Un militant assassiné par 3 néonazis parisiens

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Re: Un militant assassiné par 3 néonazis parisiens

Message par Nico37 » 15 sept. 2013 10:14

Affaire Méric : 4 manifestations prévues à Paris interdites par la police 13/09

Quatre manifestations qui devaient se tenir samedi à Paris, dont l'une en soutien au principal suspect dans la mort du militant d'extrême gauche Clément Méric, ont été interdites.

Quatre manifestations qui devaient se tenir samedi à Paris, dont l'une en soutien au principal suspect dans la mort du militant d'extrême gauche Clément Méric, ont été interdites, a-t-on appris vendredi auprès de la préfecture de police de Paris (PP). Deux manifestations concomitantes étaient prévues samedi dans la capitale, l'une lancée par des groupes anti-fascistes en mémoire de Clément Méric, et l'autre en soutien au principal suspect dans cette affaire, un jeune skinhead de 20 ans, Esteban Morillo.

Ces deux manifestations ont fait l'objet mercredi d'une procédure d'interdiction de la part de la préfecture de police de Paris "en raison des risques évidents d'affrontements", avait annoncé une source proche de la direction de la PP. Mais deux autres manifestations, l'une de l'association anti-avortement "Sos tout-petits", l'autre à l'appel du mouvement anti-islam Riposte laïque, étaient également susceptibles "de provoquer des affrontements", entre des militants anti-fascistes et d'extrême droite, selon cette source. Elles ont toutes été interdites par les autorités.

Climat tendu

Ces interdictions surviennent dans un climat tendu entre les groupes d'extrême droite et d'extrême gauche depuis la mort de Clément Méric le 5 juin lors d'une bagarre avec des skinheads à Paris dans le quartier de la gare Saint-Lazare à Paris.

Le principal suspect, un skinhead de 20 ans, Esteban Morillo, a été écroué et mis en examen dans cette affaire après avoir reconnu avoir frappé Clément Méric. Début août, un autre skinhead de 20 ans, Samuel Dufour, aussi écroué, a été mis en examen pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" dans cette affaire.

Les enquêteurs s'emploient à déterminer les circonstances exactes de la bagarre. L'autopsie avait démontré que le jeune étudiant était mort des suites de plusieurs coups qui lui avaient été portés, et non du choc contre le plot métallique sur lequel il était tombé.
Les antifascistes veulent " trouver " les skinheads 15/09

Malgré l'interdiction des manifestations parisiennes des mouvances d'extrême droite et d'extreme gauche, les Antifas se sont rassemblés pas loin de la place Gambetta à Paris pour défendre le centre IVG de l'hôpital Tenon (20e). Interrogés par metronews, ils disent vouloir affronter les skinheads ce samedi après-midi.

Drôle d'ambiance place Gambetta, ce samedi matin à Paris (20e). Vers 9h, le collectif anti-IVG, SOS tout-petits s'est réuni pour faire son habituelle prière de rue (une fois par mois), devant le centre IVG de l'hôpital Tenon. Mais, le collectif Tenon, regroupant des associations "libertaires", des Verts et quelques partis d'extrême gauche notamment, ont tenu à organiser une contre-manifestation.

"Nous devions nous réunir à 10h30, mais nous sommes venus plus tôt pour aller à la rencontre des anti-IVG", précise un des membres du collectif Tenon. Face au risque d'affrontements, les dizaines de policiers présents ont immédiatement dispersé la prière de rue et empêché les pro-IVG de quitter l'avenue Gambetta. "A partir du moment où la loi garantit l'IVG, ces prières de rue n'ont aucune raison d'être dans l'espace public. C'est d'ailleurs incroyable que les autorités les autorisent de façon régulière", déplore un pro-IVG. Devant les passants venus profiter du marché hebdomadaire, une fanfare de pro-IVG a rejoint le collectif. Trompettes et tambours ont calmé l'ambiance électrique.

Les Antifas prêts à affronter les skinheads

Mais malgré la dispersion des antis et en plus des quelques manifestants favorables à l'avortement, une trentaine d'Antifas, le mouvement d'extrême gauche, a tenu à se réunir pour défendre cette cause. Surveillés de loin par des policiers en civil et de nombreux CRS, ces jeunes n'ont revendiqué aucun slogan. Si la plupart n'ont pas souhaité parler à la presse, l'un d'entre-eux a précisé l'objectif de cette réunion. "Nous sommes ici pour défendre le centre IVG de Tenon régulièrement remis en cause par les anti-IVG. Ensuite, nous irons trouver les skinheads qui ont prévu de se réunir aujourd'hui", lâche un jeune cagoulé.

La préfecture de police a confirmé vendredi, l'interdiction de quatre manifestations qui devaient être organisées ce samedi à Paris dans le cadre de l'affaire Clément Méric (le jeune militant d'extrême gauche tué lors d'une bagarre avec des skinheads le 5 juin). Mais sur les réseaux sociaux et sur certains sites, des appels à manifester place Denfert-Rochereau pour l'extrême droite ont été lancés. Sur un site antifasciste, le mouvent d'extrême gauche maintient aussi ses rassemblements. "Nous devons donc compter sur nos propres forces. Nous appelons toutes les énergies à se mobiliser, à s’organiser dans les collectifs antifascistes et à se coordonner ce week-end. Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos !", précise un communiqué des antifascistes.

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Re: Un militant assassiné par 3 néonazis parisiens

Message par Nico37 » 16 sept. 2013 14:20

Gardez moi de mes amis ... quand Serge Ayoub et Esteban Morillo ne se connaissaient pas 09/09

Lorsque la police interroge Serge « Batskin » Ayoub, peu après l’arrestation des agresseurs de Clément Méric, le jeune antifasciste assassiné le 5 juin à Paris, il prétend ne rien savoir des personnes interpellées, en particulier du responsable du coup mortel, Esteban Morillo. Pourtant, ce dernier est membre de son organisation, Troisième Voie, qui ne compte que quelques dizaines de militants. Pourtant, une photo de groupe montre Ayoub et Morillo posant fièrement côte à côte. Pourtant, lors de la manifestation organisée par Serge Ayoub le 13 mai 2013, moins d’un mois avant l’assassinat de Clément, Morillo est en première ligne du cortège de Troisième Voie (TV), portant fièrement le drapeau de l’organisation. Devant l’évidence, Ayoub a bien été forcé de finalement reconnaître du bout des lèvres avoir croisé ici ou là Morillo… Et ce faisant, une fois encore, non seulement il ne dit pas la vérité, mais il ment effrontément : car Serge Ayoub, au contraire, connait très bien Esteban Morillo, à l’instar d’autres membres de TV.

Au mois de juillet 2012, les Éditions du Salut Public, une association loi 1901, est déposée en préfecture. Ses deux membres fondateurs sont Serge Ayoub et Delphine Ferry [1], qu’on suppose très proches puisqu’ils partagent la même adresse à Meudon, dans les Hauts-de-Seine (le siège de l’association est lui au 92 rue de Javel, à Paris : c’est l’adresse du Local, le bar d’Ayoub). Pour rappel, Salut Public est le nom de la publication officielle de troisième Voie, dont l’adresse se situe 10, rue Primatice, dans le 13e arrondissement de Paris : cette adresse était celle de la boutique de disques et de fringues de « Batskin », Bad StreetShop, avant qu’il ne ferme boutique quelques mois seulement après son ouverture. Mais, si la boutique a fermé, le business, lui, continue…

En effet, Pur Impact, une EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) voit le jour en novembre 2012 : son unique associée est la même Delphine Ferry, et son siège social est… au 10, rue Primatice, à Paris. Il s’agit d’une régie publicitaire de presse professionnelle, qui va se faire une petite clientèle auprès de revues professionnelles hyperspécialisées (Tunnel et Espace souterrain pour les ingénieurs, Informations fleuristes , Le Cardiologue et le Rhumatologue , Le Défrenois pour les notaires, La Dépêche vétérinaire , Stores et fermetures , Chocolat & Confiseries …) ou s’adressant aux plus riches d’entre nous, comme la revue Présidence , qui se définit comme « une source d’informations axées sur les plus belles créations du luxe et de l’élégance » et qui « vise une clientèle spécifique caractérisée par son exigence, son mode de vie international et un niveau de revenu très important. » On le voit, on est bien loin des discours prolétariens à tendance national-socialiste de Salut public : pourtant, le responsable commercial de Pur Impact n’est autre que Hugo Lesimple-Viennet [2], rédacteur en chef de Salut Public ( Serge Ayoub en est le directeur de publication).

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« Hugo Lesimple en 2010 (en bas) en jeune dandy-gudard à la mode Edouard Klein, 2 ans plus tard, le même après sa reconversion chez Ayoub, rasé de prêt et saluant les nazis-skins du Picard Crew »

Peu étonnant de retrouver Delphine Ferry et Hugo Lesimple dans une même structure professionnelle (en plus de leur activisme chez TV) puisqu’ils sortent tous 2 de la même société « PLS Associés », société ayant la même activité commerciale que Pur Impact. La contradiction est encore plus flagrante dans ce cas puisque l’embauche d’Hugo en tant que commercial coïncide au moment où la société va cibler « les plus hauts revenus nets des professions libérales » afin de lancer des « packs hauts-revenus ». Cela n’empêchera pas H. Lesimple, dans son introduction à « Doctrine du solidarisme » de S. Ayoub, de déclarer « face à cette hyper-classe, le solidarisme est la doctrine des sans-culottes modernes. »

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« Contact de Deplhine Ferry sur le site internet de la société « PLS Associés » avant qu’elle ne la quitte »

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« La même en tête du défilé du C9M en 2010 »

Et Morillo, dans tout ça ?

Celles et ceux qui ont un peu suivi l’actualité qui a suivi la mort de Clément se rappellent peut-être qu’Esteban Morillo était non seulement un néonazi, mais également un ami des animaux (Hitler était bien végétarien…). Le 25 février 2013, il fonde avec… Delphine Ferry (qui habite toujours à la même adresse à Meudon), Section Défense Animale, une association pour la défense des droits des animaux. Étrangement, Salut public, la revue fondée par Ayoub, rend compte des activités de Section Défense Animale dès le mois de décembre 2012, bien avant la création officielle de l’association, présentant ses militants comme « des partisans de Troisième Voie ».

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« Extrait de Salut Public »

Mais c’est normal : l’association dont Morillo est le président et la revue dont Ayoub est directeur de publication partagent la même adresse, au 10, rue Primatice ! Forcément, ça crée des liens… Ainsi, si on résume, Morillo et Ayoub ont en commun :

un engagement militant au sein d’une même organisation groupusculaire ;

une proximité avec la même femme, Delphine Ferry, qu’ils connaissent personnellement ;

une adresse qu’ils partagent pour leurs activités militantes.

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« Dephine Ferry avec son beau Tee-shirt « Troisième Voie », avec Esteban Morillo et Samuel Dufour (le 2me inculpé et incarcéré) dans le cortège TV du 12 mai 2013 »

On pourrait imaginer que cela fait de Serge Ayoub et Esteban Morillo des amis, mais c’est mal connaître « Batskin », dont l’arrogance n’a d’égale que l’absence de loyauté à l’égard des gens qu’il fréquente. Comme il avait lâché, lors de leur procès en octobre 2000, Régis Kérhuel et Joël Giraud (deux skins originaires du Havre et membres des JNR, accusés d’avoir tué un Mauricien dans le port du Havre), son premier réflexe, une fois encore, a été de nier (de renier) ses relations avec Esteban, affirmant ne pas le connaitre, et tentant piteusement de disculper ses troupes.

Y’a pas à dire, c’est bien là l’attitude d’un véritable ami, et d’un franc camarade !

[1] Delphine Ferry est militante parisienne de Troisième Voie depuis le début (http://fafwatch.noblogs.org/post/2012/0 ... -la-suite/), elle est aussi dépositaire des noms de domaine 3mevoie.com et solidariste.com aujourd’hui fermés

[2] ancien du GUD des années 2009-2010 avant d’être recruter par Serge Ayoub pour TV, et également rédacteur sur le site de Riposte laïque sous le pseudonyme d’Ugo Steiger

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Re: Un militant assassiné par 3 néonazis parisiens

Message par Nico37 » 17 sept. 2013 11:34

Skins et antifas : l’après-Méric fait bouger les lignes WILLY LE DEVIN ET QUENTIN GIRARD 12/09

Alors que des manifestations parisiennes ont été interdites, les deux camps se recomposent.
L’affrontement n’aura peut-être pas lieu. Alors que mouvances d’extrême droite et d’extrême gauche devaient manifester, samedi dans Paris, trois mois après la mort de Clément Méric, la préfecture a décidé de tout interdire. Reste qu’un feu rouge officiel n’a jamais empêché une bagarre. De nombreux skinheads d’extrême droite sont montés à la capitale, tandis que les antifascistes appellent à «la défense» du centre IVG de Tenon à 10 h 30, où l’association anti-avortement SOS tout-petits y organise une prière de rue. En tout cas, depuis la mort de Méric, les courants rivaux se restructurent.

Mutualiser.

Combien sommes-nous, comment répondre aux médias et comment intégrer de nouvelles personnes ? Le décès de l’étudiant breton a posé de nombreuses questions aux Antifas autonomes, regroupés dans une multitude de collectifs et associations, sans chef. Clément Méric appartenait à l’Action antifasciste Paris banlieue, avec une trentaine de membres, plutôt jeunes, qui se définissent comme des «antifas radicaux». Fonctionnant en structure horizontale et par un système de parrainage, ils ont longuement réfléchi à la possibilité d’accueillir de nouveaux membres. Car l’affaire Méric a eu un effet certain : des dizaines de nouvelles personnes ont approché les antifas, surtout l’Action antifasciste Paris banlieue. Ces demandes ont été renvoyées vers le Collectif antifasciste Paris banlieue (Capab), plus ouvert vers l’extérieur : AG, diffusion de documentaires, le Capab gère aussi la logistique comme l’affrètement de cars vers le «grand rassemblement antifasciste» ce samedi pour protester contre l’université d’été du Front national à Marseille. «Nous voulons que la peur change de camp. Après des mois de mobilisations réactionnaires, […] nous ne pouvons plus laisser faire», annoncent-ils. A ce groupe, s’ajoutent Reflexes, Fafwatch et la Horde, sites internet d’informations des antifas. Reflexes, et dans une moindre mesure Fafwatch, sont les plus en pointe dans l’étude politique et la dénonciation des groupes fascistes. La Horde, créée en mars, cherche à mutualiser les informations et les ressources. Pour l’un de ses membres, depuis plus de vingt ans dans ce milieu, la mort de Clément Méric n’a fait qu’accélérer un processus de réorganisation déjà entamé. «Depuis 2007, quand on a vu l’augmentation des agressions et des ratonnades, notamment dans certaines zones rurales et à Lyon, on s’est dit qu’il fallait agir, explique-t-il. Mais les mouvements sont morcelés, les gens ne se connaissent pas forcément entre eux.» Car, évidemment, les antifas ne sont pas que sur Paris mais aussi à Lille, Toulouse, Marseille ou Lens. «Nous, cela fait deux, trois ans qu’on progresse, on milite plus sur le terrain, on organise du soutien scolaire, des bouffes populaires», raconte un membre d’Action antifasciste Marseille. Il estime que c’est «dû à l’évolution de l’extrême droite, avec des groupuscules de plus en plus violents. On doit défendre nos valeurs». «Clément Méric peut avoir été un déclencheur, comme Malik Oussekine l’a été pour ma génération, juge un militant. Mais dans les mails que nous recevons, la mort de Méric joue plus le rôle d’une goutte d’eau que d’une prise de conscience. Ils nous disent qu’ils en peuvent plus de voir tous ces fachos.»

Reconquête.

Par effet miroir, le regain de vigueur des antifas coïncide avec celui de leurs meilleurs ennemis. Oublié de la scène publique ces dernières années, Serge Ayoub et sa mouvance skin reviennent sous les projecteurs sur fond d’affaire Méric. D’ailleurs, le susnommé «Batskin» s’apprête à sortir un livre sur le drame : l’affaire Clément Méric, du fait divers au scandale politique.

Pour les skinheads d’extrême droite, tout est également affaire de visibilité : recrutement de nouveaux militants, percées des idées «solidaristes» sur la toile, reconquête de territoires. Si Serge Ayoub vilipende les médias, en réalité, il les adore. Ils lui permettent de se recrédibiliser aux yeux de sa base, et d’apparaître plus que jamais comme le chef ultime.

En juin, Manuel Valls avait jugé bon de dissoudre les deux groupuscules dont il était le leader : les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) et Troisième Voie. Or, pour le sociologue Valéry Rasplus, coauteur du Dictionnaire historique et critique du racisme,«il ne suffit pas d’interdire des organisations de ce type pour que leurs idées cessent d’exister». Selon une source du renseignement parisien «leur activisme est loin d’être endormi. Il serait même plutôt en train de se réveiller, surtout en province où les actions du Picard Crew, essentiellement des agressions d’immigrés, sont assez radicales.»

Officiellement, le nombre de skinheads toutes tendances confondues oscille en France entre plusieurs centaines et presque un millier. Ce qui ne trahit aucune explosion majeure. Toutefois, l’affaire Méric a conduit à une revascularisation des tendances de l’extrême droite. Quelques jours après la mort du jeune antifa, un nouveau collectif a vu le jour : le Comité de défense des libertés publiques. Son but ? «Défendre à tout prix la liberté d’expression et dénoncer les interdictions de manifester prises par le préfet Bourricot [en réalité, Bernard Boucault, ndlr]». Ce comité est un agrégat étonnant des identitaires de Résistance républicaine, anciennement Riposte laïque, qui organisait des apéros saucisson-pinard, des troupes du maurrassien Roland Hélie, et des skins d’Ayoub. Ainsi, les skinheads rompent avec l’isolement voulu par Marine Le Pen à leur égard. Pour riposter, ils envisagent même de monter des listes communes en vue des municipales.

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Re: Un militant assassiné par 3 néonazis parisiens

Message par Nico37 » 18 sept. 2013 9:58

Valls ou la dissolution en carton 17/09

Il l’avait annoncé à grands renforts de tambours et de trompettes, faisant montre d’une autorité sans pareille. Il répondait ainsi à l’émotion suscitée par l’assassinat de Clément Méric. J’ai écrit combien je restais dubitatif quant à la dissolution de groupes d’extrême-droite radicale : Jeunesses nationalistes révolutionnaires et Troisième Voie – dont les liens avec le F-Haine sont connus – puis Œuvre française et Jeunesses nationalistes. Mais la loi est la loi, comme on dit. Et, en bon républicain, je me suis fait violence pour accepter les décisions du gouvernement. Las, quelques mois plus tard, chacun peut vérifier que les grands discours de Manuel Valls sont à l’image des actes du gouvernement sur d’autres sujets : ronflants et sans effets.

En juillet dernier, annonçant les mesures, le ministre de l’Intérieur avait souligné que l’œuvre française était une « association qui propage une idéologie xénophobe et antisémite, des thèses racistes et négationnistes, qui exalte la collaboration et le régime de Vichy, et qui rend des hommages réguliers au maréchal Pétain, à Brasillach ou à Maurras ». Créée en 1968 par Pierre Sidos, fils de François Sidos, fusillé à la Libération pour collaboration, l’Œuvre française « est organisée comme une milice privée avec des camps de formation de type paramilitaire », selon le ministre de l’Intérieur.

Un rapide tour sur internet permet en effet de vérifier que, si les décrets ont été publiés au Journal officiel, ces groupuscules ont toujours pignon sur rue. Pourtant, les attendus de la décision de Valls étaient sans appel. Si le site des Jeunesses nationalistes révolutionnaires du décati Serge Ayoub est bien indisponible, il n’en va pas de même de celui des Jeunesses nationalistes à la une duquel figure la déclaration d’Alexandre Gabriac, son chef incontesté.

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Cette tribune ne fait pas dans la dentelle, flirtant gentiment avec la menace :

Que Hollande le sache, que Valls le sache, car nous l’affirmons haut et fort : les Nationalistes vivront ! Et si ça n’est plus demain à notre bannière que vous nous reconnaîtrez, vous nous reconnaîtrez car nous serons toujours là, derrière vous, anonymes, dans vos déplacements, dans vos représentations, et demain dans votre défaite.

Certes, depuis le 24 juillet 2013, date d’adoption du décret portant dissolution, il n’y a pas eu de mise à jour. Certes, mais… En cherchant plus avant, il se trouve que l’Œuvre française, maison mère des Jeunesses nationalistes, fonctionne bien. Sa dernière mise à jour date du 5 septembre dernier et a la forme d’un communiqué intitulé « Oui au respect de la Syrie souveraine. Non à la guerre ! » Il fait suite à un communiqué fanfaron d’Yvan Benedetti, président du groupuscule factieux, qui moque Manuel Valls et sa volonté de dissolution. Le chef fachiste revient sur l’inanité de cette mesure, confirmant les propos que je tenais pour expliquer mon opposition à la dissolution de ces groupes radicaux.

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Quoi qu’il en soit, chacun peut désormais mesurer que la fachosphère se porte bien malgré les roulements d’épaule du ministre de l’Intérieur. Ces quatre derniers jours montrent en substance combien les agitateurs d’extrême-droite ont un sentiment d’impunité quand ils s’en prennent à des militantes sur les réseaux sociaux. Ils n’hésitent pas non plus à harceler téléphoniquement mon ami pour de vrai Sydné93 qui a eu le malheur de soutenir Julie et Sophia. Au demeurant, ils semblent avoir toutes les raisons de se croire inaccessibles. Le ministre de l’Intérieur semble bien plus « efficace » lorsqu’il mène la chasse aux sans-papiers ou aux Rroms que lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre les décisions qu’il a lui-même prises.

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Plus avant encore, les services de la place Beauvau n’hésitent pas à aller arrêter des militants syndicaux à leur domicile parce qu’ils refusent de se soumettre à des prélèvements ADN. Alexandre Gabriac, chef des Jeunesses nationalistes, lui, fanfaronne sur twitter son retour en France et son intention d’en découdre. Manuel Valls fait le faraud à la télé mais ne suit pas même ses dossiers.

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Re: Un militant assassiné par 3 néonazis parisiens

Message par niap » 18 sept. 2013 19:42

http://tempsreel.nouvelobs.com/l-enquet ... e-tue.html

Je le chope demain et essaie de scanner l'article
Et pendant ce temps là, papon, libre jubile
l'état n'est pas ingrat quand on lui est servile
Chassant négligemment d’un revers de la main
L’image des enfants qui partent dans les trains

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Re: Un militant assassiné par 3 néonazis parisiens

Message par niap » 20 sept. 2013 11:53

nobs.pdf
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Et pendant ce temps là, papon, libre jubile
l'état n'est pas ingrat quand on lui est servile
Chassant négligemment d’un revers de la main
L’image des enfants qui partent dans les trains

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Re: Un militant assassiné par 3 néonazis parisiens

Message par Tazon » 20 sept. 2013 13:44

Merci pour l'article !

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Re: Un militant assassiné par 3 néonazis parisiens

Message par Nico37 » 22 sept. 2013 21:52

Des têtes rasées et bien nettoyées VIOLETTE LAZARD 19/09

Les cinq mis en examen pour le meurtre du militant ont nié leurs convictions fascistes, malgré leur look, leurs tatouages et leurs engagements passés.
Après plus de quatre heures de questions sur le nombre de coups de poing échangés, les injures prononcées et le rôle de chacun lors de la rixe skin-antifas, les juges d’instruction en charge de l’affaire Méric décident d’interroger Esteban Morillo, 20 ans, sur ses convictions politiques. Le jeune homme, sympathisant d’extrême droite au look de skinhead mis en examen et écroué pour la mort du jeune militant antifa Clément Méric, le 5 juin, fait profil bas. «Comment définiriez-vous votre sensibilité politique et votre idéologie ?» demandent, fin juillet, les juges Brigitte Jolivet et Carole Vujasinovic, en charge du dossier. «Maintenant, plus rien.»

Avec plus ou moins d’habilité, d’insolence ou d’accent de sincérité, les cinq mis en examen pour la mort de Clément Méric ont tous refusé lors de leurs auditions - que Libération a pu consulter - de se revendiquer d’une quelconque mouvance d’extrême droite. Aucun n’a donné de petit cours d’idéologie politique.

En découdre.

Ces jeunes, dont certains ont le crâne rasé, sont couverts de tatouages ou encore portaient des tee-shirts skinhead lors de la rixe du 5 juin - qui a éclaté à la sortie d’une vente privée des vêtements Fred Perry à Paris -, se disent non racistes. Encore moins nazis ou fachos. Et n’ont jamais voulu en découdre avec les «rouges» mais simplement acheter des vêtements (1). Cette ligne de défense a d’ailleurs été adoptée par le nouvel avocat d’Esteban Morillo, Patrick Maisonneuve, qui est venu remplacer Me David Dassa le Deist, conseiller de plusieurs mouvements d’extrême droite. «Esteban Morillo se défend seul, il n’est le représentant d’aucun groupe, fait valoir Me Maisonneuve. Il n’y a pas eu de guet-apens, de ratonnade, on a créé médiatiquement une autre histoire que la réalité.»

Lors de son audition, Morillo, qui a toujours expliqué que ce sont les antifas qui avaient cherché la bagarre le 5 juin et qu’il n’a porté que deux coups de poing à mains nues contre le jeune militant, a même fait acte de contrition. «Ce qui arrive a pris une proportion énorme. Je me rends compte que tout ça, comment dire, est triste. Si […] j’ai répondu "plus rien", c’est parce que j’ai compris où ça me mènerait.»

Esteban Morillo a pourtant un passé difficile à faire oublier.

Devenu skin dans son village d’enfance de Picardie, le jeune agent de sécurité, arrivé à Paris, milite au groupuscule d’extrême droite Troisième Voie, de Serge Ayoub, et aux Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR). Même s’il affirme n’avoir participé qu’à peu de manifestations, il apparaît sur des photos au côté d’Ayoub. Pourquoi avoir quitté les JNR, demandent les juges ? «Je n’aime pas être au sein d’un groupe.» Alors pourquoi y avoir adhéré pendant six mois ? «Je voulais faire partie d’un groupe.» Placides devant tant de contradictions, les magistrats ne perdent pas le fil… «Si vous voulez faire partie d’un groupe, pourquoi ne pas avoir choisi les antifas ?»«Ils me pourchassent, j’ai toujours traîné dans les milieux nationalistes.» Quand même. Lors de sa garde à vue, le 7 juin, le jeune homme avait déjà déclaré aux policiers : «Je suis patriote, je ne suis ni de droite ni de gauche. Je ne suis pas raciste ni nazi.» Il avait ajouté : «J’essaye de me sortir de ce cercle vicieux de skin. On est forcément obligé d’en croiser, que ce soit dans les concerts, les bars…»

Et puis il y a ces tatouages, impossibles à gratter, difficiles à dissimuler.

Le trident de Troisième Voie sur la poitrine. La bannière «travail-famille-patrie» qui flotte à l’intérieur de l’un de ses avant-bras. «Je l’ai fait quand j’étais très jeune, quand j’avais 17 ans, je ne savais pas ce que cela voulait dire, tente d’expliquer Morillo. Je trouvais que la devise était belle.» Mais les juges n’obtiendront ni explication politique ni pamphlet idéologique autour de ces trois termes. «Ce sont trois choses importantes», se contente d’expliquer Esteban, qui dit ignorer qui est l’auteur de cette devise…

Nazillon.

Ce n’est pas Samuel Dufour, 20 ans - l’autre skin écroué et qui a écopé, cet été, d’une nouvelle mise en examen car soupçonné d’avoir donné l’un des coups mortels à Clément Méric -, qui élaborera plus avant sa pensée. Entendu longuement le 2 août, le jeune homme, scolarisé en CAP pâtisserie, refuse même d’être désigné comme skinhead. C’est à peine s’il a participé à une petite manifestation, contre la mondialisation croit-il se souvenir… En garde à vue, il avait pourtant reconnu être un «sympathisant de Troisième Voie, ainsi que de Jeunesse nationaliste» et avoir «participé à des manifestations». Sur une clé USB saisie chez lui, les policiers ont aussi trouvé la documentation du parfait nazillon : une carte de France avec le sigle du FN, la photo d’un tatouage skin, celle d’une croix gammée, du White Power, un portrait du Führer. «Quand on tape Hitler sur Internet, on tombe sur tout cela», argumente Dufour, qui se souvient avoir tapé ce nom sur son clavier «pour l’école, pour des recherches sur la Seconde Guerre mondiale […] lorsque j’étais au collège». Aux juges, qui s’étonnent du rapport entre cette recherche et les nombreuses images trouvées, Dufour leur conseille d’aller «demander à Google». Mais lui aussi a des tatouages, dont la signification est accessible sur Google en quelques clics. Comme le «Sang et Honneur»,tatoué sur son bras, qui est le nom d’un groupuscule néo-nazi. Il ne se l’explique pas. La croix celtique, en revanche, est «un symbole de la vie et de la course au soleil».

Versions.

Un autre épisode, qui remonte cette fois au jour du décès de Clément Méric, intéresse les juges. Ni Morillo ni Dufour ne l’ont confié en garde à vue, mais tous les deux se sont retrouvés le soir dans le XVe arrondissement de Paris, au Local. Soit le bar de «Batskin» (le surnom de Serge Ayoub), qui était également présent ce soir-là, près du comptoir. Ont-ils alors élaboré les versions à donner aux policiers sur la bagarre ? Se sont-ils «répartis» les rôles, comme le soupçonnent les magistrats ? Morillo explique qu’il n’a pas parlé avec Ayoub ce soir-là, qu’il ne l’a même pas vu, même si d’après un témoin ils étaient moins de dix à boire des bières. Il reconnaît simplement avoir reçu un coup de fil d’Ayoub dans la nuit, lui demandant de se rendre à la police. Entendu lui aussi, Ayoub confirmera cette version. Seule Katia, 32 ans, la petite amie d’Esteban qu’elle a rencontré sur une aire d’autoroute en Lorraine alors qu’ils se rendaient tous les deux à un concert de punk-oi (affectionné par les punks et les skinheads), a conservé sa mémoire. Mise en examen pour complicité, elle reconnaît que ses amis sont skins, même s’ils n’ont jamais cherché la bagarre le 5 juin et encore moins voulu tuer Méric. Elle ne s’appesantit pas sur son parcours. Explique qu’elle n’est pas facho, mais militante de Section de défense animale, proche de Troisième Voie à qui elle reverse de l’argent. «Quand on a appris la nouvelle avec Esteban on a été vraiment dégoûté. Le mot est trop faible.» Employée dans le funéraire, à l’accueil des familles endeuillées, elle a été licenciée depuis la mort de Clément Méric.

Nico37
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Re: Un militant assassiné par 3 néonazis parisiens

Message par Nico37 » 23 sept. 2013 10:15

Mort de Clément Méric : ce qui s'est vraiment passé ce 5 juin 2013 Violette LAZARD 18/09

«Libération» a pu consulter l'enquête menée suite à la mort du jeune antifa lors d'une rixe avec des skins.

Qui a donné les premiers coups, dont certains ont été mortels pour Clément Méric, jeune antifa de 18 ans ? Les skinheads, dont deux sont aujourd’hui mis en examen et écroués, étaient-ils armés lors de cette bagarre de rue qui a éclaté ce 5 juin à la sortie d’une vente privée de vêtements ? Plus de trois mois après les faits, l’enquête menée par les policiers et les juges sur le décès du jeune militant – et que Libération a pu consulter – a permis de reconstituer en détail le contexte de la rixe puis le déroulement de la bagarre qui a coûté la vie au jeune homme. L’enquête a également montré qu’aucun des sympathisants des mouvements d’extrême droite radicaux mis en cause dans ce dossier ne revendique aujourd’hui son appartenance à ces réseaux.

LE DÉCLENCHEMENT DE LA RIXE

D’après de nombreux témoignages, il semble que ce sont bien les militants d’extrême gauche qui ont d’abord provoqué les skinheads, venus à une vente privée de vêtements Fred Perry, marque qu'affectionnent les deux camps. Samuel Dufour – l’un des deux skins, écroué et mis en examen car soupçonné d’avoir porté l’un des coups mortels à Clément Méric – explique que les «rouges» sont venus les provoquer, leur conseillant de faire peu d’achat pour pouvoir courir très vite à la sortie de la vente... Entendu par les policiers au lendemain de la bagarre, un militant d’extrême gauche présent à la vente confirme que l’un de leur groupe a lâché un «bravo les nazis», rien de plus. Un autre explique que le même membre de leur groupe a déclaré à haute voix «qu’il était inadmissible de voir des nazis se trimbaler dans des lieux publics». Puis ils expliquent être descendus de l'appartement où la vente avait lieu, s'être positionnés en face de l’immeuble pour attendre Clément Méric pour que celui-ci, qui n'était pas encore sur les lieux, ne vienne pas faire ses courses tout seul. «N’avez-vous pas plutôt attendu pour en découdre avec eux?», demandent les policiers à l’un des militants de gauche. «Non, nous sommes plutôt minces. Clément est vraiment gringalet.» Les skins, eux, affirment ne pas être sortis tout de suite car ils avaient «peur».

Au-delà des versions contradictoires de chacun des deux groupes, quelques faits sont établis. Les «rouges» n’ont pas bougé de la rue. Clément Méric est venu parler aux skins lorsque ces derniers attendaient regroupés dans la cour de l’immeuble. Et au moment de sortir des lieux, les skins, au lieu d’éviter la bande adverse, se sont dirigés vers eux.

LA BAGARRE A-T-ELLE ÉTÉ FILMÉE ?

Oui. Une caméra de vidéo-surveillance, disposée à l’entrée de la gare Haussmann-Saint Lazare à quelques mètres des lieux de la rixe a permis de voir «partiellement» la bagarre d’après le compte-rendu effectué par la police sur un PV. Cependant, à 18 h 43 et 25 secondes, impossible de distinguer sur les images qui donne le premier coup car «leurs mains et les visages ne sont pas visibles. Le pilier situé à l’entrée de la gare obstrue le reste de l’action.» Sur certaines images, on ne voit que les pieds et les jambes des protagonistes. A 18h43 et 33 secondes, les images montrent «une masse sombre» à terre.

QUI A DONNÉ LES COUPS DE POING ?

Esteban Morillo reconnaît avoir porté deux coups de poing à Clément Méric, en situation de légitime défense. Le premier, car Clément Méric s’approchait de lui. Le second, face à un nouvel assaut du jeune homme et de deux de ses amis. «Ils m’ont entouré et se sont ensuite jetés sur moi. J’ai été agrippé, tiré et c’est seulement après que j’ai frappé.» Samuel Dufour, lui, reconnaît avoir donné des coups de poing mais pas à Clément Méric. Pourtant, d’après les juges, l’autopsie a montré des plaies sur le visage de Clément Méric qui ne paraissent pas avoir été causées par les poings de Morillo. Et ils soupçonnent très fortement Samuel Dufour de ne pas avoir frappé à mains nues.

LES SKINS AVAIENT-ILS DES POINGS AMÉRICAINS OU DES BAGUES DE COMBAT ?

Esteban Morillo l’a toujours nié. Chez lui, les policiers ont pourtant trouvé deux coups de poing américains dont l’un «en acier supportant des pointes sur chaque anneau correspondant à l’emplacement des quatre doigts». Mais les analyses effectuées sur ces armes n’ont pas permis de déterminer qu’elles avaient été utilisées lors de la rixe, selon une source judiciaire. Esteban Morillo s’est défendu, en expliquant que sa «main avait doublé de taille, quand on est allé au bar [le soir même, ndlr] je n’arrivais même pas à tenir une bière. Je n’avais pas de poing américain». L’examen médical de sa main au lendemain de la rixe montre pourtant une petite blessure, sans rapport selon les juges avec le coup sur le visage de Clément Méric. Et de nombreux témoins, dont la petite amie de Samuel Dufour, ont déclaré avoir vu Esteban Morillo en possession de cet objet dans la salle de vente. En revanche, des analyses sont toujours en cours sur les «bagues» de Samuel Dufour. Plusieurs témoins ont expliqué avoir vu des choses «briller» aux doigts du skinheads. «Je n’avais pas de bagues de combat. J’avais juste mes bagues qui étaient chromées», s’est défendu Samuel Dufour.

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Re: Un militant assassiné par 3 néonazis parisiens

Message par Nico37 » 24 sept. 2013 8:54

http://sudsciencespo.files.wordpress.co ... resque.jpg
" We had desperately wished this would never happen again " – Letter to Pavlos’ family, friends, and comrades | Action antifasciste Paris-Banlieue, Comité pour Clément, Solidaires Etudiant-es Sciences Po Paris, september 18th

Last night in Piraeus, the fascists killed again.

Today, for the second time in three months, the antifascist movement as a whole is in mourning. Pavlos Fyssas, an anticapitalist and antifascist hip-hop performer who went by the stage name of Killah P., was attacked last night – Wednesday 18th, shortly after midnight – by a group of ten neo-Nazis. Among them was, at least, a member of the Golden Dawn party, who stabbed him three times in the chest. Pavlos died from his wounds in the hospital the early hours of the morning.

A few days ago, Golden Dawn’s murderous activities had targeted members of the Communist party (KKE), while they were putting up posters. Nine of them had to be taken to the hospital. One of the three suspects was also implicated in an attack in June last year on four Egyptian fishermen.

In this context, we would like to express our antifascist solidarity with Pavlos’ comrades, and with all the past and potential victims of fascist violence: migrants, transgender people, sexual minorities, leftist activists.

When we received word of the death of Pavlos, the news resonated painfully with the murder of our friend and comrade Clément. On June 5th, Clément Meric was killed by a neo-Nazi, who hit him in the face with a knuckleduster. As friends and close comrades of Clément’s, we know what it is like to lose a loved one in a fascist crime. There are no words which can convey the pain and the rage we have been feeling since June 5th. There are no words which can convey the depth and intensity of the solidarity and compassion we are keen to express to Pavlos’ family, friends, and comrades. Comrades, our thoughts go out to you in this terrible time. From the depths of our grief, we had desperately wished this would never happen again.

The deaths of Pavlos and Clément show that we have to keep fighting in order to defeat fascism. We will, in the hope of never going through such a pain again.

It is time, in Greece, France and all over the world that we all organize and fight back. It is time to take back the streets – our streets.

ΔΕΝ ΞΕΧΝΑΜΕ, ΔΕΝ ΣΥΓΧΩΡΟΥΜΕ
We do not forgive, we do not forget.
Pavlos, Clément, antifa !

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