Répression policière sur le mouvement anarchiste en République Tchèque.
Arrestations, fouilles de domiciles , interrogatoires, intimidation, confiscation de serveurs et autres persécutions sont le résultat d'une récente vague de répression contre le mouvement anarchiste en République Tchèque. Tôt le jeudi 28 avril 2015 l'Unité Contre le Crime Organisé de la police Tchèque (UOOZ) a commencé un opération Fenix ciblant différentEs individuEs et organisations connectée avec le mouvement anarchiste à travers la pays. L'opération de police était destinée aux anarchistes et la gauche radicale qui étaient supposéEs commettre des séries d'attaques criminelles. Basées sur les informations mises en avant par la police, les sources des informations locales Lidovky.cz a spéculé que le Réseau de Cellules Révolutionnaires était responsable des attaques.
La police a détenu 10 personnes, saisi des serveurs dont Afed.cz (Fédération Anarchiste Tchèque), recherché un nombre de propriétés dans différentes ville (Most, Brno, Prague) et plus tard dans la même semaine a engagé des poursuites contre 6 individuEs. Trois d'entre eux sont maintenus en détention et trois autres sont sous le coup d'une enquête sans être privés de liberté . Le 28 avril, l'Agence de Presse Tchèque informait que l'intervention de la police à Brno était accompagnée de mesure de sécurité renforcée et un porte-parole de l'UOOZ, Pavel Hantak qualifiait l'entière opération d'« anti-terroriste ». Plus tard le même jour la police s'est également rendue au centre communautaire « Ateneo » situé à Most. L'Ateneo est un lieu auto-organisé qui fonctionne grâce à des bénévoles et basé sur des principes égalitaires et anti-autoritaires qui met de l'espace à disposition pour différents groupes et individuEs dont « Mostecka Solidarni Sit » (Most Solidarity Network), un groupe d'action de l'association « Alerta ». L'Ateneo, avec d'autres centre communautaires et d'informations à travers la République Tchèque ont été surveillés par l'unité anti-terroriste comme mentionné dans leur report annuel pour 2014.
Depuis un long moment le public a été témoin de la criminalisation et de l'intimidation d'individuEs et de groupes participant activement dans des mouvements sociaux par la police et ceux qui font la loi autour du monde. L'ampleur des dégâts causés par la répression dépend principalement de la capacité et de la volonté du mouvement anarchiste de s'organiser par lui-même de manière à défendre sa propre existence. Le mouvement anarchiste en République Tchèques a connu un élan et un soutient public considérable spécialement suite aux activités et aux actions directes récentes comme les manifestations contre le propriétaire d'un restaurant nommé « Rizkarna » avec l'intention de récupérer les salaries impayés de plusieurs ancienNEs employéEs ; ou le rôle actif dans le centre communautaire Klinika soutenu par des milliers de personnes après qu'il ait été violemment expulsé.
La police a de nombreuses fois délibérément qualifié des personnes ou des mouvements comme « terroristes » de manière à justifier la répression. Nous, anarchistes, considérons cette opération massive accompagnée par des accusations sérieuses d'être le sommet d'une tentative déjà existante d'intimidation et de criminalisation des activités socialement bénéfiques et « subversives ». Cette répression ne va pas nous intimider et nous avons pour but de nous battre plus fort en réponse.
23 mai
Update ; toutes les personnes arrêtées ont été relâchées sans charges, sauf 6 d'entre elles.Trois personnes sont en détention, accusées d'avoir planifié des attaques terroristes. Trois autres personnes sont sous le coup d'une enquête sans être privées de liberté ; accusées de ne pas avoir dénoncé une activité criminelle (préparée). Un fait intéressant est qu'aucune des personnes arrêtées, interrogées ou suspectées n'a été accusées des actions passées du Réseau de Cellules Révolutionnaires
Selon l'entretient avec l'avocatE de Martin I., deux agents de police ont infiltrés leur cercle social, gagné leur confiance et ensuite initié des discussions autour d'activités plus militantes.
« Nous considérons l'affaire entière comme le résultat d'une provocation de la police et mon client n'a jamais voulu mener aucune attaques terroriste. Si mon client n'avait pas rencontré les agents de police, il n'aurait jamais eu de problème » Une citation venant de l'entretien avec l'avocat de Martin I., publié sur lidovky.cz le 22 mai.
Dans cette entretient il explique que c'étaient les agents de police qui ont lancé les discussions à propos des actions directes, plus tard en ramenant des plans d'attaque de train. Tout l’appartement était sur écoute, donc suite à ces discussions provoquées[par les agents de police] ils ont rapidement eu « la preuve » contre les trois et étaient capables de poursuivre les autres qui étaient présentEs pour ne pas avoir rapporté une activité criminelle (planifiée).
L'opération Fenix n'est pas terminée, des personnes sont toujours appelées par la police pour des interrogatoires, surveillées et intimidées par la police. Cette poursuite par la police de cette alerte bidon de terrorisme est juste une excuse pour collecter des informations, recevoir des sous et espionner les genTES, en espérant trouver tout ce qui pourra mener à des condamnations, diviser et contrôler le mouvement et diffuser la peur et la paranoïa.
Nous ne les laisserons pas nous effrayer et nous diviser, nous allons rester fortEs !
Merci pour tout le soutient et la solidarité que vous avez montré. Dans ces moments, un fort réseau de solidarité internationale est vital, nous croyons que tout soutient ou lutte nous sera bénéfique à touTEs.
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