Page 1 sur 1

dissolution scalp paris

Posté : 17 févr. 2013 14:28
par bub
http://juralib.noblogs.org/2013/02/14/p ... lp-reflex/

le texte est carrément intéressant sur le constat de la vie militante politique aujourd'hui

ça me fait également penser à la conclusion du bouquin "le mouvement situationniste" qui explique comment le situationnisme a nourri le capitalisme en lui permettant de rebondir plus loin et plus haut...
Or, cette transformation des rapports entre individu et collectif est l’un des questionnements qui nous traversent, y compris dans nos façons de structurer notre activité militante. En effet, les idéologies anarchistes et/ou communistes libertaires, tout comme les mouvements d’émancipation, prônent aussi une forme d’individualisation, afin de permettre à l’individu de s’émanciper de la société. Le danger de cette position est que, si on finit par perdre la notion du collectif au nom de la pureté individuelle, on en revient au modèle libéral que nous combattons. Non sans ambiguïtés, l’individualisation néolibérale est, quelque part, plus favorable aux organisations de base (collectifs, petits groupes) ou libertaires qu’aux structures autoritaires que le mouvement ouvrier classique avait créées. Nous-mêmes, nous avons accompagné cette évolution : dès les années 1980 nous avons adopté les formes du « groupe » et du « réseau », qui nous semblaient les plus adéquates pour que les désirs des individus puissent pleinement s’exprimer au sein d’une structure collective, qui du coup acquiert un potentiel créatif plus fort. Mais l’expérience nous a amplement démontré que ce mode d’organisation n’est pas sans défauts : il rend l’intégration plus difficile, l’identité commune plus diffuse, et l’engagement dans le temps plus fragile. Si une structure souple est plus favorable à la liberté et à l’initiative individuelle et collective, elle risque toujours de devenir trop souple et de laisser se désagréger la cohésion.
...