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Conférence
„L'extreme-droite française et son importance pour la scène néonazie allemande dans la région transfrontalière Alsace-Lorraine.“
Du 27 Mai 2011 jusqu'au 29 Mai 2011

La première association faites avec l'extreme-droite française est avant tout le Front National. Quel rôle joue-t-il effectivement ? Quels partis, organisations et groupuscules existent-ils à coté du FN dans la région d'Alsace-Lorraine frontalière à l'Allemagne ?
Les médias français font état en 2010 d'une augmentation d'attentats à caractère xénophobe et en l'occurence antisémite. Que se cache-t-il derrière et comment réagissent les groupes concernés, la population et les autorités face à ces attaques ?

En outre, des militantEs antifascistes constatent régulièrement qu'on lieu en France des concerts de néonazis allemands, avec des groupes néonazis allemands, et parfois fréquentés par plus de 1000 visiteurs. Des groupes dont les textes sont interdits en Allemagne depuis des années peuvent jouer dans des structures communales, comme par exemple des salles de sports, sans être inquiètés de repression étatique ou d'une résistance antifasciste conséquente. Nous souhaitons éclairer cette situation en montrant quelles structures se cachent derrière de tels concerts et quelle importance la région Alsace-Lorraine a, pour la scène néonazie.

C'est en Sarre qu'a été élu le fondateur de la „Bewegung Junge Volksdeutsche Elsass-Lothringen“ (BJVEL) [littéralement „Mouvement des jeunes allemands de sang d’Alsace-Lorraine“] à la tête de la fédération régionale du NPD. En mars de cette année, a parlé une représentante du Front National à un rassemblement du groupe ouvertement néonazi „Nationalen Widerstand Zweibrücken“, à l'occasion de l'anniversaire du bombardement de la ville. Zweibrücken se célèbra à l'époque du 3ème Reich comme l'une des premières villes „libérée des juifs“.

Des représentants de la Nouvelle Droite Populaire (NDP) sont régulièrement invités par la NPD-Sarre et apparaissent avec des déléguations importantes à leurs manifestations.
Dans le troisième bloc, nous souhaitons éclairer l'importance des relations entre néonazis allemands avec l'extreme-droite française et quelles structures sont en fer de lance dans ce travail de connection.

La conférence sera aussi bien proposé à un public d'Allemagne que d'Alsace-Lorraine. Les discussions communes et en particulier „l'Open Space“ sont prévus pour se connaitre les uns les autres et échanger des idées/expériences/stratégies. Un des buts de cette conférence est une interconnexion entre activistes françaisEs et allemandEs. Du côté français, des membres du mouvement syndical ainsi que d'organisation actives dans l'antifascisme ont déja signalisé leur interêt à la conférence.

Bernard Schmid (Paris):
L'extreme-droite en France - un aperçu

Vendredi 27 Mai 2011 20H00
N.N. Nauwieser Straße 19, Saarbrücken

Il y a à peine quatre ans, que ce parti avait été déclaré comme quasi enterré: habitué depuis 25 ans à des succès électoraux au niveau local et régional, l'extrême droite du Front National s'est brusquement trouvé dans un gouffre. Après des scores électoraux nationaux autour de 15% pendant plus d'une décennie, les législatives de Juin 2007 furent un revers puisqu'elles ne donnèrent que 4,3% des voix. Cela fut le déclencheur d'une crise financière au sein du parti, puisque le financement de l'État se calcule sur les scores électoraux des différents partis.

Le nouveau héros pour beaucoup d'électrices et électeurs de la droite dure s'appella Nicolas Sarkozy. Mais cette nouvelle „idylle“ ne dura pas longtemps. Cette situation se renversa peu à peu à partir de l'hiver 2009/2010. Depuis l'élection de Marine Le Pen à la tête du FN en Janvier 2011, l'attachement au président français ne tient plus. Seulement deux mois après sa nomination, tous les sondages donnent la nouvelle chef du FN gagnante lors d'un premier tour présidentiel; les sondages lui pronostiquent une bonne année et jusqu'à 24% des voix. Les cantonales en Mars de cette année donnèrent aux candidats du FN 19,2% en moyenne au premier tour, et 35,5 % dans les cantons dans lesquels le FN était présent au second tour. Cette nouvelle dynamique de l'extreme-droite inquiète l'UMP de Sarkozy . C'est dans les coulisses que se déroulent les disputes sur un éventuel rapprochement avec le Front National.

Mais c'est aussi en dehors de l'actuelle dynamique que nous souhaitons éclairer l'histoire changeante de ce parti fondé en Octobre 1972. Quelles orientations a poursuivit ce parti ces quatre dernières décennies ? Lesquelles a-t-il abandonnés, quels éléments centraux furent conservés dans leur discours et leur programme ? Comment est composé l'électorat et le soutien dans les différentes classes sociales ? Quels liens existent-ils entre des courants historiques de l'extrême-droite et rapprochements idéologiques (fondamentalisme catholique, neopaganisme, monarchisme, idéologie national-révolutionnaire...) ? Et quelles organisations d'extrême droite existent-ils encore à coté ?

Cet exposé aura lieu d'ouverture de la conférence « L'extrême-droite française et son importance pour la scène néonazie allemande dans la région transfrontalière Alsace-Lorraine ». Pour plus d'informations sur la conférence : http://www.boell-saar.de et http://www.crithink.de

Organisateurs/rices : Heinrich-Böll-Stiftung Saar, Heinrich-Böll-Stiftung Rheinland-Pfalz et CriThink! e.V en coopération avec Antifa Saar / Projekt AK