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par Alcibiade » 25 févr. 2013 14:40
je ne suis pas d'accord avec la citation de Ban-ham.
Oui, le terme "queer" et ce qui va avec de remise en question peut parfois légitimer du grand n'importe quoi (comme Gayle Rubin avec la pédophilie), voir même au final remplacer la domination masculine par une forme de suprématie viriliste (bien expliqué par sheila jeffreys dans "débander la théorie queer"), mais malgré tout, en voyant autour de moi (et en moi) les différentes personnes personnes, aux différents genres et aux différentes sexualité, je ne peux pas me résoudre à ne voir les choses qu'au travers de la bipolarité H/F et du féminisme seul.
Je veux dire que LES théorieS queer pour moi vont de paire avec l'anti-sexisme dans le sens ou l'oppression masculine existe sur tout ce qui n'est pas masculin, ce qui ne veut pas dire uniquement ce qui est féminin. Alors peut-être que c'est là où c'est "anti-féministe", moi je dirai que ça peut contenir en soi le féminisme.
Que la déconstruction des genres puissent ramener à ériger la masculinité en valeur suprême est pour moi un incident de parcours du à l'être humain dans toute sa prédisposition à marcher au pas, comparable -toutes proportions gardées- aux modes et aux comportements de masses dans une contre-culture comme le punk, qui devrait théoriquement s'en détacher.
quand à la pornographie et la prostitution, pour faire court, elles sont en pratique sexistes, mais ne le sont pas en théorie. Comme il est dit, effectivement l'industrie qui en est faite est sexiste (à l'image du monde dans lequel elle évolue), mais je ne trouve pas que les voix pro-sexe qu'on retrouve dans le queer aillent dans le sens de cette industrie non plus, ça n'est pas le même porno -même si du "bon" porno reste à faire et que la prostitution pose d'autres questions polémiques que celle du sexisme.