samueletienne a écrit :Si j'use volontairement un langage assez neutre et empruntant aux théories des médias et de la communication (plus que de la pub) c'est justement parce la presse alternative en général, et les fanzines en particulier sont souvent analysés et (dé)considérés par ces systèmes de pensée.
Et ? Qu'est-ce que qu'on s'en fout ? Tant mieux ! Raison de plus pour ne pas chercher à leur plaire et à utiliser leurs codes de langage, même !!
Tu as des projets de réhabilitation du fanzinat dans les medias mainstream ?
Si les fanzines se sont construits en opposition à la presse traditionnelle, c'est sûrement pas pour faire des courbettes en espérant être reconnue par elle !
samueletienne a écrit :
Mon positionnement est donc, dans un premier temps, d'adopter "leur" langage de manière clinique : "OK regardons en quoi les fanzines sont, objectivement, des médias banals de votre point de vue" et ensuite, une fois cela posé j'essaye de démonter chacun des arguments en montrant comment les fanzineurs (souvent de manière inconsciente et intuitive) contourne les handicaps théoriques pour faire du fanzine un média génial, c'est-à-dire dont le pouvoir communicationnel est élevé, donc son rôle de soutien d'une scène, d'un groupe est fort.
Berk, ce style d'écriture caractéristique des "
je sais tout, je vais à la fac" m'insupporte au plus haut point. C'est comme se siffler un verre de vinaigre. On va pas en tomber malade, mais bon dieu ce que c'est mauvais !
Sur un des sujets que je trouve le plus passionnant (le fanzinat), je crois pourtant que j'aurais peur d'oser lire ça !
samueletienne a écrit :merci de ce retour, çà me permet vraiment de prendre du recul sur ce que j'ai (déjà) écrit te je vais essayer d'en tenir compte. Je ne suis pas sociologue de formation - en fait géographe - et mon approche théorique sur les fanzines vient vraiment de ma pratique et d'un regard "réflexif" que m'ont incité à avoir mes potes sociologues
Ah ben c'est sûr qu'avec des potes sociologues, on n'a plus besoin d'ennemis (rooh, c'est bon, si on peut plus en rajouter un peu !).
Sans rire, les écrits faits sur la scène libertaire/DIY/punk/etc par des gens de profil socio/anthropo, y'a généralement rien de plus chiant à lire ! Sur la forme, ça réussit à la fois le tour de force d'être pédant et mal écrit, et sur le fond, souvent un ramassis de conneries. Là, sur le cas qui nous occupe, je ne pense pas que ce soit le cas sur le fond, j'ai un peu plus peur sur la forme.
(Je crois que je suis encore traumatisé par la lecture d'une étude d'anthropo sur Radio Canut, les mecs ne pigent quedalle mais appliquent des grilles de lecture, des shémas avec les références qui vont bien, et croient avoir apporté quelque chose d'autre au lecteur que de la franche hilarité dans le meilleur des cas, et de l'agaçement et du mépris dans le pire !)
samueletienne a écrit :C'est pour cela que j'ai choisi de lire des bouquins en sciences de la comm ou en théorie des médias et essayer de comprendre comment les "dominants" pensaient et analysaient les choses, reprendre ensuite leurs éléments de langage et l'appliquer aux fanzines afin qu'ils puissent comprendre, avec leurs mots, ce qu'est un fanzine.
Et qu'est-ce qu'ils en ont à foutre, des zines, même en leur expliquant ce que c'est, avec leurs mots ?!! (pas compris pourquoi on devrait s'abaisser à utiliser leur novlangue, déja !)
Complètement d'accord avec la position de Chéri-Bibi, il y a quelque chose d'un peu choquant dans cette approche.