Plusieurs centaines de personnes manifestent devant l'ambassade de Grèce à Paris
AP | 12.12.2008 | 19:40
Plusieurs centaines de personnes répondant à l'appel d'une trentaine de mouvement d'étudiants, de syndicats et d'organisations de gauche et d'extrême gauche ont manifesté vendredi soir à proximité de l'ambassade de Grèce dans le XVIe arrondissement de Paris, en solidarité avec "la jeunesse et la population grecque".
La manifestation s'est achevée sur des incidents qui ont opposé les forces de l'ordre et une centaine de jeunes.
Le rassemblement a commencé dans le calme vers 18h devant l'ambassade, en présence notamment d'Olivier Besancenot, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire, ou encore de Jean-Baptiste Prévost, président de l'UNEF.
"On est là pour exprimer notre indignation après la réaction du gouvernement grec vis-à-vis de sa jeunesse. En France et dans le reste de l'Europe, la jeunesse est confrontée à des problèmes similaires. Le gouvernement serait bien inspiré d'entendre ce malaise et d'y apporter des réponses politiques", a déclaré Jean-Baptiste Prévost.
"Etat Grec assassin!", "Police partout, justice nulle part" ont scandé les manifestants, parmi lesquels des militants de la LCR, de Sud-Etudiants, et d'organisations anarchistes comme la CNT.
Vers 19h, une centaine de jeunes, certains masqués, se sont heurtés aux forces de l'ordre avenue d'Iéna, près de l'ambassade, dans une bousculade ponctuée de quelques coups de matraque et de bouclier. Après une demi-heure de face-à-face, les manifestants sont partis en courant dans les rues avant de déboucher en haut de l'avenue des Champs-elysées, qu'ils ont entrepris de descendre vers la place de la Concorde, au milieu de la circulation. Une voiture de police qui remontait l'avenue a été bloquée par une dizaine d'entre eux, qui en ont brisé les vitres à coups de pierres.
Vers 19h30, les CRS arrivés en nombre sur l'avenue des Champs-elysées, ont chargé les fauteurs de troubles, qui se sont éparpillés. Quelques interpellations ont eu lieu, a-t-on constaté sur place. AP
Manifestation à Paris en solidarité avec la "génération 600 euros" en Grèce
Quelque 300 personnes ont manifesté vendredi soir à Paris à proximité de l'ambassade de Grèce en solidarité avec la "génération 600 euros", a constaté une journaliste de l'AFP.
Rassemblées à l'appel d'organisations de l'Education et de gauche (le syndicat étudiant Unef, les syndicats lycéens FIDL et, UNL, le MJS, les JCR ...), elles se sont massées dans la rue Auguste-Vacquerie (XVIe), à quelques centaines de mètres de l'Arc de Triomphe et à proximité de l'ambassade, dont les forces de l'ordre leur barraient l'accès.
Les manifestants ont tenté d'avancer vers la place de l'Etoile, mais ont été repoussés sans ménagement par les CRS. Ils ont ensuite descendu l'avenue Marceau, où ils ont installé des barrières, rapidement dégagées par la police.
Ils ont alors fait irruption sur les Champs-Elysées, qu'ils ont bloqués au moyen de barrières de chantier et en formant une chaîne humaine. La circulation a partiellement repris sur l'avenue à la suite du départ des manifestants, talonnés par les forces de l'ordre.
Certains démontaient des petits feux tricolores sur leur passage. Deux ont été interpellés et menottés, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le porte-parole de la LCR Olivier Besancenot et le sénateur Jean-Luc Mélenchon, fondateur du Parti de Gauche (PG), participaient au rassemblement.
"Au-delà de l'indignation légitime de ce qui se passe en Grèce, on souhaitait faire entendre l'inquiétude des jeunes en France. Sans faire de parallèle douteux entre les situations politiques en France et en Grèce, la génération 600 euros de Grèce a bien des similitudes avec la génération CPE", a déclaré à la presse le président de l'Unef Jean-Baptiste Prévost.
"On attend des réponses politiques, et pas que le gouvernement méprise les inquiétudes de la jeunesse", a-t-il dit, citant les difficultés à accéder au marché de l'emploi, les conditions de vie pendant les études, et le chômage qui frappe plus les jeunes que le reste de la population.
Les "600 euros" sont une référence au salaire mensuel de jeunes actifs grecs.
Des militants du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) qui doit voir officiellement le jour en janvier brandissaient une pancarte sur laquelle on pouvait lire : "A bas le terrorisme d'Etat en Grèce et vive le peuple grec en lutte".
Mais où était passés Besancenot et les cent pelés de l'unef sur les champs ?
