Le CINEMA c'est de la DYNAMITE ! Quatrième !

[melvin]

[No Fight No Get]

Ca faisait super longtemps que j'avais pas foutu les pieds dans une salle de ciné (6 mois je crois, quand le génial Mad Max avait été reprojeté dans un célèbre ciné indépendant bordelais) et je me suis fait 2 films en 1 semaine :
- Morse (excellent et original comme traitement du mythe du vampire)
- Gran Torino (Melvin a bien résumé, j'ai rien a rajouté)

Sinon à la maison :
- Old Boy (il était temps)
- Goyokin de Gosha Hideo : excellentissime. Hitokiri m'avait déjà laissé sur le cul et là c'est encore un cran au dessus. La neige, les nuées de corbeaux...

[Doctor Louarn]

Sur FIDO, la fin désamorce un peu le tout quand même (de souvenir, ca remonte à 1 an) comme dans la plupart des comédies "familiales" et le propos traine en longueur. Sinon pour la critique générale tout à fait d'accord.

[melvin]

THE WRESTLER
Voila le fameux come back du freak Mickey Rourke, sorte de grosse baudruche botoxée et surgonflée. Randy The Ram, est un champion de catch des années 80, il ne survit aujourd'hui qu'entre petits boulots et modestes tournois de catch dans des MJC le week end. Un jour, après un combat particulièrement croquignole, il fait une attaque cardiaque et son médecin lui interdit à l'avenir de catcher (et de prendre stéroides et autres anabolisants). Le vieux morceau de viande tout cassé va donc tenter de se mettre à vivre normalement, se rapprocher de sa fille, flirter avec sa stripteaseuse préférée, s'investir dans son boulot... Mais la vie est dure, et le film vise les oscars, donc bien sûr l'amertume et la descente aux enfers du "bélier" est prévue pour que tout permette à l'acteur de récolter des prix. Caméra en mouvement autour de lui, son au plus prêt (on l'entend ahaner, souffler, en chier) tout est au service d'un drame attendu et inévitable, sorte de croisement entre Million dollar baby et Rocky Balboa... Touchant et réussi d'un côté, un peu convenu et attendu de l'autre, le film reste fort correct grâce à la prestation crédible du gros Rourke (ainsi que d'un traitement musical intéressant, oscillant entre chansons d'AC/DC et une sorte de sifflement, expression de la surdité et des émotions du personnage).

[Jul]

GRAN TORINO
Oui, d'accord, c'est un joli film. On y rit, on y pleure, il y a de l'émotion, tout ça... et puis il y a Clint Eastwood, omniprésent, toujours à quatre épingles, et toujours cette impression que la dernière heure de quelqu'un est arrivée lorsqu'il plisse le regard. Mais les stéréotypes de rigueur dans tout Eastwood sont un poil too much à mon goût. Au début surtout quand il s'agit de faire passer le message "je suis un vieux ricain xénophobe et accariatre". Un grognement ça passe, au deuxième on se dit "oui bon ça va, on a compris", au troisième on a l'impression d'être au guignol ou devant une pantalonnade XVII°, et ça continue encore et encore. Et la suite reste tout aussi manichéenne. Sûrement pas le plus pourri du moment, mais finalement dans la suite logique de la filmographie du monsieur.

[amarok]

No Man' S Land très sympas (ouais un peu court comme chronique mais c'est juste histoire de donner des idées aux gens) à visionner sur ES

[melvin]

MORSE
Précédé d'une réputation élogieuse et quasi unanime Morse semble bien parti pour se faire une solide réputation, à mon avis pour deux raisons évidentes : réhabiliter le mythe du vampire en le sortant des carcans dans lequel il se fourvoie depuis des années, et parce qu'il est d'une facture technique impeccable ! Scope magnifique, photo somptueuse (les plans nocturnes sont sublimes), mouvements de caméra élégants et subtils, tout ça accompagné d'une interprétation sans faille, Morse assure grave à tous ces niveaux (sauf au niveau des CGI, les chats, misère, ces chats sont du niveau des chiens de prairie d'Indy IV !). Le scenar choisit de prendre son temps et s'autorise le contemplatif, on est loin des standards yankees et ça, ça fait du bien (sauf quand on va voir le film tard, après avoir trop mangé lorsqu'on s'est levé trop tôt le matin... mais bon c'est un autre problème)
L'histoire mise à plat est ceci dit d'une confondante banalité, le jeune garçon solitaire souffre douleur à son école, la rencontre avec une amie mystérieuse qui s'avère être une vampire et qui protégera le garçon qui parallèlement s'émancipera d'une vie balisée entre des parents divorcés, entre une mère absente et un père peu attentif. Tout ça c'est d'un convenu évident, proche de centaines et de centaines d'histoires, et notamment de Génération Perdue ou du plus récent Toualaïte. Ce qui différencie le film de ces autres bandes vampiresques, et ce qui en fait à la fois sa force et sa faiblesse, c'est un détour par l'étrange et une certaine perversité qui effleure pendant tout le film. Là, je me dois de sortir les balises, parce que j'en ai déjà trop dit !

Le film pose des questions, mais on aurait aimé qu'il les approfondisse. "Je ne suis pas une fille" dit Eli à Oskar, le spectateur entend "je suis un vampire" mais un plan fugace nous montre un entre jambe mutilé, Eli serait donc un garçon. Ensuite son premier "protecteur" est un vieil homme et lorsqu'Eli dit que ça fait longtemps qu'elle a 12 ans, on en déduit de manière évidente qu'Oskar à la fin du film prend sa place. Or l'amour que portait le vieil homme et l'amour d'Oskar semblent être identiques. Et on se demande à quel point Eli ne manipulerait pas Oskar pour qu'il tombe amoureux d'elle/lui, surtout parce qu'elle/lui a besoin de remplacer ce vieil homme. Son amour est-il donc vraiment sincère et à quel point Oskar se fait manipuler, c'est un point que j'aurai bien aimé voir plus creusé, à moins que certaines astuces ou plans m'aient échappé... Ca manque un peu de malsain et de perversité... Eli prête à se faire mourir pour qu'Oskar comprenne qu'elle/lui l'aime... tout ça est assez ambigu...

Enfin bon, c'est une réussite évidente, sur un concept et une trame ultra éculée...

[kolonel muller]

Vu MANHUNT, le film norvégien... downloadé grâce à David MONONOKE!
Bien, un survival de facture très classique, mais qui dépasse pourtant haut la main le statut d'aimable divertissement vite vu vite oublié... pour celles et ceux qui ont vu le très similaire WOLF CREEK... très bonne surprise...

[Acrate33]

Alors on me demande : "existe-t-il des rape and revenge homosexuels ?" alors ?

[melvin]

?
pas d'infos là dedans et j'ai téma dans le mad où y'a un dossier là dessus et ils n'en parlent pas... Le R&R semble confiner au personnage féminin se vengeant d'un groupe de mecs. Même un R&R inversé, j'ai pas l'impression que ça existe non plus.
Ceci dit, dans les films X gays tu dois avoir des trucs comme ça...