Violences sexistes dans le milieu Punk

Le punk n'est pas qu'une musique ! Ici on discute de l'actualité, des manifs et des résistances en lien direct avec notre culture. "Make punk a threat again", ça vous dit encore quelque chose ?!
Yanic

Re: Violences sexistes dans le milieu Punk

Message par Yanic » 11 janv. 2009 20:40

bub a écrit : Je suis d'accord avec rackhame, c'est toujours les même rengaines et c'est pas gagné : surtout avec une brochettes de garçons qui s'estimeront toujours avoir le monopole de la raison.
Déja trois filles sont intervenues sur ce topic pour dire que cette histoire n'a pas l'air aussi claire que ce qu'en dit Rackame, soit à peine moins que le nombre de garçons qui sont intervenus sur ce topic, il est chelou, ton monopole masculin ! Donc ces filles-là sont des sociales-traitres, à ton avis ? Elles sont de l'autre coté de la barricade ? On devrait les lapider directement, les barricades n'ont que deux cotés !
bub a écrit :Ca vous questionne pas de toujours ouvrir vos grandes gueules
A ce propos, si tu pouvais fermer la tienne quelque peu, vu qu'il n'y a que toi pour baver de cette manière sur ce topic.
100% d'accord avec les réflexions d'Anomalia et Tiriwurst sur ce sujet.

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Re: Violences sexistes dans le milieu Punk

Message par Anomalia » 11 janv. 2009 20:50

rackhame a écrit :Sur le fait de prendre ou non parti, à partir du moment où on s'exprime vis à vis d'un témoignage, oui, on prend parti, et émettre une prise de position du type "moi je doute que ce soit un viol" ou "elle aurait dû faire ça ou ne pas faire ça", c'est un jugement. Les personnes qui trouvent que dans ce fil de discussion, la seule position acceptée est de prendre parti pour l'agressée devraient relire les posts, la majorité portent un jugement sur la démarche du texte original.
On a pas dit que la seule position acceptée est de prendre parti pour cette fille (désolée, mais le mot "agressée" ne me convient pas), on a juste souligné le fait que toi et Bub, vous ne tolérez aucune autre prise de position.
Se permettre des réflexions du type "oui, mais elle est retournée le voir, ..." pour mettre en doute le viol, c'est refuser de prendre en compte le contexte et la construction sociale qui font qu'il est difficile de se reconnaître en tant que personne violée et qu'on a souvent tendance à d'abord s'en prendre à soi-même, à se dire, non, c'est pas ça qui m'est arrivé, c'est de ma faute, c'est moi qui vis mal les choses, qui ai un problème avec mon corps, bref, c'est toutes les conneries du système de pensée dominante qui nous revient dans la gueule, tous ces préjugés avec lesquels on grandit, au milieu desquels on vit. Toute cette construction de merde imposée à grands coups de violence. S'il était si facile que ça de réagir face à un viol, de se reconnaitre en tant que personne qui a été violée et de se positionner tout de suite en réaction à la situation et à la personne, les violences conjugales n'existeraient pas, on se prendrait une tarte, et on en rendrait (ou pas) une, puis, on se casserait. La situation ne perdurerait pas. Or, on le sait, c'est pas comme ça que ça se passe, les mécanismes d'ancrage de la culpabilité sont énormes et le sentiment de non droit à réagir aussi. Alors, oui, des personnes violées qui ont fréquenté leur agresseur pendant un certain temps, j'en connais, des personnes qui ont réagi autrement aussi, parce qu'il n'y a pas de modèle pré-établi, qu'il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises victimes, parce que dans ces cas-là, on fait ce qu'on peut, comme on peut, et que les autres n'ont pas de jugement négatif à avoir.
D'accord, toutes les personnes ne réagissent pas de la même manière. Admettons.
Sur le fait de nommer, à demi-mots ou directement, bah oui, ça fout toujours les boules quand ça sort de la sphère privée, mais heureusement que ça en sort.
Non, pas heureusement. Le but c'est quoi ? De dresser une liste noire des gens dont il faut se méfier ? Qu'il faut éviter ? Tout ce que cela a réussi à instaurer, c'est un certain malaise qui rend la discussion difficile.

Et puis, il y a quelque chose qui me turlupine. Cette fille dit que sa mémoire défaille dès qu'elle évoque quelque chose qui pourrait apparenter l'acte sexuel à un viol. Alors qu'est-ce qu'on doit penser ? On doit dire que oui, elle a été violée, alors qu'elle-même ne semble vraiment pas sûre de ce qu'elle dit ?
En Europe, les violences conjugales sont la première cause de mortalité des femmes entre 16 et 50 ans, c'est à dire l'âge où elles sont considérées comme étant dans le champ du "sexable", "appropriable", cen'est pas le cancer, pas le suicide, pas les accidents de voiture, non, leur première cause de mortalité, c'est leur mec. Un tiers des femmes subit des violences conjugales au cours de sa vie, pour le viol, c'est inquantifiable, les études américaines parlent d'une femme sur 3. Bien sûr, c'est des chiffres, c'est à manier avec des pincettes, mais quand même, ça nous concerne presque toutes, ça ne veut pas dire que ça n'existe pas chez des hommes, mais ça veut dire que si une importante partie des femmes sont agressées, une importante partie des hommes sont agresseurs, et qu'être catégorisé homme signifie aussi ne pas vivre en permanence avec ce risque là sur la tête. Alors, oui, on ne parle pas de la même façon selon la place qu'on occupe dans la pyramide hiérarchique, parce qu'on ne subit pas les mêmes choses.
Dans le monde, une forte proportion d'hommes sont des agresseurs. M. est un homme. Donc M. est un agresseur ? Ton truc ne tient pas debout.
"I came to America because I heard the streets were paved with gold. When I got here, I found out three things: first, the streets weren't paved with gold; second, they weren't paved at all; and third, I was expected to pave them."

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Re: Violences sexistes dans le milieu Punk

Message par Athalie » 11 janv. 2009 21:23

Pour moi le débat "est ce que cette fille ment, est-ce qu'elle s'est vraiment fait violer" est vain. personne n'en sait rien ici, et même en entendant la version de la personne accusée je vois pas trop sur quelles bases fiables on pourrait en décider. je refuse de rentrer dans ce débat. par contre il y a tout un tas de réactions qui m'énervent beaucoup, celles qui se permettent de juger que la situation décrite par cette fille n'est pas un viol. est ce qu'elle a été violée je ne peux pas en avoir l'assurance, mais il est clair que ce qu'elle décrit est un viol. si une fille dit "attends j'ai mal" et qu'on ne l'écoute pas, c'est un viol. après, la culpabilité de la personne en face est une autre chose, et ce texte permet de mettre à jour les situations plus complexes qu'un viol où la personne est dès le départ contrainte physiquement, le fait même que des gens peuvent éventuellement violer sans même s'en rendre compte. Louna, ce que cette fille décrit n'a rien à voir avec une banale première fois douloureuse, ce n'est pas la douleur physique qui est prédominante mais le statut qu'elle s'est senti avoir, celui d'objet sexuel. c'est une première chose qui me semble évidente. Ensuite, faire culpabiliser des filles victimes de violences sexuelles parce qu'elles auraient dû se défendre mieux et que ce serait irrespectueux pour les filles "vraiment violées" je trouve ça immonde. c'est quoi ces espèces de valeurs virilistes genre "bouh elle a été faible" ? et alors les fille violées qui ne prononcent pas même le mot "non" tellement elles sont pétries de peur ne sont pas des "vraies" femmes violées ? Si vous pensez que dans cette histoire on ne peut pas accuser comme ça de viol, ne vous permettez pas d'accuser l'autre de menteuse ou de juger ce qu'elle a subit comme une "simple première fois douloureuse" non plus...Je ne vois pas comment on pourrait reprocher à quelqu'un subissant un viol de ne pas avoir assez d'assurance !! (genre "c'est une femmelette" justement !!). et je trouve absurde de créer des espèces de hiérarchies comme ça. c'est pas parce qu'une fille drague un mec et l'emmène chez elle qu'elle n'a pas pu être violée, ou que c'est moins grave.
Après on n'est pas des anges, dans la réalité le plan cul reste un plan cul, au risque de choquer, le ressenti de l'autre c'est pas ma préoccupation essentielle dans un plan cul.
un mec dirait ça comme ça il se ferait incendier ;)
je suis assez atterée par cette phrase, et je pense que le texte en question pointe précisément ce genre de comportement...

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Re: Violences sexistes dans le milieu Punk

Message par Anomalia » 11 janv. 2009 21:37

Athalie a écrit :si une fille dit "attends j'ai mal" et qu'on ne l'écoute pas, c'est un viol.
"Finalement, il m’a pénétrée, sans la capote, alors que j’étais sous lui et que je lui disais « attend, attend, aïe, aïe ». Je ne sais plus si je lui ai dit non, mais j’étais assez paniquée, et ça m’a fait très mal quand il est entré."

Elle ne sait même plus si elle l'a dit...
Ensuite, faire culpabiliser des filles victimes de violences sexuelles parce qu'elles auraient dû se défendre mieux et que ce serait irrespectueux pour les filles "vraiment violées" je trouve ça immonde. c'est quoi ces espèces de valeurs virilistes genre "bouh elle a été faible" ? et alors les fille violées qui ne prononcent pas même le mot "non" tellement elles sont pétries de peur ne sont pas des "vraies" femmes violées ?
Personne n'a dit ça il me semble (ou alors j'ai raté un truc)... Cette fille aurait pu dire qu'elle avait mal, puisque nulle part dans le texte n'apparaît le fait qu'elle subissait une pression psychologique de la part du mec. Personne ne critique les filles qui ne se défendent pas parce que, comme tu dis, elles sont "pétries de peur" !
c'est pas parce qu'une fille drague un mec et l'emmène chez elle qu'elle n'a pas pu être violée, ou que c'est moins grave.
Complètement d'accord. Mais dans ce cas précis, je ne comprends pas qu'on parle de viol.
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Re: Violences sexistes dans le milieu Punk

Message par bub » 11 janv. 2009 21:45

:lol:

et oui la radicalité c'est couper des bites par principe.

:twisted:

(je parle au figuré bien sûr)

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Re: Violences sexistes dans le milieu Punk

Message par Anomalia » 11 janv. 2009 21:47

Très pertinent ce que tu dis.
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Re: Violences sexistes dans le milieu Punk

Message par Athalie » 11 janv. 2009 21:51

je faisais référence à ce post :
De même. J'aurais même tendance à dire que c'est insultant pour toutes les personnes qui ont subies un viol, et qui auraient tout à fait le droit de dire "tu avais possibilité de dire stop mais tu ne l'as pas fait, moi j'ai pu le crier sans que ça ne change rien (à cause d'une violence physique ou pression morale), ce qui fait une sacrée différence !"
Sinon, dans la phrase que tu cites, elle dit qu'elle ne se souvient pas si elle a prononcé le mot "non". si une fille dit aie, arrete, attends, et pas précisément le mot "non", c'est moins un viol ?? après le probleme est la definition même de viol. si une fille se fait pénétrer alors qu'elle ne le veut plus, d'un certain point de vue pour elle c'est un viol, qu'elle l'ait exprimé ou pas. mais je fais la différence avec le degré de "culpabilité" en face.

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Re: Violences sexistes dans le milieu Punk

Message par Anomalia » 11 janv. 2009 22:02

Athalie a écrit :je faisais référence à ce post :
De même. J'aurais même tendance à dire que c'est insultant pour toutes les personnes qui ont subies un viol, et qui auraient tout à fait le droit de dire "tu avais possibilité de dire stop mais tu ne l'as pas fait, moi j'ai pu le crier sans que ça ne change rien (à cause d'une violence physique ou pression morale), ce qui fait une sacrée différence !"
Sinon, dans la phrase que tu cites, elle dit qu'elle ne se souvient pas si elle a prononcé le mot "non". si une fille dit aie, arrete, attends, et pas précisément le mot "non", c'est moins un viol ?? après le probleme est la definition même de viol. si une fille se fait pénétrer alors qu'elle ne le veut plus, d'un certain point de vue pour elle c'est un viol, qu'elle l'ait exprimé ou pas. mais je fais la différence avec le degré de "culpabilité" en face.
Je l'avais plutôt pris dans le sens où la fille ne sait plus si elle a dit quoi que ce soit qui ait plus lui faire comprendre qu'elle avait mal... Tout est flou, dans la première version, elle dit qu'elle a dit non, dans la deuxième version elle ne sait plus, moi je m'y perds dans ce texte, je ne sais pas ce qu'il faut croire. Et on dirait parfois qu'elle non plus ne sait pas...

Mais c'est vrai que dire que c'est insultant pour les filles qui se sont fait violer, c'est n'importe quoi.
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Re: Violences sexistes dans le milieu Punk

Message par zouf » 12 janv. 2009 10:32

Viol ? viol ! viol... viol?
Se faire violer,c'est un acte sexuel imposé physiquement ou psychologiquement par autrui.
Se faire violence c'est (selon la definition) S’obliger soi-même à faire quelque chose, malgré une tendance spontanée. .
Alors à l'époque l'auteur ne s'est elle pas fait violence puis l'a ressenti comme s'etant fait violée?
Se faire violer est ce aussi un acte sexuel que l'on s'impose normativement et sociologiquement soi meme?(pour rester dans la continuité des definitions plus hautes),cela mérite surement d'etre debattu mais je doute que se soit le genre de question que l'on se pose tous et toutes bourré(e)s aprés un concert dans un squatt.

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Re: Violences sexistes dans le milieu Punk

Message par Mokmo Alvil » 12 janv. 2009 11:50

dites moi, le but du sujet c'est quoi ?
je sais, j'arrive comme un cheveu dans la soupe et me permet quand meme de l'ouvrir car j'ai eu beau lire 2 çou 3 pages je comprend pas le but du sujet (et encore moins sa classification "alternative et politique" ) si ce n'est "oui il y a des punks sexstes et violents" ..... et ? ...
j'ai beaucoup de respect pour le mépris que j'ai de l'être humain

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