Psychiatrie, anarchisme, etc....

[Tiriwurst]

Les clans de la lune Alphane du génial Philip K.Dick.

Roman assez drôle au final, narrant la redécouverte d'un monde abandonné plusieurs décennies auparavant par les autorités terriennes, et abritant à l'origine, le plus grand hôpital psychiatrique de la galaxie. Pendant la période d'autarcie, des clans se sont formés par affinité : maniaques, hébéphrènes, psychotiques, schizophrènes, paranoïaques. Tous ont crée une ville et y vivent selon leurs pathologie. La normalité y est tout autre...

[melvin]

Non non non, si on part en débat film, c'est encore moi et melvin qui allons nous faire gronder par yannic.
Alors on s'en tient au sujet .

Ou causons de "la tête contre les murs", de franju, ou de "vol au dessus d'un nid de coucou", de foreman, mais pas de l'aut' truc.
Merde, j'ai craqué.

D'ailleurs, tout ces films sont tirés de romans, en passant. Enfin, je crois.

Le débat est très intéressant... Il me semble qu'on m'avait parlé d'atelier psy dans des squats du Sud Est de la France, on m'en avait dit le plus grand bien !

Sinon Starsky c'est Forman, Milos Forman !
Et je conseille absolument absolument absolument la lecture du roman de Ken Kesey, Vol au dessus d'un nid de coucou, car si le film est excellent, îl diverge fondamentalement du roman : dans celui ci le personange principal est le chef indien, qui raconte l'histoire à la première personne et surtout met en mots ce qu'il subit (brimades, camisole chimique)... C'est un pur chef d'oeuvre, dont la lecture est vraiment indispensable !

[Starsky]

oui, mais c'est l'accent du sud qui dérape sur l'écrit!

[luxpo]

Pour parler de ma petite expérience en HP je parlerai pas de théories que je ne connais pas. La première impression que j'en ai eu, c'est qu'à côté de malades sérieux, j'ai rencontré des types qui avant d'être malades étaient de pauvres gens, des pauvres, que les difficultés de la vie ont fait échouer là. C'est avant tout une sorte de prison pour pauvres. C'est pas des malades congénitaux pour la majorité. Et surtout j'ai rencontré un lieu d'une violence extraordinaire. Ce n'est pas un espace protégé de la violence extérieure (et ce devrait être la moindre des choses) mais au contraire qui la concentre. Il y aurait sans doute beaucoup à dire sur la façon dont on y traite les patients et, encore une fois, je n'y connais rien d'un point de vue médical. Mais c'est aussi le manque de moyens dont disposent les agents de ces services. Du coup on voit les pires choses s'y passer, des viols, du traffic de came et autres saloperies. Je crache pas sur tous les médecins parce que j'en ai rencontrés des vrais dévoués qui prenaient pas leurs patients pour des merdes. Au contraire, j'ai vu des médecins qui faisaient leur travail avec exigence et respect. Réellement, le sentiment qu'il me reste, c'est que les cachetons que les toubibs administrent, c'est faute de pourvoir faire autre chose. Et en soi, c'est déjà lamentable.

[TepeyaK]

Non, du moins pas en France.

Électrochocs pas pratiqués ? Malheureusement, si. C'est en vogue en HP. J'ai l'exemple d'un type en HP pour grosse dépression, qui a subit des électrochocs et a failli rester sur le carreau. Sa femme a découvert ça plus tard par hasard car les toubibs n'ont rien dit à propos des électrochocs et de l'accident cardiaque...
J'ai même entendu une fois au journal de France Inter, un toubib vanté les mérites de l'électrochoc, par rapport aux médocs, dans le cas de la dépression. et pour lui, il n'existait que ces deux possibilités là. Il est sûrement caricatural mais je pense qu'il traduit une tendance des psychiatres, dépasséEs par l'exigeance de résultats de la société face aux patientEs, semble-t-il, plus nombreuSEs. Le temps, l'écoute ne sont pas en vogue.

[Starsky]

Waw, je suis sur le cul (et pas seulement parceque je suis assis)

[Tiriwurst]

http://www.alterpsy.org/ect.php

[Norma Bates]

Pour parler de ma petite expérience en HP je parlerai pas de théories que je ne connais pas. La première impression que j'en ai eu, c'est qu'à côté de malades sérieux, j'ai rencontré des types qui avant d'être malades étaient de pauvres gens, des pauvres, que les difficultés de la vie ont fait échouer là. C'est avant tout une sorte de prison pour pauvres. C'est pas des malades congénitaux pour la majorité.

C'est exactement ça, les gens d'un niveau social confortable qui pètent les plombs, partent en vacances au bout du monde, ou vont dans de luxurieuses maisons de repos. J'ai eu l'occasion d'aller voir quelqu'un de très proche pendant longtemps quand j'avais 12/13 ans, dans un HP pitoyable, tout y était gris, ça sentait la pisse dans les couloirs, et les gens qui y déambulaient étaient tous pauvrement habillés. J'ai de suite compris qu'on y mettait pas les gens pour les aider à aller mieux, car en sortant de là-dedans, j'avais la gerbe, et je pense que c'est un endroit qui pouvait surtout donner envie aux suicidaires de passer à l'acte. Les électrochocs y étaient pratiqués également, et on en a fait subir à la personne proche qui y était, sans demander le consentement de sa famille. Cette personne a donc ensuite perdu la mémoire et fait quelques crises d'épilepsie qui l'ont enfoncée à nouveau dans la dépression. Quand j'y repense ça me révolte et j'irais bien foutre le feu dans cet établissement pourri, où les infirmières humilient ceux qu'ils appellent "les malades", et où la misère suintait des murs...

[TepeyaK]

Pour faire plaisir à Melvin et Starsky, dans La faute à Voltaire de Kéchiche, y'a un bon passage sur l'HP

[Norma Bates]

"Le Pavillon des enfants fous" de Valérie Valère, est aussi un bouquin que je recommande. C'est l'autobiographie d'une adolescente anorexique dans les années 70, et au-delà de l'anorexie, ça décrit précisémment le monde de l'hopital psychiatrique de cette époque là, c'est hyper réaliste car vécu, et vraiment bien écrit.