Là je suis plutôt d'accord avec Asylum. Je ne sais pas ce qu'il voulait dire par sa réaction, mais cette définition aussi me pose problème. Une fille ou un garçon qui subit un attouchement sexuel (sans pénétration) n'est, par la loi, pas considéré comme violé(e). Mais pour moi, un attouchement relève du viol. Le texte de loi est donc (pour moi) trop limité...PariA a écrit :Bha jusqu'à mise en place d'un système alternatif que tu ne va pas manquer de nous détailler, je penses que oui, dans ce cas précis, on en a quelquechose à faire. Parceque l'aspect juridique permet (en partie) de sortir une personne violée de sa position de victime. Ca me parait au moins vital d'un point de vue psychologique, même si les dégats sont faits et qu'on ne peut pas réécrire le passé.Asylum a écrit :On en a quelque chose à faire de la loi ?Petit apport juridique pur jus sur le texte de Louna
Et qu'à un moment il faut également bien signifier à l'auteur des faits que son acte est jugé inacceptable par le reste de la collectivité.
Après qu'est ce qu'on fait des violeurs/euses, comme Lucane, j'ai pas de réponse toute prête...
Pareil que toi, bon là on sort du sujet puisqu'il ne s'agit plus du milieu alternatif, mais souvent les mecs ne se rendent pas compte à quel point c'est dur d'être une fille, parfois. Quand je marche seule, de jour comme de nuit, mais surtout de nuit, je me fais presque systématiquement emmerder par un con. Toujours un lourdingue pour te demander ce que tu fais seule dans la rue (j'ignorais que seuls les mecs y avaient droit, mes parents ne me l'ont jamais appris, bizarre...), t'appeler « chérie », te suivre, te demander au détour d'un couloir de métro si tu veux pas te faire un peu d'argent, te passer un bras autour de l'épaule, voire te toucher carrément. Même si j'ai quinze mètres à faire d'un point A à un point B, genre entre le métro et une salle de concert, je tombe très souvent sur un con. Quand je dois aller seule quelque part, la nuit, et qu'on me dit « t'inquiète, cet endroit craint pas du tout », j'ai envie de répondre, si, il craint, tous les endroits craignent du moment que t'es une fille.Louna a écrit :Je vais faire un parallèle avec en dehors des concerts : on m'a déjà mis la main au cul dans la rue, déjà traité de connasse, déjà regardé comme si j'étais folle parce que je faisais remarquer que non, une main au cul ça se faisait pas, déjà draguée lourdement, déjà empêchée de sortir tranquillement des toilettes, déjà proposé combien je prenais, déjà répondu "tu me fais une pipe" parce que je voulais des jetons d'auto tampon gratuit (à 15 ans)...
Quand je suis seule dehors, dans un endroit plutôt désert, je flippe quand je croise un mec, je flippe à chaque coin de rue, je me sens pas bien. Et au niveau relationnel, c'est pas génial. Je suis devenue parano, et si on me demande une simple clope, je me méfie, je me ferme. En fait, ça pousse à voir en chaque gars qu'on rencontre un violeur potentiel. Quel monde de merde.
J'ai une copine qui a toujours une bombe lacrymo dans son sac. Alors comme ça, ça peut faire rire, mais ce n'est pas superflu, c'est devenu presque nécessaire. Et ça c'est vraiment pas drôle.