Le projet "Sème ta ZAD" est stratégiquement crucial pour préserver les terres de la ZAD. C'est le prolongement de la manifestation de réoccupation du 17 novembre. Au delà d'une manifestation symbolique, c'est le meilleur moyen d'enraciner sur le terrain notre volonté d'un avenir
épanouissant et de rejeter le cataclysme capitaliste qu'on nous impose par la force.
Nous espérons que vous serez présent.e.s pour cette résistance florissante !
Merci de faire circuler cette invitation dans vos réseaux !
Nous aurons besoin d'aide quelques jours avant la manif pour préparer l'accueil et les chantiers des différents collectifs agricoles. Renseignez-vous sur le site pour connaître les chantiers proposés.
Nous faisons dès maintenant une collecte de bandes textiles ou de vieux draps pour réaliser des rubans de balisages (rubalise) recyclés, pour délimiter les zones de cultures et les zones sensibles.
Merci de les apporter à toutes les réu de prépa ou de les déposer directement au champ Rouge et Noir (entre les Fosses Noires et les Vraies Rouges).
Vous trouverez ci-dessous une liste de matériel dont nous avons besoin pour nous installer et cultiver avec vous. En ce qui concerne les semences nous sommes déjà comblé.e.s.
Mais apportez ce que vous voulez partager. Nous organiserons des bourses d'échange de graines pour partager ce trésor et pour enfreindre allègrement une fois encore, les lois insensées.
De belles affiches seront disponibles ce soir au B17 pour redécorer les
bourgs environnants
(vous pouvez les télécharger en petit format sur le site)
Voici la liste de nos " rêves les plus fous " , on a l’habitude de se démerder avec trois fois rien mais les outils ça simplifie la vie !
Il est préférable concernant les animaux que des contacts s’établissent directement entre des donateurs et les bénéficiaires le week-end de la manifestation.
Plants : Arbres - Fruitiers - Légumes - Aromatiques - Plantes médicinales
Graines : Céréales - Légumineuses - Graines de toutes variétés
Animaux : Essaims d’abeilles ...
Apport pour le sol : Fumier - Calcaire - Terreau - BRF - Paille - Déchets verts (sauf trop acides)
Outils : Brouettes - Grelinettes - Pelles - Bèches - Fourches/Bèches - Binettes - Pioches - Rateaux - Fourches - Faux - Haches - Scies - Petits outils à main - Tronçonneuse - Godets - Outils de traction animale - Tracteurs à moteur + machines outils - Remorques - Broyeur à végétaux ...
Systèmes d’irrigation : Tuyaux - Raccords - Gouttes à goutte - Pompes à eau - Tonnes à eau - Bidons propres - Arrosoirs
Structures : Serres / Baches / Cables - Arceaux de tunnels nantais - BRF - Chassis pour semis - Tuteurs - Cabanes en kit - Ruches + Matériel Apicole
Materiel à enclos : Fils de fer / Grillage / Piquets / Batteries / Foin / Paille
lutte à Notre Dame des Landes
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Re: lutte à Notre Dame des Landes
DIMANCHE 31 MARS à partir de 19h30 Café l'Ecole Buissonnière St Potan 22600 La Motte 02 96 25 47 78 the.yellow.bar@gmail.com
AEROPORT DE NOTRE DAME DES LANDES soirée d'information et de réflexion autour d'une soupe et du film : Notre Dame des Landes, au cœur de la lutte
Bonjour à toutes et à tous,
Le projet d’aéroport imaginé sur le site de Notre Dame des Landes (44) dans les années 60 fait la une de l’actualité depuis plusieurs mois. En dépit de ses incohérences et des incertitudes quant à son financement, les principaux décideurs continuent de s’arc-bouter sur ce projet.
Alors que le dérèglement climatique est désormais incontestable, que le prix des carburants ne cesse d’augmenter, que la destruction des écosystèmes s’accélère et que l’artificialisation des terres agricoles se poursuit (plus de 2000 hectares de terres agricoles et zones humides sont menacés), est-il bien raisonnable d’investir plus de 250 millions d’euros d’argent public pour aider une multinationale à saccager notre environnement ? Pourquoi ne pas écouter ceux et celles qui préconisent un simple réaménagement de l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique ? A l'heure de l'indispensable transition énergétique, nous demandons l'arrêt des expulsions et l'abandon de ce projet d'aéroport. Même si certains médias nous font espérer une issue favorable, nous restons vigilants.
Si vous souhaitez en savoir plus sur ce qui se passe là-bas et pourquoi pas mettre en place un collectif d’opposants à cet aéroport NDDL pour le pays de Loudéac, nous vous invitons le dimanche 31 mars à partir de 19h30 au Bar « L’école buissonnière » à La Motte (22).
Nous commencerons par diffuser le film « Notre Dame des Landes, au cœur de la lutte » et poursuivrons par une discussion sur le sujet.
Re: lutte à Notre Dame des Landes
À Notre-Dame-des-Landes, c'est la fin de la trêve hivernale Delphine de Mallevoüe 27/03
La fin de la trêve hivernale et le prochain rapport de la commission du dialogue annoncent le retour des hostilités à Notre-Dame-des-Landes. Les opposants qui ne veulent pas être expulsés sont sur le pied de guerre.
La commission du dialogue et la trêve hivernale aidant, les opposants au projet aéroportuaire de Notre-Dame-des-Landes avaient bénéficié de six mois de tranquillité dans leur maquis nantais. Mais la guerre des tranchées est sur le point de reprendre avec le retour des pelleteuses et des expulsions par les forces de l'ordre.
En effet, la commission du dialogue mise en place par le gouvernement arrive à son terme - son président, Claude Chéreau, doit rendre son rapport autour du 4 avril - et la trêve hivernale cesse le 30 mars, après avoir été rallongée de quelques jours en raison de la vague de froid sévissant actuellement dans le pays.
Déjà, une décision du tribunal de Saint-Nazaire a ordonné mardi la reprise immédiate des expulsions des habitants de la ZAD (zone d'aménagement différé) sur le site de La Châtaigneraie, site emblématique de réoccupation des lieux où se sont installées une demi-douzaine de cabanes lors d'une grande mobilisation le 17 novembre dernier. Un autre jugement doit être rendu ces jours-ci sur l'expulsion de la ferme de Bellevue, autre site de la résistance «zadiste».
Les huissiers dans les starting-blocks
De nouvelles autorisations de travaux ont par ailleurs été accordées il y a un mois à Vinci, gestionnaire du projet aéroportuaire, pour défricher et dessoucher la zone, sans attendre les résultats de la commission d'évaluation scientifique. «Nos huissiers sont dans les starting-blocks pour faire les constats, prévient Julien Durand, porte-parole de l'Acipa, l'association historique de l'opposition au projet, composée essentiellement d'agriculteurs. Vinci a d'autant moins le droit de commencer le défrichage que les experts scientifiques n'ont pas rendu leur avis et que nous entrons dans une période où il est interdit afin de protéger certaines espèces.»
En alerte, les opposants jamais démobilisés reforment donc les troupes, scrutant à la loupe la moindre décision, le moindre faux pas juridique et tout mouvement préfectoral, prêts à sortir leur bataillon d'avocats spécialisés et leur arsenal pour ceinturer le site. Sur 25 kilomètres, ils s'apprêtent à former une chaîne humaine pour défendre les 2000 hectares menacés pour la construction de l'aéroport Grand Ouest. Une opération «en pleine préparation», dit un opposant en ébullition, qui aura lieu le 11 mai.
Le 13 avril, c'est l'opération «Sème ta ZAD» qui sera lancée. Pour conforter leur résistance, les «zadistes» ancreront leur présence en portant «cinq projets professionnels d'exploitation, maraîchage et petits élevages», explique l'un d'eux.
Le 15 avril, la France devra apporter des précisions sur des «manquements» soulevés dans le dossier, sur des points de droit environnemental européen. Faute de quoi elle pourrait être poursuivie devant la Cour de justice européenne. Les pétitions déposées par les opposants au Parlement européen ont été maintenues ouvertes, après leur audition devant la commission des pétitions du Parlement, le 20 mars dernier, à Bruxelles.
Souffler le froid et le chaud
Dans les bois, à Notre-Dame-des-Landes, les AG continuent de rythmer le quotidien et de nouveaux panneaux pour la lutte poussent aux côtés des crocus, annonçant «un printemps fleuri en mouvements», dit Julien Durand. «On s'attend au pire, s'inquiète-t-il, surtout quand on entend le président de région (le socialiste Jacques Auxiette, fervent défenseur de l'aéroport, NDLR) demander à François Hollande de faire à Notre-Dame-des-Landes ce qu'il a été capable de faire au Mali!»
Après plus de 75 auditions de pro et anti-Notre-Dame-des-Landes, la commission du dialogue est attendue au tournant sans qu'«on en espère grand-chose» toutefois, explique l'Acipa. «Ils ont soufflé le froid et le chaud pendant six mois, croyant endormir les opposants en leur faisant miroiter une discussion de fond. C'était de la poudre aux yeux pour faire baisser les tensions et asseoir leur propre détermination», déplore une élue qui a participé aux auditions.
Dialogue ou non, le calendrier des travaux accuse du retard. Une réunion a eu lieu à la préfecture de Nantes en février concernant «les hypothèses de recalage du planning global de l'opération». L'ouverture de l'aéroport était prévue officiellement fin 2017. Les constructions de la DGAC (87 millions d'euros) devraient être différées, selon nos informations, et la desserte routière de l'aéroport est reportée d'au moins six mois, selon des documents de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement des Pays de la Loire.
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Notre Dame des Landes : humain ou journaliste ? Hervé Kempf 28/03
Le printemps arrive, après un hiver long, rude, et roboratif. La bataille n’est pas finie. Mais peut-on raconter la Zad et rester humain ? Le reporter s’interroge.
Elle porte un bonnet de laine vert, sur lequel est cousu un crâne et deux tibias croisés : le signe des pirates. A. est postée dans une cabane sommaire près d’une chicane de la départementale D 281, sur l’est de la ZAD, près de l’embranchement des Fosses noires. A. peste contre les gendarmes, qui viennent régulièrement tester le dispositif des chicanes. Elle a même bloqué aujourd’hui la route, ce qui oblige les voitures à rebrousser chemin.
On est le matin du samedi 23 mars, et la D 281 est hérissée de cabanes, de panneaux et d’obstacles attentivement surveillés par les zadistes. En décembre, une vive discussion avait animé l’assemblée générale de la Zad : fallait-il maintenir ces obstacles, au risque de se couper de la population locale, ou les défaire, au risque de séparer nettement, par la circulation routière, la zone en ses parties est – où se trouvent les plus radicaux des zadistes, autour de Far Ouest - et ouest – où se trouvent les bases de La Vache Rit, la Chataigneraie et la ferme de Bellevue ?
L’action a tranché : on barre ! Et les chicanes ont été refaites, enrichies de cabanes pour abriter les veilleurs, qui se relaient presque en permanence, et communiquent entre eux par talky-walkies.
C’est dans une cahute en face de la tour qu’on trouve W. et un autre guetteur. « On ne bloque pas, dit W., on ralentit ». Il y a des trous dans la chaussée, ici et là. « Bon, les météorites font les trous ». On discute de l’ambiance, de Radio Klaxon qui n’émet plus depuis trois semaines [elle est revenue en ondes le 26 mars], des difficultés à se rendre à Bellevue à travers les champs boueux, les gendarmes verrouillant toujours le carrefour des Ardillières, des rumeurs d’intervention policière – « c’est permanent, ça file des coups de stress ». W. a l’œil rouge, il s’est heurté contre un bois dans l’obscurité, à l’aube. Isabelle lui passe du tabac, et on discute, pendant qu’il se roule une cigarette, de l’Etat au service des intérêts privés, en face de la banderole tendue au bord de la route, sur laquelle se lit : « Ici, l’Etat emprisonne blesse pour Vinci, au Mali il tue pour Areva ! ».
On repart avec Isabelle Rimbert, photographe qui a le « projet militant » de photographier les acteurs de la Zad, permanents ou non, et qui est venue gentiment me chercher à Nantes ce matin. Il faut redescendre vers Vigneux, et revenir par la D 81 en passant les Ardillières, où les gendarmes ne nous arrêtent pas, vers La Rolandière et Hors Contrôle. Pas grand monde, en ce samedi matin, ça dort encore, profitant de cette belle matinée où il ne pleut pas, pour la première fois depuis plusieurs jours. Je vais chercher des bottes dans la « free shop », une tente sur le champ d’Hors Contrôle où se trouvent des vêtements bien rangés et quelques paires de bottes dépareillées et surtout en tailles Enfant. J’ai de la chance, j’en trouve deux qui vont bien...
On discute avec une amie qui vit par là. Elle raconte la fatigue, les épreuves de l’hiver, la pluie. « Tout le monde est fatigué, c’est la tension tout le temps ». Il y a la police, qui ne relâche jamais son étreinte, la violence, les problèmes pratiques comme la gestion des poubelles, les tensions entre les uns et les autres : « Les ‘rebelles’, à l’est, accusent ceux de l’ouest d’être des ‘bobos, des bourgeois’. Il faut qu’on renoue. Mais on ne peut pas lâcher. Tous les anciens zadistes, qui avaient été expulsés en octobre, ont reconstruit, c’est du bonheur, ça fuse, du côté de Bellevue, de Limabout. »
Tout le monde a tenu, malgré la rigueur d’un hiver très pluvieux : « Chapeau pour ceux qui sont restés : tu te lèves, il y a la boue, la pluie. Et à l’est, ils ont bien tenu les chicanes ». D’ailleurs, « à la dernière assemblée générale, il n’y a pas eu de masques, pas de ‘plus radicaux’ que d’autres, juste des humains qui discutaient ensemble. Ca fait du bien. Il faut arriver à tout lier, les préoccupations des uns et des autres, ensemble : la nature, l’anticapitalisme, le sexisme, les paysans… »
« On est en phase de transition, c’est glauque… mais le printemps revient ». Et les prochains rendez-vous, plus encore que la remise du rapport de la Commission de dialogue, c’est la journée Sème ta Zad, le 13 avril, et la Chaine humaine, le 11 mai.
On repart chercher un lieu pour la photo. Isabelle veut me photographier, comme des dizaines de personnes qu’elle a déjà saisies dans sa boite. « Quel lieu préfères-tu dans la Zad ? » Je ne sais pas, c’est partout qui m’intéresse, la Zad elle-même. Et si l’on me mettait simplement devant des genêts en fleur, devant un champ, parce qu’après tout, la clé de départ de toute l’aventure, c’est le refus de voir détruire la nature, non ? Je garde le carnet à la main, comme le signe de la position compliquée du journaliste – dedans-dehors, requis-détesté, allié-ennemi…
On est près de la Chataigneraie. Après la photo, Isabelle repart tandis que je poursuis la marche vers la ferme de Bellevue.
J’écoute les chants et pépiements d’oiseaux, observe les grandes prairies qui respirent sous le soleil, les bourgeons qui apparaissent aux arbustes des haies, un scarabée qui traverse la voie, des vaches qui ruminent.
On n’entend pas de bruit, pas de voiture, mais le chant d’un coq résonne soudain : la ferme de Bellevue est toute proche. J’y accède par une route barrée par deux tracteurs attelés à une charrette. Voici la ferme, sa cour, je passe à côté de la porcherie où une truie grogne fortement.
Plus loin, dans la longère, une porte ouvre sur la salle commune. Des gens déjeunent. « Bonjour, c’est bien Bellevue ? Je peux entrer ? – Oui, entre. Tu as mangé ? » Ils m’invitent à partager le repas, autour de Romain, le paysan installé ici. Ils m’expliquent les travaux en cours, le troupeau de vaches qui a été constitué, les tours de garde programmés pour qu’il y ait toujours des personnes ici, les projets de culture sur un champ voisin.
N. parle de l’importance des discussions ici, des contacts humains qui s’y lient.
Arrive... appelons-la Camille. Elle est à La Souardine, un collectif qui s’est créé non loin. Elle vient chercher un outil, relativement à la greffe d’arbres fruitiers. On se salue. Mais elle me morigène : "Ce que tu as écrit, l’autre fois, en parlant de moi, ça ne va pas. Tu ne m’avais pas prévenue. - Mais je n’ai rien écrit de très précis ni compromettant, il n’y a pas ton nom. - Oui, mais des amis ont pu me reconnaitre, et puis, c’est ma vie." Une sorte de silence. "On te parle en tant qu’humain, pas en tant que journaliste".
Elle part, sans m’en vouloir ; sur le pas de la porte, elle sourit, disant quelque chose comme "Continue ton boulot, c’est bien ce que tu fais". Mais l’épisode me laisse songeur. L’heure tourne, et d’ailleurs, tout le monde part dans tous les sens pour diverses occupations. Je pars en traversant les champs, réfléchissant à l’étrange séparation entre "humain" et "journaliste".
Un mythe réel qui fabrique en permanence sa légende
D’une certaine manière, la Zad ne veut pas de journaliste. Il n’y a pour l’instant quasiment pas de récits développés du vécu de cette communauté de hasard et de choix, alors que films et photos abondent. Mon carnet, l’outil indispensable du journaliste pour noter les détails que la mémoire ne peut tous retenir dans la profusion des faits et des émotions qui vibrent dans les moments denses, ce carnet est d’un usage difficile sur la Zad, générant une suspicion aussi grande que l’appareil photo, et peut-être même plus grande. Car le regard de la photographie est perçu comme un reflet de la réalité, accepté dès lors que le visage n’est pas saisi sans le consentement, tandis que l’écrit est incontrôlable, il signifie l’altérité de l’interprétation imprévisible.
La Zad est un mythe réel qui fabrique en permanence sa légende, dans une oralité qui transmettra par la poésie du souvenir les hauts faits et les grandes misères de ces jours aventureux. Ici, on veut vivre pleinement le présent, la relation humaine dans sa densité instantanée. Les mots sont importants - il existe peu de lieux où l’on discute autant et aussi intensément de questions essentielles -, mais ils s’inscrivent dans la chair des locuteurs bien plus que dans la logique référentielle de l’écrit. L’écrit, d’ailleurs, renvoie à l’institution, à l’autorité, c’est un outil dont il faut certes user, par internet bien plus, au demeurant, que par l’imprimé, mais pour influer sur le monde extérieur dans la relation indispensable qu’il faut établir avec celui-ci, pas pour exprimer l’intensité et la singularité du vécu quotidien de la légende.
Et c’est donc en me demandant comment je pourrais exercer mon métier de journaliste, c’est-à-dire ma mission de témoin, si je veux rester un humain, que je chemine à travers champs. Ils sont totalement détrempés, et tout en goûtant le calme de cette marche dans le bocage qu’éclaire une lumière cristalline, j’imagine avec horreur le revêtement de béton dont certains s’obstinent à vouloir étouffer cette terre qui respire.
Voici la Chataigneraie. Le village est devenu le rendez-vous des collectifs de toute la France, dont des délégations viennent ici quelques jours, et où se déroulent presque tous les soirs des événements, projections de films ou discussions. Un homme lave son linge dans une bassine. Un groupe déjeune sur une table dehors. On entend des coups de marteau. Plus loin, un gars montre à une fille comment faire un truc de charpente. Je note un carton, posé sur une fenêtre "Sexistes, homophobes, transphobes, specistes, agistes, validistes, interdits ici et ailleurs". Agistes, c’est la discrimination à l’égard des personnes âgées, et le validisme, à l’égard des invalides.
Plus loin, je me rends compte qu’il fait chaud. J’enlève mon pull. Car l’essentiel de toute cette histoire, au moment présent, c’est que le printemps arrive.
" On vit dans la nature "
Mais l’heure tourne. Je retrouve Isabelle Rimbert, qui va me déposer à Nantes. E., un zadiste, vient avec nous, il a quelque chose à y faire. Il est sur la Zad depuis janvier, il est venu à cause de la répression d’octobre et novembre, et depuis, il est resté.
Je lui demande si ce n’était pas trop dur, de vivre dans le froid, l’humidité, le manque total de confort. "Non, non. On vit dans la nature, dans la forêt, on ré-apprend à faire du feu, des cabanes. Et puis on essaye de construire une nouvelle société..."
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Le tribunal autorise l'expulsion des occupants d'une ferme AFP 28.03
Le tribunal de Saint-Nazaire a autorisé jeudi l'expulsion d'agriculteurs anti-aéroport occupant une ferme vouée à la destruction sur le site du projet d'aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes, a-t-on appris de source judiciaire.
Compte-tenu du fait que le rapport de la commission de dialogue sur cet aéroport - dont les travaux ont permis une trêve de fait des interventions des forces de l'ordre depuis quatre mois - doit être rendu début avril, la probabilité de leur expulsion immédiate de la ferme de Bellevue jeudi était très faible.
Le tribunal de Saint-Nazaire avait déjà autorisé mardi l'expulsion d'opposants à l'aéroport qui occupent un hameau de cabanes en bois sur le site de la "Châteigne".
La ferme de Bellevue est destinée à être démolie dans le cadre du projet controversé de nouvel aéroport de Nantes, programmé pour 2017.
Les intenses manifestations et les violents heurts avec les forces de l'ordre qui ont accompagné à l'automne 2012 la tentative d'expulsion des quelque 300 opposants anticapitalistes installés sur place ont déjà entraîné le report de plusieurs mois de certaines phases de travaux comme le défrichage, prévu initialement en janvier 2013.
La commission de dialogue mise en place par Jean-Marc Ayrault fin novembre pour apaiser la crise doit rendre son rapport début avril.
Nous vous rappelons que l'assemblée du comité de soutien à la ZAD de Rennes se réunit un lundi sur deux à 19h30 à la Maison de la Grève, hébergée au 37 rue Legraverend.
Ce soit, lundi 1er avril, assemblée à 19h30 : organisation autour de la manifestation de réoccupation agricole des terres de la ZAD, SEME TA ZAD, qui aura lieu le 13 avril.
En espérant retrouver beaucoup de monde de divers horizons autour de Sème Ta ZAD
Re: lutte à Notre Dame des Landes
La résistance se (ré)organise 29/03
Nouveau combat en vue à Notre-Dame-des-Landes. Le tribunal de Saint-Nazaire (44) a autorisé l'expulsion des agriculteurs anti-aéroports occupant la ferme de Bellevue. Sur place, la résistance s'organise.
"On s’attendait à cette décision. On est là depuis deux mois et on reste. On se relaye au niveau départemental, et avec des agriculteurs du Morbihan, d’Ile-et-Vilaine, de Vendée", commente Cyril Bouligand, agriculteur du collectif Copain, dans les colonnes de Presse Océan. Il fait partie des opposants à la construction de l'aéroport de Notre-dame-des-Landes qui occupent depuis plusieurs mois la ferme de Bellevue. La décision dont il parle ? Celle prise par le tribunal de Saint-nazaire, hier matin.
150 opposants mobilisés
La justice a ordonné l'expulsion des occupants de cette ferme vouée à la destruction. Hier midi, toujours selon Presse Océan, ils étaient 150 mobilisés sur le site pour affirmer une nouvelle fois leur détermination. L'expulsion pourrait-elle survenir dans les heures à venir ? Sur le papier, oui. Dans les faits, certainement pas tout de suite. Le rapport dela commission de dialogue mise en place fin 2012 est attendu début avril. Le gouvernement devrait attendre ces informations avant d'agir.
Deux actions prévues
Sur place, au moins deux actions sont déjà programmées. Le 13 avril, les opposants prévoient d'ensemencer l'emprise de terrain prévue pour le futur aéroport. Et le 11 mai, une immense chaîne humaine constituée de plusieurs dizaines de milliers de personnes devrait ceinturer la zone concernée.
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Toujours mobilisés contre l'aéroport nantais 31/03
Tous les samedis matins, le comité de soutien aux opposants à l'aéroport sera présent devant les halles. - (Photo NR, Jean-André Boutier)
Le comité de soutien deux-sévrien aux opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes a lancé une mobilisation, samedi devant les halles à Niort. Une opération qui se renouvellera tous les samedis matins (10 h à 12 h) au pied de l'Arbre de la Laïcité. L'objectif est de sensibiliser les habitants au sujet et les inviter à se mobiliser. Des cartons vierges sont à leur disposition pour s'y exprimer.
« Le but, c'est de préparer la grande chaîne humaine de 25 km de long, le 11 mai sur le site de Notre-Dame-des-Landes » explique Alain, l'un des membres du comité. Tous les comités locaux sont invités à se rendre sur place. Celui des Deux-Sèvres y sera et là aussi, on peut s'inscrire au voyage le samedi matin devant les halles ou apporter sa contribution financière, libre, pour soutenir l'action.
Samedi, le comité deux-sévrien a également publié une lettre envoyée aux députés leur demandant de se positionner personnellement.
En plus de leur permanence devant les halles le samedi matin, les membres du comité de soutien organisent une réunion publique d'information sur le thème des « risques écologiques et financiers liés à la construction de l'aéroport » le mercredi 24 avril en soirée à la Maison des associations de Sainte-Pezenne à Niort.
Re: lutte à Notre Dame des Landes
NOTRE DAME DES LANDES AU CŒUR DE LA LUTTE (Christophe Kergosien et Pierrick Morin, Agora de Bretagne)
Ciné-débats présentés par le Comité régional Nord Pas de Calais contre le Projet d' Aeroport à NDDL & la Confédération Paysanne Nord Pas de Calais
12 avril 20h Aniche Cinéma Jacques Tati place de la Mairie , avec EELV-Douaisis.
17 avril 19h30 Cambrai Café l'Européen 12 rue Mal De Lattre , avec Les Amis de la Terre du Cambrésis.
19 avril 19h Douai Salles d'Anchin, rue Fortier, avec EELV-Douaisis.
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Y'a à bloc d'infos sur rennes-info pour toutes les actions sur Rennes et ça bouge bien, en plus l'orga est toujours au poil
http://www.shock-punk.tk
"Scarabées du pouvoir au programme liberticide, je jouis lorsque je chie sur vos propos putrides."
La première phase est en marche. Le terrorisme sonore vaincra.
"Scarabées du pouvoir au programme liberticide, je jouis lorsque je chie sur vos propos putrides."
La première phase est en marche. Le terrorisme sonore vaincra.
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