empêche pas de continuer dans la rue, "no futur" pour "no" retraites ! :evil:

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Re: RETRAITES, 49.3, etc

Message par organesfritsman » 23 mars 2023 9:14


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Re: RETRAITES, 49.3, etc

Message par ratcharge » 24 mars 2023 15:39

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Re: RETRAITES, 49.3, etc

Message par niap » 25 mars 2023 12:00

Et pendant ce temps là, papon, libre jubile
l'état n'est pas ingrat quand on lui est servile
Chassant négligemment d’un revers de la main
L’image des enfants qui partent dans les trains

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Re: RETRAITES, 49.3, etc

Message par ratcharge » 30 mars 2023 12:48

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Nhuman punk
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Re: RETRAITES, 49.3, etc

Message par Nhuman punk » 01 avr. 2023 9:40

je sais pas comment c'est chez vous, mais sur le plan de la répression c'est assez effroyable ici, on est vraiment dans la volonté de détruire toute envie de continuer à revenir en manif pour les personnes arrêté-es, y'a plein de gens qui prennent du ferme ou du sursis alors qu'illes n'ont pas de casier, font de la préventive pour des délits mineurs... bref ça augure mal quand même, même si pour le reste le mouvement est assez enthousiasment...

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Re: RETRAITES, 49.3, etc

Message par maz » 02 avr. 2023 10:45

ici aussi c'est tendu.
je passe sur les affrontements avec les "jeunes cagoulés en noir", mais par contre c'est une première chez nous: le gazage en bonne et due forme de TOUTE la manif, vieux et enfants (et cfdt ! :lol: ) compris, avec tracage dans toutes les petites rues adjacentes. Le message est clair: "ne revenez plus".
+ des coups de pressions tous azimuts sur le droit de grève dans diverses boites et administrations... l'autoritarisme libéral, ça ressemble vachement à l'autoritarisme tout-court, en fait !

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