À Nantes, des bars se mobilisent contre le surarmement policier 12/10
Un groupement de bars contre le surarmement de la police. L’initiative ne pouvait naître qu’à Nantes, marquée par les manifestations récentes contre Notre-Dame-des-Landes qui ont vu une partie du centre-ville saccagé et trois manifestants perdre un œil.
Une fédération de bars contre le surarmement policier. Une idée a priori incongrue ailleurs qu’à Ferguson. Mais on est bien à Nantes, “ capitale nationale voire européenne du flash-ball ” grince le militant associatif Luc Douillard. Nantes où cinq personnes ont été mutilées par des armes de ce type, notamment lors de la manifestation du 22 février 2014 contre Notre-Dame-des-Landes. “ Nous avons voulu montrer que la résistance face à cela est profondément enracinée dans la ‘vraie’ France des villages et des quartiers, dans les lieux de sociabilité ” , poursuit Luc Douillard. Mieux qu’un “ Guide du routard ” se met ainsi en place une cartographie des cafés de France “ rebelles et amicaux ” avec l’adresse, les spécificités du café. Tout cela destiné à être mis en ligne. Pourvu que les cafés concernés soient contre ces fameuses armes “ non létales ” .
“ La Perle ” est un des établissements pionniers de ce réseau pour l’instant informel. Un “ troquet ” tout en longueur, dans une ruelle du centre-ville de Nantes, à quelques encablures d’un Mac Do. Ici, la couleur est annoncée d’emblée. Jaune et rouge, avec un gros “Non” sous un avion. Partout des affiches et autocollants de l’ACIPA, la fameuse association en lutte contre l’aéroport. Son patron, Laurent Messager, assume son appartenance à la fédération de bars : “ Le pouvoir se permet d’utiliser des moyens terribles, des armes. Je pense à mes deux enfants, ils auraient très bien pu être concernés car ils ont l’âge de Pierre et Quentin, qui se sont fait massacrer. Pour rien. ”
Alors que des boutiques étaient saccagées, Quentin Torselli a été gravement blessé le 22 février par un tir de Lanceur de balle de défense (LBD). “ J’ai eu 17 fractures autour de l’orbite ” , explique-t-il calmement. Pierre Douillard, fils de Luc Douillard, a lui perdu l’usage de son œil droit. Blessé également par un LBD lors d’une manifestation contre l’autonomie des Universités à Nantes, en 2007. Il avait 16 ans. À l’époque, le flash-ball, développé sur instruction du futur ministre de l’Intérieur Claude Guéant, commençait à être détrôné par le LBD. Très critiqué pour son manque de précision, le flash-ball peut être mortel en cas de tir très rapproché. Doté d’un viseur perfectionné de type militaire, le LBD permet un tir beaucoup plus ciblé. C’est bien pour cela qu’il est reproché à la police d’avoir sciemment “ visé la tête ” .
“ Le surarmement policier, un point aveugle de la République ”
“Manifester aujourd’hui, c’est se mettre en danger, le surarmement de la police est un point aveugle de la République”, exprime Luc Douillard. Reste que lorsque ces bars se revendiquent comme des endroits “où la police, la violence, le racisme, ne sont pas bienvenus”, ils peuvent prêter à controverse. Mais pour Pierre Douillard, ce qui est en jeu, “c’est la liberté d’expression. Je ne pense pas qu’un barman ira jusqu’à dire ‘je suis anti-police’”. De son côté, la préfecture de Loire-Atlantique se refuse à tout commentaire face à une initiative qu’elle qualifie de “marginale”, ajoutant néanmoins :
“ La population, celle qui ne génère pas de trouble à l’ordre public, ne dégrade pas des biens publics ou privés et n’agresse pas les forces de l’ordre, apprécie l’engagement au quotidien des policiers et des gendarmes pour lui porter assistance et assurer sa sécurité. ”
Lors d’un entretien donné à Mediapart le 18 avril, Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la sécurité publique, déclarait : “ Ceux qui prennent le risque de s’en prendre aux forces de l’ordre s’exposent eux aussi à des dommages corporels ”. Les circonstances de la mutilation de Quentin Torselli n’en demeurent pas moins discutables. Lorsqu’il est touché par un tir de LBD, le jeune homme n’est pas “ au contact ” avec les forces de l’ordre, comme on peut le voir sur cette vidéo.
“ Une enquête judiciaire est en cours et la préfecture ne peut donc pas s’exprimer à ce sujet ” , concluent les pouvoirs publics. Fait rare : de nombreux policiers ont été incités à porter plainte de leur côté suite à cette opération de maintien de l’ordre, comme le montre une note de service que nous nous sommes procurée.
Le risque avec ces bavures répétées est que se développe un discours anti-policier à Nantes. On n’entendra rien de tel dans la bouche de Patrick Malassis, qui organise un à deux concerts par week-end au “ Canon à Pat ” . Et qui a quand même décidé de s’impliquer dans ce nouveau réseau. Sans faire mystère de son soutien aux “ Zadistes ” , ces groupes squattant le coin de campagne ciblé par le projet de chantier, où s’est cristallisée la résistance à l’aéroport. Ancré “à gauche, la vraie gauche, plutôt contre les injustices”, Patrick Malassis est prêt à dégainer contre les partenariats publics privés (PPP) entre L’État et les “ gros bétonneurs. Avec ces PPP, que la Cour des Comptes dénonce régulièrement, on préfère endetter le pays d’avantage afin d’avoir un équipement clinquant le plus rapidement possible. ” Pour l’instant, en tout cas, l’équipement en question n’est plus d’actualité. Le renvoi devant le tribunal correctionnel de trois policiers qui avaient éborgné Joachim Gatti lors d’une manifestation à Montreuil- sous-Bois, si.
lutte à Notre Dame des Landes
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Notre-dame des Landes, un projet inutile et autoritaire ! François Longérinas Secrétaire national du Parti de Gauche
Nous avons appris avec consternation l’éviction de Françoise Verchère, conseillère générale de Loire-Atlantique, de la commission consultative de l’environnement de Nantes Atlantique. Celle-ci a pour unique tort d’avoir relayé au Conseil général les inquiétudes légitimes des citoyens de son département face au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Après avoir bâclé les études d’impact du projet, après avoir réprimé avec une violence inouïe les rassemblements citoyens organisés sur la zone, le Conseil général, dans la droite ligne du gouvernement, démontre une nouvelle fois son mépris total de la démocratie.
Nous adressons tout notre soutien à Françoise Verchère. Nous serons présents en nombre le 25 octobre prochain sur la zone du Testet, dans le Tarn, contre tout les grands projets inutiles et imposés !
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Fichage des journalistes sur NDDL ? Le Club de la presse Nantes Atlantique demande des explications
Dans le livre Insoumise, paru mercredi 13 octobre, l’ancienne ministre PS de l’Ecologie du gouvernement Ayrault, Delphine Batho, évoque une « liste diffusée lors d’une réunion interministérielle ». Fournie par des collaborateurs, elle classerait les journalistes et les médias en trois catégories vis-à-vis du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes : « les anti », « les neutres », « les pour ».
Durant ces dernières années, nous avons tous travaillé sur le dossier de NDDL en tant que professionnels de l’information. Nous sommes donc tous potentiellement concernés par cette liste.
Classer des journalistes et des médias dans des « catégories d’opinions supposées », comme cela est avancé par Madame Batho, est un affront à notre indépendance, notre professionnalisme et notre neutralité.
Le Club de la Presse de Nantes rappelle que les journalistes ont certes des opinions personnelles comme tout citoyen dans ce pays, mais qu’ils ont surtout et avant tout une éthique, une déontologie et des principes professionnels qui s’appliquent sur le sujet NDDL, comme sur tous les autres.
C’est pourquoi le CPNA demande publiquement des explications au député de Loire-Atlantique Jean-Marc Ayrault, ancien Premier Ministre, à l’actuel Premier Ministre Manuel Valls et à ses services, mais aussi à Delphine Batho, sur des questions essentielles :
- Cette liste a t-elle existé ? Existe-elle toujours ?
- Si oui, qui a pris la décision de la constituer ?
- A quel moment et à qui aurait-elle été communiquée ?
- Quelles techniques de surveillance et de collecte d’informations auraient été utilisées ?
- Dans quel cadre légal ?
Suite aux réponses fournies (ou pas) par les principaux intéressés, le Club de la Presse de Nantes se réserve le droit d’entreprendre d’autres actions.
Le conseil d’administration du Club de la Presse Nantes Atlantique
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Création d'un collectif CGT contre Notre-Dame des Landes
La résistance à l’aéroport Notre-Dame des Landes dure depuis des années et s’affirme mois après mois comme une pierre de démarcation dans la situation politique.
Lors de la manifestation du 22 février, les provocations et violences policières ont montré la détermination de l’état Hollande/Ayrault à réprimer quoiqu’il en coûte et à mettre sous contrôle la protestation populaire. Une semaine plus tard, le 1er mars, la manifestation à la fin de la semaine anti-coloniale à Paris était quasiment interdite (impossibilité de bouger), en conséquence directe des incidents de Nantes.
Et bien entendu, notre syndicat n’échappe pas à cette polarisation.
Le congrès de l’UD 44 qui vient de se tenir a été l’occasion d’un nouvelle discussion sur la question, à la suite des deux journées d’étude de l’UD qui avaient eu lieu en juin dernier où les opposants à l’aéroport s’étaient bien mobilisés et même retrouvés majoritaires !
Embarrassée et ne voulant pas prendre position contre l'aéroport, l’UD avait dégagé en touche au nom de la poursuite du débat…
Le congrès a été l’occasion d'y revenir, sans à nouveau réussir à conclure… Mais au moins la déclaration finale de l’UD est assez claire pour dénoncer les violences policières et ne pas se tromper de camp.
A la suite du congrès, un collectif est en cours de constitution.
Cette démarche, encore embryonnaire et limitée, est positive et montre que le débat s’approfondit dans notre syndicat, pourvu qu’il y ait des militants déterminés pour le mener.
col.milit.cgt.contre.nddl@gmail.com
« Le collectif n'a pas pour but de se substituer à notre organisation mais il permettra à tous les militants de la CGT, opposés au transfert de l'aéroport de pouvoir s'exprimer librement, en dehors de toute influence politique ou syndicale.
Il ne s'agit pas non plus d'utiliser la CGT à des fins de propagandes pour telle ou telle position concernant ce projet et si quelque expression devait être rendue publique, elle le serait au nom des "militants CGT opposés au projet de transfert de l'aéroport"* et non au nom de la CGT.
Cette initiative a pour but de se regrouper pour montrer que nombre de camarades de la CGT ont bien pris conscience de la dangerosité de ce projet même si la CGT, et plus particulièrement l'UD44 n'a jamais osé s'impliquer pleinement sur ce dossier qui pose pourtant bien des problèmes d'ordre syndicale comme le transfert des salariés présents sur l'aéroport actuel, le déséquilibre de l'emploi entre le nord et le sud Loire et bien d'autres questions de société comme les questions environnementales et l'utilisation de l'argent public.
Depuis la mise en place d'opposition à ce projet, de nombreuses études, analyses, enquêtes... ont été réalisées et ont prouvé que ce chantier allait à l'encontre des valeurs que porte notre organisation syndicale. L'UD44 a décidé de ne pas entendre tous ces arguments et a organisé des journées d'études pour sortir une expression CGT sur ce sujet. Tout à son honneur, mais il est un peu tard car le dossier a pris de telles dimensions qu'il serait temps de conclure sur une véritable position. C'est également pour cette raison que nous devrons, en s'appuyant sur des axes revendicatifs et des propositions de développement de l'actuel aéroport, peser dans le débat à l'intérieur de notre organisation puisqu'enfin il a été réouvert, ce qui n'est pas le cas dans certains partis politiques qui campent de manière aveugle et subjective sur des positions très contestables quand on connait les valeurs de ces partis. Je ne m'étendrai pas sur ce point mais, d'ores et déjà, et comme nous n'avons pu en discuter plus profondément, je demande à chacun de bien vouloir se positionner sur cette initiative.
Dans un premier temps, et suite à la manifestation d'ampleur du 22 février à laquelle la plupart d'entre nous ont participé, nous devrons récolter tous les témoignages de ce qui s'est réellement déroulé. En effet, plusieurs d'entre nous avons vu avons été témoins des débordements ouvertement organisés par les forces de police elles-mêmes : "...policiers habillés en casseurs (cagoulés, protégés, blousons noirs et jeans...) qui ont couru dans la foule dans la voie des bus de la place du commerce, là où étaient garés les tracteurs, et ont déposé à nos pieds des bombes lacrymogènes..." Nous devrons dénoncer ces agissements avec la plus grande fermeté en gardant à l'esprit que nous sommes régulièrement dans l'action et dans des manifestations et que si nous restons muets sur ces exactions policières, demain nous pourrions être touchés dans un cortège syndicale.
Dans un deuxième temps, nous devrons nous réunir au plus vite pour travailler sur une expression syndicale sur le positionnement sur ce sujet en s'appuyant sur les axes revendicatifs suivants (liste non exhaustive) :
*Axes revendicatifs* :
- Maintien des emplois sur le Sud Loire et sur la plateforme de Nantes Atlantique (2000 salariés + quelque 3000 emplois induits)
- Maintien du site d'Airbus (2000 emplois et 4000 emplois induits)
- Aménagement de l'aéroport actuel pour améliorer les conditions de travail des salariés.
- Aménagement des instruments de navigation pour l'atterrissage et le décollage des avions dans des conditions de sécurité optimale.
- Pression sur la DGAC pour l'approche des avions par le sud et non par le nord pour éviter au maximum le survol de Nantes.
- Réappropriation de l'aéroport par la CCI pour revendiquer le caractère public du transport aérien
- Contrer le développement des compagnies "low-cost" qui détruisent les emplois et tirent vers le bas les salaires et les conditions de travail des personnels des compagnies aériennes nationales
- Rallongement de la ligne de tram de la Neustrie (1,5/2 kms) pour arrêter le bétonnage des zones aux alentours de l'aéroport pour construire des parkings et permettre aux passagers d'accéder à l'aéroport par les transports en commun.
Re: lutte à Notre Dame des Landes
" A Nantes Atlantique, les travaux peuvent commencer dans deux mois " 16/10
Depuis l’annonce dans le Canard enchainé que le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes serait, selon le permis de construire, plus petit que l’aéroport de Nantes Atlantique, les militants du Cédpa et de l’Acipa ont étudié les données.
Nombre de comptoirs, de passerelles, taille des halls, de la caserne des pompiers : « il y a un problème de cohérence entre ce qui est exigé pour Nantes Atlantique et ce que la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) a demandé pour Notre-Dame-des-Landes », souligne Françoise Verchère, coprésidente du Cédpa, collectif des élus opposés au projet, « pendant ce temps-là, Nantes Atlantique n’est pas optimisé. Nantes Atlantique peut être rénové dans deux mois si on veut. En ces temps de difficultés financières, ce serait un chantier intéressant pour le secteur du BTP ».
Dans une lettre, les opposants viennent de demander un entretien au ministre des Transports. Selon ces derniers, le coût d'un réaménagement possible de Nantes Atlantique a été volontairement surestimé.
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Remise en cause du projet d'aéroport : la préfecture réagit 16/10
"Ni trop grand, ni trop petit, l'aéroport du grand ouest est justement conçu pour se développer en suivant l'évolution du trafic." Après les révélations du Canard enchaîné et les dernières réactions - ce matin encore des opposants à l'Aéroport du grand ouest tenaient conférence pour réclamer des travaux à Nantes Atlantique - la préfecture de région réagit à son tour.
Dans un long communiqué de presse, le Service régional de la Communication Interministérielle évoque de son côté, "Un projet justement dimensionné et évolutif. La comparaison entre l'aéroport de Nantes-Atlantique et le futur aéroport du grand ouest, difficile à conduire, doit s'appuyer sur des prévisions de trafic équivalentes".
Il développe : "L'aéroport de Nantes-Atlantique, avec les contraintes induites par son développement depuis les années 50 par excroissances successives, accueille aujourd'hui plus de 4 millions de passagers. Il touche ses limites de capacité près de 90 jours par an, notamment lors des périodes estivales. Le futur aéroport du grand ouest, parce qu’il est d’une conception innovante, optimise les fonctions aéroportuaires et sera, de ce fait, plus compact. Le futur aéroport du grand ouest correspond aux nouvelles pratiques des passagers et des compagnies aériennes (dématérialisation des démarches aéro-portuaires, temps d'occupation des postes de stationnement avion plus faible , moindre usage des passerelles etc...)."
"Il est également prévu pour être évolutif de 4 millions de passagers jusqu' à 5 , 7 et 9 millions de passagers. Cette modernité et cette souplesse des installations constituent un des points forts du projet. Le futur aéroport du grand ouest disposera ainsi d'atouts pour sa compétitivité, tout en respectant au mieux l’environnement (rationalisation des surfaces, consommation d’énergie divisée par 3,…) et en offrant un service de qualité".
"Ce choix montre que la critique d'avoir conçu un aéroport démesuré, est infondée. Ni trop grand, ni trop petit, l'aéroport du grand ouest est justement conçu pour se développer en suivant l'évolution du trafic. L'instruction du permis de construire déposé, en avril 2013, a été suspendue dans l'attente des recours sur les arrêtés environnementaux. Elle reprendra sur la base d'un dossier qui tiendra compte de l'évolution des conditions de mise en œuvre du projet (date de mise en service, développement du trafic)".
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Expertise ADN pour vol de nourriture périmée dans une poubelle 23/10
Un homme a été jugé pour avoir glané de la nourriture périmée dans la poubelle d'un supermarché près de Nantes. Il n'avait pas le droit de se trouver dans la commune.
"D'un point de vue social et humain, on marche sur la tête ! a grondé maître Stéphane Vallée. C'est la pénalisation de la misère... Dans les déchetteries, on est dans la même logique. Les poursuites sont identiques. Que se passe-t-il ? On est dans une société à ce point déréglée que ce qui va disparaître à la benne, si quelqu'un le prend, c'est du vol ?"
Le ministère public a demandé une peine de trois mois de prison ferme, sans mandat de dépôt, contre cet homme de 39 ans, qui avait déjà été condamné une fois, il y a deux ans, pour des violences lors d'une manifestation anti-aéroport.
« On dépasse le droit commun »
Pour la procureur, l'homme s'est rendu coupable de trois infractions : le refus de prélèvement signalétique, la violation de son interdiction de paraître dans le département et le vol en réunion par escalade.
Elle a, en outre, demandé qu'une nouvelle interdiction de séjour soit prononcée contre le prévenu, dans les communes concernées par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
"Je ne comprends pas pourquoi le tribunal, depuis deux ans, prononce ces interdictions, a répliqué maître Vallée. Parce que ça gravite autour de Notre-Dame-des-Landes, on en fait un petit peu plus. On dépasse le droit commun, ça devient des infractions politiques."
Le tribunal a entendu ces arguments. Trois mois de prison avec sursis et obligation d'effectuer un travail d'intérêt général de 105 heures. L'interdiction de paraître vise la seule commune de Ligné où le vol a été commis. Pas les communes de la ZAD.
Re: lutte à Notre Dame des Landes
Les militants de NDDL se déplacent pour soutenir les manifestants de la Confédération paysanne ! Mathilde F 27/10
À Notre-Dame-des-Landes, il s’est construit depuis plusieurs années, de nombreux groupes qui se sont associés pour protéger le terrain nantais et stopper le projet d’aéroport. Mobilisés depuis longtemps, ils se sont organisés mais jusqu’à présent ils restaient immobiles, monopolisant le territoire appelé Zone à Défendre (ZAD). Il semblerait que l’action prenne un tournant plus généralisée avec un appel lancé à la convergence par plusieurs collectifs.
En ce moment, à Amiens, un procès se déroule. Neuf membres de la Confédération paysanne sont accusés d’avoir pris part en décembre 2013 et en mai 2014 à deux opérations de dégradations de la ferme-usine des 1000 vaches près d’Abbeville dans la Somme. Les habitants du coin, les associations ainsi que le reste de la Confédération paysanne sont contre cette installation déjà en cours d’utilisation. L’élevage intensif n’est pas approuvé par la population et vivement combattu au niveau local. Quatre hommes sont jugés pour avoir tagué les murs et le sol à l’intérieur du bâtiment, dégonflé des pneus et démonté des circuits hydrauliques paralysant l’usine et l’empêchant de fonctionner, le 13 septembre 2013. Les cinq autres personnes ont pénétré dans l’usine pour voler du matériel de traite destiné au ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll.
Demain, lors du procès, les accusés trouveront du soutien avec la mobilisation de la Confédération paysanne qui envoi deux cars. Les manifestants de Notre-Dame-des-Landes ont utilisés plusieurs moyens de transports pour se rendre à Amiens, quinze personnes sont arrivées vendredi à vélo, deux cars vont partir, tandis qu’un convoi de 8 tracteurs partaient de Nantes. Ce matin, ils faisaient une halte pour soutenir les militants de Nonant-le-Pin (Orne) qui se battent pour empêcher la mise en place d’un centre de déchets. Ce soir, ils soutiendront les opposants à la ferme des 1000 vaches :
« Nous nous rendons à Amiens pour soutenir les militants de la Confédération paysanne qui passe en procès mardi, suite aux actions menées sur la ferme des 1000 vaches ».
Avant d’arriver à Amiens, ils feront encore une étape à Rouen, à la rencontre de gens qui ne veulent pas voir s’installer un projet immobilier Auchan. Lorsque des chantiers de cette envergure sont engagés par les grandes entreprises, elles n’hésitent pas à exproprier les habitants en les indemnisant au minimum comme à Décines où la construction du Stade de Lyon à virer le dernier agriculteur de la région, Philippe Layat dont voici le témoignage :
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