Préjugés, sexisme: combat permanent

[Chéri-Bibi]

Le clip Amazones d'Héro Echo me fait vachement penser à çui-ci des Espagnoles d'IRA :

[magouille&compagnie]

Salut et merci à Bub et Chéri-bibi pour l'intérêt porté à mon post précédent .




Suite à la mise en ligne de ce clip :


Héro Echo, menacée de mort pour ces textes anti-machos:
https://www.francetvinfo.fr/culture/mus ... 42467.html

Une rappeuse indépendante harcelée par les néonazis :
https://www.streetpress.com/sujet/16103 ... -misogynie


Héro Echo, la plume dans la plaie.
Cyberharcelée il y a deux ans pour avoir signé une chanson féministe, Héro Echo a depuis acquis une petite notoriété dans le milieu du rap féminin francophone :
https://www.le7.info/article/20628-hero ... s-la-plaie

Sa réponse à tout ça en musique :

[magouille&compagnie]

Madame RAP

Fondée en janvier 2016, Madame Rap est à la fois une association loi de 1901 et le premier média en France dédié aux femmes et aux LGBT+ dans le hip hop.

Son but : mettre en lumière les rappeuses et les rappeurs·euses LGBT+, démontrer que le rap n’est pas la musique la plus sexiste et LGBT+phobe qui existe, combattre les préjugés et rendre hommage à cette culture inclusive et plurielle en célébrant le hip hop « hors normes » qui transcende les catégories.

Sur son média en ligne gratuit, Madame Rap propose notamment une carte interactive, une base de données d’artistes classé·e.s par ordre alphabétique et par pays, des articles et des interviews.

En parallèle, l’association mène différentes actions de terrain pour visibiliser les femmes et les LGBT+ dans le hip hop, promouvoir l’égalité femmes-hommes et lutter contre les stéréotypes, le sexisme et les LGBT+phobies.

Ainsi, la structure programme des artistes du monde entier dans le cadre de concerts, festivals, et événements, organise des ateliers de sensibilisation, d’écriture et de pratique rap auprès de différents publics (jeunes, scolaires, habitant·es, artistes émergent·es…) des formations auprès de professionnel·les, et des conférences et tables rondes autour des thématiques des femmes et des LGBT+ dans le hip hop, des masculinités, de l’égalité femmes-hommes et des violences sexuelles.

Pour Madame Rap, les actions culturelles, éducatives et sociales revêtent une importance primordiale car elles permettent de tisser des liens entre le hip hop, les femmes, les LGBT+ et d’autres espaces ou publics, a priori non concernés par ces questions. Le média, quant à lui, s’inscrit dans une démarche artistique et humaniste globale, au-delà des clichés et des frontières, entre éducation populaire et lutte pour l’égalité.

https://madamerap.com/a-propos/

Fondé par Éloïse Bouton
https://eloisebouton.com/



Sur ce site j'y ai découvert pas mal de choses intéressantes mais aussi édifiantes , du style :

30 chansons populaires qui font l’apologie de la pédocriminalité et de l’inceste.
Ces chansons de variété, pop ou rock, sorties entre 1961 et 2008, banalisent la culture du viol, la pédophilie et glamourisent les violences sexuelles faites aux enfants.

Un florilège nauséabond qui se décline sous diverses formes : des agressions sexuelles de fans présentées comme des romances consenties (et rock n’roll), des désirs pédophiles vendus comme de sulfureuses transgressions, des jeunes filles de 15 ans décrites comme des aguicheuses assoiffées de sexe piégeant de pauvres hommes de 40 ans, ou des fantasmes, voire des récits, d’incestes. Ces textes posent de nombreuses questions. Pourquoi, aujourd’hui, post #MeToo, ne sommes-nous pas capables de fustiger ces paroles plus que problématiques ? Il est urgent de les condamner car elles ont forgé les imaginaires de générations entières et accompagné de nombreux moments de nos vies quotidiennes, amoureuses, festives, familiales ou intimes.

Aussi, alors que l’on continue de nier aux rappeurs leur qualité d’auteurs, leur capacité de narration et de second degré, ces grands messieurs de la chanson peuvent se draper dans leur masculinité bien normée pour bénéficier d’une totale impunité. Mieux encore, ils sont érigés en poètes, génies, fiertés de notre héritage culturel, modèles à suivre ou gentlemen à convoiter. Certains de leurs écrits s’apparentent pourtant clairement à de la prédation.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les images, textes ou représentations sexualisant les enfants et célébrant la pédophilie ne sont pas exceptionnels mais systémiques et totalement acceptés dans notre société. Ils gangrènent la littérature, le cinéma, les arts, la musique, les médias, la publicité et la culture populaire depuis trop longtemps. Si nous ne sommes pas capables de le reconnaître, comment prendre correctement les victimes en charge et prétendre endiguer ces violences ?
https://madamerap.com/30-chansons-popul ... iminalite/

Vous le savez, le rap serait la musique la plus sexiste qui ait jamais existé. Ah bon ?

Dans ce cas, expliquez-nous pourquoi Georges Brassens, Metallica et Robin Thicke traitent les femmes de « salope » ou pourquoi Guns N’ Roses, Johnny Cash et Hallyday racontent des féminicides en toute tranquillité… Une question de point de vue sûrement. Et puis, ce sont des artistes, des créateurs, de narrateurs distanciés qui usent de second degré.

Trêve de plaisanteries, voici 30 chansons bien sexistes qui ne sont pas du rap et qui ont marqué l’histoire de la musique populaire française et internationale sans que personne ne s’en offusque. Pire, ces messieurs sont même érigés en icônes atemporelles, flambeaux de notre héritage culturel. Pas du nôtre en tout cas…
https://madamerap.com/30-chansons-popul ... ap-part-1/

À notre époque, on nous serine encore avec l’idée que le rap serait la musique la plus misogyne qui existe et la plus hostile aux femmes. Pourtant, depuis des décennies, la chanson française, le rock ou la pop regorgent de paroles sexistes passées inaperçues.

Il semble bien plus urgent d’accabler le hip hop de ces maux plutôt que de reconnaître que dans une société globalement sexiste, le rap ne l’est ni plus ni moins que le reste. Mais personne ne semble avoir envie de porter un regard critique sur les textes d’icônes qui ont bercé notre enfance et notre adolescence.

Pour remettre les pendules à l’heure, Madame Rap a compilé pour la deuxième fois 30 chansons bien sexistes qui ne sont pas du rap et qui ont marqué l’histoire de la musique populaire française et internationale sans que personne ne s’en offusque.

Au programme, des paroles qui relèvent du sexisme ordinaire, de l’abus de pouvoir, de la culture du viol et de la pédocriminalité, du slut-shaming ou du harcèlement…
https://madamerap.com/30-chansons-popul ... ap-part-2/

30 punchlines sexistes qui ne sont pas du rap mais de la littérature !

L’heure de la détente, du bronzage et du RER sans clim’. L’heure aussi de bouquiner tranquillement et de se (re) plonger dans les classiques sur une plage paradisiaque aux eaux cristallines à l’ombre d’un palmier géant (ou sous une Quechua au camping de Chiry-Ourscamp.)

Seulement voilà, de Voltaire à Proust en passant par Bukowski et Oscar Wilde, chaque livre que vous ouvrez vous offre son lot de phrases bien sexistes qui vous hérissent le poil. Vous vous dites que c’est vraiment pas de chance, et qu’à ce prix-là autant se coller du Niska, du XXXTENTACION ou du Damso dans les oreilles. Et vous avez bien raison.

Car contrairement au rap, sans cesse désigné comme le principal (et le plus virulent) producteur de sexisme dans notre société, la littérature et ses grands noms (masculins bien sûr) se voient bizarrement épargnés.

Pour vous le prouver, voici 30 citations d’écrivains à la renommée planétaire, étudiés à l’école, érigés en référence et vénérés, sans que personne ne pointe du doigt le sexisme de leurs écrits.

https://madamerap.com/30-punchlines-sex ... tterature/

[bub]

30 chansons populaires qui font l’apologie de la pédocriminalité et de l’inceste.
Ces chansons de variété, pop ou rock, sorties entre 1961 et 2008, banalisent la culture du viol, la pédophilie et glamourisent les violences sexuelles faites aux enfants.

Autant je suis d'accord avec ton analyse, autant certaines de ces chansons me semblent pas vraiment une dangereuse apologie.

The Doors – Alabama Song, écrit par Kurt Weill & Bertolt Brecht (1967)
D'accord, Jim Morrison a changé le couplet "Show us the way to the next pretty boy" en "Show me the way to the next little girl".
Mais bon, pourquoi ne pas citer la chanson the End, dans le registre inceste ?

Renaud – Adieu Minette (1977)
J'écoutais ca en voiture avec mes parents.... Je ne voyais pas la minette comme une très jeune fille, mais plutôt comme la définition A2 voire B2 du dictionnaire.
MINET, -ETTE, subst.
A. − Fam., pop.
1. Chat(te). Synon. minou.
2. [Terme d'affection désignant une pers.]
B. − Péjoratif
1. Jeune homme vêtu à la mode et d'aspect peu viril.
2. Jeune fille adoptant la dernière mode dans la manière de s'habiller et de se comporter.
− P. ext. Très jeune fille.

Il me semble qu'on attribue parfois des fausses intentions qui desservent un peu le propos.
Et attribuer faussement des intentions est un biais de perception qui ne favorise pas la communication positive. (comme on pu le voir dans certains débats)

[meluzine]

Madame RAP

Fondée en janvier 2016, Madame Rap est à la fois une association loi de 1901 et le premier média en France dédié aux femmes et aux LGBT+ dans le hip hop.

Son but : mettre en lumière les rappeuses et les rappeurs·euses LGBT+, démontrer que le rap n’est pas la musique la plus sexiste et LGBT+phobe qui existe, combattre les préjugés et rendre hommage à cette culture inclusive et plurielle en célébrant le hip hop « hors normes » qui transcende les catégories.

Sur son média en ligne gratuit, Madame Rap propose notamment une carte interactive, une base de données d’artistes classé·e.s par ordre alphabétique et par pays, des articles et des interviews.
[...]

Ouii ! Super bien ce site.
Les articles sont top et j'ai trouvé plein de sons de rappeuses cool grâce à la carte.

[magouille&compagnie]

Oui Bub ,noyé au milieu de trucs où là il ne peut y avoir aucune ambiguïté sur l'apologie et glorification éhontée de pratiques pédophiles , le terme "minette" du refrain peut peut-être te faire penser que Renaud se réfère qu'aux définitions que tu suggères , celles du p'tit mot affectif à destination d'une jeune un peu branchouille , et que même malgré la phrase d'avant conclue par "fillette" ,et bien pour rester dans les rimes en "ette" libre à toi de penser que Renaud nous faisait là qu'une gentille bluette .
Moi ,là où je te rejoins un peu ,c'est que je pense qu'effectivement ce n'était pas l'idée la plus judicieuse de la caler dans les exemples de chansons populaires illustrant la banalisation des idées où pratiques pédophiles/incestueuses , mais perso moi je l'aurai plutôt mise dans leur sujet compilant les titres sexistes . Car si on peut peut-être exonérer le chanteur d'avoir voulu jouer dans le registre pédo , il reste quand même à tout ça un truc que je trouve perso pas super cool , et que ses termes "fillette" et "minette" illustre un paternalisme bien condescendant ,et que le reste de la chanson à l'égard de cette fameuse minette n'est que dédain et mépris pour cette personne , un mépris qui n'est pas que de classe , l'a jugeant pas apprêtée à son goût , et la trouvant idiote , mais ça n'a pas l'air rédhibitoire pour lui car le bonhomme semble bien content d'avoir pû l'a "culbuter dans la paille" .

Il me semble qu'on attribue parfois des fausses intentions qui desservent un peu le propos.
Et attribuer faussement des intentions est un biais de perception qui ne favorise pas la communication positive.

Forcément d'accord avec toi ,là , et c'est quelque chose qui peut un petit peu rejoindre ce que je me disais sur un autre sujet dans Madame rap .
Je me pose des questions sur l'évidence de la pertinence de la présence de plusieurs chansons sur la thématique élogieuse de rappeur "rendant hommage aux femmes" , mais ici ,peut-être que cela vient uniquement de moi , résultat de ma méconnaissance du rap pas français ,ainsi que mon manque de maîtrise totale d'un certain type d'argot inhérent à ce genre musical , et le peu d'intérêt porté à la production des interprètes mentionnés et de leurs titres sensés servir d'exemple pour étayer le sujet .

Ouii ! Super bien ce site.
Les articles sont top et j'ai trouvé plein de sons de rappeuses cool grâce à la carte.

Je suis ravi Meluzine que cela te plaise, c'était l'idée initiale en postant pour faire découvrir Madame Rap ,que des personnes +/- ouvertes et/ou curieuses ,puissent voir (et pourquoi pas apprécier) que sorti des 2~3 rappeuses inévitables qui viennent à l'esprit quand on évoque le sujet du rap féminin et son engagement politique , et bien qu'il existait
,et ce partout dans le monde , plein de talents qui ne demande qu'à être découvert .
(En second lieu , j'ai pensé qu'également mettre les liens renvoyant vers tout un tas de chansons aux paroles vraiment exécrables pouvait avoir un rapport avec le sujet de ce topic. Là ,j'y ai fait la découverte de certains trucs , tout comme il y'avait quelques chansons que je connaissait ,et la teneur malsaine de leur texte ne m'était pas inconnu , mais chose plus interessante ce fut de comprendre que certains musiques que j'avais déjà écouté auparavant avec une oreille +/- distraite n'étaient pas du tout aussi innocentes et vide de sens que l'impression qu'elle m'avait laissé . Il est aussi à noté que certains de ces titres ancrés dans "notre" culture populaire continuent toujours , apparemment sans que cela n'offusque grand monde , à polluer entre autre les stations radios ou discothèque par exemple ,et aussi à faire danser gaiement leurs auditeurs de tout poils )

[kaosyouki]

Je suis d'accord, le morceau de Renaud ne me parait pas "pédophile". Déjà parce que le terme est galvaudé, la fille n'est pas prépubère. Je ne le trouve pas non plus éphébophile puisque dans la chanson le garçon a peu de choses près le même âge que la fille (il part au service militaire à la fin du morceau, on peu en déduire qu'à ce moment il a peu près 18 ans). Par contre je le trouve assez mysogine et condescandant effectivement.

Dans la liste il y a "Il était une fois nous deux". Là par contre je ne vois pas de mépris du chanteur dans le morceau et les deux protagonistes ont le même âge, "dix-huit ans à peine". Par contre y'a ce passage...

Quand plus tard le garçon est venu
Nous apporter
Deux cafés d'un sourire entendu
Tu t'es cachée
Il n'a pas vu que tu pleurais
L'enfance qui s'en allait

Est-ce que ça suffit à en faire un texte malsain ? C'est pas une question réthorique, j'ai pas l'impression mais je comprendrais qu'on m'argumente le contraire.

Spinal Tap, bon, c'est de la parodie, du coup je ne suis pas sûr qu'on puisse le qualifier de faire de l'apologie de la pédophilie / éphébophilie.
Et de Gainsbourg on pourrait rajouter tout l'album Melody Nelson, "14 automnes et 15 étés"...

Mais bref, ça servirait à rien d'examiner tous les textes présentés en détail, le but de l'article c'est de montrer que le rap n'est pas "la musique la plus violente et sexiste qui soit", de ce point de vue ça me semble réussi.

[bub]

Ce qui est clair, c'est que mis bout à bout tous ces textes contribuent de près ou de loin à une lecture bien patriarcale de la socièté.
C'est l'overdose et chaque texte devient la goutte d'eau qui fait déborder le vase...
Il me semble que madameRap aurait pu piocher dans le punk rock pour montrer que le rap n'est pas "la musique la plus violente et sexiste qui soit"

[Yanic]

Mais bref, ça servirait à rien d'examiner tous les textes présentés en détail, le but de l'article c'est de montrer que le rap n'est pas "la musique la plus violente et sexiste qui soit", de ce point de vue ça me semble réussi.

Sentiment très mitigé à ce sujet.
OK, dans l'absolu, dénoncer ces chansons, leur faire ressortir leur violence et tous les éléments craignos qui s'en dégagent "banalement", très bonne chose, évidemment. Et il y certainement de quoi continuer la liste, et s'en indigner de plus en plus. Tant mieux !
Par contre, moi j'ai vraiment du mal avec une argumentation qui consiste à dire "regardez, c'est pas sexiste, le rap, puisqu'on peut vous trouver des chansons d'autres styles avec des trucs craignos". Oui, et ? L'un annule l'autre ?
(et on voit bien que dans le domaine politique, c'est une argumentation qu'aime beaucoup le RN "regardez, les vrais méchants qui utilisent la violence, c'est l'ultra-gauche contre nos pauvres et gentils militants démocrates..." - quand on lit ça, je ne pense pas qu'on se dise "ah ben oui, c'est vrai, ça !")

Je trouve ça assez déplacé comme argumentation, parce qu'il y a quelques mois, j'ai tenté une dinguerie, comme disent les jeunes : écouter Skyrock 15 minutes ; je ne conseille ça à personne ! Un festival de sexisme et d'homophobie à en rendre une émission de Cnews progressiste voire subversive !! J'ai sincèrement été choqué, je le dis vraiment benoitement, mais je ne pensais pas que des trucs aussi infâmes puissent être diffusés. Parce que là, on ne parle pas de démos maisons de rappeurs en quête d'attention, on parle de ce qui est diffusé, en gros, ce qui marche, quoi ! Et bien ça fait peur ! On va me dire que ça ne représente pas l'ensemble du hip-hop, évidemment que je suis d'accord ! Mais dans ce cas-là, qu'on ne dise pas non qu'une sélection de chansons de merde de variété citées au-dessus sont représentatives de l'ensemble de la production dans le domaine. Du coup, j'en reviens au point de départ : une argumentation qui ne sert à que dalle, à part manipuler le contre-feu. Alors effectivement, c'est de de saison, mais c'est un raisonnement un peu trop Darmanien pour me convaincre de ce que souhaite me démontrer la rédactrice !

[kaosyouki]

Je ne l'ai pas compris comme "non le rap n'est pas sexiste" ou "les autres sont pires", mais comme "le rap n'est pas plus sexiste que le reste en soi".