La délicate gestion des aéroports de l'Ouest Maëlle KERGUÉNOU 05/05
La Bretagne, les Pays de la Loire, la Basse-Normandie comptent vingt-six aéroports et plus d'une centaine de vols réguliers. La gestion et le financement de ces plateformes aéroportuaires varient d'un site à l'autre.
À qui appartiennent les aéroports ?
Depuis 2007, l'État a transféré la propriété des aéroports à vocation locale ou régionale aux collectivités territoriales. Le Conseil régional de Bretagne a ainsi récupéré la gestion des plateformes qui accueillent plus de 100 000 passagers par an : Brest, Quimper-Cornouaille, Rennes et Dinard. Dans l'ouest, seul l'aéroport de Nantes est resté sous la responsabilité de l'État.
Les autres aéroports dépendent de collectivités publiques : conseils généraux, chambres de commerce et d'industrie (CCI), agglomérations, communautés de communes. À Caen, la communauté d'agglomération est propriétaire de la plateforme. Deauville est géré par le conseil régional de Haute et de Basse Normandie. La gestion de la partie civile de l'aéroport de Lorient est confiée à la chambre de commerce.
Qui les gère ?
Les propriétaires peuvent confier la gestion des aéroports à des sociétés privées grâce aux « délégations de service public » (DSP). C'est le cas à Rennes, Dinard, Saint-Nazaire ou Nantes, qui dépendent de Vinci Airports. Certains décident de conserver l'administration des plateformes. À Lannion, le conseil général, la CCI et les collectivités du Pays du Trégor-Goëlo se sont regroupés en un syndicat mixte.
Comment sont-ils financés ?
Les propriétaires investissent dans les infrastructures et dans l'entretien des équipements soit directement, soit par le biais des gestionnaires. Exemple : le renouvellement des pistes ou les parkings. Des subventions sont accordées aux aéroports déficitaires. D'une part, pour remettre le budget à l'équilibre, d'autre part, pour l'ouverture de lignes. À Angers, par exemple, la communauté d'agglomération et la CCI ont participé à hauteur de 220 000 € pour les vols sur Londres et Nice. « Cette somme est relativement faible par rapport à d'autres aéroports », souligne Pierre Le Lann, directeur des finances à l'agglomération d'Angers-Loire Métropole.
En début d'année, la Commission européenne avait envisagé d'interdire les aides publiques pour tous les aéroports, y compris les petits. Une menace non exécutée pour ceux de moins de 700 000 passagers qui continueront à percevoir des subventions. Les aides aux plateformes de moins de 3 millions de passagers devront quant à elles être progressivement supprimées sur dix ans.
Ces aéroports qui peinent à décoller
Avec seulement 35 000 passagers, en 2013, et un déficit de ligne s'élevant à 3,1 millions d'euros, l'aéroport de Lannion (Côtes-d'Armor) est amplement alimenté par les subventions publiques. « Nous en avons besoin pour assurer la liaison quotidienne entre Lannion et Paris. Sans cette aide, la zone serait enclavée », explique Ann Katell Guégan, directrice de la plateforme. Le conseil général, la CCI, la communauté d'agglomération de Lannion-Trégor et quatre communautés de communes participent au financement de l'aéroport.
À Angers, l'aéroport manque aussi de voyageurs. Seulement 8 539 passagers commerciaux ont été comptabilisés, en 2013. Pas assez par rapport aux coûts engendrés par le fonctionnement de l'aéroport. Afin d'équilibrer le budget, l'agglo a prévu de subventionner l'aéroport à hauteur de 1,2 million d'euros, en 2014.
La plateforme de Dinard n'est pas en reste. Il aurait fallu au moins 220 000 passagers par an pour compenser les avantages consentis à la compagnie à bas coût Ryanair. Un seuil jamais atteint depuis sa création (180 165 voyageurs au mieux de sa forme, en 2005).
Un futur nébuleux
Si ces aéroports semblent très coûteux par rapport à leurs activités, les villes vantent leur « utilité publique ». À Dinard, il s'agit par exemple de préserver les 600 emplois de Sabena Technics, société spécialisée dans la maintenance aéronautique. À Lannion, 60 personnes travaillent (directement et indirectement) sur la plate-forme. De quoi refroidir les politiques à l'idée d'envisager leur suppression.
L'Union démocratique bretonne réclame un schéma global régional aéroportuaire, depuis 2004. « Mais qui dit schéma dit : qu'est-ce qu'on ferme ? Qu'est-ce qu'on garde ? C'est difficile à savoir aujourd'hui », explique Gérard Lahellec, vice-président du conseil régional de Bretagne, en charge de la mobilité et des transports.
L'arrivée d'une ligne à grande vitesse (LGV), à partir de 2017, changera nécessairement la donne. Alors qu'elle devrait mettre Lannion et Quimper à environ trois heures de Paris, l'avenir des petits aéroports de l'Ouest semble incertain. Sans oublier le projet de Notre-Dame-des-Landes, qui pourrait remettre en question l'activité rennaise.
Avant de clouer les avions au sol, de nouvelles activités peuvent être envisagées dans les aéroports. « Par exemple, ils pourraient devenir des lieux d'exposition, tel un musée sur l'histoire du site ou un espace d'accueil », suggère Gérard Lahellec.
lutte à Notre Dame des Landes
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Re: lutte à Notre Dame des Landes
La ZAD du Tarn attaquée ce matin
Les flics expulsent la ZAD du Testet!!
A 11h, la Metayerie et la Bouille expulsées, 4 zadistes en GAV pour
outrage, les autres retranché.e.s dans un autre lieu entouré par les
flics!
Appel a se rendre sur place pour celles et ceux qui peuvent.
Faites tourner, ils expulsent, on réagit!
ZAD partout!!!
Collectif Bordelais de soutien aux ZADs, infos transmises par contact tel
sur place
--
Zone à défendre - http://zad.nadir.org/
>> T'es vraiment un nulos Paria ! \o/ \o\ |o| /o/ \o/
Re: lutte à Notre Dame des Landes
MANIFESTATION Samedi 17 mai 2014 15h - Préfecture de Nantes
Flics, juges, matons : bas les pattes !
Le 22 février, plus de 50 000 personnes se rassemblaient à Nantes pour la plus grande manifestation du mouvement anti-aéroport. Déclarée illégale par la préfecture, elle s’est rapidement heurtée à un dispositif répressif ahurissant : Des centaines de policiers surarmés encadraient le cortège tandis qu’un immense mur anti-émeute barrait pour la première fois de l’histoire des luttes nantaises le cours des 50 otages. Les politicien-ne-s et leurs médias ont parlé de « saccages » et de « dévastations », déplorant la violence qui s’est exprimée après que certain-e-s manifestant-e-s aient tenté de passer par le parcours prévu initialement. Cependant, le pouvoir et ses complices se gardent bien de rappeler la férocité extrême de la répression qui s’est abattue sur la manifestation. Le 22 février, des centaines de personnes ont été atteintes par les armes policières. Au moins trois d’entre elles ont perdu l’usage d’un œil suite à des tirs de flashballs. Beaucoup ont respiré des gaz lacrymogènes, été sonnées par des grenades assourdissantes, blessées par des grenades de désencerclement ou repoussées par des canons à eau.
Quelques semaines plus tard, le 31 mars, les médias annonçaient triomphalement un premier « coup de filet » suite aux investigations d’une cellule d’enquête spéciale. Neuf camarades ont été perquisitionnés et arrêtés à l’aube. Deux ont été immédiatement relâchés, l’un d’eux n’était même pas à Nantes le jour de la manifestation. Quatre ont été jugés en comparution immédiate, sans avoir pu préparer leur défense. La lourdeur des condamnations peine à masquer le vide des dossiers - les seuls éléments véritablement à charge étant les aveux des prévenus. Trois d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison ferme. Lors de cette parodie de procès, le juge Tchalian n’a pas hésité à doubler les réquisitions du parquet pour jeter notre camarade Enguerrand directement en prison. Un an ferme pour quelques pavés et fumigènes.
La répression policière et judiciaire à laquelle le mouvement contre l’aéroport et son monde a été confronté le 22 février et les semaines qui ont suivies n’a qu’un seul but : terroriser ceux et celles qui se révoltent et entrent en lutte contre l’emprise du capitalisme sur les espaces dans lesquels nous vivons. Il s’agit d’atteindre le mouvement social dans sa chair et dans son âme, d’en mutiler ou d’en emprisonner certain-e-s pour mieux atteindre tou-te-s les autres. Les condamnations et les mutilations du 22 février ne sont pas de simples applications de la loi ou de techniques de maintien de l’ordre : elles sont hautement politiques. Ce véritable terrorisme d’État est un coup de semonce qui exprime clairement ce qui attend ceux et celles qui lui résistent.
Aujourd’hui, ce sont Enguerrand, Quentin, Damien, Emmanuel, Philippe, J. et G. qui sont touchés. Cela aurait pu être n’importe lequel d’entre nous. Le simple fait de participer à une manifestation justifie pour l’État et sa « justice » la perte d’un œil ou l’envoi en taule.
La violence de la répression que nous subissons ne doit en aucun cas entamer notre détermination - nous ne ferions que leur donner raison. Le meilleur soutien que nous puissions apporter à nos camarades blessé-e-s et emprisonné-e-s, c’est bien de continuer le combat. Notre lutte n’a jamais été aussi puissante, et nous n’avons jamais entrevu de si près un avenir libéré du béton. Aujourd’hui plus que jamais, il s’agit de ne rien lâcher contre l’aéroport et le monde qui le produit.
Face au pouvoir assassin qui mutile et emprisonne, nous avons une arme qu’il ne peut pas nous enlever. Dans une lettre datée du 8 avril, Enguerrand déclarait : « La force de la solidarité militante est implacable. » - et de fait, nous lui donnons raison. Les marques de soutien aux blessé-e-s et aux inculpé-e-s de la lutte sont d’ores et déjà nombreuses et disparates, à l’image de la diversité des composantes du mouvement. Le nombre des actions possibles est infini. Organiser un concert ou une collecte pour soutenir matériellement les inculpé-e-s et leurs proches. Appeler à une manifestation (pacifiquement casqués ?) pour exprimer sa révolte face aux crimes policiers. Recouvrir les murs de sa ville de peinture ou d’affiches pour que personne n’ignore ce qu’il se passe ...
Toute initiative est la bienvenue pour apporter un peu de réconfort à nos camarades et rappeler au pouvoir notre rage et notre détermination. Face au silence complice du spectacle médiatique, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour rendre au mot « justice » sa véritable signification.
Nous encourageons avec ardeur toute action de solidarité contre la répression du mouvement anti-aéroport - qu’elle soit collective ou individuelle, à Nantes comme ailleurs, aujourd’hui comme toujours.
Pas de justice, pas de paix ! Solidarité avec les blessé-e-s et les inculpé-e-s ! Non à l’aéroport et son monde !
MANIFESTATION Samedi 17 mai 2014 15h - Préfecture de Nantes
Appel ouvert à tous les collectifs et organisations qui s’y reconnaîtront.
Liste provisoire des signataires : Comité de soutien à Enguerrand, Collectif de l’université de Nantes contre l’aéroport, SLB UL-Naoned, Solidaires Étudiant-e-s, Solidaires 44, Collectif de Rezé contre l’aéroport, Front anticapitaliste 44, Alternative libertaire, NPA, Voie Prolétarienne - OCML, Action Antifasciste Nantes, Ensemble, Breizhistance, Assemblée du mouvement anti-aéroport du 6 mai, Groupe Déjacque de la Fédération Anarchiste, ...
Pour écrire au comité de soutien à Enguerrand ou signer cet appel : soutien.enguerrand@riseup.net
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Ce que dit Air France Samuel NOHRA 12/05
Aéroport de Nantes, TGV Rennes-Paris... le regard du patron de la compagnie sur deux projets phares de l'Ouest.
Trois questions à... Frédéric Gagey, PDG d'Air France.
Quelle est votre position sur le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes ?
Je pense que sa construction peut se justifier pour éviter que le trafic aérien ne passe au-dessus de Nantes, ce qui peut effectivement représenter un danger. En revanche, l'idée d'un grand hub international entre Nantes et Rennes, on n'y croit pas trop. Nous ne pensons pas qu'il y ait un potentiel suffisant.
En 2017, la ligne grande vitesse va mettre Rennes à 1 heure 27 de Paris. Quelles conséquences pour Air France ?
Nous serons sans doute amenés à revoir notre stratégie puisque le vol de Rennes-Roissy dure une heure. La France a fait le choix de développer le train à grande vitesse...
Quels sont vos objectifs ?
Nous sommes en train d'effectuer notre retour à l'équilibre. Et nous poursuivons notre plan de transformation de nos classes économie, business et Première dans lequel nous avons injecté près de 500 millions d'euros. Nous allons ouvrir de nouvelles lignes pour l'A380 vers Hong Kong, Abidjan, São Paulo... Nous continuons aussi de mener à bien notre plan de départs volontaires.
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Retour sur la manifestation du 17 mai : la solidarité est notre arme !
17 mai, dans une chaleur estivale, une foule compacte de plus de 1500 personnes manifeste dans les rues de Nantes sa solidarité avec les blessé-e-s par la police et les inculpé-e-s par la justice. Le cortège, qui emprunte les rues que la préfecture nous avait volées le 22 février, est dense, divers, offensif, sonore et coloré. La peur est conjurée.
Une impression de force contenue se dégage des rangs serrés de la manifestation : la rage et la colère s'expriment dans cette démonstration de puissance collective digne. Les premiers rangs de manifestant-e-s sont casqués, d'autres portent des masques, des bandeaux, du maquillage, une battucada rythme la fin du cortège suivie par des tracteurs : chacun-e témoigne à sa façon sa révolte contre l'injustice. Alors qu'une rue bouchée par plusieurs camions de Gendarmes Mobiles est investie par le cortège, ce sont les militaires et leurs véhicules qui reculent précipitamment sous les huées pour laisser passer la manifestation. Pas l'inverse.
Pourtant un peu plus tôt, dès 15 heures, alors que l'on afflue vers le point de rendez vous, les agressions policières commencent déjà. Les gens qui descendent des transports pour se joindre à la foule sont contrôlé-e-s, fouillé-e-s par des flics menaçants, le tout sous l'œil inquisiteur des caméras de la métropole ou de policiers en civil. La tension monte d'un cran face à cette provocation et les prises de parole commencent dans une ambiance pesante. Plusieurs enjeux du défilé sont alors évoqués : les yeux perdus suite à des tirs policiers - que ce soit en manifestation ou dans les quartiers - se multiplient dans l'impunité générale 1. Rien qu'à Nantes, 4 personnes ont été éborgnées par des tirs de flashball et de LBD ces dernières années. Damien qui a perdu l'usage d'un œil le 22 février vient témoigner des dommages irréparables que la police peut laisser sur les corps 2. Il s'agit le 17 mai de remettre en pratique un réflexe essentiel de protection -trop souvent oublié- : nous manifesterons casqué-e-s. La mère d'Enguerrand, incarcéré depuis le 1er avril pour un jet de fumigène, lit un texte que son fils envoie depuis sa cellule 3. Tout au long du défilé, nous lui exprimerons notre solidarité, ainsi qu'à tou-te-s les inculpé-e-s. L'expulsion violente d'un lieu habité par des migrants quelques jours plus tôt est aussi rappelée 4, plusieurs occupant-e-s se joignent d'ailleurs au cortège qui s'élance sur le cours des 50 Otages.
Au niveau du local du PS, tous rideaux fermés, des fumigènes sont allumés alors que la devanture est redécorée d'un bandeau « Acab ». Plus loin, dans une rue Crébillon ceinturée de bleu, des flics arrachent les pellicules et cartes des appareils des photographes 5.
Devant le local de la SNCF résonne un discours de solidarité avec les camarades NO TAV inculpé-e-s pour terrorisme de l'autre côté des Alpes 6 alors qu'une banderole « Nous somme toutes des terroristes » est déployée dans le cortège. Une manifestation de solidarité avec elles et eux est organisée à Rennes le 24 mai 7. La manifestation repart pour un craquage de fumigène généralisé au niveau de la Place du Commerce, épicentre de la métropole. Plusieurs dizaines d'engins pyrotechniques sont allumés en solidarité avec Enguerrand alors qu'est scandé : « Un fumigène : un an ferme. Combien vous donnez pour une centaine ? ». Une banderole est dépliée en tête cortège pour l'occasion devant le regard impressionné de nombreu/ses/x nantai-se-s.
Plus loin, quelques barrières de chantiers sont déplacées sur la voie de tram avant que le cortège n'entre dans la Rue de Strasbourg parsemée de policiers en tout genre. Le siège de Vinci - fraichement remis en état - est criblé de peinture alors que les forces de l'ordre sont bruyamment huées tout au long de la rue. La tête de la manifestation est dans une énergie électrique. La mairie et les bâtiments autour reçoivent quelques taggs avant que le cortège n'arrive à la Préfecture. A nouveau, plusieurs prises de parole se succèdent dont celle de la compagne d'Enguerrand qui lit à son tour une autre de ses lettres 8. La foule finit par se disperser dans le brouillard des fumigènes.
Jusqu'au bout, les flics cherchent la provocation en embarquant au commissariat une manifestante pour un contrôle d'identité. Elle sera relâchée une heure plus tard.
Les dirigeants d'une grande organisation citoyenne anti-aéroport bien connue, tétanisés, se sont publiquement dissociés de cette journée de solidarité. Ils ont préféré réserver leur indignation médiatique aux prétendus « casseurs » plutôt qu'à la violence policière inouïe qui s'est abattue sur des centaines de d'individu-e-s le 22 février ainsi qu'aux procès expéditifs qui ont suivi. La manifestation du 17 mai se passe bien de leur soutien : l'évènement agrège de nombreuses colères dépassant largement la seule question du projet d'aéroport, réunissant une foule compacte et dynamique venue de Nantes et d'ailleurs. Des actions et concerts de solidarité à Toulouse, Guingamp et Rochefort lieu au même moment. Ce qui se joue va désormais bien au delà de Notre-Dame-des-Landes.
Ce 17 mai nous avons montré notre refus de nous laisser voler la manifestation du 22 février par la police et les médias. Nous avons prouvé collectivement la force de nos solidarités.
La police interdisait les rues du centre ville commerçant le 22 février ? Nous les empruntons.
La police tire dans les visages ? Nous nous protégeons.
L'un des nôtres est incarcéré pour un fumigène ? Nous en allumons par dizaines.
La police voudrait nous terroriser, nous empêcher de manifester, nous isoler ? Nous reprenons les rues de Nantes ensemble, par centaines.
Photos sur http://nantes.indymedia.org/articles/29494 d'autres photo de la manif sur https://8chan.co/zad/res/17.html
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Succès de la manif anti-répression
Beau succès de cette manifestation dont les organisateurs voulaient affirmer la solidarité de deux causes : celles des inculpés après la manif anti-NDDL du 22 février et celle des trois mutilés de l'oeil le même jour.
Le cortège regroupant des personnes de tous âges était assez impressionnant pour couvrir toute la rue Jean-Jacques Rousseau, et a été estimé à « près d'un millier » de manifestants par le site de Ouest-France.
Les jeunes amateurs de casques, de foulards, de drapeaux noirs et de fumigènes ont pu s'en donner à cœur joie au rythme du slogan provo et gentiment folklorique « Un million de dégâts : nous ferons mieux la prochaine fois ».
Mais l'ambiance était sereine et décontractée et ceux qui craignaient des débordements violents se sont trompés, tandis que ceux qui les souhaitaient en haut lieu auront été sévèrement déçus.
Si bien qu'un manifestant blagueur osait cette boutade : Finalement, c'est aux anarchistes nantais qu'il faut confier l'organisation des manifestations anti-NDDL car ainsi on peut manifester en plein centre ville, et il n'y a aucun dégât ni blessés !
Parmi les images marquantes, on remarque le courage tranquille et expressif de Damien, blessé à l'oeil le 22 février, qui s'approchait des policiers pour leur montrer sa pancarte : « Grâce à vous, ma vie a changé merci ».
Maintenant, il faut revendiquer ensemble une commission d'enquête parlementaire sur les crimes policiers, car la violence volontaire avec arme provoquant une infirmité permanente est juridiquement un crime, et il faut exiger que le procureur de la république désigne des juges d'instruction indépendants de la police et du pouvoir. L'OBSLAB va s'y consacrer avec l'aide de tous les partenaires disponibles.
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Les militants qui s'étaient introduits chez Pinault relaxés 21/05
Les quatorze opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui s'étaient introduits en janvier 2013 dans la propriété du milliardaire François Pinault à Grosrouvre, dans les Yvelines, ont été relaxés aujourd'hui par la cour d'appel de Versailles.
La cour a prononcé une nullité de procédure, "les éléments des délits n'étant pas réunis".
En première instance, le 24 juin, les manifestants, poursuivis entre autres pour "violation de domicile" et "menace de mort", avaient été condamnés à deux mois de prison avec sursis ainsi qu'à des amendes de 800 € pour ne pas s'être soumis à des prélèvements ADN. Un euro de dommages et intérêts avait également été accordé à M. Pinault.
L'avocate des prévenus, Me Irène Terrel, avait plaidé la nullité des poursuites après avoir souligné que, pendant leur garde à vue, ses clients n'avaient, entre autres, pas pu prévenir leurs famille et avocat. Elle avait également mis en avant le manque de preuves de leur culpabilité.
Pour la plupart âgés de moins de 30 ans et proches du mouvement altermondialiste, ils étaient entrés dans le domaine du château de La Mormaire, propriété du milliardaire, où ils avaient déployé des banderoles et scandé des slogans tels que "Pinault, pollueur, voleur" et "Pinault, on aura ta peau". Un slogan que les prévenus avaient réfuté à l'audience.
"On n'a jamais voulu lui faire peur, ce n'est pas la personne privée qu'on visait mais l'actionnaire", avait expliqué l'une des jeunes prévenues à propos de l'homme d'affaires.
François Pinault est l'un des actionnaires du groupe Vinci, concessionnaire du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Les inculpé.e.s du procès Pinault relaxé.e.s Le collectif francilien de lutte contre l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes
Le 27 janvier 2013, 15 personnes se sont invité.e.s dans le parc du château familial des multi-miliardaires François et François-Henri Pinault -actionnaires du groupe VINCI- pour dénoncer leur responsabilité dans la construction du futur aéroport de NDDL. Un pique-nique, une banderole, des slogans pour signifier que nous faisons fi de l'impunité dont bénéficient Pinault et consorts qui exploitent, expulsent et bétonnent au gré de manœuvres politiques et de grands transferts financiers.
La répression ne s'est pas fait attendre, les visiteurs et visiteuses du domaine ont été placé.e.s en garde-à-vue durant 45 heures, inculpé.e.s de « violation de domicile », « menaces de mort », « refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques » et « refus de se soumettre aux prélèvements biologiques ». Ils/elles ont comparu.e.s devant le Juge des Enfants au TGI de Paris (1 personne) et au TGI de Versailles (14 personnes) le 3 juin. Le 24 juin, le tribunal de Grande Instance de Versailles condamnait les 14 inculpé.e.s à 2 mois de prison avec sursis, 5 600€ d’amende, 1 250€ de frais de justice, et à 1€ de dommage au bénéfice de la partie civile. Les scellés étaient confisqués, et la demande de non-inscription au casier B2 refusée. Ils ont donc fait appel.
Le procès en appel s'est tenu le 5 mars 2014. Ce 21 mai, la cour d'appel a rendu son délibéré et prononcé la relaxe pour l'ensemble des inculpé.e.s. Les refus de prélèvement ADN et de signalétique sont tombés suite à des nullités de procédure que nous avons soulevées, mais c'est bien sur le fond que les condamnations pour les délits de violation de propriété privée et de menace de mort ont été rejetées.
Si nous sommes satisfait.e.s de ce verdict, nous n'oublions pas tou.te.s les autres inculpé.e.s. Un nouveau procès, pour diffamation cette fois, nous opposera à FH Pinault à l'automne.
Un grand merci à toutes les collectifs et toutes les personnes qui nous ont soutenu.e.s !
Solidarité avec les inculpé.e.s !
La lutte contre l'aéroport et le monde qui va avec continue ! Vinci dégage !
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Le conseil général de Loire-Atlantique veut couper le bus Lila 22/05
Le département de Loire-Atlantique est en train de mettre en place son schéma de transports pour 2017. Selon celui-ci, la ligne de bus départementaux Lila n°71 qui dessert Notre-Dame des Landes et passe à travers la ZAD doit disparaître à l’horizon 2017. Une idée qui cristallise les inquiétudes dans la commune et montre que certains décideurs du département n’ont visiblement pas enterré le projet d’aéroport. La disparition de la ligne doit être votée en commission en juin, dans une très grande opacité.
Officiellement, la suppression de la ligne est motivée par la mise en service du tram-train et une meilleure interconnexion avec le réseau SNCF. Une raison « tirée par les cheveux » pour Joseph Bézier, maire de Vigneux-de-Bretagne, dont dépend le bourg de la Pâquelais. Le tram-train passe en effet à plus de 20 kilomètres – prendre le tram-train constituerait un très gros détour pour les habitants de la commune située à une quinzaine de kilomètres de Nantes.
La ligne 71 part de Bouvron (de Blain à certains horaires) et va à Nantes où elle entre par la route de Vannes en desservant au passage Fay de Bretagne, Notre-Dame des Landes, la Pâquelais et Orvault bourg, à raison de sept cars par jour et par sens (un les dimanches et fériés). Elle emprunte la RD42 qui relie Notre-Dame des Landes à la Pâquelais et passe sur deux kilomètres à travers l’est de la ZAD – aire prévue pour le projet d’aéroport – entre les hameaux de l’Epine au nord et de la Boissière au sud ; si le projet d’aéroport vient à se réaliser, la route sera coupée par une des deux pistes. Bien que les chiffres de fréquentation n’aient jamais été publiés, les cars ne circulent jamais à vide et sont souvent quasi pleins aux horaires scolaires et le vendredi après-midi.
«On doit encore rencontrer les services techniques du département pour voir ce qu’ils nous proposent », explique Joseph Bézier. « Le département propose que les habitants de la Notre-Dame des Landes soient renvoyés sur Héric et le tram-train » au lieu de la liaison actuelle directe avec Nantes, ceux de la Pâquelais seront probablement reliés à Nantes, et ceux de Bouvron expédiés à Savenay prendre le train à travers un renforcement de la ligne 44 (Saint-Nazaire-Savenay-Bouvron-Châteaubriant) qui existe déjà, mais avec un service restreint. Pour faire passer la pilule, le département prévoirait d’étendre le réseau des Lila Premier, ces bus cadencés qui relient déjà Nantes à Treillières et Grandchamp et remportent un succès certain.
« Pour justifier la suppression de la ligne, on s’est vu expliquer qu’il y avait maintenant le tram-train et qu’il fallait aussi diminuer les frais. Pourtant les intérêts des habitants passent à la trappe », explique le maire de Vigneux de Bretagne. Et ils se verront obligés de prendre leurs voitures. À la trappe, la liaison directe entre Notre-Dame des Landes et la Paquelais – six kilomètres seulement séparent les deux bourgs. Au trou aussi, les efforts pour un meilleur report modal de la voiture aux transports en commun et la réduction de la pollution.
Par exemple, si un habitant de Bouvron veut aller à Nantes, pour l’heure, aller à Nantes lui coûte 2 € 40. Le prix du ticket Lila, qui leur permet aussi d’emprunter le tram nantais sans racheter un ticket. Avec le schéma proposé par le département, le Bouvronnais qui voudra aller à Nantes en transports en commun devra payer 2,40 € pour aller à Savenay, puis 8,10 € pour le voyage en train. Sans compter la perte de temps – sur cette ligne surchargée qui relie Nantes au reste de la Bretagne et à Saint-Nazaire, il est illusoire que des trains seront ajoutés. Bref, l’habitant de Bouvron prendra sa voiture. Pour l’heure, le maire de Bouvron et conseiller général PS Marcel Verger reste, lui, d’une discrétion de violette.
À Notre-Dame des Landes, la mairie a organisé une réunion publique. Yannick Touloux, premier adjoint de la commune, annonce que « nous allons nous battre pour maintenir la ligne. Les usagers de la commune et autour trouvent qu’elle doit rester ». Il fustige le conseil général qui « n’a jamais donné aux communes l’affluence de cette ligne » et « trouve une raison tirée par les cheveux pour en justifier la suppression ». Le premier édile de Vigneux reconnaît que pour lui, « la vraie raison, c’est l’aéroport ». Yannick Touloux est plus pugnace : « ça se voit que c’est une idée d’Auxiette, de Grosvalet et de sa bande ». Celle du président du conseil régional et du président du conseil général qui n’ont jamais caché leur amour pour le projet d’aéroport. « Et qui pensent visiblement que d’ici 2017 tous les recours seront rejetés, l’Europe se désintéressera du dossier et ils pourront faire leur aéroport comme s’il ne s’était rien passé en 2012 et 2013 » lorsque les expulsions des occupants de la ZAD ont capoté.
Le département a déjà fait fermer définitivement le 20 juin 2013 la RD281, le tronçon de route qui relie, sur la ZAD, Fay à la Pâquelais entre les carrefours des Ardilières au nord et du Bois Rignoux au sud. Deux jours plus tard elle avait été rouverte par les opposants ; cette route encombrée de chicanes est en effet utilisée pour accéder aux parcelles agricoles, mais aussi par les habitants des communes voisines pour qui elle est un raccourci utile sur la route de Nantes. La fermeture de la ligne reviendrait un peu à condamner à mort une nouvelle route de la ZAD. Pour défendre leur ligne de bus, les communes concernées s’apprêtent à faire un groupe de travail. Yannick Touloux n’exclut pas une mobilisation citoyenne.
Re: lutte à Notre Dame des Landes
28 tags pro-NDDL dans trois communes 24/05
Dans la nuit du 23 au 24 mai 2014, le même message pro-Notre-Dame-des-Landes a été reproduit sur des façades, des murs et des panneaux de trois communes de Loire-Atlantique.
« OUI à l'AÉROPORT NDL Non à l'Héroïne » : telle est l'inscription en bleu et rouge, sur trois lignes, produite à l'aide d'un pochoir, qui a « fleuri » dans le courant de la nuit du 23 au 24 mai à Fégréac, Saint-Nicolas-de-Redon et Avessac.
Ces trois communes sont situées dans le même pâté de maisons, assez éloigné de Notre-Dame-des-Landes, à la frontière avec l'Ille-et-Vilaine.
" Regrettable et inadmissible "
Des façades de bâtiments publics (mairie, salle de sports, salle polyvalente), des murs de maisons de particuliers et des panneaux de signalisation ont été dégradés.
Au total, la gendarmerie a dénombré vingt-huit tags. La plupart ont été effacés. « C'est regrettable et inadmissible qu'on s'en prenne à des édifices publics. C'est encore une fois la collectivité et les citoyens qui vont payer », déplore Richard Cocq, adjoint au maire de Saint-Nicolas-de-Redon. Les maires ont porté plainte. Des enquêtes ont été ouvertes.
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