lutte à Notre Dame des Landes

Le punk n'est pas qu'une musique ! Ici on discute de l'actualité, des manifs et des résistances en lien direct avec notre culture. "Make punk a threat again", ça vous dit encore quelque chose ?!
Nico37
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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 25 déc. 2013 2:29

Feu vert pour de nouveaux recours déclaration commune ACIPA, ADECA, CéDpa

Nous prenons acte de la publication des quatre arrêtés « Loi sur l’Eau » et « Destruction des espèces protégées » concernant le projet de Notre Dame des Landes avec ses dessertes routières. En conséquence, avec l’aide de nos avocats et juristes spécialisés en droit de l'environnement, nous décidons d’engager les recours adéquats contre ces 4 arrêtés.

Des recours juridiques sur le fond vont donc être déposés auprès du tribunal administratif de Nantes en temps utile. En fonction de l’attitude des porteurs du projet, des référés suspensifs ou interruptifs sont prêts à être déposés pour arrêter tout début de travaux concernant la destruction des espèces protégées et la création ou l’amélioration de mares de compensation ainsi que les coupes de bois ou arrachage de haies ou de taillis.

Nous rappelons par ailleurs les engagements pris par les présidents de la Région Pays de la Loire, du Conseil Général 44 et de Nantes Métropole, et par le Président de la République, le 8 mai 2012 suite au mouvement de grève de la faim de huit personnes : pas d’expulsion des habitants et paysans sur zone, ayant un titre d’occupation au 8 février 2008 (date de la signature de la DUP) tant que 4 recours juridiques ne sont pas épuisés : il reste à ce jour, le pourvoi en cassation contre les ordonnances d’expropriation.

La résistance populaire et citoyenne sur la zone est toujours active et déterminée ; sur tout le territoire national, plus de 200 comités de soutien sont en alerte, prêts à intervenir ici ou chez eux.

Nous appelons d’ores et déjà à un rassemblement interrégional à caractère familial et pacifique pour l’abandon définitif du projet et la sauvegarde des terres de Notre Dame des Landes le samedi 22 février à Nantes.

Voici les liens vers les 4 arrêtés signés le 20/12 :
http://www.pays-de-la-loire.territorial ... ?aid=55082
http://www.pays-de-la-loire.territorial ... ?aid=55112
http://www.pays-de-la-loire.territorial ... ?aid=55089
http://www.pays-de-la-loire.territorial ... ?aid=55115

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 25 déc. 2013 14:48

La publication des arrêtés soude les opposants NICOLAS DE LA CASINIÈRE 21/12

L’Etat va-t-il tenter le passage en force ? Le préfet de Loire-Atlantique vient de publier samedi après-midi les arrêtés censés permettre le début des travaux à Notre Dame des Landes. A télécharger ici. Cet acte de l’Etat devrait entraîner rapidement le dépôt de recours juridiques. Sur le terrain et dans toute la France, on se prépare à une éventuelle intervention policière.

Attendus en novembre, reportés, annoncés en fin de semaine dernière, quatre arrêtés relatifs au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes ont été promulgués ce samedi 21 décembre dans l’après-midi, sur le site du recueil des actes administratifs de la préfecture de Loire-Atlantique. Cet acte juridique entend ouvrir la voie à un début de travaux.

Quatre arrêté ont été publiés : deux de dérogations à la loi sur les espèces protégées et un de dérogation à la loi sur l’eau, un sur la desserte routière du projet d’aéroport.

Du côté du collectif de juristes qui assiste les opposants au projet, les recours sont prêts. Dès publication, un référé suspension pourra être déposé. Ils escomptent que cela interrompra la possibilité pour les porteurs de projet, Vinci et l’Etat, de s’appuyer sur la base légale des arrêtés pour lancer des préparatifs à un grand chantier de défrichage et de bucheronnage, ainsi que les expulsions de celles et ceux qui occupent le terrain.

Ce référé suspension accorderait au moins un délai avant qu’il ne soit purgé. Un délai ? « Deux mois » a évalué le préfet Christian de Lavernée lors de sa dernière conférence de presse lundi 16 décembre. Bien davantage, estiment des opposants. C’est aussi ce que semble penser Vinci : selon le témoignage d’une personne présente lors de la conférence de presse, Eric Delobel, en charge chez Vinci de la réalisation de l’aéroport, faisait la grimace quand Christian de Lavernée a parlé de deux mois.

L’autre course contre la montre concerne les espèces protégées : du fait des retards risquant de mener au dépassement de la saison favorable, la campagne de déplacement de tritons crêtés et marbrés pourrait être reportée au printemps. Un répit sur lequel certains spéculent, calculant que si Jean-Marc Ayrault n’était plus au gouvernement avant l’été prochain, ce projet épineux d’aéroport nantais perdrait un ardent défenseur et pourrait plus facilement être abandonné. Quoi qu’il en soit, il reste que les travaux préalables au chantier de l’aéroport et des ses dessertes routières, qui devaient débuter à l’automne 2012, ont pris plus d’un an de retard. L’inauguration de l’aéroport, prévue pour 2017, est désormais envisagée pour 2020.

Malgré ces scénarios juridique et politique, les militants sur place restent très vigilants. Les deux arrêtés ouvrent en effet le risque d’un coup fourré, d’un passage en force. Personne n’évacue l’éventualité d’une intervention militaire pendant la période des fêtes, réputée moins propice aux mobilisations populaires. Ce qui n’est pas complètement vrai pour les comités anti aéroport créés l’an dernier, parfaitement au fait de la menace et plus mobiles qu’on ne croit en période de vacances scolaires.

" La mobilisation n’a jamais été aussi affûtée "

« On craint une petite opération pour tâter le terrain, mais une grosse intervention destinée à faire place nette parait plus improbable. Quoi qu’il en soit, on maintient un fort niveau de vigilance. La mobilisation, sur place, dans le département, dans l’ouest et dans toute la France, n’a jamais été aussi affutée. Tout le monde est prêt. Dans chaque département, les paysans savent qui fera quoi, où, avec des codes d’alerte par téléphones portables pour déclencher ses actions en réponse… La vigilance est forte et permanente.

"Bien sûr, on fait attention à ne pas solliciter le réseau pour rien et les gens en sont très conscients, mais s’il se passe quoi que soit, il y aura très vite du monde sur place. On s’est rendu compte que dans toute la France, les gens se suivent de près la situation. On est allé diffuser des tracts sur les marchés dans les Hauts –de-Seine récemment. J’étais surpris : le gens rencontrés étaient très au courant », dit Vincent Delabouglise, du collectif des paysans Copain44, qui regroupe des paysans bio, des membres de la Confédération paysanne, des agriculteurs en conventionnel du site et des zadistes.

L’union

Le 5 octobre dernier, une journée de remise en culture de parcelles en friches de la Zad, et de replantation de haies, avait manifesté une belle alliance entre ces différents groupes entretenant des rapports à la terre parfois divergents, des cultures conventionnelles aux pratiques bio en passant par les semailles à la main, avec traction animale par les zadistes. Trois mondes qui ont su démontrer une capacité à s’entendre en dépassant des clivages, face à la priorité de l’objectif commun. Ce jour-là avait surpris cuex qui pensaient que cette unité n’était pas possible. « Certains paysans historiques, que l’on ne voit pas tous les jours sur le terrain, étaient scotchés », note Vincent Delabouglise. Construite depuis plusieurs années, cette alliance que beaucoup pensaient improbable sera un acquis précieux quand il faudra s’opposer sur le terrain aux travaux.

Appel au clairon

« Ces deux arrêtés, c’est l’appel au clairon, pas encore la déclaration de guerre, commente Julien Bayou, nouveau porte-parole national d’EELV. Mais si les militaires interviennent sur la ZAD, alors là oui, ce sera une déclaration de guerre. Et même un très beau cadeau : les luttes sur le terrain, ca ressoude énormément… Quant à ce bocage nantais, tous les militants ont envie d’y retourner… On est en train de s’organiser pour ça. Au-delà du seul rejet de ce grand projet inutile, on espère une victoire idéologique, sur ce modèle de développement dépassé. Aujourd’hui, c’est un mouvement planétaire : l’austérité doit s’appliquer aux projets débiles ».

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 26 déc. 2013 23:27

" il est temps " , selon Vallaud-Belkacem AFP 22/12

Il "est temps de passer aux travaux préalables" de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (nord de Nantes) après la publication des arrêtés préfectoraux qui conditionnent le début des travaux, a déclaré dimanche la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, au "Grand rendez-vous" de i-Télé/Le Monde/Europe 1.

"Après une étape de dialogue qui a duré ces derniers mois, pendant laquelle l'utilité du projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes a été plutôt confirmée, confortée, il est temps en effet de passer aux travaux préalables avant la réalisation du projet", a dit la porte-parole.

Les arrêtés préfectoraux "permettent de passer progressivement à la construction (...) Ce qui est sûr, c'est que l'utilité du projet a été confortée. Nous souhaitons réaliser cet aéroport", a-t-elle ajouté.

"Les opposants à ce projet peuvent toujours porter des recours devant la justice s'ils ne sont pas satisfaits des arrêtés administratifs", a poursuivi Najat Vallaud-Belkacem, en réponse à une question.

Et si des occupations de chantier par les opposants à l'aéroport ont lieu ? "Il y a des règles et des procédures qui doivent s'appliquer. A partir du moment où des décisions de justice sont rendues, en effet l'occupation illégale de l'espace public répond à des procédures que vous connaissez", a répondu la porte-parole.

"Les manifestants, les opposants à ce projet peuvent toujours porter l'affaire en justice", a-t-elle poursuivi.

"J'estime aujourd'hui qu'on est dans le domaine du droit plus que dans celui de la politique puisqu'un choix a été fait clairement. Pour ce qui est de la politique, c'est celui de développer cet aéroport, qui répond à un véritable besoin", a-t-elle expliqué.

Cherchant à minimiser les "résistances" ou "divergences d'appréciation", "on connaît tous cela", Najat Valaud-Belkacem a souligné qu'arrive "un moment où il faut quand même passer à la réalisation des projets lorsqu'ils ont démontré toute leur utilité".

"J'appelle chacun, soit ceux qui ont de véritables raisons de s'y opposer à se pourvoir en justice, soit à admettre que l'intérêt général commande un projet comme celui-là", a-t-elle conclu.

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 28 déc. 2013 13:33

Bonnets rouges à Notre-Dame-des-Landes : l'alliance des contraires ? Mathieu Cantorné 23/12

Le leader des Bonnets rouges, Christian Troadec, a appelé à la mobilisation contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Quitte à faire la synthèse entre des mouvements opposés.

Depuis plus d'un an, ils tiennent le terrain. Paysans, écologistes ou altermondialistes, les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne désarment pas, et peuvent désormais compter sur le soutien des bonnets rouges.

Dans un communiqué, le maire de Carhaix et leader du mouvement breton Christian Troadec a appelé à la "mobilisation générale" contre le projet d'aéroport, le 22 février prochain. L'occasion d'organiser "l'une des plus grandes manifestations de l'histoire de la Bretagne".

Sauf que le collectif " Vivre, travailler et décider en Bretagne " , qui rassemble de nombreux bonnets rouges, s'est d'ores et déjà opposé à cette idée. Et pour cause. Car à y regarder de plus près, les deux mouvements portent des revendications souvent radicalement opposées.

Ce qui les rapproche

Un adversaire commun

Les deux mouvements se battent contre des projets portés par le gouvernement. C'est sans doute l'élément le plus fédérateur, et Dominique Guitton, agriculteur et opposant à Notre-Dame-des-Landes depuis les premiers jours, ne s'y trompe pas :

Le renfort des bonnets rouges est intéressant pour nous".

Les deux mouvements ont d'ailleurs déjà tenté de se coordonner il y a un mois, lors d'une réunion sur le site de Notre-Dame-des-Landes, qui n'avait finalement pas pu se tenir en raison de problèmes logistiques. Pour les deux mouvements, la manifestation du 22 février est une occasion d'exhiber ses muscles et de peser sur le gouvernement.

Le refus de la " fracture territoriale " bretonne

Au-delà des revendications écologiques, l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes est contesté en raison de son "inutilité", alors que la ville de Nantes dispose déjà d'un aéroport et que le reste de la Bretagne, en revanche, souffre d'un manque d'infrastructures de transport. Un argument repris par Christian Troadec, qui dénonce cette "fracture territoriale". Et Dominique Guitton de saluer les prises de positions du maire de Carhaix "en faveur d'un développement équilibré de la région" :

Dans tous les cas, les bretons étaient déjà très présents à Notre-Dame-des-Landes et en ce sens, la jonction des deux mouvements n'est pas illogique."

Ce qui les oppose

Les revendications écologistes

Préservation de la biodiversité, sauvegarde de terres agricoles, protection de l'eau et des forêts : les revendications écologistes sont au cœur de la contestation du projet de Notre-Dame-des-Landes. A l'inverse, la grogne des bonnets rouges trouve son origine dans la contestation de l'écotaxe, impôt présenté comme "écologique" et visant à favoriser le report du transport routier vers le ferroviaire ou maritime. Rien de très écolo là-dedans. "Sur ce point, il faudra en discuter avec eux" explique Dominique Guitton, pour qui l'écotaxe "part d'un bon principe".

La vision de l'agriculture

Soutenu par nombre d'agriculteurs bretons, le collectif " Vivre, travailler et décider en Bretagne " défend un modèle agricole caractérisé par une production intensive à faible valeur ajouté. Une vision que ne partage pas la grande majorité des agriculteurs mobilisés contre Notre-Dame-des-Landes, qui préfèrent d'ailleurs être qualifiés de " paysans " . Dominique Guitton explique :

Les bonnets rouges défendent une agriculture intensive et les nombreux emplois qui y sont liés. Quand nous disons qu'il faut revenir à une agriculture davantage respectueuse des hommes et des territoires, basée sur la vente directe ou les circuits courts de distribution.Là, il y a une vraie contradiction."

Mais l'agriculteur tente de se rassurer : " Ca nous pose question mais nous sommes ouverts à la discussion. La réunion des deux mouvements peut nous permettre de leur expliquer qu'ils sont au pied du mur et, peut-être, leur faire changer d'avis. "

Une tentative de récupération ?

Face à ces divergences de fond, difficile de ne pas voir une tentative de récupération dans l'appel du maire de Carhaix. Dominique Guitton n'est d'ailleurs pas dupe : "On sent bien que Christian Troadec a des ambitions politiques qui lui sont propres et que Notre-Dame-Des-landes peut être une bonne opportunité pour lui [Il s'est dit mi-décembre " tenté " de se présenter à la présidentielle 2017, NDLR]. Mais c'est toujours compliqué d'échapper à ce genre de récupération. Et dans tous les cas, le soutien reste bienvenu". A défaut d'amour, un mariage de raison ?

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 29 déc. 2013 16:23

Nicolas Cocuaud, Liste Servir Angers a écrit :Nous tenons d’abord à rappeler que ce site est à 98 % en zone humide, et que l’aéroport de Nantes Atlantique est bien loin d’être saturé. Si les conséquences environnementales, financières et sociales, ont largement été évoquées, nous voulons durant cette période de campagne électorale, insister sur les conséquences pour notre agglomération si NDDL devait se faire.

Malgré les milliards qui seraient investis dans l’aéroport lui-même, les trains, les routes,…. Qu’a-t-il été prévu pour Angers ? Rien à ce jour ! Quelles seront les conséquences en termes d’aménagement, d’infrastructures ferrées ou routières, d’équilibre des territoires ? Alors que la région Bretagne a présenté un plan d’aménagement pour l’ensemble de ces quatre départements, la région des Pays-de-la-Loire s’est limitée à l’axe NANTES/RENNES. Rien n’a été évoqué pour les autres départements, rien pour Angers pourtant deuxième agglomération de cette région de plus de 3 millions d’habitants.
Nous tenons à exprimer notre refus catégorique de cette logique d’hyper-métropolisation. Elle conduira à moyen terme à affaiblir la place d’Angers sur la carte des réseaux ferroviaires, puisqu’un projet porté encore dernièrement par le Président de la Communauté Urbaine de Nantes prévoit un tracé de ligne LGV avec un passage hors d’Angers !

C’est donc bien un enjeu majeur de l’avenir des Angevins, et donc des élections municipales de mars 2014. Notre liste refuse la logique de grande métropolisation inhérente à ce projet, qui se ferait au détriment de notre agglomération, et de l’équilibre territorial auquel nous sommes très attachés.


Ecologiste engagé, je reviendrai sur les raisons pour lesquelles je serai sur la liste « Servir Angers » au côté de Laurent Gérault, mais il en est une que je veux d’ores-et-déjà exprimé aujourd’hui. C’est sa vision d’Angers, son combat pour son territoire au-delà même des étiquettes politiques.

En défendant le Projet NDDL porté par leurs leaders nationaux AYRAULT et COPE, les candidats PS et UMP ne cautionnent-ils pas des stratégies qui affaiblissent Angers à moyen terme ? Derrière leurs déclarations, il est important d’observer les conséquences réelles de leurs actes. A aucun moment depuis 2010 ni à la région, ni au sein du syndicat mixte NDDL, ils sont intervenus (ou leurs représentants) pour s’opposer à cette logique « d’hyper-métropolisation », attirer l’attention sur l’oubli d’Angers et réclamer un projet d’équilibre territorial. Laurent Gérault l’a fait au conseil d’agglomération comme à la région, et ce avec pugnacité, de l’aveu même de ces adversaires.
Enfin dernier argument. A l’heure où nous demandons aux citoyens, de se serrer la ceinture, où chacun s’accorde pour dire que nous ne pourrons pas tout faire, le déménagement de NANTES ATLANTIQUE (qui fonctionne très bien) est il une priorité ? Il nous semble incohérent de financer un tel projet au vue de la situation des finances publiques. L’argent investit sur NDDL le serait au détriment de tous les autres projets de développement : innovation, énergies renouvelables, laboratoires de recherche, trains, transports en commun en site propre...

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 31 déc. 2013 0:50

Nicolas Cocuaud, Liste Servir Angers a écrit :« Notre liste « Servir Angers » juge comme une provocation la publication des quatre arrêtés préfectoraux préalable au commencement des travaux du projet d’aéroport Notre-Dame-des-Landes (NDDL), en cette période de trêve des confiseurs.

Nous tenons d’abord à rappeler que ce site est à 98% en zone humide, et que l’aéroport de Nantes Atlantique est bien loin d’être saturé. Si les conséquences environnementales, financières et sociales, ont largement été évoquées, nous voulons durant cette période de campagne électorale, insister sur les conséquences pour notre agglomération si NDDL devait se faire.

Malgré les milliards qui seraient investis dans l’aéroport lui-même, les trains, les routes,…. Qu’a-t-il été prévu pour Angers ? Rien à ce jour ! Quelles seront les conséquences en termes d’aménagement, d’infrastructures ferrées ou routières, d’équilibre des territoires ? Alors que la région Bretagne a présenté un plan d’aménagement pour l’ensemble de ces quatre départements, la région des Pays-de-la-Loire s’est limitée à l’axe NANTES/RENNES. Rien n’a été évoqué pour les autres départements, rien pour Angers pourtant deuxième agglomération de cette région de plus de 3 millions d’habitants.

Nous tenons à exprimer notre refus catégorique de cette logique d’hyper-métropolisation. Elle conduira à moyen terme à affaiblir la place d’Angers sur la carte des réseaux ferroviaires, puisqu’un projet porté encore dernièrement par le Président de la Communauté Urbaine de Nantes prévoit un tracé de ligne LGV avec un passage hors d’Angers !

C’est donc bien un enjeu majeur de l’avenir des Angevins, et donc des élections municipales de mars 2014. Notre liste refuse la logique de grande métropolisation inhérente à ce projet, qui se ferait au détriment de notre agglomération, et de l’équilibre territorial auquel nous sommes très attachés.

Ecologiste engagé, je reviendrai sur les raisons pour lesquelles je serai sur la liste « Servir Angers » au côté de Laurent Gérault, mais il en est une que je veux d’ores-et-déjà exprimé aujourd’hui. C’est sa vision d’Angers, son combat pour son territoire au-delà même des étiquettes politiques.

En défendant le Projet NDDL porté par leurs leaders nationaux AYRAULT et COPE, les candidats PS et UMP ne cautionnent-ils pas des stratégies qui affaiblissent Angers à moyen terme ? Derrière leurs déclarations, il est important d’observer les conséquences réelles de leurs actes. A aucun moment depuis 2010 ni à la région, ni au sein du syndicat mixte NDDL, ils sont intervenus (ou leurs représentants) pour s’opposer à cette logique « d’hyper-métropolisation », attirer l’attention sur l’oubli d’Angers et réclamer un projet d’équilibre territorial. Laurent Gérault l’a fait au conseil d’agglomération comme à la région, et ce avec pugnacité, de l’aveu même de ces adversaires.

Enfin dernier argument. A l’heure où nous demandons aux citoyens, de se serrer la ceinture, où chacun s’accorde pour dire que nous ne pourrons pas tout faire, le déménagement de NANTES ATLANTIQUE (qui fonctionne très bien) est il une priorité ? Il nous semble incohérent de financer un tel projet au vue de la situation des finances publiques. L’argent investit sur NDDL le serait au détriment de tous les autres projets de développement : innovation, énergies renouvelables, laboratoires de recherche, trains, transports en commun en site propre…. »

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 31 déc. 2013 20:31

Il n'y a pas qu'en Amazonie où des espèces sont massacrées.... Communiqué des Naturalistes en lutte

Le collectif des Naturalistes en lutte s’est créé il y a un an pour effectuer une contre-expertise dans le cadre du projet de Notre-Dame-des-Landes. Regroupant de nombreux experts dans leurs disciplines respectives, il a mené ses propres inventaires. Le résultat est accablant pour les études qui fondent les arrêtés préfectoraux du 20 décembre autorisant la destruction d'espèces protégées. Pour minimiser l'impact environnemental, les porteurs du projet se sont contentés de rechercher les espèces protégées les plus probables, dont la présence est difficile à cacher !

Les multiples oublis et les biais de calculs relevés par les naturalistes en lutte sont mis à disposition des associations qui déposeront des recours auprès du tribunal administratif ainsi que de la presse. À ce propos, il faut noter que les travaux ne pourront pas commencer avant la parution de l’arrêté autorisant aussi la destruction des populations de campagnol aquatique, espèce protégée présente sur toute la zone (sachant que l’avis obligatoire du CNPN ne sera pas rendu avant le 16 janvier).

Voici quelques exemples d'observations introuvables dans les dossiers officiels et réalisées par les naturalistes : plus de 550 espèces d'invertébrés dont 10 encore non répertoriées en Loire- Atlantique ; 3 plantes protégées, 40 mares supplémentaires, 3 espèces d'oiseaux d’intérêt patrimonial, etc.

Mais la Préfecture fait obstacle au constat officiel de leur présence... Il n'y a pas qu'en Amazonie où on détruit la biodiversité, on le fait aussi en France, avec la protection de l’État !

SIGNATURE DES ARRETES PREFECTORAUX DU 20 DECEMBRE 2013

Le vendredi 20 décembre, le préfet de la Loire-Atlantique et de la région Pays de la Loire a signé quatre arrêtés autorisant la destruction des espèces protégées dans le cadre du projet d’Aéroport du Grand Ouest, à Notre-Dame-des-Landes.

En France, la destruction des espèces protégées et de leurs habitats est possible mais elle est encadrée par la Loi. Des arrêtés préfectoraux autorisant ces destructions sont pris par les préfets, mais pour cela plusieurs conditions doivent être respectées. Parmi ces conditions, il est nécessaire entre autres que le projet :

· soit d’intérêt public majeur. Or des études menées par les opposants au projet (http://acipa.free.fr/) ont montré que l’intérêt public majeur n’est pas justifié ;

· n’ait pas d’alternative possible. Or ces mêmes études montrent qu’il existe des alternatives au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes dont notamment Nantes-Atlantique ;

· ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition.

Pourtant le projet prend place selon les études des maitres d’ouvrage sur des zones majeures pour plusieurs espèces (Triton marbré, Campagnol amphibie, etc.). De plus, ces espèces sont liées aux zones humides et ont donc un peu de mal à vivre dans le béton ! Le Ministre de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables avait pourtant précisé aux préfets par une circulaire en 2008 les modalités de l’application du code l’Environnement concernant les arrêtés préfectoraux portant dérogation, entre autres, aux interdictions de destruction de spécimens d’espèces protégées. Il était notamment demandé des études sur l’impact écologique des projets complètes et sérieuses.

Dans le cas de Notre-Dame-des-Landes, les études, commanditées par AGO et la DREAL, se caractérisent par un temps consacré aux inventaires naturalistes insuffisant et des périodes d’inventaires souvent inadaptées (campagnol amphibie, poissons, oiseaux migrateurs…). Il en est de même pour la géologie, support des écosystèmes, bien que l’étude à large échelle ait été jugée comme suffisante par les maitres d’ouvrages. Elles se traduisent par un inventaire incomplet de la faune, de la flore et des habitats naturels. Les compensations écologiques sont obscures et inapplicables, et, quand bien même elles seraient appliquées, elles seraient inefficaces.

Le préfet de la Loire-Atlantique a passé toutes ces dernières semaines à dire dans les médias que les espèces protégées allaient être transférées :

- D’une part, le transfert des espèces ne concerne que quatre espèces dont trois à titre de mesure expérimentale et une seulement à visée compensatoire.

- D’autre part, elle est limitée à seulement quelques individus des populations de ces espèces. Fioriture quand on sait que le site accueille plus d’une centaine d’espèces protégées dont des milliers d’individus pour le seul Triton marbré !

Les avis émis les 9 et 10 avril 2013 par le Collège des experts scientifiques (créé à la demande du Premier ministre) et le comité permanent du Conseil national de la protection de la nature (instance du Ministère de l’environnement) ont confirmé toutes ces insuffisances et ces aberrations !

Les Naturalistes en lutte et des associations ont répondu aux consultations publiques et ont communiqué à la préfecture les évidentes faiblesses du dossier. Ces arrêtés s’appuient sur des études incomplètes et lacunaires. Ils font fi des instances de consultation. Ils s’exposent donc fortement à des contentieux juridiques. Nous assistons à un véritable déni de la démocratie, que se traduit par un passage en force et des manoeuvres politiques.

DETAILS SUR L’INCOMPLETUDE DES ETUDES : UN CONSTAT SANS APPEL !

Les services de l’État, juge et partie dans le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ont qualifié d’exemplaire l‘étude menée par le cabinet Biotope et ses sous-traitants et souhaiteraient en faire un modèle pour les futures études d’impact. C’était sans compter sur le travail des Naturalistes en lutte... En effet habituellement, quasiment personne ne retourne sur le terrain vérifier la véracité des études impact, au mieux la contestation porte sur des données déjà connues. Mais cette fois devant impact et la méthode de compensation mise en oeuvre, des naturalistes se sont expertise afin de vérifier le travail études. Et le bilan est accablant !

L’état initial est lacunaire, de nombreuses espèces protégées, observées par les Naturalistes en lutten’ont pas été identifiées et pire encore, pas même recherchées ! Il en va de même pour les habitats de zones humides dont les surfaces au regard de l’étude de la végétation ont été fortement sous-estimées.

Voilà dans les grandes lignes quelques éléments de la contre-expertise :

· Hydrogéomorphologie : la ZAD est sur une unité hydro-géo-morphologique remarquable où le facteur eau est omniprésent : 9 têtes de bassins versants, 7 sur le bassin versant de la Vilaine via l’Isac, 2 sur le bassin versant de la Loire, via la Gesvres et le Hocmard. Or, la ZAD est juste située sur la zone d’échange entre ces bassins. Une situation rare et d’importance puisque de la qualité en eau des têtes de bassin dépend le fonctionnement des parties avales.

· Habitats naturels : les Naturalistes en lutte ont réalisé 103 relevés phytosociologiques

1 sur l’ensemble de la ZAD alors que le cabinet Biotope s’était contenté de 37 relevés comprenant de nombreuses erreurs de rattachement soulevées par le comité d’expertise scientifique

2. Cela a permis d’identifier 34 habitats dont 11 habitats d’intérêt communautaire (protégés par une directive européenne) alors que le dossier initial n’en référence que 6. Parmi ces habitats on peut noter un ensemble remarquable de végétations aquatiques et amphibies d’une grande rareté et qui trouvent ici une zone refuge alors que ces habitats sont aujourd’hui dégradés dans quasiment toutes les autres grandes zones humides de Loire-Atlantique (notamment du fait de l'écrevisse de Louisiane et des jussies, espèces absentes de la ZAD).

Que dire des prairies oligotrophes, milieux en raréfaction généralisée du fait de l'agriculture intensive, dont la superficie a été complètement sous estimée et dont une grande partie a été identifiée par le cabinet Biotope en tant que simple prairie mésohygrophile !

Les relevés phytosociologiques réalisés par les Naturalistes en lutte révèlent que ces parcelles classées dans une catégorie assez banale s’avèrent être des prairies oligotrophes et des bas marais d’intérêt européen ! La surface estimée pour ces prairies est bien supérieure aux 8 hectares cartographiés par le cabinet Biotope !

Un bocage remarquable mixte à chêne pédonculé et chêne tauzin présentant une végétation oligotrophile4 d’intérêt patrimonial fort. En effet ces talus ont été réalisés lors du défrichement de la lande au milieu du 19ème siècle, avec une terre non amendée ayant permis à une végétation spécifique de s’y implanter. Alors, que dire des mesures compensatoires prévoyant des plantations de haies sur talus à partir de terre enrichie depuis des années par des apports d’intrants ?

· Végétaux : plus de 335 plantes vasculaires identifiées par les Naturalistes en lutte dont 12 plantes considérées comme rares et menacées pour les Pays de la Loire. Trois nouvelles espèces protégées identifiées. Ces espèces n’ont même pas été recherchées lors de l’état initial, les dates de prospection du cabinet Biotope ne permettant pas de les observer. Les mousses ne sont pas en reste puisqu'un inventaire partiel a déjà permis de recenser 82 espèces dont deux sont nouvelles pour la Loire-Atlantique et deux autres très rares en Pays de la Loire, caractérisant des milieux tourbeux. Six espèces de sphaignes ont également été inventoriées. D’autres groupes sont en cours d’étude, comme les lichens, avec 87 espèces inventoriées dont deux sont nouveaux pour la Loire-Atlantique, ou encore les myxomycètes …

· Invertébrés : l’identification des invertébrés fait appel à de nombreux spécialistes reconnus au niveau régional ou national et demande beaucoup de temps. Les résultats à ce jour restent encore très partiels, mais ce sont déjà 550 espèces d’invertébrés qui ont été identifiées (le résultat final est estimé à plus de 1000 espèces) montrant une très grande diversité. On peut noter la présence de nombreuses espèces rares et menacées dont déjà 9 espèces nouvelles pour la Loire-Atlantique, par exemple la découverte de deux nouveaux hyménoptères : Dolerus pratensis et Priocnemis exaltata.

· Oiseaux : 2715 données enregistrées sur 8 mois, 111 espèces observées, 76 espèces nicheuses, 88 espèces protégées dont certaines classées en priorité régionale élevée.

· Reptiles : plus de 686 contacts avec l’observation de 136 individus de lézard vivipare contre quelques dizaines d’individus observés sur trois années de prospection par le cabinet Biotope. L’atlas des reptiles de Loire-Atlantique de 20115 indique seulement 19 stations en Loire Atlantique et seulement 26 témoignages. La population de lézard vivipare sur la ZAD est exceptionnelle, sans doute d’importance départementale voire régionale et à fort enjeu du fait de sa situation à la jonction des bassins versants de la Loire et de la Vilaine.

· Amphibiens : confirmation d’une population de tritons marbrés d’importance départementale avec encore 15 nouvelles stations découvertes par rapport aux données des maîtres d’ouvrage notamment dans les secteurs prévus pour la compensation, bizarrement vides de grands tritons au regard des inventaires initiaux. Mise en évidence d’une sous-estimation de la population de triton crêté dû à sa faible détectabilité avec 5 nouvelles stations par rapport aux données initiales. Confirmation de la présence du triton de Blasius sur la ZAD, il est protégé et n’a pas été observé par le cabinet Biotope. Il est pourtant bien présent dans au moins 7 mares, ce qui soulève de graves interrogations quant à la connaissance de l’espèce !

· Mammifères : présence d’une population de campagnol amphibie d’importance départementale avec des densités très importantes indiquant le rôle de zone « source » pour la dissémination de l’espèce sur les bassins versant de la Loire et de la Vilaine. L’inventaire réalisé pour le compte des porteurs de projet a été effectué à la pire période pour l’espèce, en septembre, et en seulement 5 jours pour plus de 1400 ha ! Une sous-estimation massive des gîtes à chauves-souris : en effet, plus d'arbres que ceux mentionnés par l'expertise des bureaux d'études peuvent accueillir ces animaux. De plus, plusieurs habitations ont déjà été détruites sans qu'aucune expertise n'ait été réalisée au préalable.

· Poissons : absence de prospection pertinente, les prospections ont été réalisées en période d’assec. Les naturalistes en lutte dénombrent déjà 5 espèces. Cet élément est pourtant à prendre en compte sur les secteurs en tête de bassin versant.

Pour la première année de prospection des Naturalistes en Lutte, ce sont donc :

- 13 espèces nouvelles pour la Loire-Atlantique, c’est-à-dire connues à ce jour en Loire- Atlantique uniquement dans la ZAD ;
- 6 espèces supplémentaires, rares et protégées par la Loi, non observées par les porteurs de projet.

En conclusion

Au regard de ces résultats, le travail d’état initial ne devra plus jamais être regardé de la même façon. Il est clair que les maîtres d’ouvrage n’ont pas tout mis en oeuvre pour permettre aux bureaux d’études de réaliser un état initial pertinent et que le jeu des marchés allant vers le mieux disant entraîne en fait un choix vers le moins prospectant et donc le moins handicapant pour le projet.

Ce constat devrait servir à la refonte des cahiers des charges servant de base aux études d’impact. L’ensemble du dossier est à revoir : comment en effet pourrait-on se satisfaire de cet inventaire incomplet, partiellement faux et réalisé à des périodes non favorables pour certains groupes d’espèces ? Alors que le CNPN et la commission scientifique avaient déjà demandé des compléments d’études d’au moins deux années, le travail des Naturalistes en lutte montre aujourd’hui l’écart immense entre l’état initial ayant servi de base à l’évaluation des impacts et à l’élaboration des mesures compensatoires, et les premiers résultats d’une année d’inventaire.

Le travail des Naturalistes en lutte n’est encore que partiel, car malgré une pression d’observation importante, les conditions météorologiques du printemps 2013 n’ont pas permis de réaliser des inventaires satisfaisants. On peut considérer que tous les groupes étudiés sont sous-évalués et nécessitent au minimum une année de prospection complémentaire. Il reste encore énormément à découvrir sur cette zone, vestige d’une diversité biologique inestimable et irremplaçable.

Aucune étude de cette ampleur n’avait encore été réalisée sur un secteur de bocage humide, elle permet aujourd’hui de mieux appréhender la richesse biologique de cet écosystème et demain, espérons le, pourra servir de base à une gestion partagée de la zone, entre une agriculture raisonnable et une biodiversité remarquable. inventaire naturalistes en lutte

PLUS QU’UNE OPPOSITION A UN PROJET, C’EST UN CHOIX DE SOCIETE QUI EST EN JEU

Les Naturalistes en lutte se sont constitués dans le projet d’établir un constat circonstancié de l’existant sur le site de Notre-Dame-des-Landes, afin de confronter ces résultats à ceux dressés par le maitre d’ouvrage. Contrairement à ce que nous pouvons lire dans la presse, nous ne nous sommes pas créés autour d’une opposition anti-capitaliste mais dans un élan constructif d’inventorier le vivant et de le porter à connaissance.

Notre démarche s’inscrit dans un choix de société, celle qui favorise une agriculture respectueuse de l’environnement, une production associée à la biodiversité. Nous sommes aussi sensibles au respect des lois, notamment du code de l’environnement. Ainsi, au regard de ce qui se passe autour de ce projet d’aéroport, nous nous inscrivons dans un processus diamétralement opposé à ce qu’affiche aujourd’hui les services de l’État. Plus encore, se pose la question de la cohérence de l’État entre ses différentes politiques !

Face aux déclins de nombreuses espèces, l’État et les différentes collectivités ont mis en place des plans d’actions pour permettre la restauration de ces espèces. Le projet d’aéroport se situe sur une zone majeure pour certaines d’entre elles, de l’aveu même des études des maîtres d’oeuvre. Pourquoi détruire alors ces noyaux de population pour ensuite financer ailleurs des actions de conservation ?

Le Ministre de l’Agriculture a présenté lors d’une conférence nationale son projet agro-écologique. Les inventaires des Naturalistes en Lutte ont montré toute la biodiversité que ce bocage comportait. L’agriculture de Notre-Dame-des-Landes a permis de maintenir une grande biodiversité, pourquoi alors la détruire pour ensuite la remplacer par du béton ?

Et surtout, pourquoi dépenser de l’argent public pour reconstituer la biodiversité à grand renfort dans des zones sinistrées alors que là où elle existe, spontanément, avec des écosystèmes anciens et complexes, le même État la détruit ? L’État développe des politiques, en continu depuis ces dernières décennies pour préserver les zones humides car elles rendent des services écologiques à l’Homme.

Le projet d’aéroport se situe sur une zone qui est un château d’eau, chapeautant neuf têtes de bassins versants. Qui paiera les services écologiques des zones humides une fois bétonnées ? VEOLIA ? Et donc nous ! Pour toutes ses incohérences, c’est la double peine pour le contribuable français !

Sur le plan de la justice et du droit, nous avons aussi une dualité, ressemblant fort à une double entorse. Comme le rappelle Christian Godin : - est légal ce qui est conforme à la loi positive, ou la loi telle qu’elle existe. - est légitime ce qui est conforme à la loi idéale, celle qui va dans le sens de justice. Dans ce dossier, il n’y a ni légalité, ni légitimité. Pour cette raison, ce projet ne peut et ne doit être engagé sous la bannière de la République, sans apporter un discrédit conséquent et durablement néfaste au devenir de la société française.

Prochain rendez-vous des Naturalistes en lutte, le 12 janvier 2014

Contact : François de Beaulieu 06.16.20.30.93
Olivier Swift 06.76.00.14.19
Etienne Ouvrard 07.81.70.57.05

En savoir plus : Site des Naturalistes en lutte http://naturalistesenlutte.overblog.com

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 02 janv. 2014 11:39

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 03 janv. 2014 19:11

Attention ! Le dossier « NDDL » revient ! Pierre Sparaco 29/12

La publication (21 décembre 2013) par la préfecture de Loire-Atlantique d’arrêtés préalables au début des travaux de construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne constitue pas, dans les faits, une avancée du dossier. Pour les opposants au projet, pas question de trêve des confiseurs !

Epineux, inextricable, le dossier de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes s’invite à nouveau dans l’actualité. Et, depuis qu’on avait fait semblant de l’oublier, strictement rien n’a changé : des positions totalement inconciliables se font face et, qui plus est, il n’est toujours pas question de transport aérien mais, excusez du peu, de l’affrontement de deux modèles de société. En clair, quoi que disent certains des intervenants, la situation est purement et simplement bloquée, avec tentatives multiples de vaines récupérations purement politiques.

La publication de quatre arrêtés préfectoraux consacrés à l’eau et à la biodiversité ont été publiés ces jours-ci, après avoir été prudemment suspendus pendant plusieurs mois. En théorie, ils devraient permettre à Vinci d’entamer les travaux, ce qui ne sera pourtant pas le cas, sachant que des recours suspensifs vont être introduits par les opposants. Sans compter sur les effets d’une « mobilisation générale » toujours vigoureuse qui veut l’annulation du projet. L’aéroport actuel, Nantes Atlantique, a encore tout l’avenir devant lui…

Une manifestation de grande ampleur est d’ores et déjà prévue pour le 22 février, à l’invitation du mouvement des Bonnets rouges, pour éviter ce qu’il est convenu, dans leur jargon, une fracture territoriale. Le maire de Carhaix (Finistère), Christian Troadec, leader de ce mouvement, n’en a pas moins été désavoué par l’influent collectif « Vivre, décider et travailler en Bretagne », pour éviter tout amalgame. Mais ce n’est là qu’un petit rebondissement politicien parmi d’autres, et certainement pas le dernier d’une longue série.

De toute manière, quelle que soit la façon de relire le dossier, il apparaît foncièrement bancal, et cela malgré les envolées lyriques de quelques intervenants curieusement dépourvus de bon sens et incapables de prendre un minimum de recul par rapport aux réalités économiques qu’ils doivent en principe mesurer et apprécier.

Un exemple parmi d’autres, Jacques Auxiette, président de la Région des Pays de la Loire (même étiquette politique que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault) et par ailleurs président du syndicat mixte aéroportuaire. Ledit syndicat réunit une bonne vingtaine de collectivités locales concernées par le projet NDDL et suppose de ce fait la maîtrise de compétences ...aéroportuaires. On est malheureusement loin du compte.

En effet, Jacques Auxiette, dans une tribune libre confiée au journal Le Monde, voit dans le projet de nouvelle plate-forme le symbole d’un autre modèle de société (sic) et dénonce avec d’autant plus de conviction ce qu’il qualifie d’imposture intellectuelle « selon laquelle ce projet est incompatible avec un développement raisonnable de notre territoire ». Pas question, dès lors, d’accepter l’image d’un nouveau modèle de société « symbolisé par des cabanes dans les bois et des potagers autogérés ».

Jamais, aussi loin que remonte la mémoire des spécialistes du secteur aéroportuaire, on n’avait entendu de tels propos, que l’on est tenté de qualifier de tragi-comiques. D’autant qu’une seule et unique question attend une réponse : Nantes et sa région ont-ils besoin d’un nouvel aéroport ? Et pour quelles raisons ? Si Nantes Atlantique, mal situé par rapport au centre ville, induit un quelconque danger, un risque d’insécurité, il faut le prouver, ce qui est loin d’être le cas. Et tout d’abord envisager de décaler l’axe de sa piste. Par ailleurs, sous-question, si Nantes Atlantique risque la saturation, il faut le dire. Mais ce ne sera évidemment pas le cas, les prévisions de trafic les plus optimistes ne permettant cas de considérer sérieusement cette hypothèse. Laquelle ne convient de toute manière pas au tiers-mondistes qui préfèrent se préparer à la fin du pétrole et à l’arrêt de l’essor du transport aérien.

De toute manière, si le dossier NDDL relevait du transport aérien, et à ce titre du ministère des Transports, il suffirait d’arrêter le débat, une fois pour toutes, en se référant à ce qui se fait ailleurs, notamment à Londres Gatwick, Genève ou San Diego. Le premier cité dit tout, en quelques chiffres : une seule piste, plus de 240.000 mouvements annuels, 34 millions de passagers et 88.000 tonnes de fret, 200 destinations desservies.

On ne le dira jamais assez fort : le dossier NDDL n’aurait jamais dû être perverti en soi-disant débat de société mais rester dans les limites normales du transport aérien. Le dossier est malheureusement passé au mauvais endroit, au mauvais moment, et s’est placé lui-même dans une impasse. Apparemment sans possibilité de faire marche arrière, sans la moindre chance de formuler un compromis. Moyennant quoi l’année 2014 nous annonce d’autres rebondissements aussi invraisemblables que les précédents.

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 04 janv. 2014 14:16

Municipales à Héric. Une liste divers gauche opposée au projet d’aéroport 29/12

Cécile Juin-Rialland, élue de la minorité municipale, va lancer une liste divers gauche, opposée au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Fin septembre, sur les cinq élus de l’actuelle liste minoritaire, seule Cécile Juin-Rialland avait évoqué l’éventualité de repartir pour les prochaines municipales.

Elle vient de confirmer la décision de lancer une troisième liste « divers gauche opposée au projet d’aéroport Notre-Dame-des-Landes ».

Cécile Juin : « À ce jour, deux listes sont proposées : une première, conduite par Patrice Leray et Marie-Odile Chailleux, deux élus sortants de la majorité actuelle et une seconde liste conduite cette fois par Paul Durand. Face à ces deux listes annoncées sans étiquette, j’entends présenter une troisième liste. Elle sera clairement affichée de divers gauche et sans ambiguïté, opposée au projet d’aéroport. »

Jeudi 9 janvier, à 20 h 30, salle Plein ciel, réunion publique. Adresse mail : elus.gauche.heric@gmail.fr

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