Trafic de clopes : une meute de policiers fond sur Barbès

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Asylum
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Trafic de clopes : une meute de policiers fond sur Barbès

Message par Asylum » 05 sept. 2008 16:40

Mais qu'ils nous foutent la paix :evil:

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Trafic de clopes : une meute de policiers fond sur Barbès

Jeudi 04/09/2008 | Posté par Nicolas Fassouli

Vaste coup de filet hier dans le quartier arabe du 18e arrondissement de Paris. Nicolas, présent sur les lieux, raconte la scène. Réactions des badauds.
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Ambiance orageuse hier après-midi dans le quartier de Barbès-Rochechouart. Une grosse opération policière est en cours. Pas moins de cinq camions de CRS se sont abattus sur le quartier, qui a une allure de Bâb-el-Oued en ce début du mois de Ramadan. Des policiers, certains en uniforme, d’autres en civil, arrêtent des jeunes et des moins jeunes. Leur crime, pour la plupart ? Vente illégale de cigarettes au paquet blanc et rouge avec un grand M. Les flics se faufilent entre les vendeurs de matloû (pains arabes), de m’hadjeb (crêpes aux oignons) et d'autres mets « spécial jeûne ».

Tout le monde est sur le qui-vive. Les vendeurs à la sauvette essaient tant bien que mal de se débarrasser de leurs marchandises. Ils se défont de leur blouson plein d’articles destinés aux fumeurs et les donnent à des passants qui semblent de mèche. Un femme s'en saisit d'un et le met dans un caddie. Toutes les cachettes sont bonnes ! Un des mecs arrêtés a glissé des paquets de cigarettes dans ses chaussettes, mais manque de chance pour lui, un flic en civil a vu son manège. Il est pris d’assaut et délesté de son bien sur le champ.

Les badauds tel un ban de poissons se déplacent avec la meute des policiers. Un des vendeurs se met à courir d’un coup. Il slalome entre les voitures, les flics tels des loups sont à ses trousses, ne le lâchent pas d’une semelle. Il arrive à en éviter un, deux, mais au bout de sa course, il tombe nez-à-nez avec un camion de CRS. Il lève les mains ! Il se rend. Il est immédiatement menotté et dirigé vers le poste de police. Un des spectateurs de la scène se met à crier en désignant un des pandores en civil : « Je le connais celui-là, c’est un lâche ! Oui un lâche ! »

Une petite assemblée de femmes maghrébines se demande le pourquoi du comment. L’une d’elle me dit : « Ils sont tombés sur nous comme des corbeaux, en deux temps trois mouvements, ils ont embarqué plus de 40 personnes ! » Elle ajoute : « On ne sait pas pourquoi. Ils font pitié ces jeunes, qu’est-ce qu’ils ont fait ? Je préfère qu’ils vendent leurs cigarettes au lieu d’aller voler ! »

A cent mètres de là, un groupe de jeunes gens discute. Un gros, la chique sous la lèvre, dit aux autres : « Ho ! Putain ! Ces Henouchas (serpents, en parlant des flics en civil), c'est des nouveaux ! On ne les a même pas vus venir, c'est des nouveaux, car d'habitude on les flaire de loin, on a toujours eu le temps de se dissiper. »

Il est 18 heures, les policiers sont partis. La foule reprend ses droits, même les vieux mendiants sont de retour.

Nicolas Fassouli
"Nous considérons les fins inséparables des moyens, parce que les méthodes de lutte laissent déjà entrevoir la vie pour laquelle nous nous battons".

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