Un militant assassiné par 3 néonazis parisiens

Le punk n'est pas qu'une musique ! Ici on discute de l'actualité, des manifs et des résistances en lien direct avec notre culture. "Make punk a threat again", ça vous dit encore quelque chose ?!
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Nico37
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Re: Un militant assassiné par 3 néonazis parisiens

Message par Nico37 » 27 juin 2013 16:58

Contre la montée du fascisme, il est urgent de construire l'alternative

X et Y, Militants antifascistes et amis de Clément Méric, ils ont été témoins de son agression.

En nous levant mardi matin, nous sommes pris d'un haut le cœur. Une bonne partie de la presse en ligne relaie sans prendre de distances les propos aberrants de RTL. Il y a quelques temps, elle avait déjà déclaré Clément mort accidentellement à la suite d'une chute. Aujourd'hui, elle annonce qu'il serait l'agresseur de son assassin. A l'infâme, ces journalistes s'appliquent à ajouter l'ignoble et dans un seul but : appuyer le discours de la droite dure de Jean-François Copé, renvoyant dos à dos les "extrémistes".

Au lendemain de la dernière grande manifestation que nous avions organisée en mémoire de Clément et contre le fascisme, les journaux se contentaient déjà des quelques miettes de sensationnalisme : une dizaine de vitrines de banques brisées par des gestes de rage. Les médias passaient à côté de l'essentiel ; à côté de cette saine colère exprimée d'une seule voix par des milliers d'individus, à côté de ces messages de solidarité internationale portés par des délégations venues de Russie, d'Allemagne, d'Italie, de Belgique, de l'État espagnol, du Pays-Basque...

Nous étions des milliers dans les rues de Paris et des dizaines de rassemblements se tenaient dans d'autres villes de France. Nous n'étions que des milliers seulement alors que Clément venait d'être assassiné par des fascistes et qu'une série d'agressions de jeunes femmes musulmanes venait d'être perpétrée à Argenteuil. L'une de ces femmes a perdu l'enfant qu'elle portait, à la suite de coups au ventre, dans un silence médiatique assourdissant. La liste des agressions racistes, islamophobes et antisémites est longue. Celle de nos camarades antifascistes blessés par des commandos d'extrême-droite tout autant. A Lyon, ils additionnent des centaines de jours d'ITT, depuis maintenant trois ans. Et nous ne sommes que des milliers seulement à descendre dans la rue.

En allant manifester contre le fascisme à Chauny, la petite ville picarde, en 2010, en distribuant des tracts sur les marchés parisiens, nous avions pressenti ce recul alarmant de la conscience et des réflexes antifascistes, dans l'ensemble de la société française. Le FN, l'UMP et les groupuscules d'extrême-droite radicale - très présents sur le net - ont réussi à libérer la parole raciste et xénophobe à coup de "Karcher", de "charter" et de "pain au chocolat". Il y a aussi eu les apéros "saucisson-pinard" des identitaires qui tentent de faire de la laïcité une arme pour diviser les travailleurs. Ce discours a progressé depuis des années dans une société atomisée, en proie au chômage de masse et labourée par les attaques d'un capitalisme de plus en plus féroce. Ce discours gagne du terrain, alors que par ailleurs les organisations progressistes reculent dans les entreprises et les quartiers.

Les renoncements de la gauche au pouvoir n'arrangent rien et jettent dans les bras du FN des milliers d'électeurs. La législative partielle qui vient d'avoir lieu à Villeneuve-sur-Lot en est la parfaite illustration. Le FN a prospéré sur les déboires d'une gauche affairiste, tandis que les politiques d'État de chasse aux Rroms apportent de l'eau au moulin de tous les xénophobes.

Alors que l'Europe s'enfonce dans la crise économique et sociale, nous ne pouvons laisser les nationalistes détourner la colère de ceux qui souffrent de leurs véritables ennemis : les puissances du capital. En Grèce le parti fasciste Aube dorée organise d'immenses ratonnades contre les travailleurs migrants, pendant que les instances financières saignent le pays. Il y a urgence à recréer l'unité des antifascistes et à partir en campagne contre l'extrême-droite. Dans la rue, dans les esprits, nous devons la combattre pied à pied.

Si une lutte antifasciste spécifique apparaît plus que nécessaire, nous ne pouvons pas imaginer faire reculer le fascisme sans en combattre les causes profondes. Nous devons recréer dans nos lieux de vie et de travail les liens sociaux qui préservent de l'isolement. Nous devons y développer les solidarités concrètes pour assurer les droits fondamentaux au logement, à un revenu descend et à l'éducation pour tous. Par nos luttes, par nos actions de solidarités concrètes nous devons faire renaître l'idée de progrès social et démocratique.

C'était le sens de l'engagement politique de notre camarade et ami Clément Méric ; il militait pour une révolution sociale et libertaire. Au quotidien, au travers de son action antifasciste ou syndicale à Solidaires Étudiant-e-s, il luttait contre toute les formes d'oppression et d'exploitation. Il a été assassiné pour cet engagement sans concession, mais il vivra dans nos cœurs et nos combats.

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Message par Nico37 » 29 juin 2013 2:13

La riposte de Serge Ayoub 24/06

Après la mort du jeune militant d'extrême gauche Clément Méric, le gouvernement doit annoncer mercredi la dissolution de Troisième Voie, le groupe d'extrême droite auquel appartient l'auteur du coup fatal, Esteban Morillo. Ce mardi, son leader Serge Ayoub a entamé sa riposte en annonçant avoir lui-même dissout le mouvement ainsi que celui des Jeunesses nationalistes révolutionnaires.

L'heure est à la riposte pour Troisième Voie. Le groupuscule d'extrême droite, visé par une procédure de dissolution du gouvernement qui doit être annoncée mercredi en conseil des ministres, a voulu couper l'herbe sous le pied de " Ayrault et sa clique " . Après la mort de Clément Méric, un jeune militant d'extrême gauche, lors d'une rixe avec des nationalistes le 5 juin dernier en plein Paris, les groupes Troisième Voie et les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) étaient dans le collimateur du gouvernement. Face à l'émotion suscitée par la mort du jeune homme, le premier ministre Jean-Marc Ayrault avait promis de "mettre en pièces" les groupes d'extrême droite. La dissolution doit être officiellement actée lors du conseil des ministres, le 26 juin.

Ancien chef des skins parisiens, Serge Ayoub, le leader des JNR et de Troisième Voie, ne comptait pas se laisser faire. Ce dernier confiait encore récemment à metronews sa certitude qu'Esteban Morillo, accusé d'avoir porté le coup fatal, avait agi par " légitime défense " . Voilà que ce mardi, veille de l'annonce du gouvernement, une vidéo de caméra de surveillance relance la polémique. Trois semaines après le drame, les images confirmeraient le fait que Clément Méric a provoqué la bagarre. Il aurait attaqué Esteban Morillo par derrière, qui aurait riposté. Deux coups, et pas de lynchage. La preuve qu'attendait Serge Ayoub avec impatience.

" On va beaucoup m'entendre "

" Le gouvernement s'est gouré de client", lance-t-il à la presse, qu'il a réunie mardi soir dans son bar du 15e arrondissement de Paris. " Esteban est innocent, Méric est l'agresseur " . Pire, la victime aurait été trouvée avec un protège dents, selon Serge Ayoub : preuve, selon lui, que l'attaque était " bien préméditée " . Le bien nommé Batskin, (pour son usage de la batte de baseball dans les bagarres de rue lorsqu'il était skin) qui criait à l'acharnement politique contre son groupe d'extrême droite, ose la comparaison : il s'agit bien là d'une "nouvelle affaire Dreyfus". Il réclame donc désormais justice avec "la mise en examen des auteurs de la rixe, les antifas".

Ce n'est pas tout. Face aux journalistes, Serge Ayoub en profite pour annoncer qu'il a dissout lui-même Troisième Voie et les JNR il y a une semaine. " Nous avons déposé la demande en préfecture mardi dernier. Comme ça, le gouvernement n'aura rien à dissoudre demain (mercredi). Et s'il le fait, c'est la preuve que c'est bien du politique " .

Et pour ne rien laisser au hasard, Serge Ayoub se présente devant les médias flanqué d'un avocat, Nicolas Gardères. Pour ce dernier, qui d'emblée nous précise que ses idées politiques sont " très loin de Troisième Voie " , ( " je suis sympathisant des Verts " ), le gouvernement porte atteinte aux libertés fondamentales. " Si le décret est adopté, il y aura un recours devant le Conseil d'Etat. Et si ce recours et rejeté, la Cour européenne des droits de l'Homme sera saisie " , annonce-t-il. S'il se dit aujourd'hui " au chômage " , Ayoub, devant la foule de journalistes, ne cache pas son plaisir. La polémique l'a remis sur le devant de la scène médiatique, qu'il critique tant. Il en est convaincu, " on va encore beaucoup m'entendre " .

La réponse de Manuel Valls

Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur a réagi à l'annonce de Serge Ayoub. "Cette manœuvre, dont le seul objet est de contourner la procédure de dissolution administrative en cours, est vaine. Elle ne saurait en effet ni dissimuler, ni mettre un terme à la réalité de l’activité de ces deux entités, l’une et l’autre dédiées à la propagation de l’idéologie d’extrême droite, appelant à la haine et à la discrimination et soutenant la violence", écrit-il. La procédure de dissolution a été entamée ce mardi.

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Message par Nico37 » 30 juin 2013 2:00

https://www.lepotcommun.fr/pot/LFLQNcKn

APPEL AUX DONS

Vous êtes très nombreux depuis la mort de Clément à nous transmettre votre soutien et nous aimerions être capable de vous remercier un par un. Notre organisation est aujourd’hui exposée à une actualité politique et médiatique sans précédent et à laquelle nous n’étions pas préparés. Nombre d’entre vous ont manifesté l’envie de rejoindre le combat antifasciste et nous nous en félicitons.

Nous nous organisons actuellement pour proposer des solutions adéquates à ces nombreuses demandes. En attendant, et puisque vous avez été nombreux à nous proposer votre aide, nous lançons un appel à la solidarité. Cet argent servira à financer les prochaines initiatives politiques face à l’extrême droite lors du mois de Juin et à apporter le nécessaire soutien financier dont nous avons besoin aujourd’hui.

Merci pour votre soutien.

AFA Paris

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Message par Nico37 » 30 juin 2013 18:26


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Re: Un militant assassiné par 3 néonazis parisiens

Message par Nico37 » 01 juil. 2013 21:39


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Re: Un militant assassiné par 3 néonazis parisiens

Message par Nico37 » 02 juil. 2013 21:18

Caen : quelle résistance antifasciste ? Assemblée Libertaire de Caen 22/06

La mort violente de Clément Méric, tué par des fascistes, a provoqué un profond émoi. Pour beaucoup d’entre nous, elle s’inscrit dans un contexte de développement, depuis des années, d’un lourd climat politique et social.

On constate, depuis 2010 environ, une multiplication des agressions d’extrême-droite contre des militantEs antifascistes, syndicalistes, révolutionnaires, des homosexuelLEs, des immignéEs dans de nombreuses villes (Lyon, région Lilloise, Tours, Rennes, Limoges…) sans parler des dégradations contre des locaux associatifs, politiques, syndicaux.

La banalisation des thèses du Front National dans le champ politique et médiatique et dans des franges non négligeables de la population, traditionnellement réactionnaires ou bien condamnées à la pauvreté et la précarité par le capitalisme et l’État, est une réalité depuis longtemps. Ces thèses d’extrême droite imprègnent les politiques sécuritaires, répressives, anti-sociales, anti-immigration mises en place aussi bien par l’UMP que par le PS, depuis les réformes des retraites qui obligent les salariéEs à cotiser plus longtemps pour toucher moins, les accords de Wagram qui précarisent encore un peu plus les travailleurs/euses et facilitent leur licenciement, le flicage des chômeurs/euses, jusqu’à la criminalisation des luttes sociales, les rafles de sans-papiers, les descentes policières dans les camps de roms en passant par le matraquage politico-médiatique islamophobe (ou comment dissimuler la xénophobie derrière la défense de la laïcité…).

Tout cela ne peut qu’être aggravé par la situation de crise sociale actuelle. L’austérité, la pauvreté, la précarité véhiculées par le capitalisme sont des terreaux favorables à la recherche de boucs émissaires, au chacunE pour soi, aux replis identitaires, aux désirs d’État fort et d’ordre musclé.

Pour toutes ces raisons, nous pensons que l’antifascisme n’a de valeur et de sens que s’il se déclare anticapitaliste et anti-autoritaire et assume l’idée de rupture révolutionnaire avec un système économique et politique basé sur les inégalités et les injustices de classe, l’exploitation et la domination des humainEs et des ressources naturelles.

Demander la protection de l’État capitaliste face à l’extrême droite est un leurre. Qui peut penser que la dissolution de quelques groupuscules fachos réglera le problème ? Nous pensons de toutes façons que l’État et le capitalisme ne sont pas là pour assurer la liberté et la justice mais pour se perpétuer quel qu’en soit le prix. Si la pseudo démocratie actuelle permet cela, très bien, s’il faut un régime autoritaire parce que la « démocratie » ne peut plus garantir l’ordre et le bon déroulement du business, très bien aussi. Le système actuel nourrit l’extrême droite et sait l’utiliser s’il le faut pour briser violemment les luttes subversives ou créer le désordre pour mieux rétablir l’ordre, le sien, celui qui rapporte sur notre dos.

Ainsi, pour nous, il ne suffit pas d’identifier les fachos ou d’organiser notre autodéfense si nécessaire : la lutte contre l’extrême droite passe en bonne partie par la participation aux luttes sociales, par le fait de développer en leur sein les pratiques de solidarité, d’entraide, d’égalité, de convergences, d’auto-organisation, de coordination, d’action directe, d’apprentissage collectif, d’internationalisme.

C’est dans et à travers ces luttes, contre l’austérité, la précarité, la pauvreté que nous pourrons construire un rapport de force et une culture d’émancipation qui fera barrage aux thèses réactionnaires, nationalistes, autoritaires, xénophobes, sexistes tout en nous permettant d’améliorer nos conditions de vie et nos capacités de défense collective.

Pour ce faire, il faut aussi mener le combat pour que les mouvements sociaux conquièrent leur indépendance, leur autonomie, leur liberté d’organisation, de pensée et d’action, pour qu’ils rompent avec les récupérations politiciennes, avec les bureaucraties de la gauche politique et syndicale qui les étouffent et les mènent volontairement dans l’impasse. Il y a une certaine urgence. Les temps qui viennent vont être durs. Préparons nous.

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Message par Nico37 » 04 juil. 2013 23:43

Nous reproduisons ici le verbatim de la prise de parole assumée par quatre militantes antifascistes lors de l’arrêt marqué par la manifestation du 23 juin dernier au pont du Carrousel.

Le premier mai dernier, nous étions ici, sur le Pont du Carrousel, pour commémorer le meurtre de Brahim Bouarram, jeté dans la Seine par des militants d’extrême droite, sortant du cortège du Front National, qui défile encore tous les ans en direction de la Statue de Jeanne D’Arc. Les antifascistes, rassemblé.e.s à St-Michel pour rejoindre cette commémoration se sont fait.e.s violemment attaquer par des fascistes. Clément était présent, comme à chaque rassemblement et action antiraciste. Ce premier mai dernier, il a pris un coup qui l’a envoyé à l’hôpital. Le 5 Juin il est tombé et ne s’est plus jamais relevé. Son engagement était quotidien ; ce n’était pas une simple posture, ou un engagement ponctuel. Il défendait un antifascime de tous les instants et de tous les lieux.

Clément était de toutes les actions et manifestations anti-racistes, mais aussi anti-homophobes, antisexistes, anti-spécistes, et de tous les combats relevant de la lutte des classes.

Il avait compris que pour gagner la guerre sociale à laquelle nous faisons face, chaque lutte doit être menée. Car seuls deux camps sociaux s’opposent : celui des opprimé.e.s, des exploité.e.s, des discriminé.e.s et celui des oppresseur.e.s et des exploiteur.e.s. Renvoyer dos à dos ces deux camps, faire le choix de la passivité ou fermer les yeux sur ce conflit n’est pas faire preuve de neutralité, mais signifie bel et bien se ranger du coté des oppresseur.e.s. La couleur de nos peaux, nos sexualités, notre genre, nos croyances ou non croyances, ne nous empêchent pas de vivre ensemble libres et éga.les.ux. La volonté et le fait d’opprimer ou d’exploiter les autres, si.

Clément, sans compromissions, a fait le choix de combattre aux cotés des opprimé.e.s, à nos coté, sans jamais se substituer à notre parole. Car trop souvent, nous laissons d’autres parler, penser et agir à notre place, or, ces leaders et représentants auto-proclamés, nous méconnaissent et bien trop souvent nous méprisent. Au mieux, de bonne foi, ils sont paternalistes, au pire, servant leurs propres intérêts, ils nous utilisent et nous trahissent. A cela, une seule solution : la prise en main de notre propre destin.

Deux choix de société s’offrent à nous aujourd’hui : celui de l’individualisme, de l’exploitation, de l’oppression, ou bien celui du partage, des solidarités, de l’égalité et de la liberté. Aucune personne, aucun parti, aucune organisation ne détient, à elle-seule, le tracé parfait du chemin qui mène au partage, aux solidarités, à l’égalité et à la liberté. Opprimé.e.s, exploité.e.s, discriminé.e.s, nous devons dès à présent nous rassembler et, chacun et chacune sur un pied d’égalité, réfléchir et agir par nous-même. D’aucun.e.s nous promettent des lendemains qui chantent grâce à un simple bulletin dans l’urne ; en réalité, le changement sera le fruit de luttes et de combats quotidiens.

Une attaque contre l’un.e d’entre nous est une attaque contre toutes et tous. Chaque jour, nous subissons les coups de ceux qui voudraient nous maintenir au sol.

Alors redressons-nous, relevons la tête, levons le poing, soyons libres et fier.e.s, marchons ensemble et repartons en guerre !

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Re: Un militant assassiné par 3 néonazis parisiens

Message par Nico37 » 05 juil. 2013 20:38

À propos d’une vidéo sur la mort de Clément Méric : bidouillages et journalisme d’approximation Henri Maler, Ugo Palheta, 04/07

Le 25 juin, à 6 h du matin, RTL révélait à l’antenne et sur son site l’existence d’une vidéo de l’agression qui a coûté la vie à Clément Méric, militant antifasciste et syndicaliste étudiant de 18 ans. Quelques heures après la publication de cet article et dans les jours qui suivent, plusieurs articles viennent pourtant mettre en doute cette « information » : non seulement la vidéo ne permettrait pas de voir à plus de vingt centimètres au-dessus du sol (selon une source policière citée par Libération), mais elle ne proviendrait pas en outre, selon le magazine Politis, d’une caméra de la RATP. Entre-temps, la circulation circulaire des approximations a fait son œuvre…
Soyons clair : à l’évidence Acrimed ne dispose d’aucune information particulière – sourcée, recoupée et vérifiée – permettant d’éclairer les circonstances précises de la mort de Clément Méric. En revanche, nous disposons d’informations précises – sourcées, recoupées et vérifiées –, sur la circulation circulaire d’informations partielles et d’interprétations biaisées présentées sur le mode de l’évidence ; bref sur les mauvaises recettes du journalisme d’approximation.
Quelques heures après la mort de Clément Méric, nombre de médias ne se sont pas contentés, si l’on ose dire, de se livrer, comme nous le soulignions dans notre communiqué (« La récupération médiatique de la mort de Clément Méric ») à une surenchère de commentaires indécents au détriment de la vérité factuelle : ils ont prétendu savoir avant de savoir. Parmi eux, L’Express a atteint des sommets. Sous le titre « Ce que l’on sait de l’agression de Clément, 19 ans, par des militants d’extrême droite », sur la foi de témoignages qui ne sont même pas mentionnés et à l’abri d’un mélange consternant de conditionnel et d’indicatif, L’Express du 6 juin 2013 pouvait écrire : « Les skinheads auraient alors été sortis par la sécurité. Mais loin de rebrousser chemin, ils seraient restés devant le magasin en attendant "des renforts". À sa sortie, Clément est à nouveau pris à parti. L’un des skinheads le frappe avec un poing américain. En chutant, il heurte violemment un plot métallique. » Mais, la précipitation succédant à la précipitation, il a suffi d’une vidéo pour que les Tintins du journalisme à grande vitesse modifient leurs récits.

La vidéo selon RTL

Selon l’affirmation péremptoire du site de RTL, « la vidéo de l’agression a parlé ». Or non seulement le journaliste de RTL ne précise pas s’il a vu (et étudié) lui-même cette vidéo, ou s’il livre seulement une interprétation, mais, à supposer que la vidéo montre ce qui nous en est dit, elle ne constitue que l’un des éléments de l’enquête. Or que verrait-on, selon RTL ?
Dans son intervention à l’antenne, le journaliste affirme : « On y voit d’abord une bagarre générale. Esteban, un des skinheads se bat avec deux amis de Clément Méric. On aperçoit alors le jeune militant d’extrême-gauche se précipiter dans le dos d’Esteban pour lui asséner visiblement un coup à la tête ». L’article publié sur le site omet de mentionner qu’Esteban Morillo se battrait avant que Clément Méric ne « se précipite ». Mais surtout : ce que l’on apercevrait « visiblement » se transforme, de l’oral à l’écrit, en simple impression, puisqu’on peut lire sur le site de RTL que l’ « on voit notamment le jeune militant d’extrême gauche se précipiter dans le dos d’Esteban Morillo, […] alors de dos,semble-t-il pour lui asséner un coup ».
Si la vidéo a parlé, manifestement elle bafouille… Pourtant, RTL affirme : « Or, ces images permettent de confirmer l’identité du meurtrier. Elles excluent l’hypothèse d’un lynchage, montrent un Clément Méric provocateur et confortent la thèse du juge sur une mort accidentelle à la suite de coups donnés ». À supposer que Clément Méric ait été « provocateur », ce ne sont évidemment pas les images telles que RTL les décrit qui le montrent. Et si la thèse d’une mort « accidentelle » peut avoir une valeur judiciaire, elle ne peut tenir lieu de jugement politique.

Circulation circulaire des approximations

Il n’empêche… la prétendue information, « révélée » tôt le matin par RTL, va être reprise durant toute la journée, et parfois les jours suivants, par la grande majorité des médias, bien que certains d’entre eux la tempèrent en informant sur la version que donne Libération du contenu de cette vidéo.
Les plus paresseux, comme Europe 1 ou Capital.fr, plutôt que de « s’informer » auprès de la source secondaire que constituent les bafouillages de RTL, se bornent à reproduire une source tertiaire : une dépêche de Reuters.
Or non seulement ces reprises de seconde ou de troisième main, se font presque toujours sans aucune mise à distance critique ni contre-enquête, mais elles aboutissent même – en de nombreux cas – à proposer de très libres interprétations des visions, elles-mêmes approximatives (et controversées), de RTL. La vidéo en version RTL montrerait une « bagarre générale » ? Ce contexte est omis. La vidéo montrerait Esteban aux prises avec des amis de Clément Méric, suscitant son intervention ? Aurait-il, porté un coup visiblement ou apparemment ? On ne sait. Il ne reste plus que cette « évidence » : Clément Méric, « provocateur » (mot employé par RTL, repris par différentes sites d’information) aurait été puni par son agresseur.
Ainsi, selon le site de L’Express, qui se demande ce « que révèle cette preuve essentielle », la vidéo de RTL « vient plutôt attester cette dernière version des faits [celle des skinheads] », puisqu’ « on voit Clément Méric se précipiter sur Esteban, son meurtrier présumé, pour lui asséner un coup ». Ainsi se trouve effacé le contexte d’une bagarre générale et implicitement affirmé que revient à Clément Méric l’initiative des coups, quand bien même il aurait cherché à défendre l’un de ses camarades.
C’est seulement près de cinq heures plus tard qu’il sera fait mention dans cet article des éléments publiés par Libération, mettant en doute l’interprétation avancée par RTL. Pourtant, non seulement le titre de l’article de L’Express continue de prétendre que la vidéo permet de savoir « ce qu’il s’est vraiment passé », mais la légende de l’image qui illustre l’article affirme même : « Une preuve capitale a été découverte dans l’affaire Clément Méric : une vidéo d’une caméra de surveillance a filmé la bagarre ». De même, Le Parisien parle d’ « images capitales » et d’une « provocation de ce dernier [Clément Méric] lors de l’échange de coups ».
Il serait fastidieux de recenser la totalité des articles mentionnant cette vidéo et faisant passer sur le mode de l’évidence non seulement son contenu mais les interprétations qui en sont proposées par le journaliste de RTL. On peut néanmoins relever quelques exemples, qui permettent d’y voir plus clair, non sur l’agression mortelle dont Clément Méric a été victime, mais sur les bidouillages médiatiques qui conduisent moins à éclairer qu’à embrouiller les circonstances de sa mort :
- La Voix du Nord parle ainsi sur son site d’une « bagarre entre bandes », prétendant en titre de son article que « le meurtre » est « écarté par les enquêteurs » (alors même qu’on ne sait toujours pas si l’agresseur portait ou non un poing américain lorsqu’il a frappé [1]) : « On aperçoit deux bandes, une d’extrême gauche et une d’extrême droite qui s’affrontent, par poings interposés. […] Il s’agissait bien d’une lamentable bagarre de rue entre deux groupes ’’ennemis’’ qui a dégénéré jusqu’à la tragédie que l’on connait ».
- Le magazine Marie-Claire parle quant à lui d’ « une vidéo qui dérange », et affirme en guise chapô de son article : « une vidéo de la RATP montre que le militant d’extrême gauche avait tenté de frapper le skinhead avant de recevoir un coup fatal, le 5 juin ».
- Selon La Dépêche, « une vidéo révèle les circonstances de la bagarre », prétendant que « Les images du drame […] permettent de se faire une idée précise des circonstances de la scène, jusqu’ici restées floues ».
- Pour le magazine Capital, ce que révèle en premier lieu cette vidéo, c’est que «  Clément Méric aurait donné un coup en premier  » (titre de l’article).
- De même, Le Bien public prétend que «  l’étudiant aurait provoqué son agresseur  », ajoutant : « un enregistrement semble montrer que l’altercation mortelle a été provoquée par le jeune militant antifasciste tué ».
- Le lendemain de la parution des articles de RTL et de Libération, le journal Direct Matin va jusqu’à titrer, dans son édition papier : «  Une vidéo accrédite le coup involontaire  ». Que les coups n’aient pas eu pour intention de tuer, c’est ce qui sera notamment jugé lors du procès. Mais affirmer que les coups portés ont été eux-mêmes « involontaires  » et que la vidéo le montrerait, c’est pousser de la bêtise à l’absurde la vision de ce que l’on n’a pas vu, au risque de se livrer – « involontairement » ? – à une pure infamie.

Visionnaires des télévisions

Plus on s’approche des médias de grande écoute que sont les chaînes de télévision, plus l’ « information » se trouve délestée de la moindre réserve que permettrait, au minimum, l’usage du conditionnel et la référence à l’article de RTL (« selon RTL »). Précision d’autant plus cruciale que personne parmi les journalistes qui évoquent la vidéo en question – pas même, semble-t-il, le journaliste de RTL – n’a pu la visionner.
Ainsi la chaîne BFM-TV peut-elle, toute la journée, annoncer en boucle la chose suivante : « C’est une caméra de la RATP qui permet aux enquêteurs d’en savoir plus sur les conditions dans lesquelles Clément Méric a trouvé la mort lors d’une bagarre […]. Sur les quelques secondes exploitables, on y voit le jeune homme de 18 ans venir en aide à deux militants antifascistes. Par derrière, il frappe à la tête Esteban Morillo […]  ».
De même, dans le JT de 20h de France 2 le 25 juin, David Pujadas lance son sujet en affirmant : « Les policiers ont pu exploiter et visionner une vidéo de la RATP. Elle révèle de nouveaux détails sur les circonstances de la bagarre ». Ainsi présentée, n’importe quel téléspectateur peut s’imaginer que l’existence de cette vidéo et son contenu ont été annoncés par la police elle-même et ne font pas question.
Il faut attendre le sujet en question pour que le journaliste, après s’être demandé si « Clément Méric a […] été l’agresseur avant d’être mortellement frappé », prenne la peine de mettre à distance la prétendue information (« c’est ce que semblent démontrer des images… »). Cette mise à distance est pourtant anéantie dans l’instant par une « reconstitution » de la scène telle qu’elle aurait été filmée par des caméras de la RATP, reconstitution qui non seulement produit un puissant effet de réalité mais conduit également à omettre la bagarre générale, puisqu’on y voit seulement deux personnages figurant Clément Méric et Esteban Morillo.
Le journal Libération avait pourtant, quelques heures seulement après la parution de l’article de RTL, mis en doute la version qui était donnée de cette vidéo, en précisant que – selon une source policière – elle ne permettait de voir que les jambes des protagonistes. On aurait pu s’attendre à ce que, plusieurs heures après la parution de cet article, France 2 en fasse mention pour, au minimum, relativiser les « révélations » de RTL. De même, si certains sites d’information ont modifié leurs articles au cours de la journée, la plupart n’ont pas pris cette peine.
***
Répétons-le : nous ne disposons d’aucune information particulière – sourcée, recoupée et vérifiée – sur les circonstances précises de la mort de Clément Méric. En revanche, nous disposons d’informations précises, sourcées, recoupées et vérifiées qui montrent que de trop nombreux médias, qui se posent en défenseur de la démocratie, préfèrent ignorer que s’il est judiciairement utile de connaître l’enchainement des faits, il est politiquement futile de se demander « qui a commencé », quand c’est l’existence même de groupes fascistes – responsables d’agressions, homophobes et racistes, qu’ils multiplient depuis des mois – qui est une « provocation ». Tout le reste relève de l’enquête policière, dont il arrive qu’elle vaille mieux qu’une non-enquête journalistique ; comme le dit un militant antifasciste cité par Libération  : « La vérité sur ce qui s’est réellement passé, nous la connaîtrons le jour du procès ».

Notes

[1] On sait néanmoins que deux poings américains ont été retrouvés chez lui lors d’une perquisition.

Nico37
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Re: Un militant assassiné par 3 néonazis parisiens

Message par Nico37 » 06 juil. 2013 12:11

La dissolution des JNR ne sert à rien, mieux vaut combattre leurs idées Youssef Boussoumah 02/07

Suite au décès de Clément Méric, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a confirmé sa volonté de «tailler en pièces de façon démocratique» les groupuscules incriminés dans la rixe. Youssef Boussoumah, du mouvement des Indigènes de la République explique pourquoi il ne faut pas dissoudre ces groupes mais s'y opposer au niveau des idées.

Il ne faut pas interdire les groupuscules d’extrême droite. Par principe, je ne suis pas pour les dissolutions, car c’est l’État qui en décide et il n’a pas de leçons à donner en matière de respect des droits démocratiques. Par ailleurs, chacun a le droit et la liberté de s’organiser et de se réunir. Par contre, la nécessité est de les combattre politiquement au niveau des idées. D’ailleurs, le plus souvent, une fois les dissolutions réalisées, les groupes réapparaissent sous d’autres noms.

Symboliquement, je peux comprendre le geste, car des groupes d’extrême droite sévissent depuis longtemps en toute impunité. Mais, ne faisons pas, non plus, semblant de les découvrir à l’occasion de la mort de Clément Méric. Quotidiennement, des groupes frappent et tabassent de jeunes gens.

La montée de l’islamophobie et de la négrophobie est indiscutable. Dissoudre ces groupes ne sert à rien s’il n’y a pas de l’éducation populaire à leur sujet. Ils sont éminemment liés aux opinions de certains groupes politiques et sont l’expression la plus extrême d’idées politiques qui ont cours. Les reconduites à la frontière, les mesures vexatoires contre les minorités menées par le gouvernement de droite mais aussi par le pouvoir actuel désignent des cibles implicites dans le pays. C’est une sacrée hypocrisie de ne pas voir le lien entre la politique et ces actes. Les dissolutions seraient donc uniquement de la poudre aux yeux et ferait perdre un temps précieux.

L’extrême gauche se bat pour défendre des valeurs de vivre-ensemble

Il est scandaleux de rapprocher les groupes d’extrêmes gauche de ceux d’extrême droite, comme a pu le faire l’UMP. Ceux d’extrême gauche ne se sont jamais attaqués dans la rue à des personnes lambda en raison de leur couleur ou de leur religion. Bien sûr, il y a des bagarres entre groupes d’extrême droite et d’extrême gauche, mais ceux d’extrême gauche se battent pour défendre un certain nombre de valeurs de vivre ensemble.

À l’extrême droite, certains portent en eux des valeurs de négation de catégories du genre humain. Le 1er mai dernier, nous étions rassemblés au pont du Carroussel pour commémorer la mémoire de Brahim Bouarram, un Marocain tué par des militants d'extrême droite, entre les deux tours de l'élection présidentielle de 1995. Des militants d’extrême gauche, dont Clément Méric, revenaient de Saint-Michel et ont été durement accrochés par des identitaires armés de cutter et de bouteilles remplies d’acide.

Il suffit d’aller dans toutes les librairies d’extrême droite pour savoir quelles sont les références des jeunesses nationalistes révolutionnaires. Il est possible de ne pas être d’accord avec les idéologues anarchistes des groupes d’extrême gauche, mais il faut reconnaître que les deux n’ont rien à voir. Bien qu’il y ait eu des excès avec Staline et Pol Pot, les millions de communistes à travers le monde n’ont rien à voir avec les fascistes. Ces derniers ne se sont jamais battu pour des valeurs humanistes, mais pour des valeurs élitistes. Par nature, les idéologies fascistes sont la négation de l’universalisme : elles hiérarchisent les hommes, elles croient aux races et à la supériorité d’un genre sur l’autre.

Nico37
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Re: Un militant assassiné par 3 néonazis parisiens

Message par Nico37 » 07 juil. 2013 11:25

Corsica Infurmazione – #Corse « NO PASARAN ! » U Cumunu

Le mercredi 5 juin, Clément Méric, un jeune militant antifasciste breton était tué, à Paris, par un groupe de skinheads d’extrême-droite. L’auteur des coups mortels, Esteban Morillo, est militant de Troisième Voie, un groupuscule dirigé par Serge Ayoub et se réclamant du nationalisme révolutionnaire, doctrine en partie héritée des frères Strasser, idéologues du NSDAP purgés lors de la Nuit des longs couteaux. Ces derniers représentaient la branche la plus « socialiste » du parti nazi.

Troisième voie s’inscrit également dans une mouvance européenne réunie sous le nom de Movimento Sociale Europeo (MSE). Les 25 et 26 février 2012, le MSE s’était réuni à Rome pour commémorer la mort en 1975 de Mikis Mantakas, étudiant grec militant du parti néofasciste Movimento Sociale Italiano. Parmi les participants, les animateurs du blog Corsica Patria Nostra, se voulant les représentants en Corse de ces idées réactionnaires, sur lesquels nous aurons l’occasion de revenir.

Quelques heures après les faits, plusieurs journalistes et commentateurs ont cherché à mettre sur un pied d’égalité « fachos » et « antifas », présentant cela comme une bagarre entre bandes ayant mal tourné, cherchant à savoir qui était l’agresseur, qui était l’agressé, afin de déterminer le degré de responsabilité de chacun. Par ces propos, ils cherchaient à faire oublier que Clément était imprégné des idées de solidarité, de partage, de respect de l’autre. Son meurtrier et ses amis, eux, ne jurent que par la haine, le racisme, l’autoritarisme. Les faits sont simples : un militant antifasciste est tombé sous les coups de la peste brune.

La mort de Clément nous rappelle que le combat antifasciste n’est pas une lutte secondaire. Elle est la dramatique preuve que l’extrême-droite est plus que jamais présente, plus que jamais dangereuse. Non seulement son principal parti, prospérant électoralement sur la misère sociale et culturelle, le Front national, a des liens clairs avec les groupuscules comme Troisième voie (voir cet article de La Horde), mais aussi, et surtout, leurs idées sont reprises par les partis « de gouvernement », de l’UMP au PS.

La lutte antifasciste est plus que jamais d’actualité. La crise systémique du capitalisme, plongeant les peuples d’Europe, particulièrement dans notre environnement naturel méditerranéen, dans une situation économique et sociale dramatique, favorise l’extrême-droite, garde-fou du capitalisme en divisant la classe opprimée. En Corse, comme ailleurs, le danger est présent, comme nous l’ont montré les derniers résultats électoraux. Notre terre, théâtre d’une importante lutte antifasciste lors de la seconde guerre mondiale, berceau de Jean Nicoli, de Charles Bonafedi, de Dumè « Ribellu » Lucchini, doit être en première ligne dans cette lutte. En Corse, comme ailleurs, ils ne doivent pas passer ! NO PASARAN !

CONTR’A U FASCISMU, EVVIVA A SULIDARITA INTERNAZIUNALE DI I TRAVAGLIADORI !

U Cumunu LLN/LLS

P.S D’ailleurs sur internet le représentant d’A Ghjuventù Indipendentista refuse officiellement un quelconque soutien des représentants « troisième voie » et de ses relais en Corse.

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