

Bon par contre je crois que ce n'est plus franchement le sujet de départ... on va se faire taper sur les doigts par les ouebmaitres, ... tant pis :proy:
A vérifier mais la notion "d'ouvriers indépendants" semble plutôt se référer au compagnonage. Là les compagnons avaient en effet suffisamment de pouvoir pour sinon fixer au moins négocier les conditions de travail de leur(s) profession(s). Ils peuvent être vus comme un embryon de syndicat ouvrier, et aussi comme le fondement du maçonnisme.Louna a écrit :Donc, en France, avant 1789, c'était pas aussi terrible qu'on veut nous le faire croire. Les ouvriers comme on l'entend aujourd'hui n'existaient pas. Les travailleurs se regroupaient entre eux et proposaient leur condition de salaire. Exemple : il faut construire cette maison, on vous la construit pour tant d'écu. Les paysans vivaient sur les terres, ils devaient cultiver certes une partie des terres pour le seigneur, mais sur tout le reste ils pouvaient y cultiver ce qu'ils voulaient.
Pour les paysans par contre, et même si une majorité s'en est déjà affranchie lorsqu'arrive 1789, la condition paysanne du moyen-age au XVIII° est surtout marquée par le servage dont la définition est nettement moins rose. Certe le serf doit une quantité de travail gratuite à son seigneur, mais surtout il lui appartient physiquement.
C'est entre autre par exemple le "droit de quittage" qui contraignait les parents à verser une somme aux seigneurs si leur enfant venait à se marier en dehors de la seigneurie. Contrairement à l'esclave le serf est une personne juridique, mais la différence s'arrête peu après. Effectivement quand ils n'étaient pas astreints à labourer pour leur propriétaire ou à faire la guerre en leur nom (dans la piétaille de première ligne ou l'intendance, hein, rarement dans la cavalerie), il leur restait le droit de faire leur potager ou plus s'ils en avaient la force et l'envie...
Elle aurait été plus difficile contre eux peut être, mais historiquement c'est surtout le basculement du bas clergé lors des états généraux de 1789 qui a lancé le processus concrêt de renversement de la monarchie. Ceci dit avant 1789 tous les bourgeois n'étaient pas sur la paille. Certain se débrouillaient bien et rachetant des charges ouvrant droit à l'annoblissement (la "noblesse de robe") quittaient de fait le statut de bourgeois. Du coup on peut dire par extension que la bourgeoisie était modeste, vu qu'elle n'était composée que de ceux qui n'étaient pas assez riches pour devenir noble.Louna a écrit :Peu avant 1789, les bourgeois n'avaient plus d'argent et se sentaient de plus en plus oppressés, c'est de leur fait que la révolution a pu exister.
Ah oui mais ça c'est surtout parceque les guillotines ont précisément été mises en place par la révolution:Louna a écrit :C'est à partir de la prise de la bastille que les têtes ont réellement commencé à tomber, jusque là les guillotines n'avaient pas vraiment servi, même pas une dizaine de têtes.
Wikipédia a écrit :La méthode de décapitation mécanique est préconisée dans deux discours à l’Assemblée constituante les 10 octobre et 1er décembre 1789 par le docteur Joseph Ignace Guillotin, qui considérait cette méthode comme plus humaine que la pendaison ou la décapitation à l’aide d’une hache. [...]
Le 6 octobre 1791, l’Assemblée législative vote une loi déclarant que « tout condamné à mort aura la tête tranchée ». L’appareil fut testé à l’Hospice de Bicêtre. Mais, en l’absence de plans précis pour la construction de la machine, la suggestion de Guillotin, bien qu’initialement soutenue par Mirabeau, mettra plus de deux ans à entrer en application.
Arrgh! pas le temps de traiter, mais.... peut-être peux tu juste jeter un oeuil sur l'histoire de la révolution française en commençant par un truc résumé (wikipédia ou autre) pour zoomer ensuite sur les parties qui t'interessent. C'est une énorme période de confusion, de violence, de génie et d'horreur, de lumières et d'ombres. Il y en a pour des jours et beaucoup des aspects des évènements 89/94 (voir même 1789-1804) sont sujets à une lecture politique. Il vaut donc mieux que tu construise ton opinion par toi même là dessus.Louna a écrit :En tout premier lieu, les bourgeois qui avaient pris le pouvoir, aidés des paysans et des anarchistes, se sont empressés de faire fonctionner les guillotines, et des centaines de têtes sont tombées, et parmi elles beaucoup d'anarchistes, accusés de foutre le bordel.
Arrive les droits de l'homme, et tout y est. La propriété. Le droit à une identité : et oui, avant la révolution les papiers n'existaient que pour les riches. Le droit à une identité, un nom, des papiers, c'est la révolution qui a amené ça, ça a été une revendication forte des révolutionaires : on veut des papiers, on veut une identité !
Et interdiction de se regrouper entre travailleurs, dans un esprit d'égalité : permettre au salarié de pouvoir parlementer d'égal à égal avec le patron. Donc dans les premiers temps, les gens n'avaient plus le droit de se regrouper.
Puis à partir de 1800 et quelques je suppose que ça rejoint l'angleterre, les syndicats pour en arriver aux associations loi 1901 cent ans plus tard.
M'est d'avis que ça ne va pas manquer...Louna a écrit :C'était un cours intéressant, si quelqu'un a des infos autour de ça, je suis preneuse
