lutte à Notre Dame des Landes

Le punk n'est pas qu'une musique ! Ici on discute de l'actualité, des manifs et des résistances en lien direct avec notre culture. "Make punk a threat again", ça vous dit encore quelque chose ?!
Nico37
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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 20 juin 2014 23:53

Lundi 23 juin à Paris Rencontre-débat avec Hervé Kempf : Notre-Dame-des-Landes, l'abandon, c'est maintenant !

Le collectif Paris 5e-13econtre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes vous invite à une rencontre-debat avec Hervé Kempf, journaliste à Reporterre, auteur de Notre-Dame-des-Landes (publié au Seuil en 2014)
• Pourquoi s'opposer au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ?
• Qui sont les opposants au projet d'aéroport et comment sont-ils organisés ?
• Quelles sont les perspectives juridiques et politiques ?
• Comment NDDL est-il devenu l'emblème du combat contre les grands projets inutiles et imposés ?

Le lundi 23 juin, à partir de 19h À l'école Arago, 30 boulevard Arago, 75013 Paris (métro Gobelins ou Glacière)

Parisien-ne-s, la lutte contre le projet d'aéroport de NDDL vous concerne !

1- Tous les 10 ans en France, l'équivalent de la surface d'un département de terres agricoles disparaît, grignoté par le béton.

À Notre-Dame-des-Landes, la construction de l'aéroport détruirait une zone humide exceptionnelle par sa biodiversité. Mais en Île-de-France aussi, des projets nuisibles, comme celui du triangle de Gonesse, menacent des terres nourricières.

2- Le refus d'un projet archaïque

La construction d'un second aéroport à Nantes a été mise à l'étude dans les années 1970, alors que l'on pariait sur l'établissement de liaisons aériennes Paris-Nantes tous les quarts d'heure. L'urgence écologique signe aujourd'hui l'obsolescence d'un tel projet. Un réaménagement de l'actuel aéroport de Nantes suffirait largement à faire face à l'augmentation du trafic aérien, pour peu qu'elle se produise réellement dans les prochaines années.

3- Le rejet d'un investissement coûteux et inutile à la collectivité.

Confié à la société Vinci, l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes devrait être financé par des fonds publics conséquents (au moins 250 millions d'euros), au détriment d'autres services publics. Les profits de la société Vinci Airports seraient garantis par les contribuables. Les habitant-es de Loire-Atlantique bénéficieraient peu des emplois (temporaires et probablement sous-traités) créés par le chantier, et verraient leurs emplois actuels déplacés, dégradés ou détruits.

4- Une lutte permanente et nationale.

Certains médias de masse qualifient les « zadistes » de marginaux. Or ces militant-e-s sont en réalité des opposants politiques et des paysan-ne-s locaux, qui continuent à cultiver les terres et font légitimement valoir le droit des habitant-e-s à se prononcer sur l'aménagement de leur territoire. La stigmatisation et la répression dont ils ont été victimes, notamment lors des manifestations nantaises des 22 février et du 17 mars derniers, sont indignes d'une société démocratique et montrent la fébrilité et l'inquiétude du pouvoir face à un désaveu profond de la population et de l'opinion.

Initiative soutenue par :
Les Alternatifs 5è-13è, Alternative Libertaire Paris Sud, Consom'Solidaire, EELV 13e, Ensemble 5e-13e, NPA 13e, Parti de Gauche 5è-6è-7è et Parti de Gauche 13è, Union Locale Solidaires 5è-13è, et de nombreus-e-s autres habitant-e-s mobilisé-e-s.

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Message par Nico37 » 22 juin 2014 0:02

Un nouvel espace anticapitaliste et libertaire au Forum anti-aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les 5 et 6 juillet 2014

En août dernier a été organisé selon nous de façon très positive à Notre-Dame-des-Landes – dans le cadre du Forum annuel de la Coordination anti-aéroport – un village anticapitaliste et anti-autoritaire. En effet, durant tout un week-end ont été proposés dans cet espace, par des organisations libertaires et des collectifs de la ZAD et de Nantes, huit débats (sur l’histoire de la lutte, la répression, les mobilisations contre les grands projets inutiles imposés, le nucléaire…), et plusieurs centaines de personnes ont participé à chacun d’eux. De plus, les tables de presse, la cantine, et la visite guidée faite par des zadistes sur la ZAD pour échanger avec les habitant-e-s ont visiblement été des initiatives appréciées.

A l’occasion du nouveau rassemblement annuel de la Coordination contre l’aéroport – qui aura cette fois lieu les samedi 5 et dimanche 6 juillet – et alors que l’abandon du projet d’aéroport semble se dessiner de plus en plus nettement à l’horizon, il nous paraît nécessaire de réaffirmer avec force et visibilité cette expression anticapitaliste et libertaire dans la lutte, mais aussi et surtout la volonté que la mobilisation ne s’arrête pas à la victoire que serait l’abandon du projet d’aéroport… car c’est bien évidemment de « son monde » également que nous ne voulons pas. Après le succès de la manifestation qui a été organisée à Nantes le 22 février dernier – elle a rassemblé quelque 50 000 personnes dans une ambiance joyeusement festive et offensive qui a mêlé de nombreuses composantes, dont un cortège anticapitaliste –, il s’agit de maintenir la pression pour arracher au gouvernement l’abandon de ce projet d’aéroport ; et il s’agit de penser à demain, c’est-à-dire dès que cette première victoire aura été obtenue, car se posera alors la question de ce que deviennent non seulement les terres mais aussi les habitant-e-s de la ZAD, qui risquent de se trouver soudain bien isolé-e-s.

Pour débattre sur ces sujets, et plus largement sur la stratégie des révolutionnaires dans les luttes telles que celle de Notre-Dame-des-Landes, nous comptions organiser cette année encore des débats ; mais comme, d’une part, de telles questions (en particulier celles du foncier et de la répression) agitent plus largement le mouvement anti-aéroport et que, d’autre part, nous ne bénéficions pas des mêmes moyens matériels qu’en 2013, nous estimons préférable de participer aux discussions qui se dérouleront tant dans le cadre général du Forum que dans le chapiteau Convergences des comités locaux.

Nous proposerons pour notre part dans l’espace anticapitaliste et libertaire des tables de presse tout au long de ce week-end, sans pour autant refuser les occasions de débattre qui pourront se présenter ni celles de faire la fête ensemble, bien sûr…

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Message par Nico37 » 22 juin 2014 11:23

Des manifestant-e-s du 22 février Des occupant-e-s de la ZAD, des collectifs et personnes en lutte

Suite à la manifestation du 22 février à Nantes contre les menaces d’expulsion de la ZAD et de démarrage des travaux de l’aéroport, nous faisons face à une campagne continue d’arrestations. Fait nouveau dans ce pays, ces arrestations se font en majorité a posteriori, sur des bases d’images vidéos, d’appels à délation et de croisements avec des fichiers politiques.

La manifestation du 22 février avait regroupé plus de 50 000 personnes et 500 tracteurs. Son parcours avait été prohibé, au dernier moment, par le Préfet. Mais des milliers de personnes ont décidé de braver la zone rouge et se sont, de fait, mises ainsi dans l’illégalité. Le jour même la répression policière, à coup de gaz, grenades et flashballs, a été particulièrement féroce. 3 personnes y ont perdu l’usage d’un oeil. Dans les semaines qui ont suivi la manifestation, une campagne politico-médiatique de diabolisation s’était mise en oeuvre, sans succès, pour diviser et fragiliser le mouvement. Au final le gouvernement n’a eu d’autre choix que de mettre le projet d’aéroport en stand-by pour une durée indéterminée et peut-être à jamais.
Mais 4 mois après, l’Etat continue à se venger de cet affront, sur le plan judiciaire : en isolant des personnes et groupes qu’il incarcère pour distiller la peur au plus grand nombre. Une vingtaine de personnes arrêtées dans les semaines et mois qui ont suivi la manif’ sont déjà passées en jugement. Une d’entre elle a été condamnée à un an de prison ferme pour avoir fabriqué et utilisé des fumigènes. Une manifestation de soutien aux inculpés et blessés a déjà regroupé plus de 1500 manifestants le 19 mai. La solidarité continue à se diffuser, avec des appels à rassemblements de soutien lors de deux nouvelles journées de procès d’inculpés du 22 février. Dans ce contexte et deux jours avant le procès du 19 juin, 6 nouvelles arrestations sont survenues. Un jeune Rennais a été arrêté mercredi matin à domicile, inculpé pour des faits de dégradation pendant la manifestation du 22 février. Il est resté en garde à vue jusqu’à son passage devant le juge ce jeudi. Après avoir refusé la comparution immédiate, il a été remis en liberté jusqu’à son procès le 10 juillet.
5 autres ont été arrêtées mardi suite à un contrôle par la BAC, soit-disant « de routine », sur le périphérique nantais. Parmi elles, R., une des personnes qui devait passer en procès jeudi et se rendait à Nantes pour voir son avocat avec des amies. Après 48h de garde à vue, 4 d’entre elles se sont vues inculpées de recel, soupçonnées d’une sombre histoire de vol de lampe frontale, et de refus d’identification (signalétique et ADN). Beaucoup plus grave, elles se voient accusés, sous prétexte de la présence dans leur voiture d’affiches d’appel au rassemblement du 19 et du 27 juin ainsi que d’une boîte à outils, d’ »association de malfaiteurs« , en l’occurrence « entente établie en vue de commettre un rassemblement armé devant le tribunal de Nantes« . Ils risquent jusqu’à 5 ans de prison pour ce délit. Le ministère public a demandé le maintien en détention provisoire pour deux d’entre elles, en argumentant sur l’ »absence de garantie de représentation » de l’un et sur le « passé activiste » de l’autre. Au final le juge a confirmé la mise en détention du premier et la libération des 3 autres, avec contrôle judiciaire et interdiction de présence en Loire Atlantique et ce jusqu’à leur procès le 18 juillet.
Sur les 4 personnes qui sont passées en procès aujourd’hui pour des faits liés à la manifestation du 22 février, R est inculpé sur la base de photos floues, montrant une personne masquée levant la main en direction de l’Hôtel de ville et d’une autre photo montrant quelqu’un sortant du local de Vinci avec un fumigène. R avait été identifié comme étant cette personne sur la base des fiches politiques de la DCRI et d’une photo de lui à 13 ans. R a nié être cette personne. Sur la simple base des photographies, la juge l’a condamné à 9 mois de prison avec sursis, interdiction de se rendre en Loire Atlantique pendant deux ans et à une amende de 4500 euros pour les dégâts occasionnés sur la mairie. En somme elle a appliqué à la lettre les réquisitions de la procureure. Celle-ci avait reconnu à demi-mots que le dossier était vide, mais avait placé la décision sur un plan politique en argumentant sans état d’âme, qu’en l’absence de preuves plus probantes, la juge devait prendre parti malgré tout entre le ministère public et la défense.
3 autres personnes ont été condamnées. K, accusé d’avoir jeté d’avoir jeté des pavés en direction des forces de l’ordre et interpellé en possession d’un marteau et d’un burin, a été condamné à 4 mois avec sursis assortis d’une mise à l’oeuve (obligation de trouver du travail) et 105 heures de TIG. C., accusé de participation à attroupement armé et jet de canette sur les forces de l’ordre, a été condamné à 2 mois avec sursis simple. G., arrêtée en possession d’un marteau, a été condamnée à un mois de sursis.
Après le succès du 22 février, l’impossibilité d’expulser la ferme nouvellement occupée à Saint-Jean-du-Tertre et d’empêcher l’acheminement et la construction d’un nouveau hangar au Rosier, l’Etat se venge comme il peut face à un mouvement qui ne cesse de monter en puissance. Pour paralyser la contestation, il vise tout d’abord à faire accepter la mise en place de nouveaux dispositifs répressifs. Ceux-ci nous concernent tous et toutes car ils menacent les possibilités de lutte en général. Ils s’attaquent à présent aux soutiens et ami-e-s des inculpés: les manifestations de solidarité deviennent des « associations de malfaiteurs« . Aujourd’hui [19 juin], 200 personnes se sont rassemblées malgré tout devant le tribunal de Nantes.
Nous ne nous laisserons pas gagner par la peur. Plus que jamais, une solidarité massive doit se construire à l’échelle du mouvement contre l’aéroport et bien au-delà. Le prochain moment pour l’exprimer sera le 27 juin, de nouveau devant le tribunal de Nantes et partout ailleurs où des rassemblements et actions pourront s’organiser.

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Message par Nico37 » 24 juin 2014 0:17

Nantes : Ouverture et expulsion immédiate d’une « Maison de la ZAD »

Jeudi 19 juin 2014, plusieurs centaines de personnes ont ouvert le 17 rue du Chapeau Rouge, à Nantes, une ancienne école rebaptisée dès lors « La Maison de la ZAD ». Le soir-même, les flics sont passés vers minuit et ont constaté l’occupation.

Dans l’après-midi du vendredi 20 juin, les flics ont commencé à arriver en quadrillant peu à peu les alentours. Peu avant 18h, ils se sont attaqués au squat en balançant de la lacrymo à l’intérieur du bâtiment. Un flic visait au flashball systématiquement les têtes lorsque les gens à l’intérieur essayaient de communiquer avec l’extérieur…

Un rassemblement de soutien s’est alors mis en place en haut de la rue du Calvaire.

Vers 20h/20h30, le lieu a été évacué…

Un communiqué a été publié sur Indymedia-Nantes :

L’ancien collège privé « Notre Dame du Bon Conseil », occupé la nuit dernière et rebaptisé « Maison du 22 février » est finalement expulsé par des cohortes de casqués. Le siège a duré toute l’après-midi. Après avoir essayé sans succès de défoncer les entrées, les flics ont bloqué les issues et gazé les occupants retranchés dans une salle. Ceux qui essaient d’ouvrir les fenêtres ont été mis en joue par des Lanceurs de Balles à hauteur de tête.

Malgré une mobilisation en solidarité dans les rues adjacentes, le rapport de force était trop défavorable et les occupants ont fini par sortir.

A peine ouverte, la maison du 22 février est expulsée par le pouvoir socialiste qui enferme et mutile ceux qui luttent.

Le combat continue.

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 24 juin 2014 23:13

Bilan des arrestations et des procès suite à la manif' du 22 février à Nantes, selon les infos croisées par le Comité Anti-Rép (CARILA). RÉCAPITULATIF au 22 juin DE LA RÉPRESSION DU 22 FEVRIER

22 février : 14 arrestations, dont deux sans suites judiciaires. Des 12 personnes ayant des suites pénales, 5 sont passées en comparution immédiate le surlendemain, et les 7 autres sont convoquées au tribunal ultérieurement (3 le 19 juin, deux mineurs devant le juge pour enfants, et pas de nouvelles pour les deux autres).

24 février : 5 comparutions immédiates, 4 d’entre elles étaient jugées pour "violence sur agent dépositaire de l’Autorité publique", puis "participation à un attroupement armé".
Tout le monde à été condamné :
– 100h TIG pour port d'arme.
– 5 mois sursis.
– 5 mois ferme
– 5 mois ferme + 1 mois mise à l'épreuve.
– 6 mois ferme + 6 mois mise à l'épreuve + 500 euros en provision pour le BACeux
Des 3 personnes condamnées à de la prison ferme, personne n’a été incarcéré sous mandat de dépôt (c’est-à-dire, dès la fin du procès). Ils ont du avoir des aménagements de peine.

31 mars : Première vague d'arrestations après la manif'; 9 personnes sont interpellées à leur domicile à Carquefou, Saint Herblain, Nantes et en Ille-et-Vilaine.
* 2 d'entre elles sont relâchées sans suite.
* 4 sont jugées le lendemain en comparution immédiate.
* Deux mineurs : l'un accusé de jets de pétards sur les forces de l'ordre est passé devant le juge pour enfants et a été placé sous contrôle judiciaire jusqu'à son procès en 2015; l'autre a priori n'a pas eu de suites mais nous n'avons pas eu de confirmation.
* Une dernière personne a eu un procès en correctionnel plus tard mais nous n'avons aucune information depuis.

1er avril : Comparution immédiate des arrestations de la veille; condamnations :
– P. : 4 mois sursis, interdiction port arme pendant 1 an, interdiction manifestation à NDDL et Nantes pendant 1 an.
– J. : 5 mois ferme (avec aménagement de peine), interdiction port d'arme pendant 2 ans, interdiction manifestation à Nantes pendant 2 ans
– G. : 2 mois sursis + révocation 2 mois sursis sans mandat de dépôt, relaxe pour dégradations
– E. : 1 an ferme avec mandat dépôt (incarcéré dès la fin du procès), interdiction pendant 3 ans de manifestation, interdiction détention produits inflammables/explosifs pendant 3 ans. Le juge a doublé la peine requise par la procureur !

14 mai : Interpellation à Paris de G., recherché pour dégradations le 22 février.
Il refuse la comparution immédiate, un complément d'information est ouvert pour l'analyse des photos qui sont les seules charges. Il est placé en détention provisoire, puis libéré grâce à un vice de procédure un mois plus tard. Son procès est le 27 juin.

27 mai : Interpellation de R. dans la rue à Rennes par des flics en civil, puis transférée à Nantes. Il refuse la comparution immédiate; placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de séjour en Loire Atlantique jusqu'au procès le 19 juin.

13 juin : Procès d'une des personnes qui est passée en comparution le 24 février pour établir la somme du dédommagement du BACeux. Aucune info sur le rendu pour le moment.

18 juin : * Interpellation à son domicile vers Rennes de O., accusé de dégradations; il passe en comparution immédiate le lendemain.
* Interpellation à Nantes d'une personne de la ZAD qui était recherchée pour violence sur agent et participation avec arme à attroupement armé.

19 juin : * Procès de 3 personnes arrêtées à la manif' du 22.
– K, accusé d’avoir jeté des pavés en direction des forces de l’ordre et interpellé en possession d’un marteau et d’un burin, a été condamné à 4 mois avec sursis assorti d’une mise à l’épreuve pendant 18 mois (obligation de trouver du travail ou une formation, et interdiction de détention ou port d'arme) + 105 heures de TIG.
– C. accusé de participation à attroupement armé et jet de canette sur les forces de l’ordre a été condamné à 2 mois avec sursis simple.
– G. arrêtée en possession d’un marteau a été condamnée à un mois de sursis.

* Comparution immédiate de O. (interpellé à Rennes la veille) : il refuse la comparution immédiate; placé sous contrôle judiciaire (pointage chaque semaine chez les flics, interdiction de séjour en Loire Atlantique et de détention ou port d'arme) jusqu'au procès le 10 juillet 2014.

* Procès de R. (arrêté à Rennes le 27 mai) pour dégradations, participation à attroupement armé. Condamné à 8 mois de sursis + 1 mois de sursis pour refus ADN + 4445€ (+ 773€) de dédommagements pour la mairie de Nantes + interdiction de séjour en Loire Atlantique pendant 2 ans.

* Comparution de 5 personnes interpellées 2 jours avant par la BAC sur le périphérique :
– une personne (un auto stoppeur) a accepté la comparution immédiate, poursuivi pour possession de 1 gramme de shit + refus ADN et signalétique (empreintes et photos). Jugé coupable mais dispensé de peine.
– 3 personnes ont refusé la comparution immédiate et sont placées sous contrôle judiciaire jusqu'au procès le 18 juillet
– 1 personne qui a aussi refusé la compa' a été incarcérée en préventive jusqu'au 18 juillet.

«Elles ont été arrêtées mardi suite à un contrôle par la Bac, soit-disant "de routine", sur le périphérique nantais. Parmi elles, R. une des personnes qui devait passer en procès jeudi et se rendait à Nantes pour voir son avocat avec des amies. Après 48h de garde à vue, 4 d’entre elles se sont vues inculpées de recel, soupçonnées d’une sombre histoire de vol de lampe frontale, et de refus d’identification (signalétique et ADN). Beaucoup plus grave, elles se voient accusées, sous prétexte de la présence dans leur voiture d’affiches d’appel aux rassemblements de soutien du 19 et du 27 juin ainsi que d’une boîte à outils, d’association de malfaiteurs", en l’occurence "entente établie en vue de commettre un rassemblement armé devant le tribunal de Nantes". Ils risquent jusqu’à 5 ans de prison pour ce délit.» (lire la suite de l'article : https://zad.nadir.org/spip.php?article2505)

20 juin : Comparution immédiate de S. vivant sur la ZAD interpellé deux jours avant à Orvault, accusé de vol de livres, il était recherché suite au 22 février. Il est accusé de vol (en récidive), refus ADN et signalétique (en récidive) ainsi que participation avec arme à attroupement armé et violence sur agent sans ITT. Il a refusé la comparution immédiate et la juge a ordonné son placement en détention provisoire jusqu'à son procès le 7 juillet.

***************

2 personnes sont donc actuellement incarcérées jusqu'à leur procès.

Les dates des prochains procès suite à la manif' du 22 :
- 27 juin : G. en renvoi de compa du 16 mai
- 7 juillet : S en renvoi decompa' du 20 juin
- 10 juillet : O. en renvoi de compa' du 19 juin
- 18 juillet : les 4 en renvoi de compa' du 19 juin et poursuivis pour « association de malfaiteurs »

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 30 juin 2014 0:12

L’étude qui chamboule tout ? Sibylle Laurent 25/06

Le Cédpa, collectif d’élus opposés à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes a mené une contre-étude sur le coût d’un réaménagement de Nantes-Atlantique. D’après lui, le coût serait de 500 millions inférieur à celui annoncé par l’Etat.

" Distorsion de la vérité. " " Manipulation. " " Surestimation des chiffres. " " Des coûts avancés déraisonnables. " Le collectif du Cédpa, élus opposés au projet de Notre-Dame-des-Landes, attaque fort. Dans sa ligne de mire, une étude faite par la DGAC (Direction générale de l’aviation civile), sur le coût du maintien de l’aéroport de Nantes-Altantique. Cette étude avait été demandée par la commission de dialogue mise en place en 2012. Et sa conclusion était sans appel pour les pro-aéroport : réaménager Nantes-Atlantique pour pouvoir accueillir 9 millions de passagers nécessiterait de refaire la piste et l’aérogare, et coûterait 825 millions d’euros. Une facture salée, et à peine moins élevée que l’alternative Notre-Dame-des-Landes.

Mais, d’après les opposants, " tout est fait pour justifier le transfert ". Le Cédpa a ainsi fait appel à trois architectes qui ont épluché le document de la DGAC. " C’est un document sérieux et plutôt bien rédigé " , indique Ivan Fouquet, architecte. " Mais lorsqu’on refait tous les calculs, on se rend compte que bon nombre d’éléments sont surestimés. " Ainsi, le réaménagement prévu par la DGAC prévoit " trois fois trop d’espaces pour les portiques de sûreté, soit l’équivalent d’un A 380 " , des zones d’attentes " multipliées par deux " , ou encore un parking avion qui utilise " deux fois et demi le terrain nécessaire " . " Les besoins ont été surdimensionnés " , estime Ivan Fouquet. " Par exemple, le rapport propose de détruire et reconstruire le chenil des trois chiens de l’aéroport pour 600 000 euros… " Au total, les opposants estiment "que 75% des coûts peuvent être optimisés ou évités. "

500 millions d'euros d'économie

Après la critique, les anti-aéroport avancent leur contre-proposition. Ils présentent ainsi trois hypothèses de réaménagement de Nantes-Atlantique, avec différents scénarios de développement "plus modestes". Ainsi, pour pouvoir accueillir 5 millions de passagers par an, le premier impératif serait de réaménager l’aérogare, et étendre certaines zones, tout en faisant venir le tramway. Le tout est chiffré à 42 millions d’euros. Le seuil des 7 millions de passagers nécessiterait la construction d’un hall de 4 000 m2 et de parkings silo (31, 5 millions supplémentaires) ; et celui des 9 millions nécessiterait une seconde extension et un nouveau parking, pour un coût de 54, 8 millions.

Ajouté au prix de la réfection de la piste (349 millions d’euros), que la DGAC estime nécessaire, le montant total d’un réaménagement total de Nantes-Atlantique est, selon leurs calculs de 475 millions d’euros. "On pourrait gagner au moins 500 millions d’euros en optimisant les choses", indique Françoise Verchère, élue membre du Cédpa.

Le collectif continue à demander une expertise indépendante, et a sollicité Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, Frédéric Cuvillier, aux Transports, ainsi que le préfet, pour une entrevue. Sans réponses pour l’instant.

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 30 juin 2014 14:32

Un opposant historique à Notre-Dame-des-Landes relaxé en appel Pierre-Henri Allain, édité par Yves Clarisse Reuters 23/06

Un opposant historique au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, poursuivi pour " violences volontaires avec armes " sur des gendarmes lors d'une manifestation d'opposants sur le site le 21 juin 2012, a été relaxé mardi en appel, a t-on appris auprès de la cour d'appel de Rennes.

Sylvain Fresneau, un agriculteur de 52 ans dont la propriété fait l'objet d'une procédure d'expropriation, avait été condamné en première instance à un mois de prison avec sursis pour avoir reculé avec son tracteur et sa remorque entre les manifestants et les rangs des gendarmes mobiles.

Lors de l'audience en appel, le 13 mai, son avocat avait plaidé la relaxe, expliquant que l'agriculteur, qui se qualifie lui-même d'opposant "historique" au projet, n'avait blessé aucun membre des forces de l'ordre, ayant seulement voulu "calmer les esprits et éviter que ça dégénère" en séparant les deux camps.

L'avocat général avait de son côté dénoncé une manoeuvre " délibérée, volontaire pour menacer les gendarmes " , créant un danger potentiel. Il avait réclamé une peine d'amende qui, à faute d'être payée, se serait traduite en 80 jours d'emprisonnement.

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 01 juil. 2014 23:18

Projet d'aéroport. La cour d'appel ne suit pas Vinci 27/06

La cour d'appel de Rennes n'a pas voulu réviser à la baisse l'indemnité d'expropriation du paysan anti-aéroport Sylvain Freseneau

La décision du juge d'expropriation de Nantes vient d'être confirmée en appel. Le paysan Sylvain Fresneau, installé à Notre-Dame-des-Landes, sera indemnisé sur la base de la valeur à neuf de son exploitation.

Contestant les indemnités accordées par le premier juge, la société Aéroports du Grand Ouest (Vinci) avait demandé un abattement pour vétusté. La cour d'appel ne lui a pas donné raison.

L'exploitation est située au cœur de la zone dévolue à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, et Sylvain Fresneau est une figure de la contestation de ce projet.

Il faut rappeler que, mercredi, la cour d'appel de Rennes l'a totalement relaxé dans un autre dossier. Lors d'une manifestation, en juin 2012, il avait manœuvré la remorque de son tracteur, en marche arrière, en direction d'un barrage de gendarmes mobiles. Il avait été condamné par le tribunal de Saint-Nazaire. Cette condamnation en première instance a été annulée

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 02 juil. 2014 23:19

Le cri d'alarme de trois figures agricoles. 02/07

Trois figures du monde agricole de Loire-Atlantique viennent d'adresser une lettre ouverte à François Hiollande dans laquelle ils demandent au Chef de l'Etat de donner "une communication objective et claire", sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui "permettrait de repousser toutes spéculations sur l'avenir du projet".

Alain Bernier, président de la FNSEA 44 (fédération des syndicats d'exploitants agricoles), Jacques Lemaître, président de la chambre d'agriculture de Loire-Atlantique, et Charles Guerlais, président des JA 44 (jeunes agriculteurs), dénoncent également une situation " qui s'est très nettement dégradée" sur la Zad, évoquant une "cohabitation impossibloe sur le terrain entre les agriculteurs et les zadistes". Ils craignent que "la situation ne dégénère" et veulent éviter "un drame".


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