A tous ceux-celles qui peuvent bouger sur Orléans ce lundi:
Appel à solidarité avec Mathilde le 9 février 2009 à Orléans à 14h devant
la cour d'appel : la répression des militants de la LRU continue
Mercredi 9 avril 2008 au Palais de Justice de Tours s’est tenu le procès de Mathilde Barthelemy, arrêtée pendant le mouvement contre la loi LRU à Tours pour « rébellion avec violence » alors qu’elle tentait d’avertir les passants et étudiants proches de l’arrestation d’un camarade, Antoine. La répression des personnes contestataires d’un Etat tout puissant et d’une politique renforçant la précarité, la misère et la xénophobie continue.
Avant l’audience, à la demande du procureur, la police a annoncé aux personnes venues soutenir Mathilde que seulement 12 personnes pourraient entrer dans le tribunal. Face à cette entrave au droit de chacun d’assister à des audiences publiques, l’avocate de Mathilde est allée chercher le bâtonnier de l’ordre des avocats pour protester contre cette mesure. L’avocate a également refusé de plaider tant que les personnes venues en soutien ne pourraient pas assister au procès. Au final, tout le monde est entré au moment où Mathilde allait à la barre, en tout, une bonne cinquantaine de personnes, sous l’œil noir des policiers.
Face à une justice partiale, et ne laissant aucune place à la présomption d’innocence, Mathilde a maintenu sa position, refusant de se soumettre à de quelconques « aveux », considérant que son droit à faire connaître l’arrestation de quelqu’un avait été bafoué. Et à la question « Pourquoi un officier de police mentirait ? », elle ne peut qu’invoquer la multiplication des accusations d’outrage et de rébellion, qui profite à qui l’on sait…
Le réquisitoire de l’avocat des parties civiles (de la policière plaignante) a été ordurier, ne comprenant pas que des étudiants puissent s’intéresser en quoi que ce soit à des mouvements sociaux et s’évertuant à dire que des « professionnels de la manifestation » ont beaucoup d’influence sur de pauvres êtres naïfs et sont sans doute rémunérés pour leur militantisme. Il a demandé 500 euros de dommages et intérêts ainsi que 500 euros pour rembourser les frais d’avocat. La procureure s’est également lancé dans un réquisitoire contre les manifestants qui ne respectent rien, et surtout pas la police. Elle requiert 1 mois de prison avec sursis pour Mathilde ainsi qu’un stage de citoyenneté.
L’avocate de Mathilde n’aura de cesse de s’élever contre cette justice partiale, contre les obstacles faits à nos droits de manifestation et d’expression et contre cette toute-puissance de la police. Elle demande la relaxe de Mathilde.
Le 28 mai 2008, le jugement est rendu. Mathilde devra payer à la policière 350 euros pour ses frais d’avocat ainsi que 150 euros de dommages et intérêts. Elle fait donc appel de cette décision.
Face à une justice qui marche main dans la main avec la police,
Face à nos droits qui sont bafoués,
Face aux inégalités nous appelons à une solidarité massive.
Nous ne pouvons laisser la justice agir dans l’ombre et le silence, comme elle tente de le faire en interdisant le libre accès à une audience publique.
Rendons-nous à l’audience le 9 février 2009 à la Cour d’Appel d’Orléans à 14h pour soutenir Mathilde.
Anti-LRU, suites de procès
-
- touriste
- Messages : 49
- Enregistré le : 04 mars 2005 19:54
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 3 invités