Résistance(s) au TAV (train à grande vitesse Lyon-Turin)

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Résistance(s) au TAV (train à grande vitesse Lyon-Turin)

Message par Framboise » 15 juil. 2011 11:06

Résistances au Val Susa
vendredi 15 juillet 2011

Alors que le Capital, l’État et ses agents continuent de tout faire pour adapter le monde aux besoins du Progrès (qui s’est depuis longtemps révélé n’être qu’un avatar à peine camouflé de la Réaction), des zones de résistance à la folie de la Modernité apparaissent. C’est le cas actuellement (en fait depuis plusieurs années [1]) au Val Susa en Italie où l’État italien ainsi que les industriels projettent la construction d’une ligne de train à grande vitesse (TAV) reliant Lyon à Turin et censée baisser de 7 à 4h la durée du voyage.

L’aberration de ce projet est totale. S’il se concrétisait, en plus de ravager l’environnement – les tonnes de béton nécessaires à la construction de la ligne seraient une catastrophe pour les terres et les paysans, de plus la réalisation du projet entraînerait un dégagement d’amiante et de d’uranium enfouis dans le sol où va être creusé le tunnel et celui-ci va vider l’eau des montagnes qui va se retrouver dans la vallée, mais plus sous forme potable – de se faire contre les populations et , face à leur résistance, d’entraîner la militarisation de la zone, le TAV serait un symbole de ce monde que nous rejetons, de la dégénérescence technologique et marchande, de l’omniprésence du bruit, de la laideur, de la vitesse, du totalitarisme du temps abstrait et sans contenu, de la destruction du sens. Et en tant que symbole bien réel, il continuerait d’adapter l’humain à la modernité, au capital et à la marchandisation du monde.

Les raisons de s’opposer au TAV sont donc nombreuses, et c’est presque (?) l’ensemble des habitants de la vallée qui prend part à la lutte contre le chantier. S’ils n’étaient « que » 500 à 1000 le 27 juin [2] quand 2000 flics surarmée sont venus déloger le village autogéré de la « République libre de la Maddalena » (pour encaisser un gros paquet de fric, 671 millions d’euros, de la part de l’Union Européenne, l’État italien avait pour consigne de commencer les travaux avant le 30 juin) qui occupait l’emplacement où doivent commencer les travaux, leur délogement par la police provoqua une réponse immédiate de la part des habitants de la vallée : grèves et blocages des voies de circulation. Le 3 juillet, c’est entre 50 et 70 000 personnes (sur 100 000 habitants dans la vallée) qui ont manifesté contre le début des travaux, manifestation qui a à nouveau donné lieu à des affrontements contre le gang policier (qui pratique le gazage, le tir tendu, le tabassage et même le caillassage) [3]. Suite à ces affrontements des nombreuses personnes ont été blessées, parfois gravement [4]et 4 personnes ont été arrêtées [5] et sont toujours détenues. Elles sont accusées d’avoir eu des intentions de meurtre (sic) ; la mort d’une femme No-Tav de 65 ans, écrasée par un blindé des carabiniers le 29 juin [6], n’avait quant à lui provoqué dans l’appareil politico-médiatico-judiciaire qu’un silence assourdissant.

La guerre de l’information (et de la désinformation) est effectivement engagée entre le Val Susa et les médias. Comme il fallait s’y attendre, c’est à l’unisson que les médias ont tenté de diffuser l’idée d’une séparation entre les gentils manifestants pacifistes d’un côté et les vilains « blacks blocks » de l’autre [7]. La conférence de presse du 4 juillet organisée par les No-Tav a permis de remettre les choses au clair, l’unité du mouvement ayant été réaffirmée [8].

Bien sûr les politicards vont tout aussi loin dans la bêtise. Pour se rendre compte de la stupidité crasse des arguments des partisans du TAV, il suffit d’écouter le Ministre du Transport – ancien membre du parti néo-fasciste MSI : « Ce n’est pas un groupe restreint de violents et de délinquants, arrivés sur le chantier de la Maddalena depuis toute l’Italie et depuis l’étranger, qui fera changer d’avis le gouvernement, qui entend réaliser la ligne TGV dans le respect des accords et des engagements internationaux. Le Lyon-Turin est un projet qui génère développement, croissance et emploi, et qui est par conséquent prioritaire. ». Il n’y a que de la bouche d’un ministre (ou d’un économiste, d’un industriel, d’un journaliste, …) que peuvent sortir de telles abjections ; comme si on ne pouvait pas vérifier au quotidien que malgré un « développement » technologique inconsidèrable des parties toujours plus importantes de la population ne peut même plus satisfaire leurs besoins vitaux, que la « croissance » n’entraîne que destruction du vivant et pauvreté, et comme si « l’emploi », l’idéologie du Travail, faisait partie intégrante de la « nature humaine » et menait à une vie pleine et heureuse. On évoquera aussi le maire de Turin qui craint une « régression culturelle » (sic) si les résistances au TAV devaient apparaître comme le refus de « toute infrastructure moderne » (resic). La lutte contre le Tav et son monde continue, nous mettrons régulièrement cet édito à jour en fonction de l’évolution de la situation. Ceux comprenant l’italien pourront trouver des informations régulières ici :

http://radioblackout.org/streaming/

et là : http://piemonte.indymedia.org/ [1] Le Val Susa est en résistance contre la modernisation de la vallée depuis une vingtaine d’années ; voir cette brochure*1 pour un retour sur ces luttes ainsi qu’ici sur la mort des anarchistes Sole et Baleno.


[2]Pour un retour sur la bataille du 27 juin qui a duré quelques heures (à partir de 7h du matin), avant que les No-Tav ne cèdent, malgré une préparation très sérieuse et une forte résistance, face à l’armada policière,voir [3] Sur la journée du 3 juillet et ultérieurs voir ici , là , ou encore là [4] Voir ici les conséquences de la brutalité policière.[5] Voir ici les renseignements pour leur témoigner du soutien. [6]Voir ici les informations sur la mort d’Anna Recchia.[7] Voir ici quelques éléments de propagande médiatique .[8]Pour plus d’informations sur la conférence de presse, voir ici

Dernière mise a Jour une grande mobilisation se prépare du 15 au 30 juillet
Beaucoup d'autres infos ici
samedi 9 juillet 2011

Aubry, sale menteuse!

ImageOtez vos sales pattes de la montagne
Image"Vous nous avez voulus esclaves, vous nous aurez rebelles", calicot cousu main et accroché dans les bois quelque part près de la Maddelena
La patronne du Parti "socialiste" français est venue apporter son soutien à l'entreprise politico-mafieuse dénommée "TAV", train à grande vitesse, destinée à défigurer définitivement une sublime vallée du Val Susa, déjà bien agressée par d'autres infrastructures, pour faire gagner quelques poignées de minutes aux managers voyageant entre Turin et Paris ou Lyon. Lors d'une rencontre à Turin avec son homologue italien, Bersani, le patron du Parti démocratique (eux, au moins, ils ont décidé de renoncer au mot "gauche"), elle a déclaré: "En France, tout le monde est favorable au train à grande vitesse, y compris la gauche". Qui t'a autorisé à parler en mon nom, toi, petite politicienne? Qui t'a autorisé à prétendre qu'il n'y a pas en France, outre le soussigné, des milliers de gens (et ils pourraient être des millions si l'information circulait mieux) qui trouvent absurde et mortifère la logique de ces projets mégalomanes ennemis de la nature, issus d'une société industrielle et d'un esprit techno-scientifique à bout de souffle? Avec ces socialistes-là, défenseurs de l'imbécile projet de l'aéroport Notre-Dame des Landes, juste destiné à satisfaire les rêves de grandeur d'un potentat socialaud local, il est sûr que si l'affaire du Larzac débutait aujourd'hui, l'armée l'obtiendrait, son extension, aux dépens de terres aujourd'hui préservées pour la plus grande joie des bergers, des amoureux de la nature et du roquefort. La prétention de la canaille politicienne à parler au nom de tous passe parfois les bornes du simple bon sens. Message personnel à la satrapesse de Lille: à Turin, bouffe ta polenta, bois ton barolo, cause des mésaventures des gonades strausskahniennes, et de toutes celles des vieux mâles baveux ivres de pouvoir et Cialis, jusqu'au sénateur de ton parti obligé de démissionner (dont j'ai oublié le nom mais on s'en fout) mais sur ce sujet-là au moins, sur le TAV, qui concerne la vie quotidienne de milliers de gens qui mènent un splendide et courageux combat depuis trente ans, ferme-la!
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Re: Résistance(s) au TAV (train à grande vitesse Lyon-Turin)

Message par niap » 15 juil. 2011 11:12

Ah la manif à Chambé réunissant le glorieux et éphémère Rash Rhône Alpes (n'est ce pas Torchons & soviet) et les camarades du Rash Torino, faudra que je ressorte les photos.
Courage aux Val de Suze, par contre, pas grand chose de ce coté de la "frontière".
Et pendant ce temps là, papon, libre jubile
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Re: Résistance(s) au TAV (train à grande vitesse Lyon-Turin)

Message par Framboise » 25 juil. 2011 14:44

Suite : No Tav à l'assaut du chantier
C'est reparti! Nos amis no-tav ont assiégé le chantier, en cognant pendant des heures sur des objets métalliques (version des milliers de pacifistes) ou en jetant quelques objets en direction des forces de l'ordre (version moins pacifiste), ils ont réussi à défoncer une enceinte. La journéée était placée sous le chapeau à plume des Alpins qui se sont décidément enrolés dans les rangs des anti-Tav. La mère de Carlo Giuliani, assassiné à Gênes pendant le G8 de 2001, a pris la parole, établissant une belle continuité des rébellions. Le PD (Parti démocrate, qui ne se dit même plus de gauche), toujours égal à lui-même, appelle à des mesures "extraordinaires" contre les "casseurs de profession".
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Re: Résistance(s) au TAV (train à grande vitesse Lyon-Turin)

Message par Framboise » 06 août 2011 9:34

Vous allez dire que je fais une fixette, mais bon, quelques nouvelles d'Italie :

No-tav : faillite d'Italcoge + Incendie à la gare de Rome
Lyon-Turin. Une faillite qui tombe mal

L’entreprise chargée du percement de la première galerie vient de mettre la clef sous la porte.
Image
Un nouveau déboire dans le lourd dossier de la future ligne TGV Lyon-Turin. À Chiomonte en Italie, les travaux qui avaient débuté le mois dernier avec six ans de retard tournent au ralenti. Italcoge, la principale entreprise chargée de percer la galerie de reconnaissance côté italien, vient de faire faillite. Une cinquantaine d’ouvriers se retrouvent au chômage.

Italcoge avait déjà payé cher sa participation à ce chantier très controversé dans le Val de Suse. La semaine dernière, à Susa, le siège de l’entreprise avait été attaqué. Des saboteurs avaient mis le feu à 5 camions de l’entreprise. Un engin a été complètement détruit. Il y a quelques temps, l’un des dirigeants d’Italcoge avait fait les frais de la colère des opposants. Agressé par des manifestants, il avait fini à l’hopital avec une fracture du coude.

Leur presse (France 3 Alpes), 3 août 2011.
Tiburtina (Rome) : incendie du chantier TAV. Sabotage ?

Le 24 juillet s’est produit un gigantesque incendie que les pompiers ont mis quinze heures à éteindre, à la gare Tiburtina de Rome. L’incendie est parti dans un nouveau bâtiment sur le chantier en cours de construction d’un des principaux nœuds ferroviaires du TAV. Vu les dégâts et la difficulté à analyser les ruines, courent aussi bien l’hypothèse d’un sabotage d’anti-TAV que celle d’un court circuit. Bien entendu, les représentants des premiers se sont aussitôt scandalisé de cette hypothèse. Nous, non ! Si la lutte du Val Susa sortait de la vallée pour s’étendre à travers l’Italie et au-delà, ce serait plutôt une bonne nouvelle, en termes de dépassement (le pourquoi de cette lutte qui pourrait concerner autre chose que cette zone de montagne, et sur d’autres bases qu’un autre État ou une autre République) et impliquer d’autres individus plus spontanés (lassés des jeux politiciens qui se jouent là-bas aussi).
Nous coup, nous reproduisons à la suite de cette brève un court texte de compagnons italiens qui posent à haute voix certaines de ces questions…

La Corde raide

Pendant que se déchainait au Val Susa la bataille entre les volontaires accourus défendre la Libre République de la Maddalena contre les prétoriens envoyés pour imposer la République d’Italie Esclave, un bûcher nocturne détruisait à Rome la nouvelle salle de commandement de la gare Tiburtina (un nœud du Tav), bloquant le trafic ferroviaire national. La suspicion qu’il puisse exister un lien entre les protestations de la vallée et l’incendie métropolitain fut immédiate, comme fut immédiate l’indignation et le démenti du « Peuple NoTav » par la voix de ses représentants publics, et que les assurances institutionnelles sur de probables causes naturelles furent tardives et peu convaincantes : c’est un court-circuit, plus difficilement un sabotage, et peut-être l’effet collatéral d’un banal vol de cuivre.

Image

Mais cette suspicion qui s’est insinuée pendant des heures et n’a pas entièrement disparu — à mi-chemin entre espoir et peur — en dit long. Sur la peur des autorités comme sur les possibilités de l’action. Ce qui les terrorise et ce qui les enthousiasme : la possibilité que la lutte contre le Tav sorte de cette vallée piémontaise perdue pour exploser à travers tout le pays. Qu’elle se débarrasse enfin des insupportables litanies citoyennistes pour empoigner l’arme du sabotage. Une pensée en même temps terrible et merveilleuse. Et ce n’est pas seulement possible, c’est également facile. Aucun système de vidéosurveillance, aucune augmentation des patrouilles ne pourront jamais garantir l’efficacité d’un réseau ferroviaire qui se déploie sur des dizaines de milliers de kilomètres. Il n’y a pas besoin de prendre un train et de monter dans le wagon de la politique pour tenter d’arrêter la Grande Vitesse. Il n’y a pas besoin de servir de main d’œuvre généreuse, humble et silencieuse aux petits stratèges autrement républicains.

L’incendie de Rome s’est développé pendant quinze heures avant d’être éteint. Mais des cendres restées sur place continuent à pointer des braises rebelles. Des chantiers Tav ont brûlé ailleurs en Italie, tout comme ont brûlé les camions d’une entreprise impliquée dans les travaux de Chiomonte. Et voilà qu’arrivent de partout les pompiers avec leurs pompes à eau, ceux qui crachent de la mousse et ceux qui refourguent des communiqués de presse. Ce sont surtout ces derniers — les porte-parole, les représentants, les leaders — qui s’emploient le plus à jeter de l’eau sur le feu. Avant-hier, ils ont désapprouvé le feu de Florence, hier ils se sont horrifiés de celui de Rome, aujourd’hui ils condamnent celui de Susa. Mais quoi, à l’intérieur du noble et généreux « Peuple NoTav », tous les esprits, toutes les méthodes, tous les comportements n’étaient-ils pas censés cohabiter dans le respect des différences ? Tous n’étaient-ils pas bienvenus, ceux qui adressent des prières au ciel comme ceux qui lancent des blasphèmes sur terre ?

Et bien non. Tout ça c’est de la rhétorique, du mensonge, comme le démontrent les crachats de condamnation sur les flammes des sabotages, trop singuliers pour mériter les applaudissements des masses. Le démontrent aussi les ovations adressées aux chasseurs-alpins autrement militaires qui ont autrement surveillé le chantier de Chiomonte. La seule chose qui semble bienvenue en Val Susa est l’immonde cohabitation — fruit de la connivence — entre ceux qui défendent qu’une autre politique est possible, une autre République est possible, un autre État est possible, et ceux qui devraient souhaiter la fin de toute politique, de toute République, de tout État. Un jeu dialectique porté en avant par une alternance d’accords tacites et de soupirs patients, d’yeux fermés et de nez bouchés, d’acrobaties linguistiques et d’oublis opportuns, en vue du règlement de comptes final. Mensonge et hypocrisie, avec dans le cœur précocement asséché l’espoir d’être devenus si habiles qu’on puisse même réussir à faire des affaires avec des banquiers.

Les suspicions sur l’incendie de Rome, comme les certitudes à propos de ceux de la région de Modena, de Florence et de Susa, sont là pour avertir que cette amitié politique putride qui garantit la concorde là où il ne peut y avoir que conflit, pourrait bien cesser d’un moment à l’autre.

Traduit de l’italien (Finimondo.org, 27 juillet) – Brèves du désordre, 1er août 2011.



Incendie à la gare de Rome, un acte volontaire ?

Plusieurs dizaines d’heures ont été nécessaires aux pompiers romains pour stopper l’incendie qui a paralysé le trafic ferroviaire dans toute l’Italie. L’incendie a ravagé un nouveau bâtiment en construction de la gare Tiburtina de Rome. Les chemins de fer italiens conseillent aux voyageurs de ne pas prendre le train si possible. Selon les premières informations disponibles, personne n’a été blessé. Les dégâts matériels sont « énormes ».

Les raisons de cet incendie ne sont pas encore établies, mais la procurature n’exclut pas un incendie criminel. L’ancienne partie de la gare de Turina a été aussi touchée, principalement des bureaux administratifs des Chemins de fers Italiens.

Tiburtina est un des plus importants échangeurs ferroviaire de la ville de Rome. La station en construction doit accueillir les TAV — Trains à Grande Vitesse italiens. Le TAV rencontre de nombreuses voix hostiles, récemment dans la région de Turin de violentes manifestations ont été organisées contre le projet de ce train. Mais les membres des collectifs opposés au TAV ont fermement réfuté être liés de près ou de loin à l’incendie de ce dimanche.

Un chaos sans trains en raison de l’incendie s’est installé en gare de Bologne, Florence, Mediolano ainsi que dans la gare romaine de Turini.

Le bâtiment touché par les flammes devra être détruit, il est irrécupérable selon divers experts.

Le métro de Rome a également connu de très fortes perturbations en raison de cet incendie.

Leur presse (http://www.radinrue.com), 24 juillet 2011.
Source : le Jura libertaire
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Re: Résistance(s) au TAV (train à grande vitesse Lyon-Turin)

Message par niap » 10 déc. 2013 20:14

Turin - Alors que l’attaque contre le site de LTF a cessé Arrestations dans les milieux No Tav

Impossible de voir la suite de l'article en ligne, mais de mémoire 6 camarades italiens arrêtés, au moins un en taule.
Voir aussi:
http://www.punxforum.net/viewtopic.php? ... 13#p147113
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Re: Résistance(s) au TAV (train à grande vitesse Lyon-Turin)

Message par Chéri-Bibi » 13 déc. 2013 14:51

http://notavfrance.noblogs.org/post/201 ... erroriste/

Le 9 décembre à 5 heures, la DIGOS (police politique italienne) a
perquisitionné l’Asilo Occupato et l’occupation de Via Lanino à Turin,
ainsi que l’appartement d’un compagnon à Milan. Ils recherchaient trois
personnes accusées d’avoir participé à une attaque contre le chantier du
TAV en Val Susa dans la nuit du 13 au 14 mai dernier. Les trois personnes
ont été incarcérées à la prison des Vallette à Turin, où se trouvait déjà
Niccolo’, quatrième personne mise en cause dans cette histoire. Tous les
quatre sont accusés selon la presse « d’activité à visée terroriste ». Des
nouvelles bientôt.

Leur écrire :
Chiara Zenobi
Niccolò Blasi
Claudio Alberto
Mattia Zanotti
c/o Casa Circondariale “Lorusso e Cutugno
Via Maria Adelaide Aglietta 35
10149 Torino
Italie

LIBERTÉ POUR TOU-TE-S


**************************COMMUNIQUES DE SOLIDARITÉ

Que souffle encore le vent de la délivrance
Solidarité avec Chiara, Mattia, Niccolò et Claudio

Dans la nuit du 13 au 14 mai dernier, une trentaine d’anonymes no tav a
attaqué le chantier de la Grande Vitesse en Val Susa, endommageant des
équipements. Une action rapide et précise qui avait démontré, une fois de
plus, que le camp retranché de la Clarea n’est pas inviolable, en faisant
flotter de nouveau le doux vent de la délivrance. L’action a été défendue
publiquement, dans une assemblée populaire à Bussoleno, par le mouvement
no tav.
Aujourd’hui, 9 décembre, la police politique, sur ordre des parquets de
Turin et Milan, a incarcéré quatre compagnons (il y aurait trois autres
inculpés) pour « attentat à finalité de terrorisme », accusés d’avoir pris
part à l’action de mai. Tout cela huit ans après l’invasion et les
dégradations de masse du chantier de Venaus.
Comme c’est arrivé tant d’autres fois (y compris en Val Susa il y a
quelques mois), l’État accuse de « terrorisme » ceux qui résistent à ses
projets dévastateurs, à ses chantiers militarisés, à ses gaz, à son fil
barbelé, à ses « zones rouges », à ces matraques. Nous nous fichons de
savoir si Chiara, Mattia, Niccolò et Claudio ont participé ou non à
l’action contre le chantier de Chiomonte.
Ce que nous savons c’est qu’à l’annonce de l’attaque nous avons exulté
comme tant d’autres, dans la Vallée et pas seulement.
Ce que nous savons c’est que les châtaigniers centenaires abattu par les
bulldozers à la Clarea sont une blessure ouverte, qui brûle.
Ce que nous savons c’est que le terroriste est celui qui affame, exploite,
dévaste et bombarde et certainement pas celui qui s’oppose au massacre
environnemental, qui se bat pour un monde sans profit et sans pouvoir. Ce
que nous savons c’est que Chiara, Mattia, Niccolò et Claudio sont nos amis
et compagnons, généreux et combatifs toujours en première ligne dans les
luttes, à Turin, à Milan, en Val Susa et partout où leur tête et leur cœur
les appellent.
Ce que nous savons c’est que nous les voulons libre tout de suite, dans
les rues et sur les sentiers avec nous.
Ce que nous savons c’est que ces arrestations n’arrêteront pas la lutte
contre la grande vitesse et le système qu’elle incorpore et défend. Dans
et autour du mouvement no tav est née et s’est diffusée une solidarité qui
a toujours su répondre aux manœuvres répressives (chaque fois préparées
par la machine de guerre médiatique), généralisant ses propres raisons et
ses propres pratiques. Ni innocents, ni coupables. Qu’aucun chantier de
l’injustice – avec ses mille excroissances – ne se sente à l’abri. « Nous
préférer vous fâchés ».
Troupes d’occupations, politiciens et journalistes : les terroristes c’est
vous !
Liberté pour Chiara, Mattia, Niccolò et Claudio !
Anarchistes de Rovereto et de Trento

***************************

Solidarité de compagnonnes et compagnons de Milan

Lundi 9 décembre, sur mandat des procureurs Padalino et Rinaudo du parquet
de Turin, des perquisitions ont été effectuées et quatre compagnons ont
été incarcérés à Turin et à Milan. Les faits qui leur sont reprochés
concernent l’attaque du chantier du TAV de Chiomonte qui s’est déroulée la
nuit du 13 au 14 mai 2013. Les chefs d’accusations sont lourds : articles
280 et 280bis (« attentat à finalité terroriste, acte de terrorisme avec
engins mortels et explosifs, détention d’armes de guerre, dégradations »).
Beaucoup se rappelleront de cet épisode, quand des anonymes étaient
apparus dans la nuit, avaient causé des dommages significatifs au chantier
puis disparu comme ils étaient arrivés. C’est bien en relation avec cet
épisode qu’une assemblée publique, appelée par le mouvement No Tav à
Bussoleno revendiqua le sabotage comme possibilité pratique, utile et
nécessaire à la lutte No Tav. On rappela alors les classiques de la
non-violence active (Capitini, Gandhi, Mandela) en faveur du sabotage,
d’autres auront rappelé les différents scénari de lutte, de celle des
différents peuples sous occupation militaire aux actions contre le
nucléaire, de la lutte partisane à l’immense bagage de la tradition
ouvrière. Malgré le terrorisme médiatique mis alors en scène, les
sabotages ne s’arrêtèrent pas, recueillant une sympathie diffuse dans
toute l’Italie. Les derniers remontent à quelques jours au détriment de
plusieurs entreprises collabos à Turin. [...] À suivre : l’ouverture de
dossiers d’enquêtes pour terrorisme à l’encontre de militants No Tav de la
Vallée ( avec les perquisitions qui s’ensuivent ) des rencontres bien
publicisées entre les « équipes antiterroristes » des parquets des
différentes villes et aujourd’hui les menottes. [...]
Dans la ligne de mire il n’y a pas seulement quatre compagnons généreux
que nous connaissont bien et que nous aimons, il y a une vallée entière
qui se bat. Développer les potentialités de cette lutte est notre réponse.
A sarà düra.
Compagnonnes et compagnons de Milan.
IN GIRUM IMUS NOCTE ET CONSUMIMUR IGNI
Nous tournons en rond dans la nuit et le feu nous dévore

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Re: Résistance(s) au TAV (train à grande vitesse Lyon-Turin)

Message par niap » 02 janv. 2014 15:40

Déjà, merci mr Bibi

LE LYON – TURIN ET LE DEMENAGEMENT DU TERRITOIRE

Les accords de principe entre les Etats français et italien sur le sujet du
Lyon – Turin n'en finissent plus d'être signés. Dernier en date : le 20
novembre 2013 lors du « sommet de Rome », François Hollande et son homologue
Enrico Letta « confirmaient leur engagement ». Que de flonflons pour un projet
qui n'avance que malhonnêtement (pots de vin, mafia, conflits d'intérêts...),
en catimini (mensonges sur les travaux à venir à Saint-Martin-la-Porte) ou
sous occupation militaire (Val de Suse officiellement considéré comme une
« zone de guerre », opposant.e.s jeté.e.s en prison).

Le mouvement NO TAV, quant à lui, prend racine et voit loin. Pendant que les
chefs d'Etat signaient un énième document, des milliers de manifestant.e.s
faisaient cause commune avec les luttes sur le logement et rappelaient à tout
le monde qu' « 1km de TGV = 1000 logements sociaux ».

D'ailleurs, à Chambéry, plusieurs bâtiments se trouvant derrière la gare ont
été rasés, et certes pas pour les remplacer par des logements accessibles à
tou.te.s. C'est qu'il s'agit de faire place nette pour le Lyon – Turin, sa
nouvelle gare, son quartier d'affaire et ses parkings !

Petit à petit, le projet grignote du terrain côté français, alors même que le
chantier de ligne voyageurs entre Lyon et Chambéry (la phase 4 du projet) ne
débuterait pas avant 2035... Que cette ligne à grande vitesse soit un jour
construite dans sa globalité ne semble même plus être un objectif réalisable
pour les technocrates. Qu'à cela ne tienne, il faut tout de même aménager le
territoire, en pointillés saignants s'il le faut. Les travaux du tunnel de
base devraient commencer en 2014 en Maurienne.

C'est donc ici et maintenant qu'il faut agir.

Le comité NO TAV de Chambéry vous convie donc à une rencontre - débat autour
des effets très concrets de l'arrivée du Lyon – Turin à Chambéry, en
particulier pour le quartier de la Cassine, amené à être remplacé par un
« pôle d'échange multimodal » et un « quartier d'affaires ».

Rendez-vous mercredi 15 janvier à 18h30 à l'Espace Pierre Cot, quai des
Allobroges, à Chambéry.

Défendons notre futur !

Comité NO TAV Chambéry, janvier 2014
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