Une soirée antifasciste dans les pentes de la X-Rousse

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Une soirée antifasciste dans les pentes de la X-Rousse

Message par Torchons & Soviets » 28 févr. 2008 11:32

Apprenant il y a quelques jours qu’un meeting du Front National doit se tenir, dans le cadre des municipales et pour toute l’agglomération lyonnaise, mercredi 27 février au soir dans les pentes de la croix rousse, un groupe d’individus décide d’organiser une riposte antifasciste. C’est impasse Fleysselles, en plein coeur du quartier des canuts, que Golniche, Benedetti et leurs sbires tiendront leur réunion, dans la salle Garcin, une des salles municipales du premier arrondissement. C’est dès lundi soir que l’information commence à circuler de personne à personne : rendez-vous à 18h au Jardin des Plantes.

Nous nous retrouvons donc à quelques dizaines au Jardin des Plantes, bientôt une bonne centaine. On discute, on se rassemble et, à 19h, on décide de se rendre sur place. Une banderole est déployée en tête de cortège : « Pas de quartier pour les fascistes », d’autres couvriront les flancs de la manifestation (« Croix-rousse antifasciste »). Bien décidés à faire comprendre aux fachos qu’ils ne sont pas les bienvenus dans les pentes, ni ailleurs, nous quittons le jardin des plantes direction rue Pierre Blanc.

Le fascisme c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève !

C’est en slogan que nous nous engageons dans la rue Pierre Blanc et passons devant la Plume Noire, recouverte de stickers FNJ puis incendié par les fachos en 1997. Nous nous retrouvons rapidement à l’entrée de l’impasse Fleysselles mais ne nous y engageons pas. L’idée n’est pas, immédiatement, d’aller à l’affrontement mais plutôt d’empêcher l’accès à la salle, et par voie de conséquence la tenue du meeting. Faces aux nervis du DPS (sécurité du FN) dont les faces hargneuses expriment alors la plus totale des incompréhension, les insultes et les slogans pleuvent pendant quelques instants.

Si le calme s’abat alors sur la manifestation, ce n’est que temporaire. Le meeting ne commencera que dans une heure et demi et l’accès en est donc bien bloqué. Quelques fachos tentent la provocation et c’est un court affrontement qui s’en suit, ces derniers se repliant vers le fond de l’impasse à grand renfort de bombe lacrymogène devant le nombre des antifascistes.

Les choses se corsent quand un vieux facho portant une arme de poing, un petit pistolet, dans un baudrier, le sort pour nous intimider. Mais seul de l’autre coté de la manifestation il ne fait guère le fier sans ses amis et quitte rapidement la place sous les insultes et le risque de se faire taper. On se demande encore pourquoi les quelques policiers présents sur place l’ont laissé passé armé, et pourquoi ils n’ont pas réagi quand il a sorti son arme. On se doute bien que si l’arme avait été coté antifasciste ils n’auraient pas eu la même attitude.

Vers huit heure les quelques policiers sont rejoint par leurs collègues, trois fourgonnettes ayant été dépêchées sur place. Après avoir rapidement tenté de repousser les manifestants par intimidation les CRS prennent place à l’entrée de l’impasse, entre les fascistes et nous. Ils permettront ainsi à quelques irréductibles pétainistes sur le retour de rejoindre la salle sous les insultes et les slogans. Les autres policiers nous bloquent résolument la rue Ornano, laissant les fachos accéder au lieu par là.

"Pétain, revient, tu as oublié tes chiens !"

Le face à face continue. Quelques pétards et feu d’artifice continuent d’égayer la nuit lyonnaise et les slogans antifascistes sont dans toutes les bouches. L’arrivée de Gollniche, tête baissée et pas rapide, déclenche un mouvement vers les flics, tout le monde l’insulte et un projectile, le manquant de peu, tombe sur les CRS. Les quelques fachos prenant le même chemin que lui sont copieusement hués et font profil bas sous les quolibets.

Quelques encravatés de type versaillais, après avoir longuement discuté de la marche à suivre sous un lampadaire, décident de rejoindre la salle par l’escalier de la rue Prunelle qui débouche, devant l’entrée du lycée Diderot, sur le croisement que nous occupons. Mais une trentaine de personnes, en haut des escaliers, leurs barrent la route.

On a alors le droit à des réparties des plus surprenantes. Entendre « laissez nous passer, vous niez la liberté d’expression » est toujours étonnant dans la bouche d’un facho. Mais le meilleur est à venir : « moi, au moins, je mange du porc » ou « les expulsions de clandestins, c’est qui qui les payent, c’est qui ? C’est nous !! » montrent le niveau d’intellect de l’électeur frontiste de base. Les rires et les slogans leurs répondent, dans une ambiance où les antifascistes font un concours des répartis les plus humoristiques face aux faces benêtes des bourgeois racistes.

"La Croix-rousse emmerde le Front National"

Quelques minutes de slogans enfin, qu’attrapent au vol les micros de Radio Canut, complètent le tableau. Il est déjà plus de 21h et l’annonce du départ est lancé.

Cela fait plus de deux heures que nous sommes sur place et le faible nombre de personnes ayant réussi à accéder au bâtiment montre notre réussite. A 450 € les 4 heures et vue la faible affluence, la soirée n’a du être rentable ni politiquement ni financièrement pour le parti du Borgne.

Le signal du départ est lancé afin de partir en groupe et de ne laisser personne à portée des fasciste ou des flics. Un dernier projectile part alors que la foule s’engouffre à nouveau vers la rue Pierre Blanc. Le départ plus le projectile semblent avoir servi de déclencheur aux CRS qui décident subitement de nous charger sur quelques mètres. Un lance-grenade est sorti et son projectile part dans les jambes des manifestants. Il blessera deux de nos camarades en explosant, rien de bien grave toutefois.

Après un bref face à face nous rejoignons le croisement entre la rue Pierre Blanc et la montée des Carmélites. L’instant d’un petit constat sur l’absence de blessé grave ou d’interpellé et chacun commence à s’en aller, par petit groupe, chez soi ou boire un coup.

Dormez bien braves gens

En rejoignant les terreaux par la place Sathonay nous croisons plusieurs voitures de la BAC, gyrophares allumés, roulant à toute vitesse vers les lieux de la manifestation, alors qu’en même temps cinq fourgonnettes de CRS attendent un signal sur la place.

Ils quadrilleront le quartier toute la soirée, pour rétablir l’ordre républicain que nous avons tenté de troubler par notre action antifasciste et, il faut bien le dire, une certaine envie du désordre dans leur totalitarisme rose bonbon.

Antifasciste toujours !

Reste que nous avons réaffirmé que la Croix-Rousse était un quartier où les fachos ne sont pas les bienvenus. Réaffirmé aussi une certaine capacité de mobilisation, qui, sans affichage, tracts ou publications internet, et en moins de deux jours, a largement fait ses preuves ce soir-là.

Pas de fachos dans les quartiers, Pas de quartiers pour les fachos !!
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Message par Torchons & Soviets » 28 févr. 2008 12:36

Une soirée mouvementée pour le Front National

En route pour la salle Paul Garçin, perchée au cœur des Pentes pour assister à la réunion publique "payante" (tarif 5 euros) du Front National qui présente ses listes, je suis doublé par 3 camions et une voiture de la police nationale. Il ne fait pas de doute que nous allons au même endroit. En effet, par absence de choix ou par provocation, le meeting se tient au cœur de la Croix-Rousse rebelle, à quelques pas, entre autre, de la librairie anarchiste "La plume noire". Or, le petit peuple de la Croix-Rousse, ce microcosme de militants, d'alternatifs, de libertaires etc., compte bien montrer aux militants du Front National qu'ils ne sont pas les bienvenus ce soir chez eux. Une petite centaine de contre-manifestants occupe le carrefour menant à l'impasse Flesselles et tente d'empêcher la tenue du meeting. Les forces de polices qui leur font face, CRS et BAC flashball au poing, avancent dans le calme et aménagent un passage pour que les militants puissent accéder à la salle, ce qu'ils font sous les huées et les slogans, "pas de quartiers pour les fachos, pas de fachos dans les quartiers".

Aux "pas de quartiers pour les fascistes" répondent des "la France aux Français"...

Des jeunes du FN, dont quelques membres du DPS (département protection sécurité) se mettent, Yvan Benedetti à leur tête, à crier "La France aux Français" à plein poumon, à l'abri derrière la ligne de CRS. Ambiance. Les policiers éloignent les frontistes et calment le jeu avec les antifascistes, ne réagissant même pas aux quelques bouteilles de bières qui s'écrasent au passage des militants du FN qui arrivent au compte-goutte. Peu réagissent aux invectives, mais ce sont majoritairement des femmes frontistes qui se montrent les plus expressives du peu d'estime qu'elles portent aux contre-manifestants. La situation se tasse, pour ne s'animer que lorsque les cadres arrivent, en retard. C'est donc la police nationale qui accueille Bruno Gollnisch et le secrétaire départemental du Rhône, Christophe Boudot.

Des discours 100% pur jus FN

La situation étant stationnaire à l'extérieur, je rentre dans la salle. Une fois passés les gros bras du DPS qui garde l'entrée de la salle, c'est la déception. Il n'y pas beaucoup plus d'ambiance ici non plus. La moyenne d'âge dépasse allègrement les 55 ans malgré les efforts de jeunes réunis autour de la tête de liste du 1er arrondissement, Anne Sigriste, 23 ans et infirmière de son état. A la tribune, Yvan Benedetti pour Vénissieux, Bruno Gollnisch, simple président du comité de soutien d'Hervé Morin, assis à sa gauche, tête de liste du FN dans le 8e et à la mairie centrale, Christophe Boudot et Stéphane Poncet pour Villeurbanne fait front.
Après un discours d'introduction très général de M.Boudot s'élevant classiquement contre, en vrac, l'Union Européenne, Sarkozy et l'immigration massive, c'est Yvan Benedetti qui prend la parole. Il évoque, entre autre, l'affaire du candidat FN présent sur une autre liste et s'interroge sur le fait que ce soit André Gérin, maire communiste de Vénissieux, qui ait signalé très, trop pour être honnête selon lui, rapidement l'irrégularité, "Il (André Gérin) est rentré au bureau national du PCF à l'époque où Brejnev était maitre de l'URSS et donc du PCF." La peur du péril rouge fait encore recette au Front, visiblement.

André Gérin au Front National ?

Plus loin, il s'interrompt au milieu d'un laïus sur la communauté turque et dit "excusez moi si je pleure un peu, j'ai dû subir un gazage pour venir ici," en référence à la première échauffourée entre DPS et antifascistes où des lacrymogènes ont été utilisés. Ensuite, il énumère des extraits d'un livre d'André Gérin, où le maire communiste parle entre autre de "germes de guerre civile" parlant de la situation dans les banlieues françaises. Bruno Gollnisch, goguenard, commente: "Qu'il prenne sa carte au Front!". Rires dans la salle. Stéphane Poncet quant à lui s'indigne de la mise en place de la diversité dans les listes de l'UMP et du PS à Villeurbanne qui, selon lui, vont "transformer le conseil municipale en vitrine des minorités (...) où seul les eskimos ne seront pas représentés". Il enchaine sur la parité à Villeurbanne qui ne consisterait pas à inscrire sur les listes électorales "un homme - un femme, mais plutôt un européen, un non-européen". Devant un comité restreint, 80 personnes au grand maximum, le front est en famille et se laisse aller.

"Perben veut une caverne d'Ali Baba pour le 8 décembre, déjà qu'on a les quarante voleurs..."

Au tour d'Hervé Morin, le candidat principal, de prendre la parole. Même debout, cet ancien colonel professeur de médecine à l'allure de grand-père typique n'est pas très grand. Il se révèle être un orateur un peu meilleur que ces prédécesseurs. Après avoir critiqué "l'autophobie" de la période Collomb et prôné une réduction d'impôt "car je réduirai les dépenses", il enchaine sur les propositions de Dominique Perben, en fait celles de Philippe Génin dans son livre programmatique. Là, non content de maltraiter la langue de Shakespeare à propos de "l'underground" lyonnais, il se trompe dans les chiffres concernant les arbres que Perben veut planter et annonce carrément "trente millions d'arbres (sic, Génin parle en fait d'un million d'arbres, ce qui est déjà beaucoup), il n'y a plus qu'à y ajouter deux trois loups, des ours et les bandes de bandits de grand chemins pour détrousser les automobilistes qui restent". Enfin, à la proposition de changer la très lyonnaise fête du 8 décembre pour retrouver dixit Génin "l'ambiance de la caverne d'Ali Baba", brouhaha dans la salle et à la tribune. Là, le candidat du Front National à la mairie centrale de Lyon lance à la volée, d'une voix peu forte un "one-liner", qui plus est un "crowd-pleaser" comme disent les anglophones. "Perben veut une caverne d'Ali Baba pour le 8 décembre, déjà qu'on a les quarante voleurs hmm bon..." Cette blague digne d'une fin de banquet provoquent des rires étouffés dans un semblant d'indignation dans la salle. Sur le coup, j'ai du mal à en croire mes oreilles. Mais si, je n'ai pas un syndrome Jeanne d'Arc. Morin enchaine sur la présentation des têtes de listes, dont Albert Rosset pour le 4e qui aura ces mots sur un ton prophétique "Nous n'avons rien à perdre, nous avons tout à gagner." Hervé Morin conclut comme il a commencé d'un "Lyon fait front, Lyon fera front!" lyrique.

un Bruno Gollnisch loin d'être diminué

Bruno Gollnisch aurait levé le pied depuis son quadruple pontage de cet été et c'est pour cela qu'il ne serait que président du comité de soutien à Hervé Morin. Mais quand il commence par dire qu'il revient de Washington DC, où il a parlé à une conférence organisée par le mensuel conservateur radical American Renaissance*, puis qu'il est passé à Bruxelles ensuite à Paris pour finir à Lyon, il ne semble pas être diminué outre mesure. Son propos est moins lyonno-centré même s'il ne tarit pas d'éloges pour ses candidats. Pourtant on ne peut pas dire que ses propos débordent d'enthousiasme même s'il fait son possible pour mobiliser des troupes qui jusqu'à présent ont eu du mal à exister politiquement à Lyon au cours de la campagne pour les municipales, entre le duel Collomb/Perben et les péripéties du Modem. A la fin de la réunion, pas d'apéritif, la contre-manifestation a empêché la livraison des bouteilles mais par contre un appel à contribution, la vente du Paquebot n'a visiblement pas remis à flot les caisses du Front National.

*Mensuel fait par une équipe rédactionnelle qui pense que "la race et le conflit racial sont au coeur des challenges les plus sérieux auxquels l'Occident fait face au XXIe siècle", ils appellent cela le "race realism". Amateurs de littérature racialiste, je vous conseille leur deux pamphlets: la couleur du crime et Hispaniques, un portrait statistique.
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Message par Torchons & Soviets » 28 févr. 2008 21:56

parce qu'il faut pas que se reposer sur ses lauriers :
N’empêche que le fascisme effectif, qui fait des morts, emprisonne les pauvres et insurgés, rafle les étrangers, ce fascisme là, n’a pas été égratigné. Le pouvoir réel, les flics, nous ont encore mis à l’amende. On se disperse, et ces salauds décident d’avancer pour faire mine de nous chasser alors qu’on partait déjà de nous même. Humiliation. Ils font des blessés parmi nous, légers, mais blessés quand même, sans provoquer la rage. C’est encore notre chair qui touchée. Et on s’y est habitués. Si des fafs avaient blessé l’un d’entre nous, la rage serait montée. Là non. Pourquoi ? Autres conséquences, autre degré de politique. Le pouvoir, s’en tape de défendre les meetings du FN, ce qui l’intéresse c’est de montrer que l’ordre règne dans les rues de France, de montrer que la rue ne décide pas. Méfions nous du spectacle anti-fa, car pendant qu’on insulte les ptits vieux racistes (qui le méritent, mais qui restent des caricatures pitoyables qui permettent au pouvoir de s’en démarquer), le véritable ordre règne. Oui, ce rassemblement restera pour nous un bon moment. Mais ne crions pas victoire trop vite : on s’est fait mettre à l’amende par le fascisme réel. Ce à quoi il est difficile de répondre, mais faut commencer par prendre acte de cet écrasement dont on est l’objet, pour voir comment réagir, et pas se gargariser de victoires illusoires, qui font sourire le vrai pouvoir.

A la Croix-Rousse comme ailleurs, l’ordre policier règne tranquillement.
(commentaire intéressant posté sur rebellyon)
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Message par Torchons & Soviets » 01 mars 2008 15:14

A Lyon, le FN ne fait plus recette

Crédité de 3% des intentions de vote, dans le dernier sondage (Ipsos-20 Minutes), le Front National voit ses forces s'éroder. Mercredi 27 février, ils étaient 80 fidèles du FN salle Paul Garcin, mais une centaine de personnes s'opposaient à leur venue. Pour tenir son unique meeting de ces municipales, le parti de Jean-Marie Le Pen avait choisi le 1er arrondissement de Lyon, terre d'élection de la gauche et des mouvements alternatifs, par provocation ou par contrainte. La confrontation entre “anti-fascistes” et “frontistes” a été brève. Aux quelques jets de bouteilles et échanges de gaz lacrymogènes, ont fait suite les noms d'oiseaux et les slogans, après l'intervention de la police qui s'est interposée entre les anti et pro FN.
Les dirigeants du parti frontiste tentaient d'expliquer la faible participation de leur troupe à ce meeting par la présence de ces manifestants. Présent sur les lieux, Lyon Capitale n'a pas constaté que les potentiels participants à la réunion publique faisaient demi-tour.
A l'intérieur de la salle, au tiers remplie, les candidats du FN pouvaient égréner les points forts de leurs programmes municipaux. Yvan Benedetti, tête de liste à Vénissieux, après s'être illustré dans les échauffourées avec les gros bras du service d'ordre, reprenait son argumentaire anti-mosquées. Stéphane Poncet, candidat à Villeurbanne, tirait à boulets rouges sur la “diversité” présente sur les listes de ses concurrents Bret et Chabert. Quant au docteur André Morin, candidat sur Lyon, et son nœud papillon, il a entonné son discours de défense des automobilistes au nom de la liberté. Au détour d'une phrase, il a fait un sous-entendu dont les membres du Front National ont le secret : “Perben veut une caverne d'Ali Baba pour le 8 décembre, déjà qu'on a les quarante voleurs...”

Gollnisch fait son one-man show
Bruno Gollnish a tenté de remonter le moral des troupes tout en s'excusant par avance d'être un peu fatigué. Non pas à cause de son quadruple pontage, mais parce qu'il était de retour des Etats-Unis, nous a-t-il dit, où il avait participé à une conférence organisée par le mensuel racialiste American Renaissance. Après sa classique imitation de Raymond Barre, censée lui rendre hommage, il a fait la synthèse des propos de ses hommes dont il reste le chef, bien qu'il ne dirige plus la fédération du Rhône depuis son opération. Il a surtout tenté d'ouvrir des perspectives politiques à la situation actuelle du FN : “Le FN est en crise ? Et le PC, les écolos ou le MoDem ?”. “Nous allons y arriver, a-t-il même conclu. Quand ? Je n'en sais rien”. Le lendemain de ce meeting confidentiel, Bruno Gollnisch voyait sa peine confirmée en appel pour avoir déclaré en 2004 : “c'est aux historiens de discuter de l'existence des chambres à gaz”. Décidément, le FN ne fait plus recette. Prochain rendez-vous sur les tablettes des derniers militants frontistes : la venue de Jean-Marie Le Pen, samedi 1er mars, pour un cocktail au Chalet du parc de la Tête d'Or.
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Message par noé » 01 mars 2008 18:00

Yvan Benedetti, après s'être illustré dans les échauffourées avec les gros bras du service d'ordre

:lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
Et on en a comme des melons, mec!
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Message par Bibo » 01 mars 2008 20:13

Oui, bonne remarque effectivement sur le fascisme effectif actuel ... mais ceci dit, je pense que les antifascistes présents sur ce type d'action se retrouvent aussi sur d'autres contre le système actuel.
Bref, on est loin du simple FN=CACA.
Mais bon, la remarque est pertinente.
En tous cas, bravo aux camarades lyonnais ! ;)

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Message par Torchons & Soviets » 08 mars 2008 21:22

le fn69 sur son site a écrit :La soirée s'est terminée dans le calme et dans un cadre convivial, mais sans l'apéritif prévu qui n'a pas pu avoir lieu suite au blocage de l'accès des marchandises par les anarcho-gauchos. Ce petit contretemps n'a cependant pas réussi à casser le bon moral des 150* frontistes présents au cœur de la Croix Rousse rouge. Chers anarcho-gauchos, préparez–vous à affronter votre prochain cauchemar car nous reviendrons ? !
* ben voyons, à ce moment là on a qu'à dire qu'on était 500...
libération a écrit :C’était un joli moment de démocratie ensoleillée, sur le plateau lyonnais de la Croix-Rousse. Depuis quatre ans, aux beaux jours, un crieur public investit une place le dimanche, à l’heure du marché, pour déclamer, chanter ou asséner les messages que des habitants laissent à son intention dans des boîtes aux lettres dispersées dans les bars et commerces du quartier (ainsi que sur le site de LibéLyon). Hier, Gérald Rigaud avait invité tous les candidats du IVe arrondissement pour la municipale. Ils avaient le droit de monter à tour de rôle sur son pupitre pour se présenter, avant de répondre directement aux questions de l’assistance, nombreuse. Le représentant du Front national ne s’est pas attardé. Hué par deux jeunes gens («Fasciste, il est pas bienvenu dans notre quartier»), il a quitté les lieux, peut-être interloqué par cet endroit où le citoyen fait lire publiquement des messages comme : «Mon Dieu, la révolution arrive et je suis encore en peignoir». Interrogés surtout sur les questions de stationnement, les candidats sont repartis ravis. Celui du collectif Audaces (qui réunit LCR, alternatifs et militants de la décroissance) a promis de revenir tous les dimanches… s’il est élu.

c'est pas bien de pas tenir ses promesses !

:lol:
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