Justice autogérée
Ben heu, oui, ça l'est. Mais appliquée ? Je veux dire en tant q 'expérience de vie ? Comment ça se passe si tout le monde est foncièrement impliqué dans cet idéal sociétal mais qu'un "déviant" (houla, vache de terme !... mais bon... on se pose les vraies questions ?) chie dans la colle, et fait un truc vraiment relou qu'il faut gérer ?
Avoir confiance dans autrui est une chose... gérer la vie en vraie, une autre !
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Fraction Art Mais Rouge
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Il est certain que le milieu anar est très frileux dès qu'on parle du justice "autogérée", "interne", etc.
Quand il s'agit de contester la justice actuelle, pas de problème, mais c'est autre chose que d'imaginer ce que pourrait être cette justice dans une société future. Surtout que si on part de nos expériences collectives, ben, ça va pas être terrible. Vol, agression, viol, harcelement, violence psychologiques, on retrouve tout ça. Par contre, pour ce qui est de la réponse collective, c'est moins glorieux. J'ai trouvé pas trop mal le fait de faire une/des reunion(s) de médiation. J'emploie ce terme parce que le but est de faire reconnaître par le collectif, ou la communauté, l'injustice, ainsi que la personne auteure de cette injustice s'arrête, et enfin, qu'elle accepte les conséquences de son acte (discussion avec la/les victime/s). Mais cette formule est bancale dans les cas de viol par exemple parce qu'il est peu évident de faire une rencontre entre victime et violeur.
Quand il s'agit de contester la justice actuelle, pas de problème, mais c'est autre chose que d'imaginer ce que pourrait être cette justice dans une société future. Surtout que si on part de nos expériences collectives, ben, ça va pas être terrible. Vol, agression, viol, harcelement, violence psychologiques, on retrouve tout ça. Par contre, pour ce qui est de la réponse collective, c'est moins glorieux. J'ai trouvé pas trop mal le fait de faire une/des reunion(s) de médiation. J'emploie ce terme parce que le but est de faire reconnaître par le collectif, ou la communauté, l'injustice, ainsi que la personne auteure de cette injustice s'arrête, et enfin, qu'elle accepte les conséquences de son acte (discussion avec la/les victime/s). Mais cette formule est bancale dans les cas de viol par exemple parce qu'il est peu évident de faire une rencontre entre victime et violeur.
Organic farmer
Je connaissais ce système de médiation, qui me semble assez responsabilisant et pas trop rigide. La remarque que tu fais sur le viol est intéressante pour creuser la question.
Comment répondre à un viol, en tant qu'individu(e) et en tant que collectif ?
(et qu'on me sorte pas que dans une société idéale tous les gens sont gentils et que le viol n'existe pas, c'est pas le sujet ! )
Comment répondre à un viol, en tant qu'individu(e) et en tant que collectif ?
(et qu'on me sorte pas que dans une société idéale tous les gens sont gentils et que le viol n'existe pas, c'est pas le sujet ! )

Fraction Art Mais Rouge
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- zonard-e
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et dire que même moi j'ai hésité pour ne finalement pas la faire...
La justice auto géré je penses pas qu'elle puisse se faire d'un coup, pour moi ce serais plutot dans un changement de mentalité sur longue durée(plusieurs générations) ce qui arriverait peut etre à une société où le viol n'existerait pas....moi utopiste?? mais nooooon.
La justice auto géré je penses pas qu'elle puisse se faire d'un coup, pour moi ce serais plutot dans un changement de mentalité sur longue durée(plusieurs générations) ce qui arriverait peut etre à une société où le viol n'existerait pas....moi utopiste?? mais nooooon.
Ouais, cette question je me la suis souvent posée aussi. Je me suis donc intéressée à d'autres cultures que la notre, comme par exemple, le mode de vie gitan, qui est un mode de vie entre groupes autogérés. Et bien ce qu'il en ressort le plus souvent c'est que (et tu ne vas pas aimer ce que je vais dire Tiriwurst
) il n'y a pas ce genre de violences au sein de leur communauté. Par exemple, voici la réponse d'une femme gitane, vis-à-vis de cette question, tirée d'un mémoire que j'ai trouvé là : apex.adivad.free.fr/telechargement/MemoireCESF_Fred_Lecomte.doc

Il y a peut-être des exceptions, et surtout ce que j'aimerais savoir, puisque je m'intéresse beaucoup à la culture tzigane, c'est comment ils gèrent les conflits et cas de violence, ce serait intéressant de prendre des exemples de communauté qui ont déjà un fonctionnement interne autogéré (pas que cette communauté d'ailleurs, y en a d'autres!). Donc si quelqu'un s'y connait sur le sujet... J'ai vécu quelques mois sur un terrain avec des gitans, et comme il ne s'est passé aucun incident, je n'en sais pas plus sur les traditions à ce sujet.Les Gitans ne comprennent pas certains comportements de la population environnante. Les femmes me disaient que toutes les atrocités vues à la télé, je ne les verrais jamais dans leur monde : « les abandons d’enfants, les viols, martyriser un enfant, tu verras jamais tout ça chez nous ! … et puis nous on est plus honnêtes ».
Ben moi ça m'emmerde quand même d'attendre le changement de mentalité des autres (bah oui parce que moi j'ai pas ces défauts). Et surtout, j'ai déjà vécu des situations d'injustice en mileu anar et je peux assurer que ça ne s'est pas très bien passé.
Quant au milieu gitan, que je ne connais pas du tout, y'a même pas un peu de violence sur les femmes ? (faut quand même quelques fondamentaux comme disent les footeux)
Quant au milieu gitan, que je ne connais pas du tout, y'a même pas un peu de violence sur les femmes ? (faut quand même quelques fondamentaux comme disent les footeux)
Organic farmer
Bin apparemment moins que chez les gadge. Par contre je ne dis absolument pas que tout y est tout rose, la femme est soumise à son mari, elle ne peut refuser le devoir conjugal etc, et c'est sûr que ce n'est pas considéré comme un crime, alors que je le considère personnellement comme tel. Par contre les enfants c'est sacré, y a pas de violence gratuite, ni d'inceste, ni de sadisme, et ce genre de "philosophie", ça s'adopte pas du jour au lendemain, c'est le résultat d'une culture très ancienne, donc ça ne répond pas directement à la question de base de Tiriwurst, car dans le cas d'un groupe autogéré, pour cela il faudrait automatiquement mettre des règles en place pour éviter les débordements, qui dit règles pose la question de qu'est ce qu'on fait quand ces règles ne sont pas respectées? C'est là qu'il est difficile de trouver une réponse, mais je pense que soumettre la question au groupe c'est le plus intéressant, on en parle et on avise, ensemble.
Oui c'est vrai que l'idéal ce serait, dans le cas de non respect de règles, de trouver une solution avec l'entière participation du groupe, mais ça ne voudrait pas dire non plus que la majorité rende une justice impartielle.
Il faudrait surement prendre en compte l'avis de la minorité...oulala c'est vachement compliqué la justice :-)
Il faudrait surement prendre en compte l'avis de la minorité...oulala c'est vachement compliqué la justice :-)
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