un militant du GUD premier à l'agregation d'histoire du droi

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Torchons & Soviets
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un militant du GUD premier à l'agregation d'histoire du droi

Message par Torchons & Soviets » 13 févr. 2008 21:41

source : 20 mn
Le titre est prestigieux, mais le nom fait un peu tiquer dans le milieu
juriste universitaire. Le major de l'agrégation en histoire du droit cette
année est Benoît Fleury, un ancien chef du GUD, mouvement étudiant
d'extrême droite aujourd'hui dissous.

Le droit, l'homme qui se dit ouvertement antisémite dans une interview
donnée en 1999 à «L'Echo des Savanes» le connaît. Et pour cause: il est un
habitué des chambres correctionnelles et de la section disciplinaire de
l'université Paris-II, fief du GUD. «Son nom est resté connu à Assas, bien
qu'il ait dirigé le GUD que de 1995 au début des années 2000», explique
Talia, une ancienne dirigeante du syndicat de gauche Unef. «Il est connu
pour ses actions violentes.»

Exclu à plusieurs reprises

Benoît Fleury avait en effet été exclu plusieurs fois de l'université pour
de multiples agressions, injures racistes, manifestations antisémites et
incendie du local de l'Unef. Il avait été également condamné à trois mois
de prison avec sursis en 1998 pour avoir agressé d'autres militants
d'extrême droite.

Dans l'interview à «L'Echo des Savanes», le militant se revendique du
Belge Léon Degrelle, un ancien SS, ou de Nasser et Saddam Hussein. Il
assume la violence: «Nous, partout où il peut y avoir de la baston, on y
va. (…) Il faut être prêt à aller jusqu'au bout.»

Son engagement extrémiste provoque une levée de boucliers en octobre 2000,
lorsque l'école doctorale lui attribue une bourse d'environ 6.500 francs
(1.000 euros environ) par mois pour sa thèse. Ce qui ne l'empêchera pas de
présenter une thèse en 2006 sur «l'abdication dans le droit public
européen de l'époque moderne». Son engagement est moins évident après la
dissolution du GUD, mais il continuerait à fréquenter les milieux
d'extrême droite. «Je l'ai vu il y a quelques années à une manifestation
contre l'avortement», raconte Talia.

Nommé par le président de la République

«L'agrégation d'histoire du droit est extrêmement prestigieuse, car elle
est l'une des rares à offrir directement le poste de professeur des
universités», confie à 20minutes.fr un professeur d'Assas. A ce titre,
Benoît Fleury devrait être nommé par décret par le président de la
République en personne. En tant que major, il est prioritaire pour son
affectation. «Pour être agrégé, il faut être coopté par un petit milieu»,
se désole le professeur. Benoît Fleury aurait-il bénéficié de la
mansuétude de certains professeurs dans un milieu réputé très à droite?

Rien ne le prouve, mais en tous les cas, cette nomination ne laisse pas
indifférents les milieux universitaires. «Ca râle chez les profs de
gauche», raconte l'enseignant. Lundi, un blog spécialisé dans l'histoire
du droit a fermé en raison du «débat (passionné) qui a suivi la
proclamation des résultats de l'agrégation».
compte mort

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