Le CINEMA c'est de la DYNAMITE ! Quatrième !

[magicraph]

punaise, je viens de voir PONTYPOOL.
encore un film canadien, mais c'est pas fait exprès...

Pontypool, Ontario. Grant Mazzy, autrefois grande star de la radio nationale, se dirige, comme chaque matin à la station radio de la ville. Il y rejoint Sydney, la productrice, et Laurel-Ann, la standardiste. Mais en plein milieu de la matinée, des émeutes font rages dans la région : une étrange épidémie semble transformer les habitants de cette petite ville tranquille en fous sanguinaires. Cloîtrés dans leur studio, Grant et ses collègues ne vont apprendre ce qui se passe que par l'intermédiaire des témoins qu'ils font passer à l'antenne. Jusqu'à ce que l'épidémie s'invite dans les locaux ...

1h30 de huit clos avec 3 personnages, la tension est toujours maximale. le traitement du film d'infectés est ultra original. le thème média=danger, vu et revu, est aussi traité de façon assez subtile. quant à l'origine de l'infection, alors là grande première!!
putain bien la classe!!

[melvinjunko]

THE SADDEST MUSIC IN THE WORLD
C'est bien cool que magicraph m'est refoutu l'envie de voir ce film, c'est vraiment, vraiment formidable !
Comédie noire et reflexion sur la tristesse au travers de divers personnages tous frappés par le malheur : le père éconduit, médecin déchu, la jeune fille amnésique, la femme amputée, le mari qui a perdu son fils et sa femme et qui porte la culpabilité serbe vis à vis de la Grande Guerre, le "héros", fauché mais au coeur froid comme de la pierre, "j'ai rêvé d'un coeur minuscule et visqueux" dit la fille, il répond "c'est surement le mien"... Mortel !
Au milieu de tous ça, le film acceuille concrètement toute la misère du monde, lors de scènes rocambolesques de coupe du monde musicale. L'affrontement entre les mexicains et le chilien (?) et sa flute de pan est à se pisser dessus !
Dans le même esprit que "Des trous dans la tête", aussi bon, c'est bien de se faire parfois un peu violence et de se taper des films a priori un peu austère (noir et blanc, et mise en scène qui singe les films du temps du muet) !

[niap]

Je suis un cyborg, film sud-coréen réalisé par Park Chan-wook.

Young-goon est une jeune fille un peu dérangée : elle est convaincue d’être un cyborg. Refusant de manger de la « nourriture d’humains » qui enliserait son système, elle se recharge en s’électrocutant avec des transistors radio. Son opération l’envoie en institution psychiatrique, où elle est vite remarquée par Il-soon, qui lui croit avoir le pouvoir de voler les âmes des autres. Mais la santé de Young-goon se détériore rapidement et Il-soon devra lui faire accepter son humanité et la convaincre de manger avant qu’elle subisse une panne du système.

[Zeuhl]

je remarque qu'il y a de plus en plus de films coréens de ce genre (scénars hors de l'ordinaire) qui sortent et j'ai toujours vraiment la grosse flemme de les matter, à chaque fois je me dis que ça va être un peu pourri :-|

tu aurais des films à conseiller pour quand j'aurais un coup de motiv ? :)

même pour ce qui est du cinéma asiatique en général, le très peu que j'ai vu j'ai carrément aimé, mais je suis toujours rebuté par une possible VF moisie ou des sous titres mal foutus

[niap]

Bon, là je l'ai vu en VF.
A conseiller, non, je ne connais pas assez, je découvre. Celui ci m'a bien plu,(on dirait vol au dessus d'un nid de coucou tourné par un Kusturica coréen sous acide).

D'autres te conseilleront mieux que moi.

Ce soir, ce fut "a serious man" des frères Coen.

[niap]

Ona bien aimé "Defendor", ce soir.

Merci du conseil, Melvin.

[Zeuhl]

ah oui il est sympa celui là
avec ses abeilles :)

bon ben le ciné asiatique si quelqu'un a des conseils tant mieux, sinon je me lancerai au moment opportun

j'ai vu Cemetery Junction de Gervais & Merchant qui suit trois jeunes ouvriers dans les 70's, dont un se dit qu'il veut pas de cette vie pour toujours et veut rejoindre les white collars, donc on a le droit à une réflexion sur le sujet, qu'est ce qui compte vraiment au fond dans la vie, la réussite ? les copains, la dèche le twist et le reste ? toujours un peu mielleux comme à chaque fois, mais évidemment très bien fait, j'ai vachement aimé
et puis y a une apparition de Pilkington, juste une seconde mais ça a réussi à me faire rire :)

[melvinjunko]

Ona bien aimé "Defendor", ce soir.
Merci du conseil, Melvin.

Je me suis enfilé la saison 4 de Dexter ce weekend, après deux excellentes premières saisons et une troisième plus légère, j'étais un peu méfiant vis à vis de cette "nouvelle" saison qui m'aura laissé un gout mi figue mi raisin.
Le thème de la famille est au centre de cette S04, ce qui laisse parfois Dexter le tueur un peu sur le côté. Ses rituels semblent apparaitre dans le film de manière un peu "forcés" (le type qui s'en sort à cause de lui, le camionneur) et plombent le récit par le côté "déjà vu" et le manque d'enjeux qui s'y rapportent.
Par contre la relation familiale de Dexter et celles auxquelles il est confronté :
-la relation tumultueuse entre Quinn et Christine, en tous cas avant qu'elle n'évolue
-l'amour entre Laguerta & Batista
-les relations chaotiques de Deb
-la famille parfaite en apparence mais monstrueuse de Trinity
C'est cette dernière qui est bien sûr au centre du récit, en opposition à celle de Dexter. Ce qui est fascinant c'est ce thème très seventies de l'horreur tapie au sein du foyer américain, du cadre familial protecteur.
C'est là qu'est pour moi la plus grande réussite du show cette année, même si pour arriver à ses fins la série a besoin de présenter en face de l'horreur cannibale de la famille de Trinity, l'horreur sucrée du parfait home sweet home. Etrange qu'on n'ait pas apperçu un drapeau américain dans le jardin... Cette horreur sucrée est parfaitement montée en puissance tout au long des épisodes, jusqu'à rendre absolument insupportable cette pauvre Julie Benz ici horripilante au dernier degré. La phobie familiale est parfaitement étalée, décortiquée et le calvaire de Dexter est également le notre, rendant certains passages aussi agréables à suivre qu'un repas de famille un dimanche midi.
En plus le show a l'intelligence (ou la roublardise) de présenter suffisament de situations différentes que beaucoup pourront se reconnaitre dans le célibataire effrayé de s'engager, dans le père de famille débordé, dans l'amoureuse éconduite ou dans la mère de famille... Ca a rendu mon regard sur certaines situations très "intime" et tout ce qui tourne autour de ce thème, je l'ai trouvé assez bien vu, et toutes ces interrogations sur la famille sont assez inattendues dans le paysage audiovisuel américain de ces dernières années.
Dommage donc que l'intrigue "policière" et/ou "meurtrière" soit relativement expédiée, ce qui a toujours été un peu le cas mais là c'est vraiment gênant... Même si le coup à la "Seven" (le "héros" termine le cycle du "tueur" en l'éxecutant, avec la mort de sa femme comme avant dernier crime) est plutôt bien vu et montre que si Dexter déteste humainement Arthur, sa partie "sombre" respecte au plus haut point le tueur méthodique et appliqué qu'il est, et qui aurait pu être un père de substitution...
La Saison 5 a intérêt à avancer, parce que Dexter contre un nouveau tueur en série à Miami, ça commence à bien faire.

[melvinjunko]

PROFIT une série US des années 90
Si les premiers épisodes sont brillantissimes et formidablement bien écrits et bien joués, au bout d'un moment, la répétition des manoeuvres de Profit, sa propension a toujours avoir un ou deux coups d'avance sur ses adversaires et sur le spectateur finit un peu par agacer. Un peu facile j'ai trouvé. Il est également aidé dans son entreprise de démolissage systématique par les incroyables vices, perversions et malheurs au milieu desquels surnagent ces décideurs millionnaires. Personne qui n'ait quelque chose de malsain ou d'illégal à cacher à part les victimes. Inceste, trahison, vengeance, tricherie, dette, cupidité, abandon, désespoir, impuissance, obsession pour le pouvoir, Profit n'a qu'a tirer les ficelles pour mener sa marche funèbre. Il est présenté, ou, on le perçoit comme une ordure, mais c'est uniquement du au fait qu'il nous est présenté comme n'éprouvant aucun sentiment, ni compassion, ni esprit de vengeance, mais au final il ne fait rien de mal directement. Il met en scène leur culpabilité et leur écrit leur rôle à leur insu afin de les détruire, mais ne se salit jamais les mains. Il orchestre simplement leurs travers et les sentiments qui en découlent pour en tirer... profit.
C'est brillant mais au bout de quelques épisodes, la mécanique m'a semblé peut être trop bien huilé. Au delà de la bonne idée qui consiste à dépeindre un personnage maléfique qui ne fait que révéler l'avilissement de la société, on cherche une conclusion que ces épisodes un peu orphelins peine à nous offrir. C'est dommage, ça méritait d'être développé. Je ne m'attendais pas à ça et je pensais trouver dans Profit une série offrant une satyre cruelle du capitalisme, et j'ai eu autre chose. Ce n'est pas vraiment une critique du capitalisme que des rapports humains forcément biaisés et des raisons cachées qui nous font agir. Ca parle aussi de la représentation du pouvoir, comment les gens s'en servent et comment ça les domine. J'ai pensé à plusieurs trucs, notament à Dexter, qui semble devoir pas mal à cette série, les deux personnages et le lien qu'on a avec eux par la voix off me semble vraiment similaire. J'ai aussi pensé à Eyes Wide Shut pour les raisons au dessus.
Et puis, quel plaisir de passer quelques heures avec Caleb, je ne voie pas beaucoup cet acteur, Adrian Pasdar, c'est vraiment quelqu'un de talentueux et de charismatique, il n'a rien à faire pratiquement, juste porter le costard, rester stoique et sourire sournoisement. Il le fait à merveille. Pour finir j'ai été assez surpris du radicalisme dans le traitement des autres personnages, qui s'ils n'attirent pas tous l'antipathie, attirent la pitié.
Pour finir, peut être que cette série est arrivée trop vite, elle trouverait surement sa place aujourd'hui...

[Webster]

je pensais trouver dans Profit une série offrant une satyre cruelle du capitalisme,

Le capitalisme baise tout le monde ou presque on est d'accord, mais je pense que la série reste une satire, non?