lutte à Notre Dame des Landes

Le punk n'est pas qu'une musique ! Ici on discute de l'actualité, des manifs et des résistances en lien direct avec notre culture. "Make punk a threat again", ça vous dit encore quelque chose ?!
Nico37
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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 20 janv. 2014 23:06

" Nous n’acceptons pas que l'Etat soit prêt à investir dans un aéroport inutile mais s'oppose à la réalisation de travaux sur un périphérique qu'empruntent 30 millions de véhicules par an", Guy Croupy répond au vice-président de Nantes Métropole

Guy Croupy, tête de liste "Nantes à Gauche toute Place au Peuple" réagit suite aux propos de Jean François RETIERE, vice-président de Nantes Métropole en charge des transports, dans l’entretien qu’il a accordé à Ouest France du 15 janvier 2014

« Militant de longue date pour la défense de l'Erdre, et plus particulièrement de ses zones humides, je déplore les approximations et les erreurs contenues dans l'entretien de l'élu chargé des transports à Nantes Métropole.

Concernant les buses très encombrées, il est demandé depuis des années la création d'une équipe d'entretien des cours d'eau nantais (Cens, Erdre, Gesvres, Sèvres...) pour s'occuper des berges et des zones inondables. Nous estimons que le déploiement d'une petite équipe de techniciens de rivière sur l'agglomération serait largement moins onéreux économiquement que la fermeture périodique du périphérique.

Concernant le niveau de l'Erdre, il s'agit d'un protocole avec le département et l'Etat sous l'égide de l'EDEEN (syndicat mixte Entente pour le Développement de l’Erdre Navigable et Naturelle) qui autorise un niveau d'eau de plus 20 cm de fin janvier à début avril. Or il se trouve qu'à cette période aucune fermeture du périphérique n'est intervenue.

Rappelons donc à M. Retière que le changement de niveau est essentiel pour gérer de façon dynamique la rivière. Il permet d'inonder les marais et les zones humides, de réalimenter les nappes phréatiques, de favoriser les frayères à brochets et la nidification de l'avifaune, de servir de réservoir naturel pour la période d'été… Ce niveau d'eau sert surtout à auto épurer la rivière et favorise une meilleure qualité de l'eau. N'oublions pas que l'Erdre est la prise d'eau de secours en cas de pollution majeure de la Loire.

Les actuels responsables de Nantes Métropole feraient mieux de s’inquiéter des conséquences qu’entraineraient inexorablement le bétonnage de la zone humide de Notre Dame des Landes, tête de bassin du Gesvres, accroissant les risques d'inondation. Nous n’acceptons pas que l'Etat soit prêt à investir dans un aéroport inutile mais s'oppose à la réalisation de travaux sur un périphérique qu'empruntent 30 millions de véhicules par an, dont de très nombreux salariés quotidiennement.

Nous demandons également la gratuité du péage d'accès, géré par Cofiroute à Carquefou. Rappelons que de nombreux élus soutiennent cette demande, y compris, en son temps, Jean Marc Ayrault ».

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 21 janv. 2014 18:55

Appel à drapeaux (et pas "sous les ") pour la manif contre l'aéroport
3 pochoirs permettant de le réaliser en autant d’exemplaires que possible, afin que leur présence soit visible et massive !
https://nantes.indymedia.org/system/fil ... mplet_.pdf
https://nantes.indymedia.org/system/fil ... leaned.pdf
https://nantes.indymedia.org/system/fil ... avion_.pdf

Norma Bates

Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Norma Bates » 22 janv. 2014 14:37

http://blogs.mediapart.fr/blog/bob-92-z ... -ta-gueule

(Merde, abFab va gueuler, ça va faire encore des milliers de visiteurs....) :lol:

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 27 janv. 2014 12:34

Des espèces rares menacées 26/01

Des scientifiques s’interrogent sur le volet environnemental du projet d’aéroport. Les naturalistes y ont découvert des espèces protégées.

Le secteur où doit être transféré l'aéroport de Nantes est un bocage humide, avec des haies sur talus, d'une grande rareté en France. Pendant 40 ans, du fait du projet d'aéroport, il a échappé à l'agriculture intensive, aux remembrements, aux engrais. Des rivières y ont leurs sources. On y trouve des espèces rares et menacées. Mais toutes ne figurent pas dans les inventaires du dossier environnemental de l'aéroport. Ainsi le triton de blasius, d’intérêt national, la musaraigne aquatique, très rare, ouencore la loutre qui est pourtant protégée au niveau européen.

Des espèces oubliées

Selon Loïc Marion, un chercheur CNRS en écologie, à Rennes, six espèces rares et protégées par la loi ne sont pas dans l’étude préalable. Pour les insectes, des naturalistes ont compté 600 espèces, alors que seulement 71 figurent dans les dossiers officiels. Un nombre conséquent de plantes n’y est pas non plus.

Le constat s'appuie sur les travaux de 200 spécialistes d’espèces, tous bénévoles, se sont qui mobilisés et ont entrepris, depuis plus d’un an, une contre-expertise, un inventaire le plus exhaustif possible du bocage de Notre-Dame-des-Landes.

Des transferts très limités

Selon le scientifique, il sera extrêmement difficile de compenser à l'identique les milieux qui disparaitront sous les pistes, parkings, routes et autres aménagements. Ils ne peuvent être reconstitués. "A cette échelle, on ne sait pas faire", dit-il.

Quant au "transfert" des espèces protégées, dont parlent le représentant de l'Etat, et le constructeur Vinci, "c'est un abus de langage", estime le scientifique.

En réalité, il n'y aura pas vraiment de transfert, on ne déménagera pas l'ensemble des animaux et végétaux. "Sur 130 espèces protégées, quatre sont concernées : le flûteau nageant, le triton marbré, le triton crêté, le grand capricorne. Et à chaque fois, seuls quelques individus seront transplantés, à titre expérimental. En fonction de nos connaissances, on peut craindre que ça ne marche pas" .

Les naturalistes sont inquiets. La construction de l'aéroport signera, disent-ils, "la destruction de milliers d'individus" appartenant à des espèces rares et protégées, et de leurs habitats.

Une soirée avec l'animateur de " CO2 mon amour "

Ces naturalistes exposeront les résultats de leur travail au cours d’une soirée débat, animée par Denis Cheissoux (émission CO2 mon amour). Lundi 27 janvier, 20 h 30, ancienne manufacture des tabacs, boulevard de Stalingrad à Nantes.

Cette conférence sera suivie d'une sortie sur le terrain dans le cadre de la journée mondiale des zones humides, dimanche 2 février, lieu-dit La Vache-rit, Les Domaines, Notre-Dame-des-Landes.

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 29 janv. 2014 0:46

Notre Dame des Landes : débat avec Hervé Kempf et Nicolas de la Casinière vendredi 31 janvier prochain à Nantes, 20h30 salle de la Manufacture des Tabacs Les journalistes Hervé Kempf, Reporterre, et Nicolas de la Casinière animeront une soirée débat sur les méfaits qu'aurait la construction d'un nouvel aéroport à Notre Dame des landes vendredi 31 janvier prochain, à 20h30, salle de la Manufacture des Tabacs.
Nicolas de la Casinière, journaliste nantais, est l'auteur de l'enquête sur la multinationale Vinci "Les prédateurs du béton", éditions Libertalia.
Hervé Kempf, ancien journaliste au Monde, journal qu'il a été contraint de quitter notamment en raison de son travail sur Notre Dame des landes, travaille désormais pour le site Reporterre.

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 30 janv. 2014 2:46

Notre-Dame-des-Landes : il faut que la raison l’emporte ! par Geneviève Azam, Jacques Bankir, Jean Gadrey, Susan George, Arnaud Gossement, Marie-Monique Robin, Patrick Warin

Nous venons d’horizons divers. Et c’est pour diverses raisons que nous nous sommes intéressés au sujet controversé et singulièrement médiatisé depuis un an d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Malgré la forte mobilisation citoyenne et les failles du dossier, il semble que l’État persiste dans sa volonté de réaliser un projet vieux de plus de quarante ans. Le préfet de région vient en effet de publier les derniers arrêtés qui autorisent le démarrage des travaux. Personne ne peut croire que cela se fera dans le calme sur le terrain. Aussi, avant que l’irréversible ne se produise, nous en appelons à l’opinion publique et à la plus haute autorité de l’État, car ce dossier est symptomatique de toute une série de graves dysfonctionnements qui ne peuvent être passés sous silence.


Il faut d’abord réformer la manière de mener le débat public en France et faire cesser le « saucissonnage » des procédures. Est-il raisonnable de déclarer en 2008 l’utilité publique d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes et de n’examiner qu’en 2012 ses impacts environnementaux ?

Il faut aussi admettre l’expertise contradictoire car les citoyens ne peuvent plus accepter d’être consultés seulement pour la forme alors que le projet est, au fond, déjà décidé.

La mise en place de trois commissions, en fin d’année 2012, avait fait naître l’espoir d’un débat objectif. Hélas, il n’en a rien été au bout du compte! La Commission du dialogue avait fort sagement demandé que soit expertisée l’hypothèse d’un maintien de l’aéroport actuel. Or ces études complémentaires qui devaient être contradictoires ont été menées par les services de l’État, à la fois juge et partie. Comment s’étonner dès lors qu’elles répondent à la commande qui leur a été faite : justifier à nouveau le projet de Notre-Dame-des-Landes ?

La contre-expertise portée par les opposants (pilotes, personnalités du monde aéronautique, bureaux d’études, élus et citoyens), bien que reconnue comme sérieuse, a été balayée d’un revers de main, sans débat réel et sans arguments recevables.

L’État prétendra certes qu’il a discuté, voire qu’il a écouté. Mais dans une démocratie éclairée, il ne suffit pas d’écouter, il faut aussi entendre et surtout vouloir rechercher la vérité. Il est temps de mettre en cohérence les discours et les actes. On ne peut à la fois parler d’économies nécessaires et gaspiller l’argent public pour un équipement nouveau dont l’utilité n’est nullement avérée à l'heure du réchauffement climatique et alors que l’ère des énergies fossiles bon marché semble bel et bien révolue.

On sait qu’il y a trop d’aéroports en France, que régions et villes renoncent à subventionner toute une série de lignes aériennes. Condamner l’aéroport actuel de Nantes tout en le gardant pour l’entreprise Airbus relève de la plus insigne mauvaise foi et d’un irréalisme préoccupant. Les professionnels savent parfaitement qu’un nouvel aéroport ne créera pas de nouvelles lignes aériennes, ni ne saurait modifier la stratégie des compagnies.

On ne peut pas non plus affirmer d’un côté la nécessité de préserver les terres agricoles, les zones humides et la biodiversité et de l’autre déstabiliser un bassin agricole exemplaire, détruire un bocage patrimonial, artificialiser une vaste zone humide dont la richesse faunistique et floristique est reconnue et dont la destruction ne pourrait être « compensée », comme l’a précisé le rapport scientifique rendu au printemps 2012.

On ne peut demander aux autres (collectivités, citoyens) de respecter la loi sur l’eau et la bafouer soi-même. Car la réalisation d’un aéroport et de ses infrastructures associées à Notre-Dame-des-Landes signe de fait la fin de la protection des zones humides en France !

A un moment où la crédibilité de l’action publique est au plus bas, au moment où le fossé entre les citoyens-contribuables et les politiques ne cesse de s’élargir, est-il envisageable de continuer dans cette voie ?

Le gouvernement s’honorerait à reconnaître l’impasse juridique, politique et stratégique dans laquelle ce dossier l’enferme. Et puisqu’il s’agit d’aéroport, nous lui suggérons une piste de sortie par le haut : annoncer une expertise technique indépendante, comme cela a été le cas à Toulouse, où se posait aussi la question d’un éventuel transfert de l’aéroport.

Dans l’attente de cette étude et de la fin des recours juridiques engagés ou à venir, nous lui demandons instamment de ne pas engager les travaux prévus par les arrêtés préfectoraux.

Geneviève Azam, économiste
Jacques Bankir, ancien dirigeant de compagnies aériennes
Jean Gadrey, économiste
Susan George, économiste et essayiste
Arnaud Gossement, avocat
Marie-Monique Robin, journaliste et réalisatrice
Patrick Warin, ancien dirigeant dans le secteur financier, consultant.

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 31 janv. 2014 0:57

Devant l'afflux de demandes suivant plusieurs canaux, un site d'annonces dédiées évènements de soutien à la lutte contre le projet d'aéroport de Notre Dame des Landes vient d’être mis en ligne : http://www.annonces-ndl.org
Il permet de passer des offres et demandes de covoiturage et d'hébergement.

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 01 févr. 2014 0:03

Procès le 31 janvier à Saint-Nazaire, suite aux faits du 13 mai 2013 à Notre Dame des Landes

Le 13 mai 2013 une épaisse fumée noire semble se dégager d'un terrain proche du terrain de moto-cross de Notre Dame des Landes.
Un militant du comité nazairien anti aéroport formé aux méhodes de lutte anti feu et premiers secours, présent à ce moment-là, s'approche pour éventuellement porter secours.
C'est alors que quatre individus l'attaquent, le rouant de coups et le menaçant de mort prétextant qu'il « allait payer pour les autres anti-aéroport » !
Suite à une plainte déposée le lendemain, l'affaire sera jugée au tribunal de St Nazaire le 31 janvier à 14h00. Seulement 2 des 4 prévenus sont poursuivis.
Le comité nazairien anti-aéroport dénonce ces débordements et manifestations de haine sur le site de Notre Dame des Landes qui ne peuvent contribuer à apporter une solution apaisée sur la question de la construction d'un aéroport inutile.
Il appelle ses sympathisant-es et au delà à toute personne défendant les droits humains à venir soutenir notre camarade dans sa demande de réparation et justice.

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 02 févr. 2014 1:25

Position de l'AG de préparation de la manif quant à la venue des Bonnets Rouges

Nous avons pris note de l'appel de M. Troadec aux Bonnets Rouges à rejoindre la manifestation du 22 février.
On peut se réjouir si une partie de ceux qui ont participé aux manifestations des Bonnets Rouges renforcent et rejoignent la lutte contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Ce d'autant plus que l'on sait que la question de l'aéroport fait débat au sein même de l'ensemble hétérogène du mouvement des Bonnets Rouges.
Si la question de l'aéroport fait débat, c'est bien parce que la lutte à Notre-Dame-des-Landes met en avant le sens de notre rapport à l'habitat, à l'agriculture ou à l'environnement avant les purs intérêts productivistes et comptables des entreprises comme Vinci et des aménageurs du territoire, qu'ils soient nationaux ou locaux.

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 03 févr. 2014 0:24

AÉROPORT = CAPITALISME
ARRÊT IMMÉDIAT !


UN TOURNANT DE LA LUTTE

Représentative des luttes contre le capitalisme et ses conséquences pour l’Humanité et la planète, la mobilisation contre le projet d’aéroport entre dans une nouvelle phase.
Sur le terrain, avec l’occupation active de la ZAD et la mise en culture des terres saisies, avec ses 200 comités locaux à travers tout l’hexagone, elle n’a jamais été aussi forte et organisée.

Les oppositions au projet ont démontré, par des études complémentaires contradictoires et recours juridiques – qui ont retardé d’autant le projet - que l’État bafouait ses principes de légitimation (démocratie, défense de l’intérêt commun...) pour servir les bénéfices privés d’une multinationale et la construction d’une métropole du Grand Ouest fantasmée, nouveau sésame de la Croissance Économique. Ainsi, le préfet de Loire-Atlantique a signé fin 2013 les autorisations de travaux du barreau routier et de destruction des espèces, sur la ZAD de Notre Dame des Landes, annonçant un futur passage en force. Ce qui ne serait pas nouveau pour imposer un grand projet industriel...
Lors de l’opération César en automne 2012, ce sont l’opposition déterminée sur le terrain et la solidarité qu’elle a suscitée, qui ont empêché le lancement du chantier.

Aujourd’hui, nous ne couperons pas à l’épreuve de force, même s’il est difficile de prévoir quand, où et comment... Si les prochaines élections municipales et européennes peuvent retarder l’offensive, celles-ci ne changeront rien puisque les deux partis susceptibles d’arriver aux « affaires », PS ou UMP, sont également pour le projet.

L’EMPLOI, UN FAIRE-VALOIR BIAISÉ

Tous les arguments des porteurs du projet ayant été démontés (Nantes-Atlantique saturé, bruits, rentabilité économique, coût réel d’une extension...), les pro-aéroport essaient aujourd’hui de vanter la création d’emplois et la relance de l’activité économique... par un financement majoritairement public de 600 millions d’euros largement sous-estimé et un Partenariat Privé Public en or pour Vinci (ce qui priverait par ailleurs de chantiers nombre de petites entreprises !).
De fait, la situation sociale se dégrade (fermetures d’entreprises, précarité croissante, diminution des services publics, des aides sociales et pensions...) avec en parallèle des aides fiscales croissantes pour le patronat : 50 milliards d’allègements de cotisations sociales et de crédits d’impôts, en échange de... promesses !


Les traités européens de libre-échange avec le Canada et les USA vont déstabiliser encore plus de nombreux secteurs. Le projet de « ferme des mille vaches » d’Abbeville, stoppé par la mobilisation, incarne bien le modèle de l’agrobusiness, rentabilisé grâce au prix de l’électricité obtenue par méthanisation, sans égard pour les conséquences humaines et écologiques.
Si ce modèle s’impose, il éliminera l’agriculture paysanne qui résiste encore. Cette logique du tout économique, alimentée par le gouvernement, est à l’opposé des valeurs d’entraide et d’autonomie alimentaire portées par la résistance au projet d’aéroport.

UNE AUTRE ORGANISATION COLLECTIVE POUR LE PARTAGE DE LA PRODUCTION

Ce chantage à l’emploi doit être dénoncé, en lui opposant un autre modèle de production, défini collectivement, prenant en compte les paramètres humains, écologiques et sociétaux.
Par exemple, l’initiative Sème ta ZAD rassemble depuis mars 2013 zadistes et agriculteurs pour expérimenter un autre fonctionnement collectif, en remettant en culture par différentes techniques des terrains expropriés.
Cette critique en actes du capitalisme vise aussi la logique de réorganisation urbaine à l’œuvre sur l’axe Nantes-Saint-Nazaire, future métropole qui justifie aux yeux des décideurs un aéroport international, un barreau routier et toutes les zones urbanisées qui suivront ! Là aussi, la compétition économique entre pôles urbains à l’échelle mondiale légitime une politique de concentration des moyens sur les métropoles, pour atteindre un seuil tel que leur poids démographique et leurs ressources garantissent un milieu économique propice à leur maintien dans la course internationale, par la rentabilité, la créativité et la mise en scène de leur attractivité. C’était le sens de l’opération “Nantes Capitale Verte Européenne 2013”.

NANTES, UNE MÉTROPOLE GENTRIFIÉE QUI EXCLUT

Cette concentration de richesses, de services, d’initiatives culturelles et d’infrastructures techniques réserve l’accès des centres de ces métropoles aux classes sociales aisées, simplement par les impôts locaux, le prix de l’immobilier et le mode de consommation proposé. La logique capitaliste à l’œuvre a ainsi chassé les classes modestes vers la périphérie et embourgeoisé le centre. Elle a regroupé les pouvoirs politiques locaux dans une présidence de communauté urbaine qui impose ses choix aux anciennes communes, intégrées et « digérées ».
Le gouvernement Ayrault vient d’ailleurs d’officialiser cette tendance devenue stratégie prioritaire en désignant une quinzaine de métropoles régionales, auxquelles s’ajoutent les grandes intercommunalités, avec de nouvelles attributions. Cela ne signifie pas moins d’Etat mais réorganisation de cet appareil toujours plus au service du Capital, en temps réel.
Le transfert de l’aéroport à Notre Dame obéit à la logique de ce nouvel ordre local qui réorganise et polarise autoritairement l’espace, proche ou régional, pour qu’il devienne incontournable, central, rentable.

L’aéroport et son barreau routier sont nécessaires à la métropolisation et en découlent.
Certains opposants à l’aéroport siègent justement dans les institutions qui portent, financent et gèrent ce projet : cette contradiction constitue un point de clivage fondamental et indépassable entre eux et nous. Si l’on constate déjà une désertification des campagnes, une vie ralentie des bourgs et petites villes, condamnés aux résidences secondaires ou aux cités dortoirs, la métropole l’accentuera encore pour la majorité de la population, éparpillée et isolée, avec ses déplacements quotidiens obligés entre zones d’habitation et de travail, de commerce et de loisir.
Cette sociabilité minimum induite par l’organisation de la métropole ne peut qu’encourager à la passivité et décourager les velléités de résistance.
Le combat contre le projet d’aéroport soulève donc des problématiques bien plus vastes, concernant le mode capitaliste de la société à venir.

POUR UN CORTEGE ANTICAPITALISTE ET ANTI AUTORITAIRE

Le 22 février, nous appelons à faire entendre cette expression de façon joyeuse et déterminée dans la manifestation anti-aéroport pour poser de façon explicite et visible tous ces enjeux, pour aller au fond de la critique de ce projet inutile et nuisible, avec en perspective l’émancipation sociale.

Après les échecs des luttes sociales ces dernières années, bloquer ce projet d’aéroport et gagner cette bataille de quarante ans (et nous gagnerons !) contribuerait à renverser la vapeur... en France mais aussi ailleurs car ce combat a pris une dimension internationale. Il s’agit de reconstruire un rapport de forces contre le capitalisme, pour favoriser les autres luttes et empêcher leur criminalisation, comme tente de le faire l’Etat italien qui assimile la résistance au projet de TAV Lyon-Turin à du terrorisme et qui utilise ainsi des procédures et lois d’exception, proches d’une situation de guerre.

Mener cette lutte, c’est aussi essayer de développer aujourd’hui d’autres rapports sociaux non fondés sur la compétition capitaliste et l’autoritarisme étatique.

RETROUVONS NOUS SAMEDI 22 FÉVRIER À NANTES, À PARTIR DE 12H,
COURS DES 50 OTAGES PRÈS DE LA PRÉFECTURE,
POUR AFFIRMER NOTRE REFUS DU CAPITALISME ET DE SON AÉROPORT !

Initiative soutenue par : des individus, Organisation Communiste Libertaire, groupe libertaire Lochu et Fédération anarchiste Vannes, Alternative Libertaire, COPAIN Poitiers, Assemblée libertaire Caen, Front libertaire Saint-Nazaire… (premiers signataires, liste provisoire...).

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