
Y'a une guerre intellectuelle depuis plusieurs années, qui tourne au règlement de compte il parait, entre "les matérialistes" (comme si c'était toutes et tous les mêmes, ça va du vieux connard raciste et transphobe PC aux gens de l'UCL) et les "anarchistes 2,0" (je ne sais pas comment décrire ce mouvement, plutôt autonome, avec un fort penchant individualiste et communication internet, peut être le terme woke la, même s'il n'a pas vraiment de sens chez nous).
Y’a un biais qui consiste a dire que les matérialistes sont des con-ne-s puisque y’a des féministes radicales matérialistes qui sont transphobes. C’est idiot mais ça ne va pas plus loin que ça. Or, rien qu’avec l’article on voit que la réalité est un peu plus complexe.
On ne va pas se leurrer, y'a toujours des discours de merde chez les communistes (y’en à même qui aiment les flics encore aujourd’hui). Dans ma famille c'était comme ça plutôt. Les anciennes générations (pour l'exemple OS chez Renault, les jobs fordiste la) qui restent relativement loin des idées progressistes, pour les moins pires c'est juste de l'incompréhension, pour le fond du panier, ça stagne sur du racisme, du sexisme, homophobie, transphobie, tout le panel.
Franchement il suffit d'aller en manif quand c'est un appel CGT, ou d'aller en AG inter-lutte, souvent c'est pas du tout évident de s'organiser en grande solidarité fraternelle. A part perdre du temps et de l’énergie, les perspectives sont minces.
C’est par rapport à ce constat qu’il y a des personnes qui décident de s’organiser autrement sans avoir à subir, ça me parait légitime puisque c’est aussi ce qu’on défend nous (vous savez, la grandeeee famille fraternelle du punk

Mais y’a tout qui s’accélère depuis 10 ans. Ce ne sont même plus des débats entre militant-e-s ou personnes politisé-es. Tout le monde à accès au débat avec les internets, mêmes les personnes de droites qui s’ignorent. Jusque la j'avais tendance à me dire que certain-e-s coco avaient un cran de retard et que l'universalisme c'était très juste comme concept pour solutionner les problèmes de discriminations. Mais l’anarchie 2-0 c’est pas non plus hyper glorieux.
Comme l'a souligné Moncul (pas la ville), y'a toute cette nov-langue d'universitaire start-up qui arrive. T’as un nouveau terme tout les mois. Et si t’as pas les réseaux sociaux bah t’es largué-e rapidos.
Si on veut parler inclusion justement et qu’on contre tous les mots en ISMES, la maitrise des termes universitaires c’est pas l’apanage de tout le monde et oui le classisme c’est une discrimination qui existe toujours. Ça les anarchistes 2-0 ils ont oubliés un peu. Voir beaucoup.
En plus de ça, il y a toute cette hype à être progressiste « woke ».
Comme le soulignait aussi Moncul, à grand coup d’individualisme, on constitue des réseaux affinitaires extrêmement puissant. Ça devient un réel bénéfice social (un genre d’ascenseur), culturel ou bien même professionnel. On peut même en faire un business au nom d’un avenir plus radieux et plus inclusif, en évitant l’usine de merde qu’on va laissée aux prolos arriéré-es qui connaissant pas le langage.
La logique libérale la dedans elle n’est même plus insidieuse en fait, tout le monde se roule dedans comme des mouches dans une mare de merde.