lutte à Notre Dame des Landes
Re: lutte à Notre Dame des Landes
On est allé hier soir, (2 camarades de la CNT73), participer à une action pour l'abandon du projet d'aéroport à Notre Dame des Landes. Quelques centaines d'élus du département étaient réunis pour les voeux de la région en présence de Thierry Repentin ministre (entre autres fonctions) du dialogue social. On était une trentaine de camarades. L'action était coordonnée par le comité 73 NDL. On s'est invités dans la salle, on a diffé un tract et les représentants du comité ont demandé une intervention au micro qui a été accordée sous la pression exercée. Suite à l'intervention une réponse a été exigée du ministre qui bien sûr nous a fait une réponse de ministre : le dialogue se poursuit et on ne comprend pas ce que vous venez nous déranger, ici on est en Savoie et pas en Loire Atlantique...
Le comité ayant eu une réponse a décidé de se retirer non sans scander au méga : "Les changement, c'est du flan ! " et oublier quelques boules puantes.
Une AG a été improvisée sur une pelouse voisine avant de se séparer.
Prochaine réunion du comité, mardi 5 à la MDA à 19h, pour préparer le RV avec Laclay (maire de Chambéry) qui propose une concertation.
Comme l'a dit un camarade à l'AG, c'était pas très engagé. Ceci dit, on a été reçus poliment même si tout le monde faisait la gueule de nous voir débarquer. Il s'agit des premières actions du comité et je pense que ce sera normal de monter en pression de manière progressive. Il me parait plus profitable de poser clairement nos exigences et les raisons qui les motivent avant de passer à une phase plus offensive.
Je mettrai qq photos plus tard
Le comité ayant eu une réponse a décidé de se retirer non sans scander au méga : "Les changement, c'est du flan ! " et oublier quelques boules puantes.
Une AG a été improvisée sur une pelouse voisine avant de se séparer.
Prochaine réunion du comité, mardi 5 à la MDA à 19h, pour préparer le RV avec Laclay (maire de Chambéry) qui propose une concertation.
Comme l'a dit un camarade à l'AG, c'était pas très engagé. Ceci dit, on a été reçus poliment même si tout le monde faisait la gueule de nous voir débarquer. Il s'agit des premières actions du comité et je pense que ce sera normal de monter en pression de manière progressive. Il me parait plus profitable de poser clairement nos exigences et les raisons qui les motivent avant de passer à une phase plus offensive.
Je mettrai qq photos plus tard
Et pendant ce temps là, papon, libre jubile
l'état n'est pas ingrat quand on lui est servile
Chassant négligemment d’un revers de la main
L’image des enfants qui partent dans les trains
l'état n'est pas ingrat quand on lui est servile
Chassant négligemment d’un revers de la main
L’image des enfants qui partent dans les trains
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Jean Cévaër rappelle la genèse du projet de Notre-Dame-des-Landes
Le dernier numéro de La Baule +, comme d’habitude contenait des informations et des entretiens fort intéressants et beaucoup de ces entretiens évoquaient le projet d’un aéroport international à Notre-Dame des Landes et la contestation qu’il provoque. Si vous le voulez bien, je voudrais apporter à ce débat l’expérience de quelqu’un qui a suivi toutes ces questions aéroportuaires dans les cinq départements bretons depuis plus d’un demi siècle et, même si l’histoire n’est pas tout, l’ignorance n’est pas un excellent guide pour l’avenir et vous me permettrez de douter que ces adolescentes fugueuses venues du Puy en Velay et «accueillies» par les contestataires de la ZAD connaissaient vraiment tous les enjeux de ce projet. Ce qu’il faut savoir c’est qu’il y a actuellement 13 aérodromes ou aéroports en Bretagne dont un seul, celui de Bouguenais est vraiment international, même si ceux de Brest et de Rennes accueillent aussi des liaisons internationales. Certains des ces aérodromes existent depuis la première guerre mondiale et au moins trois à l’origine ont eu une vocation militaire. Mais il y a plus de cinquante ans maintenant que les Bretons ont commencé à ressentir le besoin d’un aéroport vraiment intercontinental et le CELIB y voyait le moyen de faire faire venir en grand nombre des touristes étrangers en Bretagne grâce à des vols touristiques affrétés (charters en français). Or, en 1961 a été lancé le projet Concorde et d’autres projets d’avions longs courriers supersoniques, les experts ont d’abord pensé que ces avions ne pourraient voler au dessus des continents du fait de leurs nuisances sonores et qu’il faudrait les faire atterrir le plus près possible des côtes après un vol transocéanique, d’où le choix de la Bretagne pour y implanter une telle plateforme aéroportuaire qui, le cas échéant pourrait aussi servir d’aéroport de détournement en cas de restrictions d’accès aux aéroports d’Ile de France, par exemple du fait des intempéries. En 1965, la préfecture de Loire-Atlantique demande à l’OREAM (Organisation d’études d’aménagement de l’aire métropolitaine) basée à Nantes et couvrant la métropole de Nantes-Saint-Nazaire, qui venait d’être créée à l’instigation de la DATAR, de faire une étude à cet effet. Dix-huit sites des deux régions administratives de l’Ouest furent étudiés et deux furent sélectionnés, l’un situé exactement à mi-chemin entre Nantes et Rennes, proche du Grand Fougeray, l’autre à Notre-Dame-des-Landes, ce fut ce dernier qui fut choisi en 1968 par le Service Technique des Bases Aériennes, le premier étant vu comme «trop proche» de la Bretagne administrative par le préfet Vié. En 1970, le Comité Technique pour l’aménagement du territoire approuve le site et la préfecture de Loire-Atlantique demande au Conseil Général d’y constituer une réserve foncière. Les premières démarches dans ce sens sont entreprises dès 1973 et, en 1974 est créée une Zone d’Aménagement. Dès 1973 est fondée l’ADECA une association des exploitants agricoles concernés par cette zone. A l’époque, il est entendu que Château Bougon restera ouvert jusqu’à la fin des années 80 - début des années 90 du siècle dernier, quand Notre-Dame-des-Landes entrera en service. C’est en avril 1972 que deux de mes amis, Xavier Leclercq, le futur fondateur de Brit’Air et le conseiller régional et général, Jean Rohou, qui pensait que Notre-Dame-des-Landes était trop excentré, en particulier par rapport au Finistère, proposent l’implantation d’un aéroport intercontinental en Bretagne Centrale, près de Carhaix, j’avais alors proposé qu’il y soit ajouté un pôle de réparation et d’entretien pour les aéronefs et un centre de formation pour les équipages, considérant que pour ces deux activités, vu le coût des terrains en région Ile de France, les implanter en centre Bretagne pourrait avoir un grand avantage économique. Ce projet fut rejeté par la CODER de la Bretagne administrative dès juillet 1972. Mais il est intéressant de noter qu’un haut fonctionnaire du gouvernement Rocard en 1990 avait repris cette idée, y compris celle du pôle d’entretien des aéronefs, suggérant même que s’il n’était pas retenu par le pouvoir français ce projet pourrait être financé par des intérêts des USA ou du Canada. Il faut dire à ce propos qu’au début des années 80 du siècle dernier des entrepreneurs du Léon, dont plusieurs étaient des amis, et leur association Brait Wave avaient voulu faire de Brest-Guipavas un aéroport de fret intercontinental, en particulier pour expédier vers l’Amérique du Nord des légumes bretons, cette expérience intéressante fut rapidement interrompue, hélas ! Finalement, en 1992, le projet d’implanter dans l’Ouest «le troisième aéroport parisien» est relancé, sept sites supplémentaires sont étudiés dans les départements, 22, 35, 44, 49 et 85. A nouveau, c’est Notre-Dame-des-Landes qui est préféré. En 2001, sous le gouvernement Jospin, la décision est prise de lancer un grand débat public, il a lieu en 2002 et 2003, l’enquête publique est conduite en octobre-novembre 2006, le décret d’utilité publique est publié en février 2008, le cahier des charges suivra en 2009, alors que le Conseil d’Etat rejette les derniers recours contre le DUP en 2010. Cette même année, la concession du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes et de tous les aéroports et aérodromes de Loire-Atlantique est confiée à la société Vinci. Voilà pour l’histoire. Une simple remarque, je lis les commentaires de madame Philippe sur «un gaspillage colossal», «un projet pharaonique» et, «un aéroport encore plus grand que CDG», le moins que l’on puisse écrire c’est que cette dame ne fait pas dans la nuance, quels termes utilise-t-elle alors pour les projets vraiment pharaoniques et des gaspillages vraiment colossaux du Grand Paris ? Je n’ai de leçons à donner à personne, mais j’ai été proche de membres éminents de l’OREAM, des instigateurs des deux projets bretons précités et aussi de Gérard Bourgoin, quand il voulait faire de l’aérodrome de Guiscriff un aéroport de liaisons et d‘affaires, ce qui finalement fut fait. Ce qui précède me permet peut-être de souligner que mon premier choix pour le site de cet aéroport international était le site préféré par l’OREAM mais que si, demain l’aéroport international de Notre-Dame-des-Landes ne se fait pas, l’histoire ne repassant pas les plats, il n’y aura pas d’aéroport vraiment international dans l’Ouest, car aucun des sites précédemment suggérés, y compris en 1992, ne pourrait être aménagé à moyen terme et certains ne pourraient plus l’être. Donc, les aéroports vraiment internationaux pour les habitants de l’Ouest resteront Orly et Roissy qui, incidemment ont été construits et, pour ce qui concerne Roissy continuent de s’étendre, sur des terres autrement plus fertiles que les landes de Notre-Dame et sans qu’il y soit organisé de Festi-Zad ! Pour ce qui est du transport aérien, il suffit de consulter les carnets de commandes des constructeurs aéronautiques grands et moyens pour savoir qu’il a encore quelques belles années devant lui. Avec mes sentiments très cordiaux.
Jean Cévaër (Pornichet)
NDLR : Jean Cévaër est notamment l’un des fondateurs de l'Organisation des Bretons émigrés, du Comité pour l'unité administrative de la Bretagne et de Bretagne Prospective. Il est également vice-président de l'Institut Culturel de Bretagne et responsable des dynamiques associations Agora de l'Estuaire et ECLAT.
Re: lutte à Notre Dame des Landes
APPEL A MOBILISATION Ferme de Bellevue
Comme vous le savez, la Ferme de Bellevue est occupée depuis lundi (lire communiqué de presse ci-dessous). Aujourd’hui, des travaux ont été entamés pour la remettre en état, mais il y aura encore besoin d’un coup de main demain !
C’est pourquoi nous appelons tous ceux qui le peuvent à se rendre demain, samedi 2 février sur la Ferme de Bellevue à Notre Dame des Landes, avec des pelles, des brouettes, ... La Ferme doit être remise en état pour l’arrivée des animaux le lendemain et c’est notre rôle de le faire.
Vous êtes également invités à venir pour la réintroduction des animaux ce dimanche 3 février, à partir de 12h00.
Merci d’avance pour votre mobilisation.
Le Secrétariat de la Conf’ 44
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COMMUNIQUE DE PRESSE
Le Collectif des Organisations Professionnelles Agricoles INdignées par le projet d’aéroport (COPAIN), occupe depuis lundi, la ferme de Bellevue libérée la veille. Cette occupation la protège de sa démolition et de son démantèlement afin qu’elle garde son potentiel de production en attendant l’arrêt du projet.
C’est dans une démarche constructive qu’un jeune paysan s’est déclaré résidant et actif dans la ferme et qu’une réintroduction d’animaux (vaches, moutons, poules) va se faire dimanche 3 février et nous vous invitons à une conférence de presse lors de l’arrivée des animaux, dimanche à 12h sur le site de "Bellevue".
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Ils dénoncent le capitalisme et l’exploitation des Humains, mais exploitent les Animaux....c’est pas éthique tous ça .
Re: lutte à Notre Dame des Landes
On a tous et toutes nos niveaux de conscience... Un raciste peut être anti-sexiste, un anarcho-communiste peut être spéciste, un anti.spéciste peut être homophobe... c'est parfois ce qui me désole un peu, ce manque d'une vision globale. Mais en même temps, je suis loin d'être parfait moi-même et je pense qu'on est tous et toutes à des niveaux de conscience différents et que nous nous engageons, défendons ou militons pour ce qui nous touche, le reste paraissant alors comme secondaire voire inimportant.skats a écrit :Ils dénoncent le capitalisme et l’exploitation des Humains, mais exploitent les Animaux....c’est pas éthique tous ça .
La question est alors qu'est-ce qui est acceptable pour chacun d'entre nous ? Moi, je peux être pote avec un-e anar viandiste, mais j'aurais de la peine à être pote avec un-e facho vegan... pourtant les deux sont porteurs/-euses de comportements discriminatoires.
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Notre Dame des Landes : les opposantEs remportent une victoire judiciaire Erwan Le Moigne et Etienne Boittin - 01/02
La Cour de Cassation vient de rendre un arrêt qui empêche les expropriations à Notre Dame des Landes. Elles ne pourraient avoir lieu qu’au terme des recours juridiques engagés à leur propos. Cette décision est un revers important pour les promoteurs de l’aéroport.
En octobre 2011, des propriétaires de terres et exploitations agricoles impactés par le projet aéroportuaire de Notre Dame des Landes ont saisi le Juge administratif d’une demande d’annulation de l’arrêté de cessibilité (acte élaboré par le Préfet consistant à lister les parcelles expropriables).
Le 18 janvier 2012, le Juge de l’expropriation a rendu des ordonnances prononçant l’expropriation de propriétaires de terres et exploitations agricoles dans le cadre du projet aéroportuaire de Notre Dame des Landes.
Les propriétaires et les exploitants ont formé un pourvoi en cassation contre cette ordonnance, il ressort de cette procédure :
- Les expropriés ont notamment demandé la cassation (annulation) des ordonnances d’expropriation pour des motifs de procédure qui dépendent de l’issue du recours à l’encontre de l’arrêté de cessibilité,
- La société AGO, concessionnaire désigné au titre du projet aéroportuaire, a sollicité le rejet immédiat du pourvoi, sans attendre l’issue du recours contre l’arrêté de cessibilité.
En décembre 2012, le Tribunal administratif de Nantes n’a pas annulé l’arrêté de cessibilité. Il s’agit d’une décision rendue en première instance, qui va faire l’objet d’un appel et n’est en aucun cas définitive.
Le 29 janvier 2013, la Cour de cassation a rendu cinq arrêts qui rejettent la demande de la société AGO et prononcent la radiation de l’affaire dans l’attente d’une décision définitive de la Juridiction Administrative concernant l’arrêté de cessibilité.
Concrètement, jusqu’à expiration de l’ensemble des recours devant les juridictions administratives à l’encontre de l’arrêté de cessibilité (Cour administrative d’appel de Nantes et ultérieurement Conseil d’Etat), la Cour de cassation met le dossier en attente en ne prononçant aucune décision.
Cette décision est donc favorable aux intérêts des expropriés puisqu’elle sanctionne la volonté de la société AGO de « passer en force » sans laisser le temps aux juridictions saisies de statuer.
Enfin, il sera relevé que l’accord politique signé par l’équipe du candidat François Hollande en 2012, stipule qu’aucune expulsion des propriétaires et exploitants n’interviendra avant que la Cour de Cassation se soit prononcée sur l’Ordonnance d’expropriation du 18 Janvier 2012.
...............................
Voici le texte des arrêts de la Cour de Cassation : http://www.reporterre.net/IMG/pdf/ND_La ... on_v_0.pdf
Source : Courriel du cabinet Avocatlantic (http://www.avocatlantic.fr
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Communiqué du collectif NDDL Bassin minier Hénin Beaumont, le 4 février 2013
ATTENTAT A L’IMPUDEUR
Ce matin, les automobilistes circulant au croisement de la rocade minière et de l’A1 ont eu la surprise de découvrir, fichée sur le terril Sainte-Henriette, une banderole de 20 mètres sur 10 marquée « Vinci, dégage », suivi de l’emblématique avion barré des zadistes de Notre-Dame-des-Landes.
Nous, Camille, Camille, Camille, et autres Camille des comités de soutien à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (sections de la région de Lens-Liévin, Béthune et Saint Pol), petite part d’une opposition nationale grandissante, revendiquons cet attentat à l’impudeur en soutien à nos camarades zadistes en lutte.
- Parce que nous ne tolérons plus l’impudeur d’un gouvernement qui s’acharne à maintenir un projet d’aéroport obsolète, contre toute logique écologique, humaine, sociale et même économique, au seul bénéfice d’intérêts privés,
- Parce que, au-delà de ce projet d’aéroport, nous ne tolérons plus que notre destin soit dirigé par ces même intérêts privés, soumis à un marchandage éhonté,
- Parce que nos choix de vie s’opposent catégoriquement aux aménagements polluants et inutiles,
- Parce que nous ne supportons pas que nos contributions financières à la société soient employées à frapper sur nos soeurs et nos frères,
- Parce que nous sommes conscient.es et écoeuré.es par les manœuvres politico-financières,
- Parce que la vraie justice, c’est ce qui est juste, et n’est pas un instrument de pouvoir,
Nous luttons, nous lutterons et ne lâcherons rien.
Broutchoux est vivant, la ZAD est partout.
les Camille des Comités de soutien à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ; sections des régions de Lens-Liévin, Béthune et Saint-Pol
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Notre-Dame-des-Landes : les opposants gagnent un répit d’un an et demi
La Cour de cassation vient d’accorder un délai d’au moins 18 mois aux opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Une heureuse surprise pour les défenseurs du bocage.
L’embourbement du gouvernement Ayrault dans la zone humide de Notre-Dame-des-Landes n’est pas près de se dénouer. Nouveau fait majeur dans la bagarre qui oppose Vinci aux paysans menacés d’expulsion, mardi 29 janvier, la Cour de cassation a décidé… de ne rien décider. Elle attendra que tous les recours administratifs soient jugés pour examiner un pourvoi formé par les occupants de la zone d’aménagement différé contre leur expropriation (lire les arrêts de la Cour de cassation sur Teporterre).
Ces derniers ont saisi le juge administratif en octobre 2011 pour faire annuler l’arrêt de cessibilité (liste préfectorale des parcelles qui doivent être expropriées) qui les concerne. Ce recours a été débouté en décembre 2012 par le tribunal administratif de Nantes, mais il fera l’objet d’un appel, voire ultérieurement si besoin d’un recours devant le Conseil d’État.
Une quinzaine de fermes doivent encore être détruites
En attendant, le concessionnaire Aéroport du Grand-Ouest (Vinci), qui doit acquérir les terrains convoités, devra patienter. Les expulsions sont donc retardées pour la quinzaine de fermes qui doivent encore être détruites. Et ce, pour une période de 18 mois à deux ans, selon les estimations des opposants et leurs avocats. « C’est une surprise, explique Dominique Fresneau, coprésident de l’Acipa, une association d’habitants et d’exploitants menacés d’expulsion. Jusqu’à présent le projet avançait malgré tous nos recours. »
Cet arrêt ne protège pas pour autant les occupations illégales installées dans des cabanes et des fermes expulsées, sur la Zone d’aménagement différé (Zad) visé par le projet d’aéroport. Le face-à-face entre opposants et forces de l’ordre, qui dure depuis le 17 novembre, devrait donc se poursuivre, alors qu’une « trêve » est encore théoriquement à l’œuvre jusqu’au mois de mars dans le cadre des travaux de la « commission de dialogue ».
« Le pouvoir joue l’apaisement, il n’y a pas de pression de la préfecture centrale, raconte Dominique Fresneau. Les contrôles systématiques embêtent surtout les locaux qui doivent circuler pour travailler sur leurs terres. C’est une stratégie qui vise à installer un climat malsain, mais il n’y a pas d’affrontements. »
Embarras de François Hollande
Sur le plan politique, le dossier reste un véritable bourbier pour la majorité. Interviewé, mercredi 30 janvier par l’Express, Nicolas Hulot, « envoyé spécial de François Hollande pour la préservation de la planète », décrivait un Président « embarrassé » sur la question.
« Concernant la pertinence du projet, je ne suis pas certain que le Président en soit convaincu, mais il ne peut pas désavouer son Premier ministre. Nous avons en France un déficit démocratique ; nous ne savons pas organiser des débats publics dignes de ce nom », jugeait-il.
L’embarrassante épreuve de force devra donc encore durer au moins un an et demi. Un marathon que les opposants comptent mettre à profit pour organiser et densifier une mobilisation « lourde, ardue, mais que nous avons tous ici à cœur », confie Dominique Fresneau.
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Re: lutte à Notre Dame des Landes
niap a écrit :Comme l'a dit un camarade à l'AG, c'était pas très engagé. Ceci dit, on a été reçus poliment même si tout le monde faisait la gueule de nous voir débarquer.
T'inquiètes , c'est le genre de trucs qui les emmerdent bien quand même !
Sinon un peu de "Pub" pour le blog de : CitoyenNEs de l'Indre Contre le Projet de l'Ayraultport (cicpa36) http://cicpa36.overblog.com/ Qui organise Samedi 9 Février des projections et un concert (voir annonce dans les dates de concerts du forum )
Par delà les miens et les balles ......
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